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sur 532 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai découvert Virginia Woolf en lisant Les Vagues, l'année dernière. Cette lecture a été un bouleversement… Je suis littéralement tombée amoureuse de sa façon d'écrire et de voir le monde ! J'ai donc depuis entrepris de lire toutes ses oeuvres et Orlando a été une de mes lectures de cet été.

Orlando, c'est l'histoire d'un personnage qui, en plus de vivre 300 ans, naît homme et meurt femme. Mais ne vous y méprenez pas, il n'est absolument pas question de fantastique ! Si Orlando vit 300 ans… C'est simplement parce que sa vie devait durer 300 ans. Si Orlando devient femme, c'est simplement parce qu'elle se réveille un jour femme, après avoir été homme. Et nous n'avons besoin d'aucune explication. Ce personnage hors du commun — transposition fantasmée de Vita Sackville-West, poétesse et amante de Virginia — traverse les siècles comme s'ils étaient des années, à la recherche du Temps, sûrement, et des mots qui feront de lui/elle un-e poète-sse reconnu-e.

Je savais déjà que Virginia Woolf était une écrivaine merveilleuse, mais j'ai encore une fois été subjuguée par la beauté de son écriture, par son génie, et son humour — qui transparait énormément dans Orlando, bien que le personnage soit habité des douloureuses obsessions qui sont les siennes. Lorsque Orlando devient une femme, c'est l'occasion pour elle de faire s'interroger son personnage sur ses anciens privilèges en tant qu'homme et de réfléchir à sa place de femme dans la société. Mais le fait qu'Orlando vive 300 ans lui permet également de dresser un portrait aussi drôle qu'intelligent de l'Angleterre victorienne à celle des années 1920 ! J'ai particulièrement apprécié les lignes magnifiques qui relatent le passage du XVIII au XIXème siècle...

Si vous n'avez jamais lu Virginia Woolf, je vous conseille donc vraiment de vous procurer ce roman qui est — à mon avis — un bon reflet de l'écriture et de l'univers de cette écrivaine de génie, à la pensée indubitablement en avance sur son temps. Dans tous les cas, il ne fait aucun doute pour moi qu'Orlando est un chef-d'oeuvre que je relirai avec plaisir !
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A la cour d'Elisabeth I, Orlando est un jeune homme à la beauté solaire, favori de la reine… Mais après être tombé amoureux de Sasha, fille de l'ambassadeur de Russie, et après avoir sommeillé pendant sept jours, Orlando se réveille femme. Sous ses nouveaux traits, Orlando traversera les décennies, jusqu'à devenir une poétesse célèbre à l'aube du vingtième siècle. Surtout, elle découvrira sous un tout autre jour la condition féminine et les multiples avatars du désir.
Virginia Woolf considérait Orlando comme une simple “récréation”, et sa forme le démarque effectivement de ses autres romans : versant tantôt dans un onirisme chatoyant, tantôt dans le pastiche amusé, Orlando est un roman aussi changeant que son personnage principal. A la fois lettre d'amour secrète pour Vita Sackville-West, à qui il est dédié, et sidérante projection dans l'esprit d'un être double, Orlando reste un texte nimbé de mystère et de magie, qui fait de l'identité transgenre de son héroïne un formidable révélateur des âmes et du monde.
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Quelle découverte ! J'avais déjà lu du Virginia Woolf avec Mrs Dalloway, qui était bien, mais pas autant que celui-ci.
Orlando, jeune homme qui finira par devenir un beau matin une femme. Orlando qui parcourt les siècles sans prendre une ride. Orlando-femme qui découvre la différence des hommes et des femmes dans la société: de nombreux passages sur la société patriarcale et sur la place des deux sexes dans celle-ci. Orlando qui aime la poésie, la nature et se questionne sur l'Amour.
En bref, un roman qui fait beaucoup réfléchir sur le monde dans lequel nous vivons, une oeuvre au ton clairement féministe. Des passages très humoristique. Une belle plume pour un très beau livre, malgré quelques passages moins intéressant à mon goût mais qui n'entache quand même pas la lecture. A lire au plus vite !
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On finit cette sélection des nouveautés poches là vous conseiller pour cet été par, une fois n'est pas coutume un classique et évidemment pas n'importe quelle classique puisque c'est sans doute le livre le plus céléèbre de l'imense Virginia Woolf..

Virginia Woolf, auteur anglais qui a révolutionné le roman au début du siècle (éclatement de la narration, utilisation systématique du monologue intérieur notamment dans Mrs Dalloway et Les vagues) a la réputation d'être un auteur difficile à aborder. pour des histoires qui nous emmènent toujours aussi loin dans les tréfonds de l'âme humaine.

