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4,09

sur 1318 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un bon roman de science-fiction, construit sur une intrigue profondément originale. J'ai apprécié cette peinture d'extra-terrestres - les Hypothétiques- parfaitement insondables, dont on n'imagine qu'ils existent que parce qu'ils modifient l'espace et l'histoire terrestre dans un but inimaginable...Intéressant également, par son traitement terracentriste, le récit de la terraformation et de la conquête de Mars. Un regret cependant : tout le récit est fait du point de vue d'un narrateur complétement obnubilé par une histoire d'amour et d'amitié, qui occulte un peu l'intrigue de science-fiction.
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J'ai découvert ce livre par hasard à la médiathèque du coin. Quelle belle surprise !
Malgré quelques petites longueurs (qui peuvent être lues en diagonale sans nuire à la compréhension de l'histoire), l'aventure reste dynamique et captivante. Il se passe de nombreuses choses en 100 pages... alors sur les 500 pages du livre, c'est riche ! L'auteur est talentueux et emmène le lecteur jusqu'aux tréfonds de l'espace. J'ai aimé aussi la positivité et l'humanisme qui se dégage de cette histoire.
Bref, une belle surprise et je viens de voir qu'il y avait deux autres tomes ! Super !
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Voilà une chronique qui s'annonce compliquée puisque je viens de fermer le livre de SF le plus substantiel qu'il m'ait été donné de lire. En même temps, au vu des critiques et de l'accueil du bouquin, il ne s'agissait donc pas de mettre le pif dans « Les aventures de toto sur Mars ». Spin a reçu le prix Hugo en 2006 et le Grand prix de l'Imaginaire en 2007, il s'inscrit directement sur la liste des livres à lire pour tous amateurs du genre. Ce livre a de particulier qu‘il fait sans doute partie de mes coups de coeur de l'année et qu'en plus il m'a été offert par un grand ami (et grand Sage) de votre serviteur que je remercie au passage (obrigado meu irmao). Difficile donc de mesurer mes propos quand tout plein de superlatifs me sautent au bout de la langue pour encenser Spin, mes mains tremblent et une goutte de sueur d'un litre et demi coule le long de mon front, rentrons donc dans le vif du sujet avant que j'explose comme une groupie se retrouvant face à Lenny Kravitz.



Spin



Tyler, Jason et Diane sont des amis d'enfance et ils ont quatorze ans quand un soir, alors qu'ils observent le ciel, les étoiles disparaissent. La Terre s'est retrouvée entourée d'une membrane, le Spin, qui laisse le temps intact sur Terre mais le fait passer des milliers de fois plus vite dans l'espace. Un problème va vite se poser, puisque le soleil, qui vieillit à vue d'oeil, va se dilater d'ici une cinquantaine d'années et entraîner l'espèce humaine à sa perte.



C'est sur ce speech assez maigre, il faut l'avouer, que démarre la lecture de Spin. Alors que sur le papier, il n'y a visiblement pas de quoi écrire un roman de 600 pages sans sombrer dans l'ennui, ROBERT CHARLES WILSON vient agrémenter son histoire de multiples rebondissements et de thèmes absolument variés. Spin est en fait une sorte de menu gastronomique où les plats se dégustent. Chaque réflexion est à décortiquer, méditer, et à retourner dans sa tête avant de l'avaler pour la digérer. Mais Spin est tout sauf un roman « d'aventure » à proprement parler. Ici pas de course poursuite ni de cavalcade, l'évolution des personnages à travers le temps et les moyens qu'ils développent pour trouver le pourquoi du Spin se suffisent à eux-mêmes. Nous suivons les trois amis de leur adolescence jusqu'à leur quarantaine/cinquantaine bien tassée dans un récit imbriqué intelligemment, alternant les passages présents et futurs, et il faut avouer que même si cela a déjà été fait, WILSON arrive à donner du rythme à son histoire assez efficacement de cette manière. Mais avant de suivre trois amis, nous suivons avant tout une génération emprisonnée par le Spin et une humanité livrée à elle-même, privée de son regard vers l'univers et ses secrets. Car bien sûr, les suppositions concernant une autre forme de vie intelligente sont directement mises en relief dans l'histoire et ouvrent de nombreuses questions.

