AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,79

sur 136 notes
5
4 avis
4
10 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
2 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans les années trente, Bertie Wooster, jeune aristocrate britannique, est contraint de déménager chez un ami à la campagne pour s'adonner librement à sa passion du banjo sans gêner ses voisins. Sa situation ne va toutefois pas tarder à devenir très compliquée, au fil d'imbroglios et de quiproquos en chaîne, où il ne devra son salut qu'à l'ingéniosité et au sang-froid de son imperturbable et fidèle majordome Jeeves.


Cet épisode des loufoques aventures des aristocratiques personnages wodehousiens n'a pas fait exception : dans la plus pure veine de l'humour britannique de l'auteur, les situations et le style n'ont pas manqué de me faire franchement rire à plusieurs reprises. Ne cherchez rien de transcendant dans cette histoire, vous n'y trouverez qu'une accumulation de péripéties toutes aussi improbables les unes que les autres, mais narrées avec un irrésistible sens du comique et une plume au charme délicieusement suranné.


Si vous ne connaissez pas encore les vaudevilles de Wodehouse, ou si vous hésitez entre les nombreux titres de l'auteur, ouvrez celui-ci sans hésiter : un excellent et réjouissant moment vous attend avec cet antidote à la morosité. Cela fait du bien de s'offrir une petite pinte de rire, qui plus est servie par une belle plume.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
Commenter  J’apprécie          650
Non je ne bouderai pas le plaisir d'avoir suivi les aventures burlesques de Bertie Wooster et de son fidèle ex-majordome, l'ineffable Jeeves. Ex car la tocade de ce grand bourgeois désoeuvré, aussi inattendue qu'incongrue, pour le banjo vient perturber la symbiose qui les unissait de longue date, enclenchant ipso facto les aventures burlesques susnommées. C'est du théâtre de boulevard de haut voltige que ce livre, à l'après que l'unité de temps et de lieu ne sont pas respectées. le tout évoluant au temps des années folles dans la haute avec l'ami d'enfance de Bertie le Baron Chuffnell, cinquième du nom.


Les dialogues entre Bertie et Chuffy ont créé dans mon esprit l'association avec Danny Wild et Lord Brett Sinclair (*) en plus huppé et excentrique. Quel humour, et toujours ces réparties pleines de retenue et de finesse, tellement anglaises. Un livre pour et à déconfiner ! En film à sketch, je lui prédirais un succès proche des tontons flingueurs. Ah si Paul Meurisse avait pu interpréter ce butler de Jeeves, on mettrait Paris en bouteille de Rhum d'où sortirait un djinn Bombay, mais non l'intrigue se passe bien dans Londres et ses environs.


La quatrième de mon édition commence ainsi "Il n'y a que deux sortes de lecteurs de Wodehouse, affirmait un critique anglais, ceux qui l'adorent et ceux qui ne l'ont pas lu." Et ma foi sur ce coup aucune perfidie venue d'Albion. Un excellent moment de dérision. Merci, Jeeves.


(*) Amicalement vôtre.
Commenter  J’apprécie          341
Ne vous arrêtez pas à l'histoire. Il n'y en a pas, ou presque pas, et d'ailleurs elle n'a ni queue ni tête, ou presque. Et c'est vraiment sans importance.

Ce que vous trouverez ici et qui vous réjouira le coeur ce sont des personnages totalement déjantés, à commencer par le héros, un aristo très british, qui parce qu'il joue abominablement du banjo, est obligé de déménager pour s'exiler dans la campagne anglaise et plus précisément dans le manoir de son ami le cinquième Baron Chuffnell, dit Chuffy, ami d'enfance précisons-le, puisqu'ils ont usé de conserve leurs fonds de culotte sur les bancs d'Eton, puis d'Oxford.

Ce que vous trouverez encore et qui vous amusera prodigieusement, c'est un américain riche, culotté et grossier, parangon du détestable yankee, affublé d'une fille bien libérée et fort entreprenante.

