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sur 14451 notes
L'idée de base est connue : Dorian Gray, magnifique jeune homme qui vient de se voir réaliser son portrait, se retrouve tout à coup à ne plus vieillir alors que ledit portrait encaissera à sa place le poids des années.
Au-delà de l'idée excellente qui inspirera liches et consorts, ce livre a en fait une focalisation assez inattendue (par rapport à la représentation précédemment évoquée) sur la notion de vice et plus spécifiquement de déperdition morale. Car voilà, Dorian, tout innocent qu'il est, a une mauvaise fréquentation en la personne de Lord Henry. Et ce roman sera le portrait, littéralement, de sa déchéance morale progressive tout en gardant un visage angélique. Vous avez dit Lucifer ? On n'en est pas si loin, en effet, dans le sens éminemment corrupteur.
C'est d'une plume assez impeccable, et les images sont d'une puissance évocatrice que je ne saurais que recommander. Mais, est-ce par prédictibilité de certains éléments de l'intrigue ou par l'insertion d'apartés surprenants (les soieries, je vous regarde très fort) j'ai moins accroché à l'histoire que je ne l'aurais espéré.
Une bonne lecture néanmoins, ne serait-ce que pour ne pas citer l'origine de ce poncif de manière erronée.
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Le portrait de Dorian Gray est un grand classique mais j'avais une crainte – qui en découlait d'une autre : que le roman ne me plaise pas autant qu'il semble plaire à beaucoup de monde. Je craignais que les vices dont parle le résumé soient trop présents dans le récit, trop décrits sans que cela n'ait de réel intérêt. Toutefois, mes craintes étaient infondées ; si le fameux Dorian Gray vit une vie de vices, ce n'est toutefois pas au centre du roman.
Hallward est un peintre qui a du succès mais son chef-d'oeuvre reste à venir : il apporte la touche finale au portrait de son jeune ami Dorian Gray, un dandy londonien extrêmement beau, au visage d'une grande innocence. C'est à ce moment qu'arrive Lord Henry, ami du peintre et qui va par la suite aussi devenir celui de Gray. Lord Henry aime savourer les plaisirs de la vie, il est hédoniste, et ses remarques ne manquent jamais de piquant. Ces trois hommes sont en quelque sorte la clé de voûte du roman : l'artiste qu'est Hallward, la muse qu'est Gray et l'initiateur qu'est Henry. le premier fige la beauté du jeune homme, le dernier lui fait découvrir les plaisirs du monde.
Tout au long du roman, nous suivons l'évolution de Dorian Gray, de l'achèvement de ce fameux portrait à la fin de l'homme, en passant par sa rencontre avec une jeune femme – rencontre qui va tout changer, quoique l'amorce du changement était déjà faite -, ses soirées et festivités au sein de la haute société anglaise… Dit ainsi, le récit paraît banal, sauf qu'il ne l'est pas le moins du monde. Pour commencer, il faut bien dire que Lord Henry et Dorian Gray ne manquent pas de répartie et les réflexions du jeune homme sont intéressantes. de plus, l'histoire et son personnage principal fascinent et l'on se retrouve à la place du peintre Hallward : on admire Gray, sa beauté, son goût, on veut croire en son innocence en toute chose alors que l'on sait pertinemment que l'on a tort, on espère un changement… Mais surtout, il y a l'écriture d'Oscar Wilde. Il était surtout connu pour être un critique et le portrait de Dorian Gray est son seul roman (dommage), écrit à la suite d'un pari. Eh bien, c'est peut-être son seul roman mais quelle réussite ! Excepté le chapitre 11 qui traîne en longueur (l'auteur nous y détaille des pierres précieuses et pièces rares que Gray possède : c'est important de le savoir, cela nous en dit plus sur sa personnalité et ses goûts, mais un chapitre entier n'était, pour moi, pas nécessaire pour le comprendre), le roman se lit merveilleusement bien, on se prend au récit, on s'attache aux personnages parfois bien malgré eux…
Dans l'édition que j'ai lu, il y a un avant-propos. Pour une fois, ce n'en est pas un qui dévoile absolument tout le récit, même si j'y ai découvert certains éléments (je connaissais très mal l'histoire, n'ayant jamais vu d'adaptation) ; j'ai bien envie de vous inviter à le lire avant de vous plonger dans le roman De Wilde puis le survoler à nouveau une fois votre lecture terminée – il y a des choses intéressantes qui y sont dites.

