Un dicton chinois affirme que " le ciel est haut et l'empereur est loin", ce qui veut dire que plus on s’éloigne du centre du gouvernement, plus il est probable que les coutumes locales l'emporteront sur les décrets provenant de la capitale.
Nous, les paysans étions terrifiés à l'idée que le premier-né puisse être une fille . Car dans ce cas, cela voulait dire que pendant toute une génération, ou même plusieurs générations, la famille ne pourrait plus garder la tête haute dans le village !
Une femme qui n'a pas de fils n'a aucune raison de vivre.
Mais que ressentent leurs mères naturelles ? La mère chinoise inconnue éprouve-t-elle de la joie ou de la tristesse à savoir que sa fille bien-aimée est maintenant heureuse dans les bras d’une autre mère ?
Toute femme qui a enfanté a ressenti de la douleur, mais les mères qui ont donné naissance à des filles ont en plus le cœur meurtri !
Les gens ont beau dire qu’une femme qui abandonne son bébé doit posséder un cœur de pierre, tout ce que j’ai vu et entendu m’a prouvé que ce n’était presque jamais le cas. Ces femmes aiment leurs bébés tout autant que n’importe quelle autre mère.
La plupart des femmes ne souhaitaient que deux choses – ne pas enfanter de fille dans cette vie-ci et ne pas renaître femme dans la prochaine.
- Nous sommes humains, nous avons tous des sentiments
- Le contrôle des naissances et la politique de l'enfant unique font partie d'une politique nationale, ce n'est pas une politique de gouvernement local avec laquelle on peut toujours s'arranger.
- Aucun orphelin ne retrouve jamais sa mère
- J'ai mis pas mal de temps à me reconnaître comme leur mère légitime. Avis je le droit de profiter des enfants des autres ? Je sais maintenant que j'ai le droit légal (ce n'est qu'une question de paperasserie administrative), mais aussi le devoir d'être leur vraie mère, puisque vous n'êtes pas là. Je ne peux pas prendre votre place, mais je vous assure que j'aime nos filles.
- Il est vrai que les gens de la campagne sont beaucoup plus chaleureux que les habitants des villes. Les citadins s'occupent trop de rivaliser entre eux pour des positions de question sociale, de pouvoir et d'influence
- Comment pouvait on donner la chair de sa chair ?
- Est ce qu'il ne fallait pas mieux savoir que son enfant menait une vie heureuse plutôt que de souffrir en se disant qu'au contraire elle en bavait ?
- Vous êtes allées dans ces villages ? Vous avez vu quelle vie misérable y mènent les filles ? C'est déjà une chance si elles arrivent à survivre! Cela vaut tellement mieux que de les voir subir le même triste sort que leurs mères, ou même pire
- Les femmes chinoises sont les moins égoïstes du monde. Elles feraient n'importe quoi pour leurs maris et leurs enfants, endureraient n'importe quelle douleur, verseraient leur sang et leurs larmes pour s'occuper d'eux! La seule chose qui les console, c'est qu'un jour leurs filles comprendront peut être que leurs mères les ont aimées et qu'elles ont payé cet amour d'un flot sans fin de larmes amères!
- Je crois simplement que l'amour maternel est inné chez tout être vivant. Cet amour ne se manifeste peut être pas d'une façon que nous pouvons comprendre, mais je n'ai absolument aucun doute sur le fait qu'il possède ses propres moyens d'expression. Les mères sans instruction dans les villages misérables de Chine ont des façons d'aimer leurs enfants que nous autres, citadins éduqués, n'avons jamais connues et serions même peut être incapables de reconnaître. Ce qui est triste avec l'éducation et la civilisation modernes, c'est qu'elles ne nous apprennent à ressentir la vie qu'à travers l'expérience de ceux qui nous ont précédés