Frey, tome 1

Imaginez un mélange de Western Spaghetti, de Space Opéra et de batailles aux sabres et vous aurez un tableau assez proche de ce que peut être Frey.
Rajoutez à cette base, des héros fatigués, au passé hanté et au comportement pas toujours net, saupoudrez d'un soupçon de magie démoniaque, et glacez le tout avec des complots et des machinations machiavéliques. Secouez, mélangez, mettez au four (oops non je m'égare là!).
Voilà donc les ingrédients de Frey.

La suite sur le blog (adresse ci dessous)
Lien : http://bookenstock.blogspot...

Histoire : Frey est un roman mélangeant piraterie et steampunk. Frey est le nom du capitaine de la Ketty Jay, un aéronef de pirate qualifiable de petits poissons. Frey et ses quelques compagnons vivotent à coups de petits larcins et n'espère pas plus de la vie que ce qu'elle leur offre : un salaire maigre à perdre aux jeux, dans l'alcool et/ou aux bordels. Tout est bouleversé lorsque Frey reçoit une proposition de travail bien trop belle pour être nette. Évidemment, les choses tournent mal mais l'appât du gain était trop fort. Frey se retrouve alors au milieu d'une conspiration qui le dépasse poursuit par... un peu près tout le monde ! C'est vraiment ici que le roman m'a emporté avec lui. Frey et son équipage vont donc essayer de se sortir de ce guêpier en cherchant des preuves les innocentant.

Le récit est ponctué de passages relatant le passé de chaque personnages tout au long du roman. L'auteur s'est débrouillé pour que ces passages soient intégrés parfaitement dans le roman. J'ai adoré découvrir les raisons de chacun d'intégrer cet aéronef pour marginaux. Ces passages enrichissent considérablement le roman tout en ne le ralentissant pas.
Le roman ne relâche pas l'action et se lit vraiment bien. L'action est claire ainsi que le complot. J'ai bien aimé que le scénario ne soit pas ultra-compliqué avec des intrigues sous les intrigues emmêlées dans des intrigues. Ne comprenez pas non plus l'inverse, le scénario se tient et on veut vraiment avoir le fin mot de l'histoire.

C'est face à l'adversité que nos pirates pas très reluisant vont révéler leurs vraies natures. J'avais d'abord été un peu déçue par les personnages lorsque j'avais commencé la lecture. Je me retrouvais face à un équipage sans liens réels. Chacun pour sa peau et tant pis, si il y a en a un qui clamse. Après l'embrouille de la proposition de travail trop belle, l'équipage et le capitaine vont changer petit à petit, obligés de se reposer les uns sur les autres pour survivre. L'auteur réussit vraiment à rendre ses personnages profonds et humains. Ils ne sont jamais blancs ou noirs.

Les personnages qui m'ont le plus touchée sont Frey et Drake. Frey passe d'un capitaine en loque à un capitaine qui mérite le respect. Son évolution est vraiment plaisante à suivre. Drake, le démoniste, est le passager de l'aéronef. Il ne connaît pas bien l'équipage et au final, en tant que lecteur, on est assez proche de son point de vue. Son passé et sa personnalité m'ont le plus plut.
Pinn, un des pilotes de chasseurs m'a le plus soûlée. Il est gras, laid et stupide. Au mieux, il sert de marchepied aux autres personnages quand on les compare.

L'univers est assez riche et cohérent pour être intéressant. le monde entier se déplace et combat en aéronef, pirates comme soldat du côté du pouvoir en place. L'auteur décrit suffisamment son univers pour qu'on y croit et que ça marche. Plusieurs « factions » existe dans l'univers de Frey : on a les éveilleurs (représentant de la religion), les chevaliers du duché, les pirates, l'équipage de Frey...

En bref : Même si l'immersion dans le roman a été un peu difficile pour moi (il m'a fallu dépasser les 200 pages pour réellement accroché), je me suis attachée au roman. Des personnages attachants et une bonne dose d'aventure résument bien Frey.
Lien : http://under-books-spell.e-m..