Je suis très contente d'avoir enfin découvert ce classique de la littérature anglophone et je peux désormais, comme d'autres, vous le recommander chaudement !
Bonne lecture à vous.
Lien : https://malecturotheque.word..
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Mon souvenir de Dorian Gray datait de ma dernière année de lycée...en 1999. Quelques extraits étudiés en anglais, autant dire, très peu de souvenirs!

J'ai donc commencé cette lecture comme une vraie découverte. Et quelle découverte!

Commençons chichement. Un peintre du nom de Basil Hallward dans son atelier... Une peinture en cours : un portrait. Celui d'un jeune homme pour qui il voue une profonde admiration. Sa beauté est pure, ses traits parfaits, son regard intense. Ces qualités sont bien entendues celles de Dorian Gray, qualités physiques d'ailleurs renforcées par un coeur tout aussi pur. En somme, il s'agit d'un être parfait. Basil est tellement attaché à Dorian qu'il en devient possessif, comme si le fait de réaliser son portrait le rendait propriétaire du jeune homme. C'est ainsi qu'il est absolument contre l'idée de le présenter à son ami Lord Henry Wotton qui est, pour ainsi dire, aux antipodes de Dorian Gray.

Une fois le portrait terminé, Dorian Gray l'installe chez lui, dans son salon.

Et Dorian Gray rencontre Lord Henry...

Lord Henry, homme intelligent et respecté, de bonne éducation et de bonne famille. Mais c'est aussi un homme de vices et ses pensées ne sont pas toutes des plus vertueuses. Homme éloquent, il va, dès sa première rencontre avec Dorian Gray, être d'une grande influence sur ce dernier, malgré ses propres paroles: "Quiconque est influencé n'agite plus ses propres pensées, ne brûle plus de ses propres passions. Ses vertus ne lui appartiennent pas vraiment."

La vie de Dorian Gray va basculer, doucement, de la vertu aux nombreux pêchés. Et chose étrange, le portrait se transforme aussi. La jeunesse disparaît du tableau aussi vite que l'homme sombre dans les chemins les plus tortueux.

Il y aurait tellement de choses à dire sur ce roman qu'on pourrait en faire une dissertation! D'ailleurs, je ne sais pas trop par où commencer. Cette histoire de tableau... l'idée est excellente sur le fond. Dorian Gray a fait le voeu de garder sa jeunesse (et par là sa beauté), voeu qui se trouve réalisé puisqu'il ne vieillit pas lui mais observe sa dégradation dans l'image que lui renvoie le tableau qui chaque jour, s'enlaidit. Et ceci d'autant plus que ces actes sont dépravés, au-delà des limites.

Je me suis délectée de chaque mot de cet ouvrage. Oscar Wilde a vraiment l'art de manier les mots avec délicatesse et poésie tout en donnant beaucoup de profondeur et d'âme aux personnages. Il n'est pas sans me rappeler le charme des mots de Matthias Malzieu (une toute autre époque mais la même magie). Lord Henry, qui n'est pourtant pas le personnage principal, est selon moi celui qui a le plus d'importance. C'est celui qui, à sa manière, grâce ou plutôt à cause de ses paroles animées et suggestives, ses propres lois et principes de vie, va fortement influencer la transformation de Dorian Gray. Charismatique et attrayant, très riche socialement, ses discours atteignent le coeur et l'esprit des autres même si celles-ci, à la réflexion, ne sont pas toujours des plus sages.

Ce roman pousse à certaines interrogations: l'acceptation de ce qui est le lot de tout le monde, vieillir; les limites entre le "bien" et le "mal"; le choix de l'entourage social; les conséquences de ses actes; les limites de la passion et les contraintes de la raison. À quel point nos choix peuvent-ils être influencés par les autres? À partir de quel moment puis-je dire que mes actions relèvent de ma propre façon de penser? Nos pensées sont-elles réellement libres? Peut-on être inconsciemment manipulés? Qu'est-ce qu'un "bon" ami? Peut-on vivre passionnément avec des êtres raisonnables?

Je recommande fortement cet ouvrage !!!


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Ressenti contradictoire

J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce roman même si au final je suis un peu déçu par le côté implicite. Il m'a été plus facile à apprécier que L'Etranger ou L'écume des jours parce que l'intrigue principale est plus prenante. Mais là où ces deux derniers se rattrapaient sur un côté implicite qui m'avait beaucoup plu, le Portrait de Dorian Gray pêche pas ses questionnement que je ne trouve pas très intéressants. Ou du moins pas assez développés pour l'être.