Un de ses romans sans doute les plus accessible est Orlando qui avait fait l'objet en 1993 - je l'avais vu au cinéma à sa sortie- d'une belle transposition cinématographique de Sally Potter, avec Tilda Swinton dans le rôle-titre.

A travers son héros androgyne, on sait que Wollf tisse en fait le portrait idéalisé de la poétesse Vita Sackville-West avec laquelle elle entretint une liaison passionnée

Virginia Woolf entremêle son style sophistiqué et introspectif à une vraie odyssée picaresque, ironique et également follement romanesque.

On y retrouve l'humour mordant de Virginia Woolf, d'un grotesque assumé, dans ce qui est sans doute un chef d'oeuvre à la fois de singularité et de classicisme .
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Dans le cadre d'un cours de littérature, j'ai été amenée à lire Orlando, de Virginia Woolf, écrit en 1927 par cette dernière, alors qu'elle vit un période difficile. En effet, épuisée, cette femme aux tendances suicidaire tombe en 1926 éperdument amoureuse d'une certaine Vita Sackville West, épouse de Harold Nickolson. Ce roman raconte cette déception amoureuse. Au bout d'un an, les sentiments de la jeune femme ont évolué, si bien qu'elle regrette de s'être autant attardée sur le sujet. Elle nous a pourtant livré ce qui, à mon sens, constitue l'un ouvrage les plus marquant de l'histoire de la littérature.
Comme je viens donc de le laisser entendre, j'ai beaucoup apprécié ce livre, principalement car il est d'une grande originalité. En effet, le temps dans ce livre s'écoule de façon très particulière, semblant parfois s'étirer à l'infini, parfois filer à toute allure. Ainsi, de nombreux et longs passages reproduisant le fil de la pensée d'Orlando nous donnent véritablement l'impression que le temps passe, lentement, mais sans que l'on puisse pour autant le retenir. Pourtant, les années ne semblent pas avoir de prise sur Orlando, qui malgré les années qui passent, reste jeune, et ce durant 300 ans, ce qui déstabilisera le lecteur, qui essaiera alors de se raccrocher aux quelques marqueurs temporels qui lui sont offerts (les rois d'Angleterre qui se succèdent). Il sera ainsi d'autant plus plongé dans cet univers bizarroïde et dépourvu de logique.
Ce temps insaisissable, la belle Orlando le passe essentiellement à écrire, toujours le même poème, depuis sa plus tendre enfance, alors qu'elle était encore un petit garçon. Effectivement, Virginia Woolf nous présente ici le portrait d'un écrivain maudit, perfectionniste, incapable de clôturer son oeuvre. Il s'agit donc également d'un roman sur l'art d'écrire et sur la démarche de l'écrivain, qui semble à part, isolé du monde. Ce thème, abordé par de nombreux autres auteurs, est ici envisagé de manière très détaillée et tout-à-fait singulière. Ainsi, Orlando, qui pourrait sembler « inclassable», s'inscrit dans la série des récits de vies d'écrivains, un sujet qui m'intéresse énormément.
En outre, j'ai été particulièrement touchée par la dimension poétique de ce roman. En effet, la richesse de ce livre ne réside pas dans l'histoire qu'il raconte, mais plutôt dans les mots, et la manière dont ensemble, ils constituent une véritable mélodie. Les images utilisées sont également très riches, particulièrement en ce qui concerne les différents changements météorologiques, très impressionnants (lorsque Londres, entièrement gelée, est ravagée par une soudaine tempête, par exemple. La glace fond alors et emporte tout sur son passage).
En somme, je vous conseille ce livre, qui a été une véritable révélation pour moi et qui m'a beaucoup intriguée. Il n'est cependant pas facile à lire, car comme je l'ai dit précédemment, la poésie et les descriptions priment sur la narration, mais je vous assure que l'effort en vaut la peine.
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  L'esprit exécute de folles cabrioles et gambades quand il déborde ainsi de la soucoupe . « 

Oui et c'est un bonheur  !

Que passent les jours et les siècles, que passent les royaumes, les empires, que passent toutes les modes mêmes celles des guerres , et celles des sexes mais que vive la création !

Orlando, c'est un hymne à la vie, à la littérature, à la poésie.

le temps ne passe plus pour Orlando. Pas réellement. Mais il passe vraiment !
« Le temps passa » c'est comme écrire «  il n'arriva rien du tout ».
Alors elle écrit, il écrit, ...écrire !

Et peu importe l'heure à laquelle nous arriverons ! Prenons toutes les routes , seul nous contera la vérité de l'acte !