Un vrai coup de coeur que cette crapule de Frey ! Un rythme soutenu, un humour mordant, de l'aventure, des personnages haut en couleur ! Que demander de plus ! J'ai vraiment adoré ce roman, qui aura fini de me convertir aux histoires de SF/piraterie. Sans lourdeur, l'auteur réussit à nous livrer un récit pimenté et palpitant, agrémenté de personnages loin des stéréotypes de base. le moins qu'on puisse dire, c'est que l'équipage n'est pas commun. Tous sont un peu des estropiés de la vie, à savoir que chacun porte son petit bagage de mésaventures qui les auront forgés. Chaque personnage est un peu creusé, juste ce qu'il faut. Bref, c'est une explosion dans tous les sens du terme : ça fusille, ça sabre, et on est toujours chahutés entre les poursuites de vaisseaux et les villes de pirates bien charmantes... La couverture du tome 1 peut paraître trompeuse cependant, le côté SF n'est pas particulièrement mis en avant. Mais quoi qu'il en soit, vous ne serez pas déçus par le cocktail explosif de Chris Wooding ! Parole de pirate !

Un livre de SF aux allures d'un western qui se serait perdu du côté des récits de pirate du 19ème siècle.
L'aventure; l'humour dans u style enlevé. On s'attache peu à peu aux personnages qui son loin d'être parfait.
Attachant, drôle et intelligent !
Un pur bonheur de SF !

En le commençant, j'ai tout d'abord été séduite par l'ambiance, les personnages... Frey, un capitaine complètement irresponsable, doué pour se jeter la tête la première dans des histoires impossibles, entouré d'un équipage de naufragés de la vie...

Très vite cependant, j'ai trouvé que les chapitres s'articulaient très mal entre eux. J'entends par-là que nos personnage voyagent beaucoup au début, et j'avais l'impression de regarder des épisodes TV, où chaque épisode se déroulait dans un certain lieu, avec une action précise. Et ces épisodes s'articulaient mal entre eux. Pas de fluidité dans le récit, c'était très haché. J'ai donc poursuivi ma lecture, en m'encourageant. Heureusement, dès le moment où l'histoire est véritablement lancée, où Frey décide de défendre sa peau et celle de son équipage, là, j'ai enfin pu me glisser dans le livre et passé un excellent moment.

Car oui, Frey est peut-être du genre à commettre des faux pas, à observer un comportement plus que limite tant envers son équipage que les femmes en général, mais rien ne le préparait à se faire rouler dans la farine. Et lorsque tout le monde veut sa peau, que ce soit des privés ou la Marine de la Coalition, on a intérêt à courir vite.
Pour Frey, il s'agira de remonter la chaîne du complot qui se trâme... contre lui? Ou pas vraiment?
Il s'agira également pour lui de ''réellement'' devenir le capitaine qu'il aurait dû être depuis longtemps. Cette aventure, qui le mènera bien des fois aux portes de la mort par pendaison, fusillade et compagnie, lui permettra donc de changer et de revoir très sérieusement ses priorités. le Frey de la fin du livre est très loin de celui du début.

Pour les membres de l'équipage aussi, cette aventure leur permettra de se faire une belle et honnête place sur le Ketty Jay avec un démoniste, une étrange navigatrice, un pilote niais et un autre excessivement peureux, sans oublier le chirurgien alcoolique et l'étranger silencieux. Une bien belle bande, quand on y réfléchit!

Toutefois, ce qui reste, à mes yeux, le point fort du livre, est l'univers lui-même. J'ai adoré voyagé dans des aéronefs, avoir des combats au pistolet ou à l'épée, passer du temps avec des pirates pas si efficaces que cela, changer sans cesse de lieux et au final, retrouver une société qui n'a pas vraiment su s'innover. C'était nouveau pour moi, et j'ai adoré.

En résumé: avec Frey T1, vous avez des situations improbables, de l'action, des personnages atypiques, une ambiance originale et j'en passe et des meilleures. Un bon roman qui, s'il n'est pas non plus extraordinaire, permet de s'évader le temps de quelques pages parmi les aéronefs de Vardia.
Lien : http://samlor-en-livre.eklab..