La lecture m'a beaucoup plu parce que j'aime beaucoup les questionnements philosophiques, les aphorismes et les mots d'esprits. Ce roman, non seulement en offre à la pelle, mais possède un personnage qui incarne cet esprit. Lord Henry est pour moi le personnage principal. C'est sa présence qui rend le roman passionnant. Lorsqu'il n'est pas là, c'est l'ombre de sa présence qui est intéressante. Malheureusement, malgré la flamboyance littéraire du personnage, son cynisme sonne creux et grotesque. Il est pourtant plaisant de se retrouver une fois sur deux sur un aphorisme passionnant et une fois sur deux sur un aphorisme grotesque parce qu'il arrive parfois que l'on doute et que l'on ait du mal à trancher.

Là où je trouve que le roman est faible c'est dans le fond. Comme 99% des romans, on retrouve la société bourgeoise – aristocratique – mondaine (à cocher selon l'époque d'écriture) et sa vie déconnecté du monde réel de 99% des gens. Cette frange de la société est surreprésentée en littérature (comme dans tous les arts et les médias d'ailleurs). Les questionnements qui en sont issus sont donc beaucoup moins intéressants car ce sont ceux des classes exploitantes.

« Qui veut retrouver sa jeunesse n'a qu'à reprendre ses folies. Car la jeunesse est dans le péché »
Réduire la jeunesse au péché est tellement grotesque. C'est peut être du à l'époque ou encore à la vie mondaine des exploiteurs. Je ne trouve pas ça très intéressant alors que le sujet du foisonnement de tentatives de la jeunesse promettait d'être palpitant.

« Peut-on vivre sans conscience ? »
Ce thème central ne me semble pas intéressant, du moins pas dans la façon dont il a été traité. le traitement ne me correspond pas car selon moi, la vie mondaine des 3 personnages principaux (et de l'auteur lui-même) est une vie sans conscience d'être la classe exploitante, qui plus est coupée du monde. Encore un sujet riche mais bâclé.

Cela débouche sur le questionnement final : « Peut-on vivre sans se tromper soi-même ? Pour vivre mieux vivons aveugle ? ». Dans le cas présent, le questionnement est presque inutile alors qu'il aurait pu être fécond dans une autre histoire.

Peut-on vivre sa vie comme une oeuvre d'art ? Encore un questionnement qui sonne plus juste avec les éléments du roman et qui est du coup assez intéressant. Même si je regrette les oeuvres d'arts dépourvues de consciences.

Oscar Wilde pose beaucoup de question et ne souhaite pas donner trop d'élément qui pourrait trahir ses propres réponses. Soit. Mais le contexte du roman fait que ces questionnements ne sont pas très féconds alors qu'ils auraient pu l'être.

Malgré tous ces défauts, j'ai beaucoup apprécié la lecture car il est rare de voir des personnages aussi charismatiques et leurs idées, leurs manières de s'exprimer sont très plaisantes à lire. Malgré les défauts majeurs, les questionnements et aphorismes regorgent et on peut facilement s'arrêter toutes les dix pages sur un thème que notre cerveau n'arrivait pas à formuler. Et c'est toujours un plaisir.

C'est un excellent roman qui serait pour moi un chef d'oeuvre s'il n'empestait pas de l'esprit bourgeois venant polluer ses questionnements.
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J'ajoute une critique spécialement pour vous parler de la ressemblance entre le livre "Melmoth l'histoire de l'homme errant" de Charles Robert Maturin et "Le Portrait de Dorian Gray" car dans le 1er il y est question d'un portrait "vivant"
D'un homme qui ne veillit pas, et cette ambiance gothique.
Mais ne soyons pas étonné car Charles Robert Maturin est le grand oncle de Oscar Wilde, donc je vous invite à lire aussi "Melmoth" si ce n'est déjà pas fait.
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Annoncée il y a déjà un petit moment, et après un petit détour par Lisbonne, voici enfin la chronique du Portrait de Dorian Gray, chef d'oeuvre de la littérature et, à mon sens, l'un des romans incontournables de la littérature anglaise. Ce n'est pas pour rien que ce roman a fait l'objet de maintes adaptations tant il est riche et d'une rare profondeur. Publié pour la première fois en 1890, ce livre a suscité dès le départ de vives réactions pour son immoralité. Évoquant la décadence de l'Homme, physique aussi bien que morale, ce n'est ni plus ni moins qu'une atteinte à la morale publique pour les détracteurs d'Oscar Wilde. Cette controverse qu'aura suscitée ce roman n'est pas pour rien dans son succès, et Oscar Wilde saura très bien en jouer afin de mieux faire connaître son oeuvre. Quel est donc ce portrait qui aura fait couler tant d'encre ?

