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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une chinoise s'engage au Tibet en 1956 pour retrouver son mari disparu là-bas. C'est le récit de sa rencontre avec ce pays et ses habitants.
C'est une belle histoire, cependant quelque peu idyllique en ce qui concerne les relations sino-tibétaines.
Les funérailles célestes signifie les corps exposés aux vautours.
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Les funérailles célestes c'est le rite ancestral tibétain où le corps démembré du défunt est offert aux vautours sacrés.
"nous arrivons dans le monde de façon naturelle et nous le quittons de façon naturelle. La vie et la mort font partie de la roue de la réincarnation" explique le maître de cérémonie.
Bien sur, tout ce qui concerne le Tibet me ravie , et on a pu reprocher à Xinran, journaliste et écrivain d'origine chinoise une approche approximative et un tantinet colonialiste .
Mais cela demeure une belle histoire d'amour, une leçon de courage , de fidélité et de ténacité donnée par cette chinoise Wen, partie à la recherche de son mari, médecin engagé dans les troupes chinoises lors de l'invasion du Tibet et qui va vivre une trentaine d'années au milieu des montagnes, recueillie par une famille d'éleveurs .
Cela montre également la vie rude et courageuse des tribus nomades tibétaines et prouve que dans tous les conflits il peut y avoir aussi une approche différente, il n'y a pas que des mauvais soldats chinois envahisseurs, souvent de jeunes hommes analphabètes et quelques hommes hors du commun tout en se souvenant que cela est écrit par un écrivain d'origine chinoise !
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Rite séculaire bouddhiste pour les Tibétains, barbarie pour les Chinois les Funérailles célestes sont l'envol d'un corps mort démembré grâce aux vautours sacrés.
Le récit de la recherche durant trente ans (à partir de 1958) et du sacrifice de son mari chinois ( médecin dans l'armée populaire de Libération) par Shu Wen (à Xinran, alors journaliste à Pékin), acte de bravoure pour rapprocher les deux peuples, relate une époque, bien après la prise de pouvoir en 1949 par les communistes, où les soldats chinois souvent analphabètes étaient incapables de comprendre la culture tibétaine différente de la leur.
Funérailles Célestes, est un roman d'amour (quête incessante, à travers le Tibet, d'un homme aimé passionnément) , d'amitié (rencontre de Zhuoma la Tibétaine qui elle aussi recherche Tienanmen dont elle a été séparée), de fraternité car Wen va vivre au Tibet avec la population locale dans un lieu isolé des guerres et de la politique, d'histoire qui parle du temps où Mao voulait contrôler le Tibet et de la fuite du Dalaï Lama loin du Potala.
Funérailles Célestes est un roman qui réchauffe le coeur de par son registre émotionnel très riche.
C'est une histoire véridique poignante recueillie par Xinran journaliste qui est également l'auteur de Chinoises et de Femmes du monde.
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Je n'étais pas convaincue par ce roman, auquel le challenge ABC m'a menée... le début m'a d'ailleurs laissée en marge, et les défauts de traduction au niveau des temps mal employés m'ont gênée. Mais mon avis a complètement changé: j'ai voyagé (dans un pays que je n'aborde jamais), j'ai appris, j'ai été en symbiose avec la nature, j'ai lu comme un enfant lirait des contes ou des légendes, j'ai prié pour Wen et Zhuoma, j'ai été contrainte à voir dans ce que je considérais comme horrible un acte d'hommage; j'ai donc été poussée dans mes retranchements, confrontée à l'horreur, mais également apaisée, envoûtée par une certaine douceur dans la narration...
Ce récit est composé de tellement! Une histoire d'amour pour colonne centrale, un témoignage de l'évolution d'une société pour support, une dénonciation de la bêtise des hommes et de la guerre en fond. Je relirai à coup sûr Xinran, même si ce ne sera pas tout de suite: le X est une lettre difficile à trouver parmi les auteurs pour réussir le challenge ABC donc je me le garde sous le coude pour la fin de l'année! ;-)
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Une histoire vraie, vraiment ? C'est la question que je me suis posée à la moitié de ma lecture, après un peu de larmes versées (oui bon, ok, après beaucoup de larmes versées). Parce qu'il y a des raisons de douter : comment croire que la journaliste n'ait pas pensé à prendre les coordonnées de Wen ? Qu'elle ne l'ait pas retrouvée après le succès international de son livre ? Que penser de la candeur avec laquelle sont traitées la culture tibétaine et la colonisation chinoise ? Comment croire qu'une famille puisse rester à ce point isolée du monde, alors qu'on sait que les nomades tibétains jouissent d'un certain niveau de communication avec l'extérieur ? Comment interpréter les événements invraisemblables du récit ?