Au-delà de son aspect SF, WILSON nous jette à la gueule un roman profondément humain. L'espèce humaine, menacée d'extinction va réagir à sa façon avec son lot de pillages, d'agressions et de sectes, du coup, la Terre va devenir un lieu de moins en moins sûr en attendant l'Apocalypse. Spin arrive à mettre le doigt sur ce que deviendrais notre chère Terre face à la panique et au désarroi de l'homme, et croyez-moi, ce n'est pas beau à voir. L'ordre et la morale se voient bouleversés et tout s'intensifie au fur et à mesure que l'humanité se débat contre cette mystérieuse barrière. Et comment parler d'humanité sans parler de sentiments ? Cook avait un jour dit dans une de ses chroniques (le premier tome de la Compagnie Noire) qu'il avait, avec ce livre, trouvé l'histoire d'amour (quel homme sensible ce Cookie) qui l'avait le plus touché. Et bien pour ma part, c'est avec Spin que je trouve la mienne. Une histoire ambigüe, torturée et timide qui s'étale sur de longues années. En parlant des personnages, WILSON les a globalement bien travaillés, même si ceux-ci peuvent paraitre clichés, l'auteur a surtout mis en avant les relations qui unissent les trois amis et leur famille proche.

Un autre aspect de Spin qui nous plonge de plain-pied dans la SF, c'est Mars. Dans ma courte carrière de lecteur SF je n'ai jamais lu quelque chose d'aussi développé sur le sujet. Les références sont d'ailleurs nombreuses puisque WILSON cite volontiers BOURROUGHT, BRADBURRY, WELLS et il n'hésite pas à faire sa petite critique à sa manière. Assez amusant. Il y décrit la politique de Mars, son histoire, le mode de vie de ses habitants et fourni un gros travaille pour faire participé de cette planète au roman qui devient un élément important de l'histoire.



Inutile de tergiverser, Spin est, et restera un classique de la SF moderne. Les quelques longueurs reprochées au bouquin seront certainement surmontées par les plus motivés (ben oui dans la SF il y a aussi des moments un peu long où on parle de science…) et je souligne que ces moments sont indispensables à la bonne compréhension du livre et des technologies utilisées. Sinon dans l'ensemble ce Spin s'enfile d'une traite et avec passion. Mais il nous fait surtout nous poser de bonnes questions, c'est vrai, après tout, que ferions-nous réellement si la fin du monde était annoncée pour dans quelques années ? Resterions-nous les bras ballants à attendre que le soleil nous fasse griller comme des merguez ? Je ne pense pas, car malgré les gros défauts que nous pouvons accréditer à l'espèce humaine, nous sommes peut-être l'une des plus combatives, reste à savoir si l'Homme voudrait perdurer car il se sent unique et indispensable, mais ça, c'est une autre histoire.

Zoskia


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Je ne nie pas le talent d'écriture de Wilson mais comme j'ai eu du mal à achever cette lecture! Pourtant il y a tout : une histoire a priori passionnante, su "sense of wonder" des visions grandioses et dantesques, des rebondissements, etc.
Mais comme c'est long et comme il y a de digressions! Wilson s'acharne parfois à nous développer des histoires secondaires sans intérêt, et on en vient à oublier l'essentiel, ce Spin, ces Hypothétiques... Trop de dispersion à mes yeux, fort dommage car la qualité est indéniable!
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Ce livre m'a permis de me remémorer un livre que j'avais adoré quand j'étais gamin, un de mes tout premiers romans de SF : "Le soleil va mourir" de Christian Grenier. Est-ce que RC Wilson l'a lu ? Je serais curieux de le savoir.
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Faut-il présenter Robert Charles Wilson et son oeuvre majeure Spin ? Probablement pas. En quelques mots RCW pour les intimes est un auteur américain ayant obtenu la nationalité canadienne il y a une quinzaine d'années et vit aujourd'hui dans la banlieue de Toronto. Il est l'un de ces auteurs de SF où l'humain a une place aussi importante, voire plus, que la science elle-même. Même si nombre de ses romans traitent de technologies scientifiques assez ardues, il les rend accessibles au plus grand nombre quitte à parfois manquer un peu de crédibilité. Spin quant à lui est le premier opus d'une trilogie, et certainement le livre le plus connu de l'auteur pour lequel il a obtenu le prix Hugo 2006 et le Grand Prix de l'Imaginaire 2008, une référence pour beaucoup, un chef d'oeuvre pour quelques-uns.