Dorian Gray est l'incarnation du parfait dandy : jeune, d'une beauté angélique et doté de toutes les qualités, il ne lui reste plus qu'à faire son chemin au sein de la bonne société victorienne. Pour cela, rien ne vaut les relations. Il fait alors la connaissance de Lord Henry, par l'intermédiaire de leur ami commun, le peintre Basil Hallward. Cependant, Lord Henry est complètement tombé sous le charme de ce jeune homme. Basil le suppliera de ne pas corrompre Dorian afin de préserver toute sa pureté. Espoir vain car cette rencontre marquera un tournant définitif dans la vie de Dorian.
Contemplant son portrait réalisé par Basil, Dorian fait le voeu de conserver la jeunesse éternelle tandis que le portrait assumerait le fardeau du temps… et de ses pêchés. Il ne s'agissait pas là d'un souhait vain puisque très rapidement, il va se rendre compte que le temps n'a plus aucune emprise sur lui. Nous assistons alors à la décadence d'une âme pure qui commettra les pires vilenies jusqu'au point de non-retour. Empreint d'une note de fantastique, le roman est également marquant de par son réalisme. Bien plus que la simple histoire d'une vie, c'est aussi un traité de l'esthétisme. La décadence de l'Homme est ici au coeur du sujet, qu'elle soit physique ou morale, visible ou invisible. Dorian en est la parfaite illustration. Au fur et à mesure de la lecture, ce personnage auréolé de lumière, verra son âme corrompue et sombrera dans les pires noirceurs. Pourtant, il n'en demeurera pas moins, et paradoxalement, que plus solaire, attirant dans son sillage de corruption les papillons innocents qui ne cessent de voleter autour de lui. Les uns après les autres, tous les membres de son entourage se verront entachés par la vilenie de Dorian. Conscient de ce qu'il devient, de ce qu'il est devenu, le jeune homme ne fera pas mine de se repentir pour autant. Après tout, ce n'est pas lui qui est corrompu mais le tableau. Son âme n'est-elle pas rester pure malgré ses actes ? Sans cesse, le lecteur est confronté à deux visions antagonistes : celle d'un Londres marqué par la pauvreté, où le crime et la saleté règnent et celle de la bonne société anglaise, d'apparence propre mais pourtant bien plus corrompue encore que peuvent l'être les gens de basse extraction. Dorian lui est l'incarnation de cette élite dans tous ses excès. Les apparences sont la sauvegarde de tout, qu'importe si derrière, les pires extractions sont commises, du moment que les apparences sont sauves…

Le texte recèle de nombreuses subtilités qui pourraient aujourd'hui passer inaperçues aux yeux des lecteurs modernes que nous sommes. Ainsi, la préface de cette édition a été très intéressante en ce qu'elle donnait quelques clés de compréhension fort utiles pour la suite. Cependant, elles ne sauraient suffire à elles seules pour saisir toute la complexité et la richesse de ce texte. En effet, les références à d'autres oeuvres sont multiples et si elles pouvaient couler de source à l'époque, aujourd'hui, elles paraissent cependant moins évidentes. Heureusement que la présente édition était régulièrement annotée afin de pouvoir mieux les saisir.
D'un point de vue plus technique, le Portrait de Dorian Gray est également un trésor en ce que nous pouvons constater tout le talent d'Oscar Wilde. Auteur principalement de pièces de théâtre (dont salomé), Oscar Wilde signe ici son seul et unique roman (si l'on écarte le Fantôme deCanterville qui tient plus de la nouvelle). Or, il se livre à plusieurs exercices stylistiques fort intéressants, alternant à plusieurs reprises entre des passages dans le style romanesque et dans le style théâtral. Ainsi, le Portrait de Dorian Gray présente des inégalités dans sa rédaction, tant certains passages apparaissent mieux travaillés que d'autres, principalement, les passages théâtraux.



