Le Portrait de Dorian Gray

Le portrait de Dorian Gray trouve sa genèse dans un dîner londonien lors duquel l'éditeur Stodart mit au défi Oscar WIlde et Arthur Conan Doyle de lui livrer un court récit sur le thème du meurtre. Ce dernier livra le deuxième tome des enquêtes de Sherlock Holmes, tandis que Wilde écrivit l'histoire d'un jeune dandy pour qui un célèbre peintre compose un portrait capable de vieillir à sa place. Fou de cette découverte, Dorian Gray s'adonne avec ardeur aux vices et au crime, le visage du seul portrait endossant les stigmates de cette vie de débauche. Lui, demeure éternellement jeune et enviable, poursuit sa vie sociale dans les hautes sphères, son visage parfait le préservant des soupçons, malgré les terribles histoires qui circulent sur son compte ... Ne supportant plus le poids de son secret et la vanité de son existence, Dorian assassine le peintre puis se suicide, en poignardant le funeste portrait. . Ce court roman présente tous les éléments de littérature décadentiste dite aussi, fin de siècle. Tout d'abord l'image du dandy, forcément décadente car vaine, est cultivée à son extrême. S'inspirant d'un "livre jaune" Dorian Gray cultive toutes sortes d'excentricités, seul dans son manoir. Si le titre n'en est pas cité, le lecteur averti reconnaîtra immédiatement A rebours de Joris-Karl Huysmans, dont Wilde donne un charmant pastiche sur quelques pages. Ensuite, le style fantastique s'inscrit dans ce courant de fin de siècle où l'on rejette les conventions littéraires des Anciens. Ainsi, à l'instar d'Edgar Allan Poe, Maupassant ou R.L Stevenson, Wilde met en scène des héros ordinaires auxquels arrivent des choses extraordinaires. Comme le fameux Docteur Jekyll, Dorian Gray mène une double vie. La première monotone et aristocratique. La seconde, sombre et secrète.

Livre culte. Livre phénomène. Je me relance dans la lecture de le Portrait de Dorian Gray et grâce à une lecture plus attentive et concentrée, je redécouvre l'ouvre d'Oscar Wilde. Je m'en souvenais comme d'un roman anticonformiste et libertaire mais il est plus que cela. le résumé divulgache en partie l'intrigue, mais, en un sens, il se trompe sur une des facettes de la personnalité de Dorian Gray. En tout cas, c'est sujet à interprétation.

Je ne vais pas faire l'analyse de l'oeuvre. je préfère largement donné mon ressenti, plus naïf, plus profane mais sincère. C'est d'abord le changement par rapport à ma première lecture. Cette fois, je l'ai trouvé plus noir, glauque, malsain. le fond est pessimiste. Et ce ne sont pas juste les actes de Dorian Gray qui donnent cette impression, c'est l'ensemble de l'univers (autobiographique?) développé par Oscar Wilde.

Le Portrait de Dorian Gray passe plutôt bien les années (le roman, pas le Portrait du roman) et c'est probablement grâce aux nombreux aphorismes d'Oscar Wilde que c'est le cas. Universels pour certains, drôles, ironiques, spirituels, percutants, choquant, ils font mouches, souvent. On ne peut pas enlever à l'auteur ce talent mais certains lecteurs trouvent que c'est trop. Ce n'est pas mon cas.
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Que dire de plus qui n'ait été dit?
Ambiance préraphaélite, hédonisme, mythes éternels, esthétisme dont l'influence sera indiscutable (je pense à Joris-Karl Huysmans et le fascinant « A Rebours »).
Dorian Gray et son portrait véhiculent à jamais la recherche de la jeunesse éternelle mais aussi la quête d'une harmonisation du corps et de l'esprit.
Romantisme, idéal grec, psychologie, philosophie, « lumière et gris », tout se lit, s'entend, se décortique.
Une multitude d'aphorismes, de traits d'esprit (la bien pensance de l'époque fait frissonner…) continue à nous parler et leur résonance amène une réflexion sur l'art, les artistes, la morale.
Plaisir de lire transformé ici en plaisir d'écoute.
Se laisser aller, s'absenter de ce qui nous entoure bercé par la voix de Denis Podalydès de la Comédie française, voici une autre manière d'approcher l'oeuvre littéraire.
Une certaine neutralité permettant d'immiscer nos propres émotions, un découpage personnel, l'oeuvre d'Oscar Wilde s'écoute, se déguste au rythme des mots distillés par une voix mise au service de l'art.

Merci pour ce plaisir à Babelio et aux Editions THELEME

LE PORTRAIT DE DORIAN GRAY
OSCAR WILDE
8/10

SYMBOLIQUE

Il y a quelque chose de hautement mythique dans le portrait de Dorian Gray.
Une symbolique se dégage, une symbolique sur l'immortalité et le fait qu'avec
le temps qui passe toutes les joies et les épreuves de nos vies laissent des traces sur nos visages et nos corps.
Un soir alors qu'un ami peintre s'éprend de lui et fait son portrait, Dorian fait un voeux allant à l'encontre de la loi naturelle laissant un sillage sur l'âme des mortels.

