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3,92

sur 387 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Passé entre les mains des excellents éditeurs de Gallmeister et d'une nouvelle traduction, Fantasia chez les ploucs est devenu le bikini de diamants, se rapprochant ainsi du titre original (The Diamond Bikini) que lui avait donné Charles Williams.

L'histoire est connue : Sam (Pop), arnaqueur à la petite semaine sur les champs de courses new-yorkais toujours accompagné de son fils Billy, 7 ans, file se mettre au vert quelques temps dans la ferme isolée de son frère Sagamore, arnaco-distilleur émérite, réputé dans tout son comté mais que personne n'a jamais pu coincer.

Au même moment, Choo-Choo Caroline et son "parrain" débarquent au même endroit pour se mettre également au vert le temps de se faire oublier des gangsters qui les cherchent. Et finissent par les retrouver, contraignant Caroline à fuir.

Jamais à court d'une idée opportune pour engranger le pactole, Sagamore et son frère vont alors monter la chasse à l'homme (ou plutôt à la femme) la plus énorme et la plus déjantée jamais imaginée.

Racontée par la voix de Billy, 7 ans, cette histoire est tout à la fois une gigantesque farce où l'on sourit plus qu'on ne rit, et un bon - mais rapide - moment de lecture tellement la narration naïve du gamin laisse au lecteur entrevoir peu à peu le fil de la véritable histoire que Williams a imaginé, aussi loufoque que peu crédible.

Mais l'essentiel n'est pas là : au deuxième degré, c'est drôle, c'est barré et les 240 pages s'avalent d'une traite avec forcément en tête les images de Mireille Darc, Lino Ventura et Jean Yanne incarnant les personnages principaux dans l'adaptation française des années 70...
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La sagacité de Sagamore Noonan, personnage central de ce roman picaresque, est sans borne. Ajouté à cela un humour caustique, une dégaine tout ce qu'il y a de plus ordinaire et un talent hors norme pour profiter de toutes les opportunités. Les flics du coin ont fort à faire pour le coincer dans ses magouilles. Billy, neveu de Sagamore, est le narrateur de cette histoire pittoresque et c'est à travers son regard d'enfant qui ne saisit pas toujours les degrés des conversations entre adultes qu'on arrive à saisir le fin mot de l'affaire. La persévérance du garçon pour arriver enfin à comprendre ce qui se passe autour de lui est à souligner. Une lecture réjouissante!
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Fantasia chez les Ploucs oui, chez les Ploucs sans doute mais pas chez les imbéciles en tout cas !
Le petit Billy, sept ans, accompagne son père, Pop, bookmaker, sur les champs de courses du sud des Etats-Unis et à court d'argent, ils décident de se rendre chez l'oncle Sagamore Noonan, un « fermier » véritable roi de la débrouille.
Nous sommes dans la toute fin de la décennie 1930 sans doute car on nous parle encore d'alcool de contrebande et de flics à l'affût des bootleggers.
Et il s'en passe des choses dans la ferme de Sagamore ! Un type curieux qui se fait passer pour médecin vient s'installer sur les terres des Noonan avec sa « nièce » une bombasse intégrale qui aurait des chutes de tensions et donc besoin de se mettre au vert. Des chasseurs de lapins en costumes trois pièces et mitraillettes viennent s'accrocher avec ce bon Docteur Severance pour les beaux yeux de l'anémiée. Celle-ci disparaît et Sagamore et le père de Billy, en hommes d'affaire bourrés d'éthique, ne trouvent rien de mieux que d'organiser une battue version « foire internationale » avec gogo-dancers, cabanes à burgers, tirs aux pigeons et parking payant pour s'en mettre plein les poches. Tout cela, sous les yeux de la police locale médusée et qui cherche à mettre sous les verrous le Sagamore tant il cumule les forfaits, la mauvaise foi et s'arrange toujours pour les tourner les forces de l'ordre en ridicule.
Cette histoire est incroyable dans la débrouille que trouvent les personnages pour s'en sortir sans trop avoir à se casser le coquillard. L'oncle Sagamore est hallucinant dans ce domaine !
Et tout cela se déroule sous les yeux d'un gamin de sept ans, qui nous raconte cette aventure, fasciné par les grandes personnes qui gravitent autour de lui. Un gosse plein de naïveté et donc très attachant.
Certes, on est loin de Scout Finch dans Ne tirez pas sur l'Oiseau Moqueur de Harper Lee ou du jeune Harry dans Les Marécages de Joe R. Lansdale plus dégourdis que le petit Billy Noonan dans le genre roman raconté par des enfants mais c'est un gosse attachant.
Sans doute pas une grande histoire mais un bon moment.
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Il y a un petit air de "Sheriff, fais moi peur" dans ce livre. Un bon roman estival.