Le Portrait de Dorian Gray est une oeuvre remarquable sur bien des plans. Qualifié d'immoral lors de sa parution en 1890, je n'ai pu m'empêcher pendant ma lecture de faire le parallèle entre le personnage de Dorian et celui de Raphaël, personnage principal de la Peau de Chagrin de Balzac. Ces deux romans ont pour point commun la décadence humaine dans toute sa splendeur, merveilleusement contée par deux auteurs dont les oeuvres ont su traverser les siècles et continueront à le faire.
Lien : http://drunkennessbooks.blog..
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L'écriture d'Oscar Wilde est vraiment belle, et ajoute à la volonté de faire un livre sur le pouvoir que peut avoir la beauté sur les gens, mais aussi et surtout sur celui qui la porte. Il y a bien plus derrière l'histoire de Dorian Gray que je ne m'imaginais, et à vrai dire, je ne suis pas déçue.

Si je range ce livre dans mon challenge de l'imaginaire, c'est uniquement pour le pouvoir du tableau. En-dehors de cela, il s'agit bien plus d'un livre plein de questionnements et de réflexions qui restent totalement (voire plus encore) valables dans notre société actuelle, où le paraître, la jeunesse et le fait de vivre ses vices au maximum sont malheureusement pratique courante dans nos shows télévisés. Dorain Gray finit par vivre sa vie uniquement dans les excès – et en lisant bien, on se rend vite compte que ces excès ne servent qu'à masquer la lassitude de son existence. Plus il s'enfonce dans les vices, plus il reste éloigné de toutes les manifestations de sa conscience face à ses actes.
Lien : https://juliejuz.wordpress.c..
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J'aurais pu trouver ce livre parfait, mais ce n'est pas le cas.
Dès le début de "Le portrait de Dorian Gray" j'ai été emballé à la fois par l'histoire et par le texte. le niveau d'écriture est assez exceptionnel, et c'est compliqué de ne pas trouver une grande phrase par page.
Pourquoi suis-je déçu ?
Parce que je me suis ennuyé pendant 30 pas. Celles entre le moment où on quitte le Dorian jeune et celles où recommence la vie de ce Dorian plus âgé. Entre temps, 20-30 pages de descriptions de tapis, de parfum, de choses et d'autres. D'ailleurs pas vraiment une description, plutôt une liste. C'est bien dommage car avant le récit est admirable, la suite également, mais cette partie, je ne la comprend pas. J'ai faillit laisser le livre là de peur que ce soit ainsi jusqu'au bout. Et attention, j'aime les descriptions d'un Proust, d'un Hugo, d'un Zola, mais là, c'est mal amené et je trouve la réalisation et le but peu concluant.
Par ailleurs le reste du livre est exceptionnel et je retrouve bien le Oscar Wilde que j'ai connu auparavant à travers un très bon essai.
Je le conseille à tous ceux qui aiment la littérature de la fin du XIXème siècle.
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Voyant le splendide portrait peint pour lui par son ami Basil Hollward, Dorian Gray fait le voeu de ne jamais vieillir et de rester à jamais aussi jeune et beau que celui qu'il voit sur le tableau. Il obtient satisfaction au-delà de ses espérances : le portrait change à sa place jusqu'à porter les stigmates de ses mauvaises actions ; du sourire cruel du parjure au sang sur les mains du meurtrier.

En ce jour d'ouverture de l'exposition Oscar Wilde, l'impertinent absolu au Petit Palais, nous nous retrouvons pour parler de l'unique roman de son oeuvre : le portrait de Dorian Gray. Entre Faust et Pygmalion, l'oeuvre est aussi une réflexion sur l'action et ses conséquences. Lors de son procès pour « actes obscènes », Oscar Wilde se défendra de la prétendue immoralité de son oeuvre invoquant la fin tragique de Dorian Gray.

Dans sa préface, Oscar Wilde défend l'idée que l'art n'a pas de sens en dehors de la beauté, pas de visée morale et pas de portée au-delà de l'oeuvre elle-même. Pour autant, il censurera sa première version du Portrait. Rendue publique en 2011, cette version est plus ouvertement sexuelle et moins moralisatrice.

Or, c'est cette dimension morale que j'ai trouvé la plus intéressante dans le roman. La réflexion sur l'impossibilité de défaire une action accomplie et les conséquences de nos actions donne à réfléchir. Ainsi que l'influence malsaine de Lord Henry sur Dorian et sa façon de se rétracter quand Dorian lui avoue avoir suivi ses préceptes dans les actes.

Le portrait de Dorian Gray est l'une des oeuvres les plus connues de l'auteur. Très populaire en France, beaucoup moins dans les pays anglosaxons, il est aussi truffé des fameux aphorismesDe Wilde.
Lien : http://leclubdesnatifsduprem..
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C'est un livre réfléchi, assez surprenant. Il nous permet de songer à la condition humaine. Je le recommande
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