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sur 580 notes
Un voyage dans les Hébrides, c'était pourtant tentant pour moi qui me délecte de la beauté sauvage des pays celtes. Mais quelle déception.
Premier sujet d'agacement avec les commentaires péjoratifs de l'auteure sur le prénom de Franck que je trouve tout à fait portable et de bon goût comparé aux Jules, Gustave et autres dont on affuble aujourd'hui nos nouveaux nés.
Là n'est pas le sujet. Passons donc à l'histoire à tiroirs donc confuse de l'héroîne romancière de son état, de son héros faiseur de polars mort de façon énigmatique sur cette île déserte et de l'enquêteur de ce dernier qui serait son alter ego. Ais je bien compris et me suivez vous ?
A cela s'ajoute le "joyeux groupe" de participants au colloque ,une bande de pseudo intellectuels tête à claques (on cite Baudriller comme référence culturelle) et au fil des pages je me demande bien ce que tout ce joli monde est venu faire sur ce caillou abandonné.
Le roman d'Alice Zeniter me semble l'archétype des récits sans consistance que nous concoctent les jeunes apprenties romancières fraîchement émoulues de l'Université.
Partant du principe "si vous n'aimez pas, n'en dégoutez pas les autres", j'arrête là ma complainte.


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Par respect pour l'autrice, je suis allée au bout de cette lecture. Mais je suis restée distante vis-à-vis de ce récit qui se déroule dans l'archipel des Hébrides. Un dépaysement garanti certes, mais où j'ai ressenti un certain ennui.

Abandonnant l'enseignement, Émilie entreprend une thèse portant sur l'illustre écrivain Galwin Donnel, décédé aux Hébrides, et y organise les journées d'étude dédiées à l'auteur qu'elle vénère : « nul ne pouvait soupçonner par exemple, qu'elle gardait précieusement dans son portefeuille une photographie de l'auteur » « elle entre en thèse comme on entre au couvent : pour devenir l'épouse du Seigneur ».

Franck, compagnon d'Émilie, espère en la rejoignant, qu'elle accepte qu'ils s'unissent pour le meilleur et pour le pire.

Pour Émilie, sa relation avec Franck passe clairement au second plan. Ce qui primordial pour elle, c'est de toute évidence sa réussite. C'est ce qui a essentiellement gâché mon plaisir de lecture.

Challenge ABC 2020-2021
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J'ai découvert Alice Zeniter avec Sombre dimanche dont l'histoire se passe à Budapest, j'avais bcp aimé.Puis, L'art de perdre.
C'est donc mon troisième roman avec Juste avant l'oubli.
Il nous fait de la peine cet infirmier qui aime cette femme dont il veut même un enfant.Elle, elle est passionnée par un écrivain sur lequel elle écrit une thèse.Une histoire d'amour assez simple et surtout un désamour assez classique.Elle ne l'aime plus, l'a-t-elle aimé? En tout cas ,elle ne veut plus de lui.

