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4,14

sur 14228 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quelle belle oeuvre. Que de belles phrases, que de belles joutes verbales, que d'insolence, que de vérité. Quelle belle refelxion sur la jeunesse, la vacuité de certaines choses, la nécessité d'une certaine éthique pour vivre heureux. C'est amusant de savoir que cet ouvrage a fait scandale à sa sortie, et d'imaginer qu'il ferait sûrement tout autant scandale s'il sortait aujourd'hui, vu certains propos que j'ai trouvés pour le moins amusants, mais qui passeraient probablement mal de nos jours. C'est très drôle aussi de voir l'oisiveté des « riches » qui ne font absolument rien, si ce n'est palabrer (mais mon précédent livre « La tyrannie du divertissement » notait qu'à l'époque, c'était presque un métier de cultiver son esprit ! Et on retrouve bien ceci dans ce texte.
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Basil Hallward, peintre de son état, vient de mettre la dernière touche à ce qu'il considère comme son chef d'oeuvre, le portrait d'un beau jeune homme… Son ami, Lord Henry Wotton, le taquine à ce sujet, pressentant bien l'attirance du peintre pour son modèle. Et voilà que le modèle en question, Dorian Gray, arrive à son tour. Jeune, beau, naïf et pur, il contraste étonnamment avec Lord Henry, cynique et aussi amoral en paroles qu'il est moral en actes. Basil fait cadeau à Dorian de son portrait, et là, suite aux propos assez subversifs de Lord Henry, il a cette phrase absurde, de souhaiter que son portrait vieillisse à sa place...

Peu de temps après, voilà Dorian amoureux d'une jeune et belle actrice, et, s'étant comporté de manière cruelle avec elle, il remarque alors que son portrait a changé. Il se souvient alors ses stupides paroles et fait enfermer le tableau. Sur ce, Lord Wotton, encore lui !, prête un livre à Dorian : le récit d'un jeune homme qui décide de se livrer aux pires turpitudes, et sa déchéance visible dans son apparence physique... Prenant le héros de ce roman pour modèle, Dorian se lance alors comme défi de mener les mêmes expériences...

Bon, je ne vais pas spolier la fin - je n'en ai d'ailleurs pas dit tant que ça, en fait - mais la grosse hypothèse De Wilde, c'est que la beauté physique est forcément le reflet de celle de l'âme. On y voit aussi les effets de la mauvaise influence de Wotton, sans les propos de qui rien ne serait arrivé au fond.

Il y a sûrement bien encore des tiroirs dans cette oeuvre, mais au-delà des analyses, toujours intéressantes, ça reste avant tout un sacré bon roman fantastique !!! J'adore la fin, et le retournement de Dorian à la fin, quand il réalise le mal qu'il a fait et qu'il cherche - en vain, une voie de rédemption...
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La lecture de ce livre fut plutôt compliquée trouvant que Oscar Wilde avait, à mon goût un style trop pompeux et plus je lisais plus je me disais que ce cher monsieur avait une haute estime de lui et de ses idées. Je passerais sur le côté misogyne du bonhomme car comme dit ma femme : l'époque où il a vécu était misogyne. En tout cas j'admets aisément que le style est très beau c'est indéniable. Je comprends aussi ce que le Portrait de Dorian Gray a apporté à la littérature et son statut de classique mais même si c'était certes plutôt très bien et qu'il y a des fulgurances qui ne laissent pas insensibles, clairement Oscar Wilde ce n'est pas pour moi. Je dois être trop bête… Je dois pourtant avouer que je me suis pas mal retrouvé dans le cynisme de Lord Henry… m'est d'avis que Lord Henry n'est autre que Oscar Wilde… ça craint… en fait j'ai beaucoup aimé… un grand roman !
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Quel plaisir de découvrir - ou peut-être redécouvrir ? Je ne sais plus - ce classique !

Bien que le style soit exigeant dans les descriptions et les références culturelles (merci les notes en bas de page), j'ai trouvé les enjeux de ce livre d'une étonnante modernité ! Oscar Wilde nous invite ici à une profonde réflexion sur la course à la beauté et à la jeunesse éternelles, sur l'importance des apparences, ou encore sur les limites de l'hédonisme et du fait de vivre sa vie sans prendre en compte l'impact de son comportement sur autrui et la responsabilité morale qui y est rattachée.

Bref, tout un tas de pistes fortes intéressantes qui rendent la lecture stimulante.
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Il n'a suffi que de quelques pages pour tomber sous le charme du beau Dorian Gray.
La plume de l'auteur est fluide et élégante. le récit est original et parfois malsain, pas étonnant qu'il ait choqué la société de l'époque !

Ce personnage jeune et ingénu puis égoïste et narcissique m'a marqué. A l'image du Georges Duroy de Maupassant, ce gentleman anglais a un irrésistible charme qui touche non seulement les femmes de son entourage mais aussi le lecteur.
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Considéré comme un chef-d'oeuvre.

