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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Lecture abandonnée. Si je trouve le sujet très intéressant et pas si loin que cela du monde vers lequel nous semblons, par certains côtés, nous diriger (c'est mon avis)... je n'ai pas aimé la forme . Roman d'anticipation, son adaptation cinématographique est prévue.
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Lu en langue originale allemande.

Dans un système construit sur la certitude scientifique de son infaillibilité, "la Méthode", une soeur (Mia Holl) convaincue que son frère (Moritz Holl) n'a pas commis l'homicide dont il était accusé et pour lequel il s'est suicidé se bat pour démontrer son innocence. Cette bataille devient une guerre contre le système qui, attaqué dans son essence même, se défend.

La Méthode est une dictature sanitaire fondée sur un principe fondamental : il n'y a pas d'état biologique plus souhaitable que la parfaite santé de l'ensemble de la population.

Mais la mise de ce principe - auquel il est difficile de trouver à redire - implique une ingérence très importante dans la vie de chaque individu qui devient suspect dans chacun de ses actes de mettre en danger sa santé et par extension celle de toute la société.

C'est donc la Méthode qui fixe les standards à respecter et contrôle que chacun remplisse bien ses obligations d'hygiène, d'activité physique et contrôles médicaux.

Lorsque la preuve de sa faillibilité est rapportée, la Méthode ne peut l'admettre, puisque cela reviendrait à se saborder.

Il n'y a donc qu'une seule explication possible. C'est en fait une odieuse machination destinée à détruire le système. Encore un coup des extrémistes de Droit à la Maladie.

Pour tout bon système immunitaire, il n'y a qu'une seule réponse contre un attaquant : la destruction totale, qui à tomber dans l'irrationnel le plus complet.

Mais gare, dans une société somme toute humaine, à ne pas créer de martyrs qui galvaniseront l'opposition...même si la peine de mort n'existe pas, la peine capitale étant la cryogénisation (on ne sait jamais, des fois qu'on se serait trompé).

Si le scénario est intéressant et soulève d'intéressantes réflexions sur les systèmes totalitaires et la limite parfois ténue avec un système démocratique qui peut tourner à la dictature de la majorité, l'écriture, en tout cas dans la première moitié est décevante, pour ne pas dire fatigante voire pénible.

Dur de rester accroché jusqu'au bout d'un roman qui peine à décoller.

Le titre accordé à Juli Zeh par la presse allemande de "Georges Orwell féminin" est clairement excessif.

Mais pour les adeptes de SF politique n'ayant rien lu de semblable, l'expérience peut en valoir la peine.
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Si on se fie à la quatrième couverture Corpus Delecti semble se doter d'un thème attracteur, moderne et innovant. Pourtant des choix artistiques de l'auteure adoptés dès les premières lignes rebutent et laissent un goût amer. Une écriture simple, presque trop fragile pour le genre, des chapitres succincts puisant leurs thèmes centraux sur des phrases parfois incongrues sorties de nulle part mais surtout l'apparition de trop nombreux personnages à la description autant physique que psychologique sans saveur, peu travaillée voir incomplète, les rendant quasi tous anecdotiques. Voilà le plus gros problème de ce livre, une extrême sensation de non aboutissement aussi bien des personnages que de la trame scénaristique qui donne beaucoup de peine au lecteur à se plonger dans l'oeuvre dès le début. Bien dommage car il y avait matière à en faire nettement mieux.
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Si certains ont trouvé un pendant avec 1984 de George Orwell, moi j'ai plutôt penché pour Kafka avec le Procès ! En fait c'est un long procès intenté par le système au pouvoir - nommé La Méthode - contre un homme assez fantaisiste, Moritz Holl, et puis contre sa soeur, Mia, et bien sûr, comme tout procès dans un état totalitaire même futuriste, le couple n'en sort pas gagnant !

Il y a de bonnes idées : on va vers un monde aseptisé où la maladie qui touche les êtres humains est en passe d'être éradiquée au point que certains souhaiteraient devenir malades pour être plaints ou sortir du lot ! Ils se regroupent dans un parti d'opposants au régime qui se nomme DAM (Droit à la maladie). C'est étrange mais pourquoi pas ?
Le style de l'auteure m'a paru lourd - la prose est teutonique et cela se sent.
Le personnage principal, Mia, est assez attachant quoique pas assez fouillé.
La Fiancée Idéale qui fut celle que son frère s'est inventé et qui s'attache désormais à elle est curieuse, surtout quand on découvre qu'elle n'a pas grand chose à voir avec la matière (page 25) mais que c'est bien pour cette raison que Mia prend plaisir à lui parler. Elle n'a de réalité que dans l'imaginaire de Moritz et ensuite Mia. Assez farfelu.
Quant aux personnages de Kramer , le journaliste, et Rosentreter, l'avocat de Mia, ils ne sont que des faire-valoir de Mia et n'ont pas grande épaisseur romanesque.
Les deux présidents de la cour d'assise, Sophie et puis Hutschneider qui l'a remplacée, ne sont pas du tout sympathiques. Ils ne cherchent pas à comprendre et veulent appliquer froidement la loi. Assez glaçant.
Ce roman me semble trop indigeste pour un public français.

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Dans une société totalitaire et hygiéniste,une jeune femme entre en conflit avec la société pour connaître la vérité sur la mort de son frère condamné à mort et exécuté pour une meurtre qu'il n'a pas commis. Elle devient peu à peu l'icône des révolutionnaires. Je n'ai pas réussi à m'intéresser à l'histoire de cette femme. Un livre décevant.
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Comme un sentiment de déjà lu, déjà vu une bonne centaine de fois.
Rien de bien original, même le personnage de la fiancée idéale me semble pompé sur du B. Vian (mais en moins bien) voire du J. Riel (en moins drôle).
En résumé, c'est un livre qui nous explique qu'à trop vouloir "le bien" d'un peuple, on finit dans un état concentrationnaire. Waouh, ça c'est de l'intrigue...
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