Le résumé était prometteur et je n'ai pas du tout été déçue. J'ai eu un véritable coup de coeur pour ce livre qui relate l'histoire d'un pirate et de son équipage. Contrairement aux histoires de pirate classique, l'histoire ne se déroule pas sur la mer, mais dans les airs, à bord d'un aéronef, la Ketty Jay.
Frey, personnage central de l'histoire apparaît tout d'abord comme un être antipathique, un pirate malchanceux, égoïste et peu préoccupé par le sort de son équipage. Mais rapidement, le personnage devient attachant, on découvre son passé, ses faiblesses. Au fil de l'histoire, ses sentiments, notamment envers son équipage, vont évoluer.
Parmi les membres de son équipage, composé de personnages atypiques, mes préférés sont Crake, le démoniste et Jez, la mystérieuse navigatrice, qui ont tous les deux le plus de secrets à cacher. Ils se sentent exclus, différents, mais prennent peu à peu conscience qu'ils font partie de la famille de la Kitty
J'ai aimé l'écriture, le rythme et ce mélange de fantasy et d'histoire de pirate classique ainsi que le monde totalement inventé par l'auteur. L'histoire est très bien construite et chaque fin de chapitre nous tiens en haleine. Certains dialogues sont très drôles.
J'ai aussi beaucoup aimé l'évolution des personnages, et l'attachement de plus en plus fort qui les unit les uns aux autres.
J'ai adoré cette lecture, et j'ai très envie de découvrir les autres livres de Chris Wooding.

En Résumé : Un roman décapant dans un univers bien construit avec des personnages attachants et assez intéressants. L'action est présente dans quasiment chaque chapitre offrant au lecteur un bon divertissement. Ce bouquin ne sera jamais un grand livre de Fantasy, principalement à cause d'une intrigue linéaire et des personnages, somme toute, prévisibles, mais offre de très bons moments qui méritent le coup d'oeil.

Chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..

Lorsque j'avais vu ce livre, je m'étais dit : "Chouette, un mélange des "Salauds gentilshommes" et de "Chroniques du bout du monde" avec une pincée de steampunk". Alors, pourquoi hésiter ? Mais s'il y a eu des points de mon idée d'origine qui ont été confirmés, d'autres en sont extrêmement éloignés. Pour vous montrer à quel point ce livre slalome entre les genres et ce qui m'a paru ou non judicieux avant que j'aie vraiment pu m'y plonger dedans, je vais devoir aller plus loin que d'habitude : normalement, je ne fais qu'une CRITIQUE ; là, on passe carrément à la PRÉSENTATION.

1. LES PERSONNAGES
Je commence par ça parce que c'est ce qui m'a le plus fait tiquer. Chris Wooding nous présente un panel de personnages tous avec des caractères bien différents, sauf qu'il a tendance à les exacerber : Pinn est trop bête, Harkins trop froussard, à tel point qu'ils pèsent sur le reste du récit. Pour autant, si l'auteur peut tomber dans la caricature, il ne fait pas non plus dans la simplicité : le premier a une histoire d'amour qui, bien que ridicule, le fait se sentir coupable lorsqu'il court après les putes, situation qui aurait pu être exploitée s'il avait été un brin plus complexe ; quant au second, c'est expliqué en grande partie suite à un traumatisme de guerre. Et il est paradoxalement un très bon pilote de chasse.
En ce qui concerne Frey, j'avais pensé comme sous-entendu au début qu'il devait s'agir d'un semblable de Locke ; eh bien, c'est le total opposé du héros de Lynch. Il est lâche, sans valeur, pauvre et un plan diabolique ne lui viendrait jamais à l'esprit ; pour autant, est-ce une mauvaise pioche ? Absolument pas du tout : cela parce qu'il n'est pas un bourrin sans âme ni particularité spécifique. Obnubilé par le dirigeable dont il est le capitaine, la Ketty Jay, il préfère le garder que sauver une vie humaine (comme on le verra dès le premier chapitre), lui donnant un aspect possessif et versatile. Et une autre caractéristique importante : lui évolue fortement au fil de l'histoire. (D'ailleurs, j'ai été fortement surpris d'apprendre que l'auteur en avait une suite : à quoi bon faire autre chose que des one-shot quand votre personnage semble avoir terminé ses transformations dès le premier volume ?) D'ailleurs, son passé mouvementé rappelé par flash-backs expliquent pourquoi il est lâche et tellement obsédé par la Ketty Jay (et croyez-moi, rien n'est simple...), tout en le rendant humain.
Dans l'ensemble, donc, c'est plutôt satisfaisant. Ne vous attendez pas à voir des angelots, ni de vraies ordures : on est dans la zone du juste milieu, pour ainsi dire le grimdark, où personne n'est noir ni blanc. Et ça, ça fait 50% du réalisme de votre univers.