Le manuscrit a été proposé par Oscar Wild au mensuel Lippincott's Monthly Magazine, et son éditeur J.M. Stoddart en supprime des passages qu'il jugeait indécent , dans cette fin d'époque victorienne. La version caviardée par l'éditeur commence à sortir en en juin 1890, et bien qu'arrangée, elle a toute de même choqué la presse. Oscar Wilde a donc du revoir encore une fois sa copie, en atténuant certains passages en l'enrichissant de six nouveaux chapitres pour la version finale parue sous forme de livre en 1891.
En 2011 (!), les presses universitaires de Harvard publient pour la première fois la version non censurée.
les éditions Grasset en ont proposé une traduction en 2016 par Anatole Tomczak, ou encore Christine Jeanney en 2017 pour publie.net.
J'ai lu l'ancienne traduction d'Albert Savine (1895).

Spécialiste des « mots d'esprit », des paradoxes, de l'humour cynique, Wilde les mélangera avec quantités d'aphorismes, et finalement proposera un conte philosophique où il revisitera le pacte Faustien; le « tentateur » sera le cynique Lord Henry, qui l'encouragera à profiter de sa jeunesse et de sa beauté, mais aussi à se libérer des vertus et de la morale (victorienne). Ce personnage a été jugé comment étant l'incarnation des idées d'Oscar Wilde.
Les personnages ne sont que des éléments qui portent les idées du conte philosophique De Wilde. Dans un milieu de dandysme, le roman développe une philosophie de l'Hédonisme, utilisant pour cela l'élément Fantastique du portrait.
Peut-on vivre sans conscience ?
Peut-on vivre sa vie comme une oeuvre d'Art ?
Peut-on vivre sans se tromper soi même ?
et cætera

C'est aussi un roman à scandale, puisque en 1895, via une carte de visite, le marquis de Queensberry, père de Lord Alfred Douglas (surnommé « bosie » : joli garçon) (amant De Wilde), qualifie Oscar Wilde de sodomite, et l'accuse d'avoir des relations avec son fils.
Oscar Wilde décide d'assigner le marquis de Queensberry en justice pour diffamation.

Sa vie privée sera étalée au grand jour lors de son procès, et son roman devient une pièce à conviction.
Oscar Wilde se défendra par des jeux d'esprits, des bons mots et des provocations, comme s'il s'agissait pour lui d'une pièce de théâtre. Pour exemple, pour se « défendre » de ne pas avoir eu de relation homosexuelle avec un domestique, il invoquera comme argument la laideur de celui-ci.
Wilde passe son temps à répondre par des paradoxes et des rhétoriques, plutôt que de se défendre directement pour ne pas tomber dans les pièges manifestes tendus par l'avocat monsieur Carson.
Verdict le 25 mai 1895 , Oscar Wilde est condamné à deux ans de travaux forcés pour homosexualité. 
Procès de l'homosexualité, ou procès de la critique acerbe et fine de la société victorienne ?

Après deux ans de travaux forcés, Wilde est épuisé, ruiné, et abandonné de tous; il finira sa vie à Paris dans une chambre d'hôtel sordide le 30 novembre 1900. Sept personnes seulement suivront le cortège funéraire. le fils d'Oscar Wilde changera de nom de famille.

Finalement, le portrait de dorian gray sera revendiqué haut et fort par les Swinging Sixties, à commencer par David Bowie, et accédera à la postérité.

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Ce roman d'Oscar Wilde a déjà tellement été commenté, que je n'ai pas grand-chose à ajouter. Il s'agit du récit de la déchéance d'un homme séduit par sa propre beauté. Eternellement jeune, il descend toujours plus bas dans le mesquin, le vice, le mystère du mal.

J'ai été complètement emballée par le style d'Oscar Wilde. Quelle écriture superbe ! Je suis sous le charme de cette langue admirablement maîtrisée, de cette brillante intelligence.

A lire et relire. A méditer.
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Sincèrement, il faudrait se prendre pour Dorian Gray, pour oser écrire une 215ème critique de ce livre. Tout a été dit précédemment et merveilleusement dit. Je trouve ces critiques pertinentes et j'en conseille vivement la lecture.
En ce qui me concerne, je ne peux que dire platement que ce chef d'oeuvre m'a emballé. le seul passage difficile, et j'ai tourné les pages un peu rapidement, est l'énumération de tous les centres d'intérêt de Dorian. Mais ensuite, le roman repart de plus belle et il devient impossible de le lâcher jusqu'à la fin.
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Nos traits sont-ils le reflets de notre âme? Certainement, d'après Oscar Wilde.
Lorsque Dorian Gray fait le souhait de conserver les traits de la jeunesse éternelle au détriment de la pureté de son âme, est-ce Dieu qui l'exauce ou a t'il vendu son âme au diable?
J'ai trouvé ce roman fascinant, bien que comportant de nombreuses longueurs non utiles au récit qui forceraient bien des fois le lecteur à abandonner l'aventure avant la fin.
Mais je vous conseille, malgré tout, de tenir bon, jusqu'au bout, la conclusion en vaut le détour.
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(Lu en VO)
Que la langue de ce roman fut agréable à parcourir... certes on retrouve fort ce style un peu précieux de l'époque victorienne qui a pu me paraître pesant dans d'autres lectures, mais l'esthète que fut Oscar Wilde a su préserver un style aérien à cette oeuvre moraliste voire philosophique.
Dorian Gray, par son caractère futile et narcissique, m'a paru être un personnage très actuel... Instagram et les réseaux sociaux auraient probablement été très à son goût.. avec son camarade Lord Henry, quelle jolie paire d'influenceurs auraient-ils fait !...
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