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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le Tibet et ses nomades qui vivent en famille loin du reste du monde, comme dans un "immense monastère", vu par une chinoise exilée là-bas des années et des années (tout le temps de la Révolution culturelle et de l'arrivée du nouveau pouvoir communiste) pour chercher son mari parti en médecin avec "l'armée de libération". Passionnante pour la découverte culturelle des deux pays (très différents), cette aventure inouïe (de plusieurs personnages) se lit facilement.
Mon bémol : j'ai toujours un problème quand la frontière histoire vraie / roman est si peu claire. Pour moi, ça dessert l'un et l'autre. Qu'est-ce qui est crédible ? Et puis, Xinran nous livre sa vision sans recul critique. C'est intéressant de connaitre ce point de vue mais tout de même, tant de "suffisance candide" (confirmée dans la postface de Claude B. Levenson) pour une autrice moderne qui vit désormais en Angleterre ?
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Une belle histoire mais plein de tristesse, d'amour et de tradition mais je n'étais pas dans un bon état d'esprit pour lire ce livre. Les premières pages m'ont laissé un peu indifférentes. Par contre, apprendre les différentes coutumes du peuple tibétain et ses fameuses funérailles célestes, m'a beaucoup plu même si certaines choses m'ont étonnées. J'ai trouvé la fin est dure et très triste, j'en avais la gorge serrée.
Xinran a bien su retranscrire l'histoire véridique de cette femme avec les bons mots. On sent bien l'amour que Wen porte à son mari. Par contre, j'aurai voulu en savoir plus sur les relations Chine-Tibet (peut-être que Tibet, otage de la Chine de Lenvenson, de ma PAL, pourra m'aider ?). Je note Baguettes chinoises pour une prochaine lecture de cette auteur.
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La quête désespérée de Wen est le fil conducteur de ce livre; sa détermination et sa résilience forcent l'admiration. En soi cette histoire est admirable et aurait pu se suffire à elle-même. Mais ce n'est pas ce que je retiendrai principalement de cette lecture. La culture tibétaine et surtout la spiritualité omniprésente dans ce pays ont été pour moi une découverte plus marquante et c'est surtout pour cet aspect que je suis content de cette lecture. Je redoutais une prise de position tranchée sur le sort du Tibet face à la main-mise politique de la Chine mais c'est avec pudeur et réserve que l'auteure aborde cet aspect. En même temps qu'elle nous donne le goût d'en savoir plus. C'est déjà beaucoup!
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En 1994, l'écrivaine XINRAN, alors journaliste à la radio en Chine, interviewe pendant 2 jours, une femme étrange, fascinante, qui venait de rentrer du Tibet où elle avait séjourné plus de 30 ans à chercher son mari.

1958. Wen part au Tibet par amour pour son mari, médecin dans l'Armée populaire de libération, mort au combat. Elle veut connaitre les circonstances de sa mort.

Dès son arrivée, elle est recueillie par une famille tibétaine. Elle découvre un pays à l'espace illimité où le temps s'étend indéfiniment. Un pays où la religion est l'âme du peuple.

D'abord surprise par le mode de vie, choquée par certaines coutumes, elle va peu à peu s'habituer à sa nouvelle vie de tibétaine. Elle s'habitue aussi au manque de nouvelles du monde extérieur.

C'est parce que son nom commence par X que j'ai découvert cette écrivaine.
Une très belle découverte que je recommande.

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Dans les années 90, XINRAN est journaliste à Pékin et anime une émission de radio consacrée aux femmes chinoises. Elle rencontre alors une femme étrange, âgée d'une soixantaine d'années. En effet, celle-ci a les traits physique d'une chinoise mais ses vêtements, sa coiffure sont typiques s'une femme tibétaine. Xinran l'interwiewe. Elles passent deux jours ensemble et Wen lui livre son incroyable histoire.