Lu il y a une quinzaine d'années, je n'avais quasiment aucun souvenir de ce roman, si ce n'est le concept initial : la Terre est soudainement enfermée dans une sphère de Dyson, enveloppe quasi-hermétique qui l'entoure rendant invisible le ciel et les étoiles. Pourquoi et comment sont les deux grandes questions auxquelles l'humanité essaiera de répondre tout le long de l'histoire. Cette seconde lecture est donc pour moi une quasi découverte.

L'idée initiale est originale et novatrice. La sphère de Dyson apparait dans quelques romans et nouvelles mais le fait que le temps s'écoule de façon différente de chaque coté de la "barrière" est une idée de génie. L'auteur joue sur cette dualité, proposant sur deux échelles de temps contiguë de voir, le temps d'une génération, l'évolution du système solaire sur plusieurs millénaires. Tout ce qui a trait à ce phénomène et ses conséquences est un émerveillement sans fond.

Robert Charles Wilson est aussi un raconteur d'histoires et n'oublie jamais de placer l'humain au centre du récit. Il tisse son intrigue autour de quelques individus auxquels il est facile de s'identifier tombant dans des descriptions parfois interminables où les sentiments prédominent. Et c'est le gros défaut de ce roman, l'auteur en fait des tonnes sur les relations amoureuses et amicales des trois protagonistes (sans parler des personnages secondaires !). Ce qui coupe le rythme et fait perdre le fil de l'histoire n'apportant rien au récit, au contraire.

Pour conclure, Spin est à la fois grandiose par son côté scientifique, enthousiasmant par les possibilités qu'il offre et barbant pas ses digressions autour des états d'âme des uns et des autres, parfois larmoyant, souvent ennuyeux, l'auteur tirant à la ligne plus que nécessaire. Condenser l'histoire en une novella aurait transformé ce très bon roman en un véritable chef d'oeuvre.


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à la lecture des diverses critique je dirais que Spin ne laisse pas indifférent. Et en effet, après avoir refermé le livre, j'en retiens 2 convictions : 1) je vais longtemps me souvenir de cette lecture qui nous plonge avec un talent inouï dans l'intimité des protagonistes plongés au coeur d'un événement surpassant tout ce qu'on peut imaginer. 2) le plus quand on commence l'écriture d'un tel récit est de tenir la flamme jusqu'au bout. ET c'est là que pour moi Spin pêche un peu : le récit s'étire à l'extrême et par moment on a envie qu'il s'abrège. Et quand arrive la fin, un certain sentiment de confusion peut venir vous gâcher le plaisir.
Bref, pas loin d'être un chef d'oeuvre mais un dénouement qui aurait mérité mieux.
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Beaucoup d'ingrédients savamment dosés

Toujours friand de récits impliquant une relativité temporelle et/ou spatiale, je me suis naturellement tourné vers ce classique récent de science-fiction. Oui, récent, car Spin n'a que 15 ans, ce qui, comparativement aux grands classiques des années 50 et 60, lui confère le statut de jeune pousse. L'important étant qu'il fait bel et bien partie des classiques que tout amateur de SF appréciera d'avoir dans sa bibliothèque. Classique parce que tout y est. Je développe ? Après… Et classique parce que c'est bigrement bien écrit et traduit.

Concrètement, l'idée de départ est brillante : une membrane ou un bouclier “apparaît” subitement autour de la Terre, placé là par on ne sait quoi, occultant les étoiles et enfermant la planète dans son propre repère temporel. A l'extérieur, dans l'espace donc, le temps s'écoule des millions de fois plus vite. Cela implique, entre autres choses, que le soleil se transformera en géante rouge bien plus rapidement que prévu, et mettra seulement quelques décennies à cramer nos vilaines tronches. Voilà, ça c'est posé.
Sauf que Spin, ce n'est pas un roman de science dure, comme on dit (exemple type avec L'Oeuf du dragon dont je vous ai parlé il y a peu). Il y a un peu de science, bien sûr, d'astrophysique, de maths, de biologie et de médecine, mais ce n'est pas le coeur du sujet. le tout reste en plus très abordable. le vrai sujet, ce sont les implications du Spin sur la population terrienne. Ces pauvres humains ne sont décidément pas grand chose. Implications sociales, géopolitique, morales, éthiques, culturelles, religieuses, relationnelles et mêmes familiales. Robert Charles Wilson balaie un large spectre de considérations et s'applique à ne prendre aucun parti – si ce n'est celui du lecteur -, et surtout à n'épargner personne.