Pour éviter les services sociaux, Sam Noolan, un bookmaker professionnel sans sous, va rejoindre, avec son fils Billy, la ferme de son frère Sagamore. Sagamore est très occupé par sa ferme. Mais son travail principal est la contrebande d'alcool. Quant aux moyens d'écouler sa marchandise, il doit redoubler d'ingéniosité pour défier la vigilance du sheriff et de ses adjoints dont le seul objectif est l'arrestation du fermier. La position reculée des terres de Sagamore attire l'attention du "docteur" Severance qui cherche un coin tranquille pour la convalescence de sa "nièce". Sagamore accepte de lui louer un champ à un prix excessif, ce qui ne rebute pas le docteur. Pourtant bientôt, le coin paisible devient le repère de chasseurs de lapins…. armés de mitraillette. Et puis voilà que Miss Harrigton disparaît dans la campagne, simplement vêtue d'un bikini en diamant !


L'originalité de ce roman tient surtout du fait que l'histoire soit racontée par Billy, un enfant de sept ans. Sa vision est décalée par rapport à la réalité mais le don de l'écrivain est de faire comprendre la véritable situation sous les mots naïfs de l'enfance. Si nous pouvons qualifier ce roman de policier, il n'y a pas de bons et de méchants. Ce sont plutôt les travers humains qui sont jugés. Sous les airs burlesques de l'écriture, nous ressentons une critique sociale : le rejet par la population de ce qui est hors-norme. le fait qu'il n'y ait ni gentils ni méchants, est assez étonnant pour une fiction américaine. Ici, c'est plus un vaudeville à la française. Normalement dans un roman, il y a toujours un personnage ou une situation qui ressort, permettant au lecteur d'entrer dans l'histoire. Or, tous les personnages de "Fantasia pour les Ploucs" sont à la limite de l'antipathie. ET pourtant l'histoire fonctionne à merveille. J'avais hâte d'en connaître le dénouement et je ne m'attendais pas à une telle fin ! L'auteur utilise essentiellement l'argot et j'avais peur que cela ne gène, voire alourdisse le texte. Mais non. Au contraire, cela intensifie le côté vivant. Un bon moment de lecture pour conclure mon challenge "ABC".
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Trois cent pages jubilatoires constituent le récit par un enfant pas si naïf que cela d'une farce rurale dans l'amérique profonde. Un vrai plaisir de lecture pour une soirée de détente.
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Comment ne pas penser à la série des années 80 « Shérif, fais-moi peur » en lisant ce roman paru en France en 1957. On retrouve l'oncle roublard et son frère, le shérif local ainsi que la pin-up.
Beaucoup d'humour dans ce livre qui joue sur deux tableaux, le récit des différentes combines montées par les deux frères et sa narration au premier degré par un enfant.
Selon moi, un scénario plus solide aurait mieux servi le roman qui pèche notamment par quelques longueurs.

Version lue : Nouvelle traduction de Laura Derajinski aux éditions Gallmeister
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Ha, les ploucs! Ils sont internationaux! Y' des ploucs français, certes, mais aussi des ploucs américains! On se moque bien dans ce livre, mais qu'est-ce qu'on rigole!
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