Mais ce que vous trouverez surtout, et que vous désirerez passionnément embaucher, c'est un admirable butler, la crème du majordome, j'ai nommé Jeeves, celui qui résout tous les problèmes, y compris et surtout les situations les plus inextricables. Indispensable pour vous simplifier l'existence, ce Jeeves et vous envierez ce bougre de Wooster d'avoir une telle perle à son service. Jugez plutôt : intelligent, plein de ressources et sacrément cultivé de surcroît !
D'ailleurs le poète Pope a dit ..... mais je me fiche de ce que ce satané poète Pope a pu dire !

Enfin ce que vous savourerez tout au long de cette improbable affaire c'est le style enlevé et réjouissant, l'humour décoiffant de P.G. Wodehouse et son sens de l'absurde, qui a sans doute inspiré les Monty Python, il suffit de regarder les épisodes du Flying circus pour s'en convaincre !
En ce qui me concerne, je m'en régale sans m'en lasser .... et si vous êtes amateur, jetez-vous sans tarder sur cet ouvrage !
Commenter  J’apprécie          204
J'ai tellement souri en lisant ce vaudeville à l'humour british décapant. Les situations sont loufoques mais c'est vraiment dans les dialogues incisifs que tout l'art de l'auteur se manifeste. Jouant avec habilité sur moults quiproquos, mettant en scène des personnages à la dégaine rapide, entrecroisant les situations embarrassantes, Wodehouse a créé un bouquin aussi drôle que rafraîchissant. L'autodérision du narrateur, le caractères exacerbé des autres protagonistes, la placidité du fameux Jeeves, l'imperturbable majordome que rien n'étonne et au sang-froid à toute épreuve font de ce livre un pur objet de délassement. C'est la quatrième tome d'une série mais ne pas connaître les épisodes précédents n'a pas nui à l'appréciation de celui-ci. Et j'en lirai d'autres !
Commenter  J’apprécie          140
Revoilà donc le fidèle Jeeves, butler du très distingué et loufoque gentleman, Bertram Wooster. Bertie apprend le banjo, ce que ne supportent plus ses voisins londoniens ainsi que Jeeves. L'épisode commence donc par une séparation de Jeeves et de son maître et de celui-ci avec Londres. Tout ce petit monde ce retrouve à la campagne pour des aventures rocambolesques car Jeeves est entré au service de Chuffy, propriétaire d'un château à vendre et de cottages qu'habite justement Bertie, avec un autre valet, Brinkley.
Ce qu'on aime retrouver chez Wodehouse , c'est cet inaltérable humour anglais, ce style si particulier du majordome qui sort toujours tout le monde de situations des plus délirantes ainsi que ce détachement tragi-comique sur la société anglaise, agrémenté ici d'une critique du système américain, incarné par Stoker et sa fille, la belle Pauline, que Bertie faillit épouser lors du précédent épisode. Tout converge vers les amours de l'ami d'enfance de Bertie, Chuffy avec la jolie américaine. Bertie est voué au célibat et voit d'un bon oeil cette union. Mais ce n'est pas si simple car Stoker veut racheter le château de Chuffy, ruiné, et celui-ci se fait passer pour un coureur de dot, vu l'héritage important qu'attend Stoker.
On assiste à un vrai comique de situation où lequel Bertie va jusqu'à se grimer en "nègre" (sic) avec du cirage qui ne part qu'avec du beurre, où son nouveau valet est un fou qui poursuit les gens à coup de hachoir, où les nuits sont bien agitées, d'autant que rôdent les gendarmes auxquels il n'est pas facile d'expliquer chaque fait et geste.
Jeeves semble le pendant comique d'un autre butler plus récent de la littérature anglaise, le Stevens de Ishiguro dans les vestiges du jour . Tout se rejoint : la présence de l'américain acheteur de châteaux et l'époque, bien sûr, les années 30.
Replonger dans Jeeves quand on n'a pas le moral est une excellente thérapie...