Ainsi Oscar Wilde met en scène l'immortalité, le sans remord et les les terribles conséquences que cela implique. le portrait vieillira et se transformera à la place du héros, il portera tous les stigmates de ses fautes. Dorian finit par accepter cette fatalité avantageuse mais ravageuse. Dorian garde ce secret.
Il mène sa vie et chacun de ses gestes sont conditionnés par son éternelle jeunesse. Pourtant il connait les pires angoisses et veut à tout prix sauvegarder ce secret. Des fantômes et les témoins liés à des événements malheureux de sa vie ne tardent pas à le rattraper alors les pires conséquences arrivent aussi. le récit est donc fantastique il s'attaque à une chimère révélant notre condition, tout en restant un récit de style recherché littéraire, dense, empreint de son époque. Oscar Wilde mérite que l'on s'intéresse à son oeuvre qui compte aussi des nouvelles fantastiques.

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Premier et seul roman d'Oscar Wilde, ce livre m'a charmé. On suit la tragique histoire de Dorian Gray qui a voulut rester beau jusqu'à la fin de sa vie. Il est fascinant de se dire que rien ne serait arrivé sans la présence de Lord Henry. Il est la cause de tout. Mais sans lui pas d'histoire ^^. Il y a certains passages qui m'ont ennuyés mais dans l'ensemble c'est un excellent livre très philosophique. Les adeptes des citations trouveront de merveilleuses phrases. Ce qui est intéressant c'est aussi de situer ce livre dans la vie d'Oscar Wilde et de noter les petites choses qui sont inspirés de sa propre vie. Ce que j'ai beaucoup apprécié aussi c'est le mélange des genres. Ainsi ce livre est autant fantastique, philosophique qu'un thriller. Autre chose que j'ai beaucoup aimé bien que ce soit assez frustrant c'est qu'on se sait rien de la vie de débauche de Dorian. L'auteur nous dit qu'il est détesté, que des rumeurs courts, etc mais on ne sait pas ce qu'il fait. On ne peut qu'imaginer. Enfin c'est un excellent livre que je me relirais avec plaisir. Je vous le conseille fortement.

Nouvelle lecture traitant d'addiction entre deux êtres. On pourrait même dire d'adulation d'un être à un autre. Un texte que j'ai lu deux fois de suite. Une première fois alors que j'étais dans le brouillard de mes sentiments. Et une seconde fois après avoir croisé une amie qui traite les maux de l'esprit par une connexion avec le corps. C'est la même amie qui il y a des années a couru alors que j'étais en danger, tu es toujours présente quand il le faut. Elle m'a dit de relire le texte en prenant mon addiction (ma dépendance) comme exemple. Tout m'est alors apparu plus clairement grâce à cette seconde relecture.

Après un petit temps d'absence, je suis prêt à délivrer cette critique qui sera légèrement différente. Après tout nos lectures sont censées nous faire grandir et apprendre de nos erreurs. Parfois nous traversons tous des épreuves assez compliquées dans la vie pour moi cette année 2023 à été très dur. Mais grâce à cette lecture et à mon amie de toujours j'ai pu sortir de ce tunnel d'obscurité peu à peu.

Chaque roman est différent pour chacun, il vous permet de passer un agréable moment ou il vous sert à vous remettre en question. Pour ma part c'est plutôt le second cas. Basil le peintre vénère Dorian il lui voue un culte le culte de la beauté. Irrésistiblement Basil va devenir additif à Dorian. Et Dorian va se délecter de cette adulation. C'est un peu ce qu'il s'est produit dans mon cas. J'aurais voulu m'en rendre compte plutôt. Hélas cette année m'a pas mal éprouvé niveau émotionnel, j'étais fragile de ce côté et j'aurais du m'en prémunir. Et donc quand j'ai rencontré mon Basil j'ai adoré cela. On ne m'avait plus regardé ainsi depuis des années.

Mon portrait c'était elle, elle me renvoyait une image d'adoration que je n'avais jamais encore vu jusque-là. Chaque fois que je l'apercevais, ça me réconfortait et guérissait mon âme de tous ses maux passés et avenir. Tout du moins je le croyais. Après avoir décortiqué chaque émotion avec mon amie je me suis rendu compte qu'il n'y avait aucun sentiment amoureux de ma part, mais une sorte de très profonde affection née de nos douleurs communes. J'aurais voulu comprendre ça bien plus tôt. Hélas, c'est un peu comme la grenouille si vous la jeté dans l'eau bouillante la grenouille bondit, mais si la grenouille est dans l'eau qui devient de plus en plus chaude elle y reste sans se rendre compte que cela va lui être fatale.