Au début des années 50 Wen et Kejun sont tous deux étudiants en médecine. Ils se marient, mais trois semaines après leur mariage, Kejun est envoyé comme médecin militaire au Tibet. Bien que nous soyons en 1958 et que la Chine ait entrepris l'occupation du Tibet, pour Kejun, il s'agit d'une mission humanitaire. Wen attend impatiemment le retour de son mari, mais bientôt elle reçoit un message officiel lui annonçant sa mort : il a disparu à l'est du Tibet lors d'un "incident". Wen ne se résigne pas, elle ne peut croire à la mort de son bien aimé et décide de partir à sa recherche. Pour cela, à son tour, elle s'engage dans l'armée comme médecin. le convoi dont elle fait partie est attaqué et bientôt, elle se retrouve isolée avec Zhuoma, une tibétaine recueillie sur la route qui elle aussi est à la recherche de son fiancé. Wen va être sauvée, à demi morte, par une famille de nomades avec laquelle elle va vivre une trentaine d'années, apprenant peu à peu leur langue, leurs coutumes, se familiarisant avec leur religion, ignorant ce qui se passe en Chine et même dans le reste du Tibet. Sans cesse sur les traces de Kejun, elle perdra peu à peu son identité chinoise pour endosser celle d'une femme tibétaine.

D'après Xinran l'histoire de Wen est véridique. Peu importe......Funérailles Célestes est à la fois une bouleversante histoire d'amour, de fidélité, et un récit de voyage sur le Toit du Monde à l'époque de l'invasion chinoise. C'est aussi un témoignage sur la vie des nomades tibétains, leurs conditions de vie dans ce pays aux plaines immenses et aux montagnes infranchissables, leur isolement, leurs coutumes. C'est à la fois émouvant et passionnant......Ce récit nous rappelle aussi que le Tibet a subi la colonisation de la Chine - et que celle-ci perdure toujours. mais l'auteure n'insiste pas trop sur cet aspect politique. J'ai quand même regretté qu'elle n'évoque pas plus en profondeur le côté religieux, si riche chez les bouddhistes.

Une histoire poignante, passionnante. Une belle leçon de vie. J'ai beaucoup aimé.
Lien : http://lecturesdebrigt.canal..
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Comme beaucoup j'ai lu ce livre dans le cadre du Challenge ABC et je dois dire que c'est une bien belle découverte ! Et c'est tout l'intérêt de Babelio et de ce genre de challenge sans eux je ne l'aurai probablement jamais lu.

C'est une histoire incroyable qui nous est racontée ici, à tel point que je devais me rappeler constamment que c'était une histoire vraie ! L'amour de Wen pour Kejun est tellement fort que cela la pousse à tous les sacrifices...Elle ne quittera pas le Tibet avant de connaître son sort, elle découvrira la vie incroyable des nomades tibétains tellement isolés de tout et fera des rencontres extraordinaires.

J'ai passé un très bon moment avec ce petit livre, l'écriture y est toute simple, à la troisième personne la plupart du temps pour souligner le côté témoignage de l'histoire je pense. On sent que l'auteur a vraiment été marquée pas cette rencontre et j'aimerai bien savoir par curiosité si elle a fini par retrouver Wen ...

CHALLENGE ABC 2014/2015
CHALLENGE MELI-MELO 2015-2016
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Plongée intense au coeur de ces deux pays à mes yeux inconnus : la Chine et le Tibet.
Les grandes plaines, le silence et la solitude des hauts plateaux tibétains m'ont attirée.
Les prières, les chants, les rites m'ont envoûtée.
Le sens de l'hospitalité, de la fraternité et de la famille m'a fascinée.
L'amour de Wen pour Kejun est au-delà des mots. Intense. Fou. Inachevé. Immortel.
Les funérailles sont célestes. Comme le sont les émotions partagées.
Les questions restent nombreuses mais les espaces sont grand ouverts.
Je referme ce livre profondément bouleversée...
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Ce récit émouvant est basé sur des faits réels. Xinran, au début des années 90, alors qu'elle était journaliste responsable d'une émission de radio nocturne consacrée aux femmes, interviewe une Chinoise âgée, Shu Wen, qui lui raconte ses trente années passées au Tibet.