2. L'UNIVERS
Un truc qui manque, déjà, c'est la carte. Je sais qu'il y a pas mal d'écrivains qui se révoltent quand on se met à parler de faire une géographie nette pour le lecteur de son univers (avec Joe Abercombie en tête de ligne), mais ça fait toujours du bien de savoir où se trouve tel endroit, par exemple. Après, la géographie étant peu détaillée, le besoin n'en est pas vital, mais étant donné tous les autres pays qui sont cités (entre autres pas mal de mystérieuses civilisations raffinées), j'aurais bien aimé me faire une idée.
L'histoire se passe à 90% dans la Vardia, royaume... pardon archiduché depuis un siècle faisant presque la taille d'un continent où règne un groupe de marchands avec l'ancienne noblesse : la Coalition. Elle se relève depuis quelques décennies de deux guerres l'ayant opposée à une autre nation assez obscure, Samarla qui lui chipait un peu trop d'aérium, l'élément essentiel pour faire voler les dirigeables : comme je vous ai dit, il s'agit de fantasy steampunk.
Il y a en effet un mélange de genres assez conséquent là-dedans, et si vous vouliez que je vous le détaille par le menu, ça donnerait : court intrigue fantasy / fantasy criminelle / steampunk / gaslamp fantasy (si on considère que toute la fantasy steampunk est "gaslamp") / weird west. Eh non, pas vraiment de science-fiction, bien que les différents modèles d'aéronefs soient décrits avec précision, et que le fonctionnement chimique de l'aérium se rapproche énormément de la science. L'invocation des démons est même basée sur l'électricité (excusez, mais c'est la première fois que je vois ce genre de magicbuilding depuis "Légendes du Pays" !). Au final, on obtient quelque chose d'assez harmonieux, oui, même avec l'aspect weird west (western + SFFF) par-dessus. Pourquoi ? Parce qu'il n'est présent que dans l'ambiance qui se dégage du livre, et non pas dans ses éléments (malgré les anglicismes, déjà bien connus du steampunk). Pour vous donner une idée, c'est du "Capitaine Habakouk" en roman de 400 pages.
Cet univers, déjà assez complexe, vient ensuite s'étoffer de camps supplémentaires, dont la secte des Éveilleurs, qui a réussi à détruire les religions antiques pour s'imposer en tant que la seule doctrine qu'il soit possible de suivre. Quand j'avais commencé le bouquin, j'avais craint qu'il s'agisse d'une resucée de l'Inquisition catholique ; mais on est loin de là, car le culte de la Grandâme se rapproche beaucoup plus des superstitions de l'Antiquité, avec la forte présence de divination. Selon le démoniste Crake, toutes leurs croyances ne serait que du pipeau. Et pourtant...
Bref, ce n'est pas un univers complet, mais il est déjà énormément riche et cohérent, et il peut s'agrandir de toutes sortes de manières, étant donné le gros nombre de "portes de sortie" que l'auteur a placées autour de la Vardia.