Basil est un peu comme cela dans sa façon de vouer un culte à Dorian il ne voit pas le mauvais côté de cette relation. Il ne voit pas qu'il n'y a pas de réciprocité de la part de Dorian, juste une profonde satisfaction d'être adulé. Pour ma part j'ai vraiment pris cela pour de l'amour, à cause de ce manque d'affection dans ma vie durant si longtemps. J'aurais dû voir cela bien plus vite.

Lorsque Dorian perçoit le dégoût dans le regard de Basil il commet un acte effroyable d'une grande cruauté. Qui enlaidira encore davantage son portrait et son âme. J'aurais voulu avoir un vrai portrait changeant qui m'aurait montré mes erreurs. Ça serait tellement plus simple pour nous tous afin de régir nos vies. Après Dorian se repends en remords, sa jeunesse éternelle le dégoûte, et lui montre toutes ses erreurs jusqu'au jour où il décide d'en finir avec son portait et donc l'image de sa monstruosité.

Encore fois pour ma part j'étais dans une phase de doute et de solitude, je n'aurais jamais du laissé cela se produire. Quand on vous renvoie une telle image de vous il est difficile de s'en détacher. Mais après un sevrage de plusieurs jours, ce livre m'a permis de comprendre mes erreurs. Alors certes ce n'est peut-être pas le message que véhicule ce roman, mais c'est celui que j'ai retiré de mon vécu personnel.

Il n'y a jamais eu aucune manipulation de ma part j'étais juste aussi perdu que tu semblais l'être. J'ai toujours cette affection pour toi et tu resteras toujours ma fée. Mais désormais il nous faut avancer vers autre chose…

Bien que le style de l'auteur soit indéniablement brillant, je dois avouer que ce classique ne m'a pas totalement convaincu.
L'intrigue, même si je l'avoue est fascinante, souffre de quelques longueurs qui ont rendu ma lecture un peu ennuyante. C'est le dernier tiers du livre qui m'a vraiment captivée. L'auteur explore les thèmes de la beauté, de la vanité et de la moralité.
Le personnage central, Dorian Gray, m'a laissé avec un sentiment d'antipathie, sa nature corrompue m'a souvent frustrée. Cela dit, c'est peut-être cette réaction qu'Oscar Wilde souhaitait susciter chez ses lecteurs.
En dépit de mes remarques, "Le Portrait de Dorian Gray" offre une réflexion profonde sur la nature humaine et la dualité entre l'apparence et la réalité.
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Une lecture que j'aurais du faire depuis de nombreuses années, mais dont je repoussais sans cesse le moment de l'ouvrir. Un petit classique qui me faisait peur. J'avais la crainte d'y trouver une lecture hermétique, loin de m'emballer et de me captiver… Et ce fut, au final, tout le contraire. C'est très bien écrit, et très accessible. J'ai adoré le côté acerbe de la plume De Wilde, particulièrement au-travers le personnage d'Harry. Et l'histoire est très captivante : ce tableau vieillissant, pendant que Dorian reste jeune et de plus en plus malveillant… Mais une belle prise de conscience, des remises en questions auront le fin mot de l'histoire. Une très bonne lecture !

Je ne sais pas si c'est le bac français de mon fils qui m'incite à lire plus de classique, d'ailleurs je suis en retard sur les livres à lire pour le bac…Baudelaire …de la poésie…autant te dire que je préfère lécher une barre de métro en pleine pandémie…généralement c'est ce sentiment que m'inspire les classiques…mais comme il ne faut jamais dire jamais, je me suis laissée tenter par un classique de la littérature fantastique : le portrait de Dorian Gray.

Le style ancien de l'écriture est un peu lourd….mais l'histoire et le personnage de Dorian Gray sont assez fascinants, car même si je connaissais l'histoire, je ne savais pas que le prix à payer pour son voeu était aussi de perdre son âme…et ce basculement où Dorian perd son âma, Oscar Wilde le décrit tellement bien .

Il se lit vite et assez bien, c'est pas un coup de coeur renversant mais c'est effectivement à lire quand on aime le fantastique d'horreur.

En version numérique, vous pouvez le trouver à moins de 1 euros

BREF…UN CLASSIQUE DE PLUS À MON ACTIF
Lien : https://lireetcourir.com/202..

Tant de critiques ont déjà été émises... je serai brève.

Au-delà des réflexions auxquelles il invite, ce roman m'a souvent amusée ! et c'est ce que je retiendrai en premier lieu. Je l'ai commencé au cours d'une nuit d'insomnie, et j'ai ri !

Par ailleurs, on y reconnaît bien le dramaturge : je n'ai eu aucune peine à imaginer une adaptation théâtrale !

Un bémol : je me suis légèrement ennuyée dans la lecture du deuxième tiers (à peu près), il m'aura peut-être manqué un peu de dynamisme.

Je reste très contente d'avoir enfin lu ce livre et enrichi ma culture.