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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Je n'ai rien lu de pire depuis bien longtemps.
Un livre qui pense.

Voilà, j'ai tout résumé: Imaginez un livre qui pense, qui pense à des choses sans aucun intérêt et qui parle tout haut pendant qu'il pense... le tout à côté de vous alors que vous êtes tranquillement en train de regarder un épisode inédit de Grey's anatomy. Et vous n'avez envie de lui répondre qu'une chose: "Mais ta g.... !!! "

Je n'ai jamais rien lu de ce genre et pourtant, j'ai lu quelques très mauvais livres. Tenez, par exemple, souvenez-vous de l'Echappée belle (ou relisez l'article) ça, c'était franchement nul. Mais 100 fois plus plaisant que celui-ci.

En gros, l'idée de base, c'est un monde futuriste, dans lequel la Santé est tout. L'état a instauré la Méthode, qui règle la vie de chaque humain et veillant à ce qu'il ne souffre de rien. Personne n'est malade etc. Et là dedans, arrive Mia qui va dysfonctionner... plus ou moins à cause de la mort de son frère, un rebelle à la méthode, fumeur de cigarettes, accusé de terrorisme.

J'ai bien compris ce qui se passait dans le roman: rien. D'un bout à l'autre, Mia parle, ou bien d'autres hommes liés à son procès s'adressent à elle. Ils parlent et ils réfléchissent beaucoup, c'est très intellectualisé, désincarné. Il ne se passe rien du tout. On a l'impression que ça bouge, que l'histoire avance, mais en fait... non.

La fin, le début, le milieu, ça a été du pareil au même. D'un monstrueux ennui. L'écriture est monolithique et je n'arrive même pas à dire qu'il y a des personnages. Il y a des noms propres et ces noms, de temps en temps, changent de lieu, mais rarement.

J'avais lu tellement de bien sur ce roman, sur un blog que j'aimais beaucoup... Quelque chose m'échappe! Les grands romans qui traitent de ces sujets, monde aseptisé, utopie futuriste, recherche de la perfection humaine et de l'équilibre suprême, pouvoir écrasant de l'état, ne manquent pas... Celui-ci n'apporte rien au genre.

Quand j'en arrive à me moquer éperdument, le soir, de m'arrêter non seulement en plein milieu d'un chapitre, mais même en plein milieu d'une phrase... C'est que le cas est désespéré. Je précise que la lecture de ce livre, lecture-du-soir-à-deux nous a bien pris quelques mois... Preuve de sa haute teneur en suspense... Appétence: zéro.

Il y a bien quelques passages d'un intérêt fulgurant. Sur une ligne, deux. de la même manière qu'une idée profonde peut surgir à l'esprit quand on commate sur un canapé en regardant le plafond, surgissant de nulle part et n'aboutissant à rien d'autre.

Ex: brève réflexion sur le rapport historique entre torture et justice:
" L'enjeu c'était d'en finir avec le jugement de Dieu. On demandait à un homme de prononcer la sentence. Or, comment un homme pourrait-il connaître la vérité sans l'aide de Dieu? Cela ne pouvait marcher que grâce à un aveu de l'accusé. Mais manque de chance, tous n'étaient pas décidés à avouer. "

Je crois que je ne peux même pas décrire cette expérience. C'était nul. Littéraire, pourtant. Verbeux, si ce mot existe. Pas pédant, pas raté. Juste... un ovni. Comme une forme nouvelle de littérature que je n'aurais jamais croisée avant. (Martians, go home! )

Parce que je suis une fille sympa et positive, je termine sur LE truc qui m'a carrément estomaquée: La Fiancée idéale. Présente depuis le début du récit, sous ce nom là, c'est une femme dont on peine un bon moment à comprendre si elle est la coloc de Mia, une créature robotisée, ou une pure projection de l'esprit. C'est bien foutu, cette marge d'incertitude. (ou alors... je suis complètement débile... mmh?)

Elle parle à Mia, la gronde, la conseille, la console. Elle se paye la tête de tout le monde le reste du temps, comme une petite voix de petit démon :)

Tiens, en voilà un de vivant, de personnage! Elles se font même des câlins! Trop mignon...
Lien : http://talememore.hautetfort..
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"Le Corpus Delicti de Juli Zeh était également accompagné d'une flatteuse rumeur. Or quoi ? Un roman lourdingue, dans lequel s'agitent des personnages sans épaisseur, archétypes froids au service d'un discours didactique oppressant. Ils parlent comme des programmes politiques, ou des articles de revue sociologique, et évoluent dans un monde à peine esquissé, on s'emmerde ferme mes amis."
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Une idée de base originale, un scénario qui tient la route jusqu'à la moitié du livre : dans une société où la bonne santé est de rigueur et ou nul ne peut y déroger, le respect de la vie des autres est également primordial. C'est pourquoi Mortiz Holl a été emprisonné pour répondre du crime qu'il a commis. Mais seule sa soeur sera toujours convaincue de son innocence que lui même ne pourra jamais prouver puisqu'il met fin à ses jours.

Cette disparition et cette injustice donne un coup de déprime à Mia, qui du coup, ne se soumet plus aux contraintes sportive, alimentaire, hygiénique, infectiologique rendues obligatoires par la Méthode. Devant en répondre devant un tribunal institué à cet effet, maître Lutz Rosentreter, son avocat commis d'office, se prend d'affection pour cette jeune biologiste complétement perdue et décide de la sortir de ce tunnel sans fond dans lequel elle s'enferme de plus en plus. Afin de la retirer de ce circuit qui ne peut que l'amener à sa perte - et ainsi se sauver lui-même de son histoire personnelle, il apporte la preuve scientifique de l'innocence de Moritz, preuve qui révèle également le manque de fiabilité de la Méthode, ce que cette dernière ne peut absolument pas laisser éclater au grand jour, de peur qu'une foule humaine, qu'il serait alors incapable de contrôler se rue sur cette opportunité pour contourner les règles instituées par la Méthode et mettre fin ainsi à son existence.

Jusque là, le récit est cohérent - en le replaçant dans son époque, c'est à dire en 2057, et dans son histoire. Après, j'ai eu beaucoup de mal à adhérer au scénario. Je suis allée jusqu'au bout car je pensais que la fin relèverait la deuxième moitié du livre, mais j'ai trouvé l'histoire beaucoup trop alambiquée et la fin inadaptée à ce type de récit .
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Une idée pas vraiment neuve, sur un registre pseudo poético-philosophique; une écriture lourde, pompeuse, ennuyante, et aucun développement. On passe à travers cette courte histoire avec une impression de déjà vu et, malgré toute la bonne volonté du monde, on ne peut s'empêcher de penser avec nostalgie à du bon Philip K. Dick (qui a, loin dans le passé, réussi de multiples fois là ou l'auteure a échoué.)
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Ayant découvert Juli Zeh avec Décompression, il me tardait de lire un autre de ces romans.

Je me suis donc lancée dans « Corpus Delicti ». N'étant pas fan de romans fantastiques et/ou d'anticipation, celui-ci ne m'a donc pas emballée. Il y est question d'une société, en 2057, où tout est basé sur « la Méthode » sorte de culte voué au corps sain. le personnage principal, Mia, est en prise avec l'administration, au sujet de la mort de son frère (accusé du meurtre et viol d'une femme) soupçonnés, tous deux, de faire partie d'un groupe de dissidents en opposition à « la Méthode ».

Interviennent, autour de Mia, divers personnages, soit enclins à prendre sa défense, soit enclins à la condamner éthiquement et pénalement.

Malheureusement, le genre pas plus que l'histoire ne sont parvenus à me convaincre.

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