L'approche de l'auteur tient en trois mots : roman de personnages. Il part de trois gamins soudés – à leur manière – pour dérouler l'influence qu'aura le Spin sur leur existence, leurs choix, leurs accomplissements respectifs, leurs amours aussi. Il développe (parfois trop) leurs états d'âmes, leurs questionnements sur le but de tout ceci, leur devenir, le si et le pourquoi… C'est long, mais ça fonctionne. On s'attache réellement à ces gosses qui, une fois devenus adultes, pèseront chacun à leur manière dans la gestion du Spin. Entre la figure paternelle autoritaire et ambitieuse, l'absence de la mère, le petit génie dépourvu d'ego mais excessivement motivé par la recherche du savoir, la frangine un peu absente, mais belle, alors on lui pardonne, le narrateur à la fois ami et amoureux qui se retrouve au milieu de cette intrigue autant spatiale que politique… on patauge parfois allègrement dans le cliché, mais il s'agit de cliché utile. Puisque tout s'imbrique avec délicatesse et subtilité, la lecture reste agréable d'un bout à l'autre.

Globalement, l'écriture est contemplative, presque froide, effet inhérent à la génération Spin dont sont issus les trois héros. Elle n'en demeure pas moins passionnante par sa richesse terminologique et sa sensibilité. Quelques paragraphes frôlent même la magie poétique, tellement ils sont inspirés par la vie, la mort, le doute, la peur, les étoiles et leur course. de l'émotion, donc, qui parsème modestement ce bouquin. Ça, on ne reprochera pas à l'auteur d'en faire des caisses. Tout est dans la mesure. Rien ne dépasse.

Concernant l'aventure et les mystères liés au voyage spatial, à la terraformation, aux découvertes et aux progrès potentiels, j'ai apprécié cet imaginaire certes pas débridé, mais très juste dans ses descriptions. On est totalement projeté dans la haute atmosphère, sur cette planète proche que je ne citerai pas, puis dans l'espace lointain, dans ce futur plus lointain encore, dans ces technologies autonomes qui font froid dans le dos, dans ces hypothétiques espoirs, avec ce visiteur bienveillant, dans cette nouvelle médecine qui laisse entrevoir si ce n'est l'éternité, au moins une forme de sagesse.
Une mélange détonnant, je trouve, qui malgré quelques longueurs et considérations obsolètes (toujours selon moi), nous porte avec intérêt et nous pousse à nous questionner sur l'avenir de l'Homme, ici ou ailleurs, en lui-même ou à travers l'autre.

Robert Charles Wilson nous prouve ici qu'il sait conter. Je le lirai encore, ne serait-ce que pour son écriture, mais peut-être pas avec la suite de cette trilogie, car je trouve que cette fin est parfaite.
Lien : https://editionslintemporel...
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En voilà une étrange histoire.
Un jour, comme ça, les étoiles disparaissent. La Terre est désormais entourée d'une barrière où, à l'extérieur, le temps s'écoule plus vite. Qui l'a mise là ? Et pourquoi ?
Nous suivons ici la vie, le destin, de 3 personnes, au-delà de la Terre, au-delà de l'univers, à la recherche des « Hypothétiques ».
Un peu trop long à mon goût, mais absolument fascinant.
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Un jour les étoiles disparaissent. La Terre est enveloppée par le Spin, phénomène qui l'isole du reste de l'Univers. Quand sur Terre il s'écoule quelques jours, l'univers a évolué sur plusieurs centaines de milliers d'années. La Terre est alors proche de sa fin car le Soleil risque de la transformer en boule de feu. Dans ce contexte, on suit la destinée de trois personnages : Jason, le génie au coeur de l'aspect scientifique de l'histoire, sa soeur jumelle Diane qui basculera dans le religieux et Tyler le narrateur, secrètement amoureux de Diane, qui deviendra médecin. Tout au long de plus de six cent pages, Robert Charles Wilson, auréolé ici du prix Hugo, fait la navette entre récit intimiste, proche de nous et de ses personnages et science-fiction limite hard science sans pour autant perdre le lecteur néophyte. Un beau tour de force et une histoire originale et prenante. Mais pas forcément envie de lire Axis et Vortex qui font suite à Spin.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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