Commenter  J’apprécie          10
Je m'attendais à autre chose de ce maître en humour britannique. Certes, les situations sont cocasses mais parfois , c'est lourd. On dirait une surenchère de gags. Je vais malgré tout tenter un autre livre de cette série, pour ne pas regretter de passer à côté de ce phénomène.
Commenter  J’apprécie          10
Des dialogues plutôt marrants et des situations comiques et grotesques, c'est comme lire du théâtre.
Commenter  J’apprécie          10
Ah... Comme j'ai aimé cette ambiance parfaitement anglaise ! Entre le vaudeville et le théâtre de boulevard, on se prend au jeu. Ici, pas de sujets graves, ou alors sont-ils à peine effleurés, pas de drames, rien de trop sérieux, et, parfois, ça fait du bien. Il faut aimer le théâtre je pense, et les comédies, surtout, pour apprécier Jeeves. On voit arriver les quiproquos et les situations délicates mais cela ne gâche rien. L'écriture colle au personnage de Bertram Woodster et de son valet, le ressenti de lecture aussi: on ne rit pas aux éclats, on sourit, on déguste les dialogues un peu guindés en les accompagnant d'une tasse de thé et de shortbreads et on ne voit pas les pages défiler. C'est facile, c'est confortable, c'est de l'humour un peu passé mais on s'y sent bien.

C'est une lecture rapide et relaxante, un livre qu'on prend comme on fait une pause.

Ça a vraiment été une découverte très sympathique pour moi en tout cas. Lire un Jeeves, c'est presque comme en avoir un à la maison, ça permet de se détendre. On s'assoit et on se repose.
Lien : https://mesmotssurlesleurs.w..
Commenter  J’apprécie          10
ça pétille !!!! du bon humour so british.....
Commenter  J’apprécie          10
Ce roman, c'est avant tout l'histoire d'un binôme. D'un côté, Bertram Wooster, aristocrate égocentrique aux attitudes dignes d'un enfant gâté et incapable de résoudre seul les moindres soucis qu'il peut rencontrer. de l'autre, Jeeves, majordome so « british » et totalement imperturbable face aux caprices de son maître.

Le roman nous propose ici une intrigue tournant autour de la séparation momentanée du fameux binôme pour une raison totalement absurde : Bertie adore jouer du banjo mais ses voisins n'apprécient guère ses talents musicaux et le lui font savoir. En somme, pour eux, c'est lui ou son banjo (et si possible, lui sans son banjo). le problème, c'est que Jeeves n'en pense pas moins et se montre, lui aussi, peu compréhensif face à cette passion assourdissante. Forcé de quitter Londres pour vivre sa passion et de se séparer de son fidèle majordome, Bertie part prendre ses quartiers en pleine campagne chez l'un de ses amis, le baron Chuffnell… nouvel employeur de Jeeves.

On aime ainsi la franchise du majordome qui n'hésite pas à démissionner pour protéger son ouïe de cette musique irritante. On aime aussi la réaction indignée de Bertie qui n'arrivera jamais à comprendre qu'on puisse lui reprocher ses goûts musicaux. Mais rassurez-vous, le binôme, même séparé, ne parvient jamais vraiment à se quitter, Bertie ayant régulièrement besoin des conseils de Jeeves et Jeeves s'étant finalement attaché à ce célibataire endurci.

Mais ce qui est surtout appréciable et assez drôle dans ce roman, c'est son côté vaudevillesque. Une vraie pièce de théâtre avec des personnages haut en couleur. On passe de situations complètement absurdes à des quiproquos que Courteline ou Feydeau n'auraient pas reniés. le tout parce que Bertie refuse de se retrouver fiancé à son ex dont le père est prêt à tout pour sauver l'honneur de sa famille.

Je vous recommande notamment deux scènes :

- celle du face à face, en pleine nuit, entre Bertie et son nouveau serviteur, Brinkley, qui, on doit l'avouer, n'a semble-t-il pas toute sa tête. ;

- la scène du petit-déjeuner chez le baron Chuffnell avec l'arrivée imprévue du père de Pauline qui fait écho avec quelques décennies d'avance à des numéros d'anthologie dignes de Louis de Funès tant le personnage de George Stoker est d'une mauvaise foi sans nom et d'un opportunisme qui frise le ridicule mais ravit le lecteur.

Au final, un roman très agréable à lire et qui annonce une saga représentative de ce dont sont capables nos voisins britanniques en matière de comique.
Lien : https://mespetitsplaisirsamo..
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (393) Voir plus



Quiz Voir plus

Jeeves

Quel est la profession de Jeeves ?

Jardinier
Valet
Chauffeur
Médecin

10 questions
14 lecteurs ont répondu
Thème : Jeeves de Pelham Grenville WodehouseCréer un quiz sur ce livre

{* *}