Il faut savoir que, un an après la proclamation de la République populaire de Chine par Mao, celle-ci envahit le Tibet, contraint cet état à la reddition dès 1951 et l'incorpore. Mais l'histoire ne s'arrête pas là, car la résistance tibétaine va s'organiser, regroupera jusqu'à 80 000 combattants et ne prendra fin qu'au début des années 70.

En 1958, Shu Wen, jeune médecin fraîchement mariée, voit son mari Kejun s'engager comme médecin militaire par idéalisme, pour aider l'armée de libération chinoise à venir à bout des "cruels Tibétains". Très vite, on lui annonce son décès, dans des circonstances inconnues. Elle décide alors, contre tous les avis, de partir à sa recherche, en tant que médecin militaire elle aussi, dans l'espoir de le retrouver vivant.

Trois décennies d'aventures et d'attente dans les plaines et les montagnes du Tibet l'attendent : tout d'abord dans le long convoi de camions militaires parti de Chengdu, qui traverse le Tibet, régulièrement assailli par les résistants ; puis emmenée par des Tibétains comme otage, avec d'autres soldats chinois ; lors d'une nouvelle escarmouche entre une troupe chinoise et les Tibétains, isolée du groupe avec Zhuoma, issue d'une famille de riches propriétaires et qui parle chinois ; enfin, recueillies toutes deux par une famille de nomades qui vit isolée du monde et de ses remous.

Bien des années plus tard, alors qu'elle a appris le tibétain et s'est adaptée au mode de vie nomade et à l'acceptation bouddhiste sereine des événements de la vie, elle a l'occasion de partir réellement à la recherche de Kejun et là, de monastère en messages laissés sur les montagnes sacrées du Qinghai, jusqu'à la rencontre d'un vieil ermite, elle va apprendre ce qui est arrivé à son mari. Ce sera alors le trajet jusqu'à Lhassa et le retour en Chine.

Xinran a mis tout son coeur dans ce récit et, avant de l'écrire, a passé des années à se familiariser avec le Tibet, où le mode de vie traditionnel est si différent de celui, moderne, de la Chine. Bien sûr, elle a comblé les vides du récit de Wen et a dû imaginer une bonne partie des péripéties et des émotions des protagonistes. Elle a aussi inclus dans les aventures de Wen la conversation entendue enfant et qui décrit la cérémonie des «funérailles célestes» tibétaines, qui rendent à la nature les corps humains après leur décès. Dans la postface, la tibétologue Claude Levenson,traductrice du Dalaï-Lama, note que Xinran énumère à son insu tous les préjugés des Chinois à l'égard des Tibétains, ceux de tous les colonialistes du monde envers les colonisés, un regard biaisé et condescendant.

Il reste une belle histoire d'amour et de spiritualié, de choc de deux sociétés aussi, qui mêle intimement le profane et le sacré, un chemin de vie avec pour toile de fond les bouleversements historiques du XXème siècle.
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Si on fait abstraction du fait que l'autrice se base sur les préjugés des chinois sur les tibétains, si on retire tout jugement de ce livre, il reste une très belle histoire d'amour entre Wen une jeune chinoise qui part à la recherche de son mari, Kejun, soldat disparu au Tibet en 1956 au moment de l'euphorie des débuts du communisme.
Un amour d'une énorme force nous est narré en toute pudeur sans "niaiseries".
Les funérailles célestes qui ont donné son titre au livre sont un rite funéraire tibétain où le corps du défunt est démembré et donné en offrante aux vautours...
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Le titre fait référence aux rites funéraires tibétains : seuls les vautours sacrés, par leur action de charognards , permettent aux âmes des morts de gagner le ciel. C'est ce qu'apprendront Kejun, un Chinois enrôlé comme médecin, et 30 ans plus tard son épouse Wen, partie à sa recherche.
Xinran, journaliste, a rencontré cette femme et fait le récit de son histoire étonnante . Elle a vécu auprès d'une famille nomade loin de toute civilisation moderne, loin des affres de l'Histoire mais découvert le sens de la vraie vie.
Où l'on apprend à connaître d'autres civilisations...
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