3. L'INTRIGUE
Tout ça c'est bien joli, mais on en arrive à l'histoire en elle-même, avec la Ketty Jay. Qu'y a-t-il dans ce joli rafiot des airs ? le capitaine Frey et son passager Crake ; avec Silo le mécanicien taciturne, Jez la navigatrice solitaire, Malvery le médecin alcoolique, Harkins et Pinn les deux mitrailleurs de service à bord d'engins volants annexes ; et bien évidemment la fameuse Bess...
Et quand Frey décide de se la jouer enfin pirate, il obtient un renseignement qu'il sent tout de suite véreux. Pourtant, il fait un marché avec Xandian Quail, homme d'affaires malfaisant, et va se retrouver pris dans un tourbillon d'évènements... Même si on ne peut pas vraiment parler de fantasy policière, il y a bien une enquête, et celle-ci va remonter loin. Avec en plus de nombreuses sous-intrigues et des ennemis en tous genres, sans compter les flash-backs et compagnie, bref : à univers riche, récit riche. Et on ne s'y perd pas.

4. LE RESTE
Pour tout vous avouer, le reste n'a pas grand-chose qui mérite d'être relevé : il y a tout de même cette manie dans le style de l'auteur de s'attarder sur les états d'âme de ses protagonistes, quand bien même ça se montre parfois indispensable pour montrer leur évolution. Malgré ça, sa plume reste très "cinématographique" (ce qui ne veut pas dire qu'elle est dénuée de personnalité : elle se fait simplement fluide et immersive, sans jamais se compromettre dans un délire épico-lyrique fleuri). On notera tout de même le détestable manque de relecture, certains détails étant mentionnés plusieurs fois.

Bref, ce n'est pas tout à fait à quoi je m'attendais, mais c'est vite prenant, très bien fait et très bien écrit. le tout avec une couverture superbe dans ses différentes éditions, pas étonnant que ce livre ait été en son temps acclamé par les critiques. Il faudra voir au niveau du tome 2 si ce monde continue à tenir ses promesses...

A l'abordage moussaillons !

Sortez les popcorns, installez-vous confortablement dans votre canapé : vous voilà fin prêt pour débuter votre lecture de Frey de Chris Wooding. La collection Milady nous offre une grande aventure comme on en voit rarement.

Ce roman est donc le premier tome retraçant les aventures de Frey et de son équipage. Je vais faire vite sur l'histoire car ce n'est pas cet aspect qui est le plus intéressant.

L'histoire commence sur les chapeaux de roue. de l'action dès la première page avec une magnifique entrée in medias res qui se perpétue tout au long de la lecture. Et puis, il faut bien le dire, les protagonistes ne s'arrêtent jamais de se battre, de se confronter, etc. Les seules vraies pauses qu'il y a sont quand on en apprend un peu plus sur le passé des personnages. J'ai trouvé le récit un peu trop convenu à mon goût. Dès la première fois qu'il est fait mention de Chutes libres, on sait déjà que l'équipage va y atterrir. de même, on se doute bien qu'il se cache quelqu'un d'humain sous la forme de Bess le golem et que le démoniste Crake doit être lié à sa condition actuelle. Enfin, je dirai simplement que Trinica ne pouvait qu'avoir un lien avec Frey, sinon pourquoi tout ce tintamarre ?


Néanmoins, des personnages plus charismatiques les uns que les autres donnent tout son intérêt à l'intrigue.