« Et comme le jour était bref et que le jour était tout... »

L'enfant maladroit et solitaire, heureux et poète, amoureux fou continue de vivre.

Oublie-t-il d'en mourir ? En vérité, il lui faut écrire alors il écrit .

Orlando c'est la nuit qui s'éclaire , c'est les flammes d'un esprit qui illumine un monde.

Orlando c'est la liberté. La joie, l'innocence du génie, la folie.
La beauté, l'intelligence aussi .

Cet extrême sentiment qui nous est donné de vivre.
«  car le philosophe a raison de dire qu'il ne faut rien de plus épais que la lame d'un couteau pour séparer le bonheur de la mélancolie. »
Tellement fort que tout « après » semble déjà vouer à une poussière misérable.
Tellement fort que le temps ne signifie plus, que la raison transperce le coeur et l'âme, tellement fort que l'espace et le temps illuminent tout le Royaume.


L'écriture de Virginia Woolf touche au génie. sa plume se fait tour à tour fleuret, scalpel , caresse, souffle ou vol d'oiseau.
Elle nous conte, elle nous confie, elle nous interroge. Elle nous secoue, nous transporte. Nous chahute.

Trois cent ans passent si vite en son extrême compagnie.

« Le doigt de la mort doit nous toucher pour rendre supportable le chaos de la vie…. »
Et si la mort ne nous atteint pas…. ? Et si nous vivons encore, toujours, si fort, tellement…
Vivre toutes les formes, extrêmement.

Doit on marcher sur les bords de la Serpentine pour garder le reflet d'un visage ?.. Comment oublier la nuit ? Comment rêver ? Comment ne jamais s'éveiller ?
Orlando est liberté. Fragile parfois, invulnérable, parce qu'elle est ce qu'il vit, et elle vit ce qu'il est. Il ne dort pas, elle vit.
« La société est est tout et elle n'est rien . C'est la concoction la plus puissante du monde et la société n'a pas la moindre réalité. Seuls les poètes et les romanciers peuvent traiter avec de tels monstres ».

Et c'est un bonheur que de lire le sort qu'a réservé Virginia Woolf à ces monstres.

Avec art, avec humour, avec lucidité, avec force, avec fantaisie, avec poésie, avec courage , avec génie.

« Pudeur, Pureté et chasteté » pourront toujours tenter de faire taire les trompettes de la vérité...
Elles peuvent toujours s'écrier :
«  Les temps ont changé : les hommes ne veulent plus de nous et les femmes nous détestent. Nous partons, nous partons. ! »
« Moi ( c'est pureté qui parle) pour le perchoir du poulailler, moi ( c'est chasteté) pour les hauteurs encore inviolées du Surey ; moi ( c'est Pudeur) pour n'importe quel recoin aimable, bien pourvu en lierre et en rideaux.
Car c'est là-bas et non pas ici (toutes parlent ensemble, en se prenant la main et en faisant des gestes d'adieu désespérés en direction du lit où gît Orlando endormi) que résident encore, aux fonds des nids et des boudoirs, les bureaux et les tribunaux, ceux qui nous aiment encore, ceux qui nous honorent : vierges et hommes d'affaires, hommes de loi et docteurs, ceux qui interdisent et qui réfutent ; ceux qui vénèrent sans savoir pourquoi et ceux qui approuvent sans comprendre ; la tribu encore nombreuse ( le ciel soit loué) des gens respectables. Qui préfèrent ne pas voir, qui désirent ne pas savoir, qui aiment l'obscurité et nous adorent encore, non sans raison : car c'est nous qui leur
avons donné Richesse, Prospérité, Confort.Vers eux nous allons, et nous vous laissons.Venez mes soeurs, venez ! Ce lieu n'est pas pour nous. »
 
« Elles se retirent en grande hâte, rabattant leurs draperies sur leur tête, comme pour se préserver de quelque chose qu'elles n'osent pas regarder, et elles referment la porte après elles.
Nous restons donc entièrement seuls dans la pièce avec Orlando endormi, et les trompettes.
Celles ci se rangent cote à cote en bon ordre, et d'un seul souffle décuplé, elles exigent :
« La Vérité ! »
Et là dessus Orlando s'éveille
Il s'étire, il se lève.Il apparaît totalement nu à nos yeux et tandis que les trompettes clament «  la Vérité ! » « La Vérité ! » force nous est de l'avouer : il est devenu femme. »

Oui les vieilles rombières Pudeur, pureté et Chasteté pourront toujours s'écrier...
Virginia elle nous écrira toujours.