J'imagine qu'on ne saura jamais quelle est la part de vérité de cette histoire. Personnellement, j'ai envie d'y croire, au moins partiellement. Sans doute parce que je sais à quel point l'amour peut mener à un dévouement absolu. Et puis après tout, la réalité dépasse souvent la fiction...

La question se pose alors : pourquoi est-ce important ? Quelle aurait été la réception de Funérailles Célestes si le récit avait été présenté comme de la pure fiction ? Je ne sais pas. Mais il faut admettre que ce curieux livre m'aura tout de même bien marqué.

Note : si quelqu'un a des infos sur le sujet, je prends avec plaisir !
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C'est avec une certaine appréhension que j'ai découvert Funérailles célestes dans le cadre de mon challenge ABC.
Un livre un peu choisi par défaut pour la lettre X de Xinran, sur lequel je ne fondais pas grand chose en terme d'espoir d'une "bonne" lecture. le 4eme de couverture m'ayant plus effrayé qu'autre chose.
Et bien, je dois vous avouer que je me suis bien planté, cette expérience a finalement été plutôt sympathique et même assez agréable.
J'ai découvert énormément de choses sur la vie et les coutumes du Tibet grâce à cette lecture et j'ai pris plaisir à suivre le parcours de l'héroïne dans sa quête.
Un livre qui porte de bonnes valeurs, la tolérance en premier et le respect des autres.
Une belle découverte grâce au challenge.
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J'ai beaucoup aimé cette rencontre avec les peuples nomades du Tibet, les différences marquées entre ce pays et son voisin chinois, qui aident, non pas à comprendre mais du moins, à expliquer le conflit sino-tibétain. Ces deux pays ne sont séparés que par une frontière mais semblent vivre et penser de façon diamétralement opposée.
Les coutumes et traditions tibétaines, leur spiritualité et leur rapport harmonieux à la nature m'ont semblé passionnant.
J'ai été aussi très sensible à l'histoire d'amour de Shu et de son mari, un amour qui transcende tout et vous fait commettre les plus grandes folies. Globalement, j'ai beaucoup aimé tous les personnages que Shu rencontre et les liens qui se tissent entre eux, faits de respect, de solidarité et de pudeur.
Je n'ai qu'un seul bémol : certaines scènes, discours et réactions de personnages m'ont paru d'une grande naïveté au regard du contexte et m'ont parfois un peu sorti du côté réaliste de ce récit, qui était, par ailleurs, parfaitement bien rendu.
Ce fut malgré cela une très bonne lecture, très touchante et dépaysante, que je recommande.
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Chen et Kijun s'aiment mais la vie ou plutôt la mort va les séparer. Chen ne peut pas croire que l'amour de sa vie soit mort, alors elle va partir de sa Chine natale pour rechercher son amour au Tibet.
L'auteur nous livre une histoire touchante qu'elle a recueilli de Chen elle-même.
Chen va vivre des années durant au Tibet avec une famille tibétaine nomade. Elle va découvrir des habitudes de vie très éloignées de ce qu'elle connaissait en Chine à la fin des années 50.
Elle découvre surtout l'hospitalité, l'amitié, une autre spiritualité.
Une vie qui s'écoule au rythme des saisons, sans que Chen ne perde ni l'amour qu'elle porte à Kejun ni l'espoir de le retrouver.
Une belle histoire écrite tout en sensibilité et douceur.
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Après lecture du quatrième de couverture et du prélude au récit, je m'attendais plutôt à un témoignage plus proche d'un reportage que d'un récit romanesque, mais il n'en est en fin de compte rien. Xinran a fait de l'histoire de Wen un roman, enfin elle n'a fait que transcender davantage le caractère déjà particulièrement romanesque de son histoire pour lui donner un aspect moins documentaire.
Ainsi, j'ai suivi la jeune femme et ses pérégrinations tibétaines avec beaucoup d'intérêt, notamment parce qu'elles sont accompagnées de descriptions assez précises du mode de vie, des coutumes, principalement religieuses, des tibétains, qui m'ont permis de découvrir davantage cette culture qui ne m'est pas forcément familière. Déracinement et bouleversement garanti donc, au même titre qu'elle, qui plus est en raison du conflit sino-tibétain de l'époque. Par contre, je dois avouer que j'ai été bien moins intéressée par l'autre versant du témoignage, autrement dit par le fait que Wen recherche son mari pendant plus de trente ans au Tibet, avant de découvrir le fin mot de sa disparition.
Une lecture que j'ai dans l'ensemble appréciée, sans pour autant que ce soit un coup de coeur.
Lien : http://lartetletreblog.wordp..
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On a du mal à croire que ce que raconte ce superbe livre puisse être vrai tellement les faits, l'histoire du récit semblent incroyables, tellement les personnages paraissent irréels, tellement les destins arrivent malgré tout à se croiser sur ces étendues gigantesques et désertes, tellement la durée de cette épopée est tout bonnement inimaginable pour tout un chacun et surtout pour nous occidentaux toujours à la bourre. Mais, l'impression d'invraisemblance n'est peut-être en grande partie due qu'à l'ignorance et l'incompréhension qu'on a d'un pays si fermé, inaccessible, sans Club Med qu'est le Tibet, et d'une culture si éloignée des autres, celle des Tibétains. En tout cas, l'histoire nous est présentée comme vraie. Et on a tellement envie qu'elle le soit car elle nous apparaît dès lors encore plus belle, plus émouvante et plus intéressante ! Dont acte !