Dorian Frey est une fripouille avec un sens de la morale plus que douteux, un séducteur qui ne fait pas grand cas de ses pauvres victime et un capitaine pas capitaine pour un sous. Malgré tous ses défauts, je crois bien avoir ressentie des palpitations *soupire*. Parce qu'il faut le dire, je ne dirai pas non s'il acceptait de daigner me manipuler. Frey est mon personnage coup de coeur. Il est détestable et égoïste mais à partir du moment où il se découvre un coeur (et même avant en fait^^), il devient le pus irrésistible des hommes –mais bon, faudrait pas lui dire non plus. On le voit évoluer, forger son caractère, de façon magistrale. Jamais la personnalité d'un personnage n'avait aussi bien été développée. J'ai trouvé ça extraordinaire la façon dont Chris Wooding a transformé son héros en un peu plus de cinq cent pages. Les autres personnages ne sont pas en reste. J'ai particulièrement accroché au duo Crake/Bess. Ils sont touchants mais en même temps effrayants au temps l'un que l'autre. Crake et ses doutes m'ont fait peur plus d'une fois et Bess effraierait n'importe qui avec sa carrure et ses capacités physiques. Mais le gros point fort de ce couple est évidemment leur histoire tragique. Ce qui est arrivé à Bess est horrible mais au moins maintenant elle doit être contente de pouvoir rester tout son temps avec son oncle. Enfin, c'est ce qui m'a semblé. La capitaine Trinica Draken pourrait être l'exact opposé de Frey. D'abord, parce que c'est une femme (ben oui c'est important^^). Mais surtout parce qu'on découvre au cours de la lecture comment elle en est arrivé à devenir cette femme froide et sanguinaire. Frey et Trinica, alors qu'ils sont tout deux plus jeunes, attendent le jour de leur noce. Sauf qu'en bon tire au flan, Frey décide qu'enfin de compte il ne se voit peut-être pas finir ses jours en mari et papa. Il se barre donc et laisse sa promise enceinte et malheureuse. Ne parvenant plus à assumer sa situation, Trinica décide de tuer l'enfant à naitre et finit par se barrer de chez Papa. Capturée par des bandits, elle est violée et battue. Elle commence alors à se forger une sacrée carapace. Et entre temps, ce cher Frey a encore changé d'avis et est revenu auprès de sa dulcinée. Sauf qu'elle a déjà avorté et qu'il peut moyennement redébarquer en disant : « salut chérie, désolé d'avoir eu des doutes mais c'est pas grave maintenant je suis de retour ! » Autant dire qu'avec un passé comme ça, on n'a plus du tout envie de la détester. J'aurais plutôt baffé Frey… Encore… Et enfin, il y a Jezz : une navigatrice mystérieuse, courageuse qui trouve finalement sa place dans l'équipage comme tous ses autres membres. Encore une femme au passé compliqué qui grâce à cette aventure parvient à trouver une famille.


Pour conclure, je dirai que j'avais l'impression de regarder Pirates des Caraïbes (les trois premiers) et c'était franchement bien agréable. Les personnages évoluent tous beaucoup si bien que je me suis totalement attachée. Cette aventure était rythmée et très bien organisée, ce qui donne envie de repartir avec eux !



Lien : http://mariae-bibliothecula...

Je dois dire que j'ai été vraiment tentée par ce livre lorsque j'ai lu la quatrième de couverture, en plus de l'iilustration que je trouve super. de plus, j'en avais lu un commentaire plus que positif sur le blog de Bragelonne. Bref, j'étais réellement enthousiasmée par ce livre.
Cependant, mon enthousiasme est quelque peu redescendu par la suite. Dès la première page, on est plongé au coeur de l'action et tout démarrre de façon peut être un peu trop rapide. Les descriptions sont parfois trop légères conte tenu du nombre de personnages que l'on découvre en même temps. Pour cette première approche, je dirais qu'il manque quelques détails pour bien nous mettre dans l'histoire et nous y retrouver.
Autre point négatif, le synopsys met vraiment en avant le personnage de Frey, cependant, dès le début, l'histoire est tournée sous le point de vue de Cracke, l'un des membres de l'équipage, reléguant Frey au rôle de personnage secondaire. Et cette impression revient souvent tout au long du livre. Par la suite, on découvre le passé de chaque personnage et c'est plutôt intéressant de voir ce qui à finit par tous les réunir.
De plus, certains passages manquent de détails et les élipses temporaires entre les chapitres nous donnent l'impression de louper des éléments.
Mais passons aux bons côtés. L'histoire est très bien écrite et agréable à lire, il est facile de se plonger dans cet univers au contexte original (on ne peut pas lui enlever ça). L'histoire se déroule dans un univers plus axé science-fiction, voir même steampunk avec de nouvelles technologies, comme leur moyen de transport, par exemple. Où encore le Gollem de fer qui fait partit de l'équipage.
Si au début du livre, Frey est décrit comme un homme égoïste, il est intéressant de voir comme, au fur et à mesure que l'histoire avant, il en arrive à changer de mentalité et à s'attacher aux membres de son équipage.
Bref, en résumé, malgré ma déception de départ, je reste bien enthousiaste pour ce livre qui présente un bon divertissement.