Astrid Shriqui Garain
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j'ai lu Orlando il y a très longtemps mais je n'oublierais jamais ces moments de lecture : au premier tiers du livre, j'ai refermé le livre, l'ai rouvert, suis revenue en arrière nerveusement pour relire certaines phrases ......... j'étais complètement perdue ! quand j'ai compris ce qui se passait j'étais sidérée .... jamais un livre ne m'a fait cet effet là !!! si vous avez envie qu'on vous surprenne, qu'on vous secoue, qu'on vous fasse tourbillonner, si vous avez envie de vous perdre,de vous abandonner dans l'univers d'un auteur, de sentir le vin couler doucement mais surement dans vos veines, d'être à la merci d'un auteur, lisez ce livre.
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Orlando” de Virginia Woolf est un roman surprenant. L'intrigue débute au XVIème siècle. Orlando est alors un adolescent, aristocrate qui bénéficie des largesses de la reine Elizabeth. “Car le vieille femme aimait Orlando, et la Reine qui savait reconnaître un homme quand elle en voyait un (…) rêva pour lui d'une splendide carrière. Elle lui donna des terres, elle le dota de maisons.” Lors du grand gel qui s'abattit sur l'Angleterre durant le règne de Jacques Ier, Orlando tomba éperdument amoureux d'une princesse russe : Sacha. Celle-ci trahit Orlando qui, éperdu de douleur, décide de fuir la gente féminine. C'est pour cette raison que, deux siècles plus tard, Orlando demande au roi Charles de le nommer ambassadeur à Constantinople. C'est dans cette ville qu'Orlando se réveille en femme après une longue léthargie. Elle retourne alors en Angleterre au moment où s'éveille le XIXème siècle : “Tandis que frappaient les 9ème, 10ème et 11ème coups, une ombre énorme croula et couvrit Londres. Et quand le 12ème coup de minuit sonna, la nuit était complète. Un noir déluge tumultueux avait noyé la ville. Tout n'était que ténèbres, que doute, que chaos. le XVIIIème siècle avait vécu, le XIXème venait de naître.” Orlando commence alors à apprivoiser sa nouvelle identité.

Comme mon résumé vous l'aura montré, “Orlando” est une fable, un conte où le personnage traverse les époques et se métamorphose. le personnage reste néanmoins le même, Orlando reste passionné(e) par la nature et la littérature. Depuis son plus jeune âge, le personnage admire les écrivains et rêve d'en devenir un. Ce personnage ambigu sexuellement et qui deviendra une femme de lettres, permet à Virginia Woolf de rendre hommage à sa très chère amie Vita Sackville-West. Certains éléments de sa biographie sont reconnaissables : la reine Elizabeth avait donné le château de Knole aux Sackville-West au XVIème siècle, l'amour d'Orlando pour Sacha évoque l'histoire de Vita et de son amie d'enfance Violet Trefusis, Orlando est ambassadeur à Constantinople tout comme le mari de Vita. Ouvertement bisexuelle, Vita put, comme Orlando, profiter des avantages des deux sexes : “(…) il est certain qu'elle récolta ainsi double moisson ; les plaisirs de la vie furent accrus pour elle, et ses expériences multipliées. Elle échangeait contre la rigueur des pantalons la séduction des jupons, et connaissait la joie d'être aimée des deux sexes également.” La liberté de Vita fascinait Virginia Woolf. “Orlando” lui permet d'expérimenter la multiplication des identités, des réalités et des possibilités. Néanmoins cette allégorie des différents “moi” se teinte de mélancolie, le “moi” profond d'Orlando reste insaisissable.

Durant tout le roman, Orlando est traversé(e) de moments mélancoliques. le personnage pense souvent à la brièveté de la vie, il est méditatif, replié sur soi. Même la littérature qu'il vénère n'est pas une source de plaisir. Orlando est en mal de littérature, en mal d'écrire. le roman se conclut sur un ton totalement mélancolique. On est alors en 1928 et le monde a beaucoup changé. Orlando vit toujours dans le même château où rien n'a été modifié. Mais les objets semblent lui échapper, elle se sent repoussée par les pièces du château. Tout se rattache au passé, les souvenirs affleurent sans cesse, Orlando ne vit plus dans le temps présent. Cette part du personnage est très proche du caractère de Virginia Woolf qui a mis en valeur dans son oeuvre l'éphémère de nos sensations, de nos vies.

Orlando” parle donc des sujets de prédilection de Virginia Woolf : la brièveté de nos vies, la difficulté de créer et le questionnement sur l'identité. “(…)la plus longue lettre d'amour de l'histoire“, comme le fils de Vita définissait “Orlando”, est un roman certes complexe mais il est surtout d'une poésie folle.
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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