De fait, on comprend alors mieux que l'auteure ait passé du temps dans la région pour mieux appréhender et rendre cette histoire, qu'elle ait, comme le lecteur, encore énormément de questions à propos de celle-ci, et qu'elle en soit donc à rechercher désespéramment l'héroïne.
Mais, le caractère presqu'existentielle de cette quête montre également que Xinran, fortement marquée par cette rencontre, est, d'une certaine manière, prisonnière de celle-ci. En effet, elle n'a probablement pas osé laisser jouer sa créativité d'écrivain pour combler certains manques de l'histoire ; et ceci sûrement par souci de ne pas trahir un tant soit peu son interlocutrice. Ainsi, parmi les faiblesses du récit, on peut penser à l'évocation de l'évolution spirituelle de l'héroïne, passant du matérialisme marxiste au bouddhisme tibétain, qui est présentée comme une des résultantes fortes des 30 ans de pérégrination de l'héroïne, mais que le livre ne nous fait pas réellement vivre. de même, sans pour autant en faire un document de géographie ou d'anthropologie, l'ouvrage est relativement pauvre dans la description des paysages et des us et coutumes tibétains. Ce point fait d'ailleurs partie des remarques de la postface ; qui, soit dit en passant, est surprenante dans ce contexte, car plutôt critique vis-à-vis de certains éléments du livre, ce qui n'est donc pas très marketing (pour une fois). Enfin, on ne se rend pas bien compte du temps qui passe, alors qu'il est un des ressorts même du récit pour nous lecteurs occidentaux ou citadins ; même si on se doute qu'à l'instar des Tibétains, cette notion du temps qui passe n'a pas forcément la même valeur pour l'héroïne (on le leur souhaite même de tout coeur).
 
Mais au-delà des critiques critiques, retenons ce merveilleux hommage à l'amour et surtout à la fidélité inconditionnelle à cette passion. C'est d'ailleurs la formidable force de ces sentiments au service d'un absolu qui font de l'héroïne un véritable personnage de tragédie. Toutefois, bien qu'elle en ait tous les ingrédients, il est difficile de dire si l'histoire elle-même en est une, car, l'auteur semble vouloir en positiver l'issue. Elle présente le résultat de cette quête comme une découverte intérieure et celle d'une spiritualité, de nouvelles racines. Ainsi, elle considère qu'après avoir mobilisé toute son énergie physique et mentale pendant des dizaines d'années, sur des territoires immenses, le trésor trouvé était en elle (remember Saint Augustin : "Au lieu d'aller au dehors, rentre en toi-même : c'est au coeur de l'homme qu'habite la vérité."). Pour ma part, il n'est pas dit que la tragédie ne soit malgré tout pas là, car ce que l'on peut apercevoir de l'héroïne à la fin du livre, montre une femme plus déboussolée (brisée ?) que sereine et épanouie. Déboussolée par le temps passé, par l'évolution du monde, par l'échec de sa quête, par la perte de ses racines, de son amour absolu... Il faudrait donc pouvoir voir ce qu'elle est devenue avec quelques temps de recul pour savoir. Et, pour toutes ces raisons, je partage le désir de Xinran de retrouver son personnage extraordinaire et ainsi éviter une certaine part de frustration.
SHU WEN REVIENS !
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