Wolinski ne pense qu'à ca, cela tombe bien moi aussi !
J'ai toujours porté une grande affection à ce compatriote, né à Tunis.
Précurseur Wolinski ?
Fin, probablement assez pour sentir venir le grand chambardement de ces dernières années.
Les doutes, les remises en questions, la fin des « Décompléxés du gland »...
Chaque planche est drôle, (beaucoup moins quand on voit sa solution contre le terrorisme), beaucoup cachent sous le rire la détresse, l'hypocrisie et les frustrations de nos sociétés déshumanisées.
Vulgaire, peut-être un peu, caricatural souvent mais grossir le trait est nécessaire pour les presbytes et pas mal d'autres aussi.
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Si j'avais pu, j'aurais mis 10 étoiles.
Je suis issue d'une famille composée de parents nés trop tard pour avoir fait mai 68 mais gonflés de la jouissance de ce qui en a découlé.
Ma mère, féministe convaincue (parfois un peu extrémiste même, elle flirte un tantinet avec le sexisme mais je ne lui en veux point, elle se remet vite en question) et mon père tout aussi féministe qui n'a jamais rougi de gagner moins que ma mère.
Les discussions se voulaient sans tabou mais l'éducation qu'eux même avaient reçue fermait certaines portes et c'est fort heureux car la pudeur a cela de bon qu'elle permet à l'enfant de grandir librement loin des représentations adultes.
Mes parents, qui m'avaient acheté des livres sur la sexualité m'expliquant comment les abeilles butinent et comment qd un papa et une maman s'aiment, ils arrivent à force d'amour à faire un bébé (ma mère qui a milité pour le mariage pour tous ne doit pas se remettre de ce choix) possédaient dans leur gigantesque et magique bibliothèque quelques recueils de dessins de Wolinski.
A l'âge où je lisais tout ce qui me tombait sous la main, de la composition de mes céréales à Henri Troyat, en passant par le nouvel obs et le petit prince, j'ai pris au hasard cette bd.
Férue des Gaston et Astérix et Obélix, je trouvais le trait moche mais le titre rigolo.
C'est qu'en fait, Wolinski a été le premier à me faire femme. Ca peut sembler déroutant mais de ma compréhension de la sexualité en dehors de la reproduction jusqu'à celle du pourquoi les femmes doivent se battre (et pas pour avoir des fleurs le 8 mars, faut pas déconner), il m'a faite femme.
Je l'ai lu avec le goût délicieux de la honte. 3 fois, 10 fois, un millier de fois.
Et finalement, là où je devrais avoir honte, c'est que je l'ai longtemps mis hors de portée de mes enfants, à cause de cette même pudeur qui m'offusquait que ma progéniture puisse découvrir que Wolinski peut au travers de l'humour te faire vibrer le bas du ventre.
Le 7 janvier 2015, je l'ai glissé entre les Gaston et les Obélix de ma bibliothèque BD.
L'un des rares ouvrages illustrés qui ait autant changé ma vie.
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C'est avec grand plaisir que j'ai découvert Wolinski au travers de cet ouvrage.
Loin de la grossièreté que certains pourraient vouloir y voir, son humour est d'une finesse étonnante. Il révèle une bonne connaissance de la société contemporaine, des rapports hommes/femmes et de la construction des genres.
J'ai souri et ri sans complexe!
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-Votre candidature n'est pas retenue.
-Pourquoi, je ne correspond pas au poste ?
-C'est le poste qui ne vous correspond pas. Vous êtes trop compétente. On va tous avoir l'air de cons si on vous laisse entrer. Fous le camp, poufiasse, avant que je te vire à coups de pied dans le cul !
Il faut améliorer la condition féminine. Les cuisines sont trop petites, les lavabos sont trop bas et la queue des casseroles est mal isolée.
Phallocrate féministe : A ta place j'aurais honte de faire la vaisselle pendant que je lis le journal.
Elle : Tu n'es pas à ma place
1960
-On va foutre un cul en couverture du journal. Le cul, ça fait vendre, cocotte.
-Tu ne risques pas d'ennuis ?
-Non, le cul, c'est toléré. Tout le monde a un cul, même les enfants. C'est innocent, un cul.
Dîner Charlie Hebdo : 93 Faubourg Saint-Honoré.