Alice Zeniter perd en puissance dans son écriture, ses mots ne nous font peu imaginer cette île sauvage sur laquelle se déroule l'histoire.
Somme toute, un peu d'ennui à cette lecture et un sentiment de déception.
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Gros coup de coeur pour ce roman d'Alice Zeniter que j'ai trouvé carrément brillant. Dès les premières lignes, j'ai été conquise par le ton et le propos : « Franck avait la malchance de porter son prénom. Il le savait. Certains prénoms vous tuent à l'instant qu'ils vous nomment. Franck était persuadé, jusque dans ses moments de bonheur les plus intenses, qu'il aurait pu avoir une vie meilleure sous une autre identité. ». Je pense que, rarement, j'ai été autant accrochée – je suis incapable de dire pourquoi – par une telle entame.
Franck est un infirmier qui aime son métier et qui est réellement engagé auprès de ses patients. Il vit avec Emilie, une enseignante qui – lassée par sa profession – décide de débuter une thèse sur l'oeuvre de Galwin Donnel, un célèbre auteur de polar, disparu dans des circonstances inexpliquées. Franck, lui, aurait préféré faire un bébé…
Chargée d'organiser un séminaire sur Donnel, elle part quelques semaines sur l'île de Mirhalay où l'auteur vivait avant de disparaître. le roman débute alors que Franck la rejoint. Très amoureux, il espère faire évoluer leurs relations et la recentrer sur leur vie de couple.
Dès son arrivée, Franck a bien du mal à retrouver la complicité qu'il avait avec Emilie, leur intimité a pâti de l'éloignement et la jeune femme semble comme envoutée par l'oeuvre de Donnel. Il ne trouve sa place ni dans le groupe d'intellectuels, tous fans de l'auteur, ni auprès de sa compagne.
Mirhalay est un lieu retiré, où règne une étrange atmosphère à laquelle le gardien de l'île n'est pas étranger. Jock a toujours vécu là, mi ermite, mi philosophe, il porte un regard désabusé sur ses contemporains et ne comprend pas l'engouement de ceux-ci pour le romancier. C'est auprès de lui que Franck trouve refuge, partage ses sombres pensées et s'enivre pour oublier que son couple traverse des turbulences.
C'est magistralement écrit, l'ambiance est suffocante alors même que le climat est venteux et pluvieux, on éprouve une réelle empathie pour Franck et ses amours perdues. Mais la grande réussite d'Alice Zeniter c'est d'arriver à nous persuader que Galwin Donnel a vraiment existé – au point que je suis allée voir sur le net qui était cet auteur que je ne connaissais pas … Citations, notes de bas de pages, références à des articles de presse ou à des critiques, Zeniter crée une oeuvre fictive, construit la biographie d'un auteur plus vraie que nature et mêle la fiction à la fiction. Avec une atmosphère proche d'Agatha Christie dans Dix petits nègres mais aussi de David Lodge quand il dépeint le milieu universitaire, le roman s'approche par différentes entrées : le couple, la conquête de soi, la littérature et les processus créatifs, le rapport des critiques ou autres essayistes avec leur sujet d'études, etc. C'est juste passionnant et très réussi.
J'avais beaucoup aimé (c'est un euphémisme) L'art de perdre en septembre dernier. Je me dis avec cette seconde lecture qu'Alice Zeniter est un vraiment un auteur de grand talent.
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Une évocation saisissante d'une île à l'abandon où s'est réuni une troupe d'universitaires barbants fascinés par la vie et l'oeuvre d'un auteur bidon de romans policiers. Alice Zeniter se régale à monter de toutes pièces cette farce littéraire, chapeau !
Moi je ne suis restée sur cette île cauchemardesque que pour le personnage de Franck, l'infirmier romantique. Les cogitations littéraires de sa dulcinée , Emilie, et des mandarins réunis en symposium, m'éxaspèrent. Franck, barre-toi, les Hébrides ça craint quand on a le mal de mer.
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Emilie est sur l'île de Mirhalay en Ecosse afin de préparer le colloque sur l'oeuvre de G.Donnell. Ce dernier est un célèbre écrivain de polars qui a vécu sur cette île avant de disparaître de façon mystérieuse. Franck, le petit ami d'émilie va la rejoindre sur cette île...
Ce livre me laisse perplexe car j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire qui oscille entre G.Donnell et la relation Franck/Emilie qui s'effiloche . Je n'ai pas réussi pour ma part à adhérer à ce livre qui est certes bien écrit mais qui manque à mon goût de force et d'émotions. j'ai l'impression que tout est trop bien orchestré pour permettre d'être embarqué dans cette histoire.
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Prenez deux des romans de la rentrée littéraire, Intérieur nuit de Marisha Pessl et Juste avant l'oubli d'Alice Zeniter, décrivez les analogies, cherchez les différences et analysez le savoir faire des deux romancières à l'aune de leur nationalité : américaine et française. Vous avez deux heures ! Bon, davantage si vous voulez, parce qu'on pourrait argumenter pendant longtemps sur les qualités des deux livres d'autant qu'il y aura autant d'avis différents que de lecteurs. Leur point commun est d'inventer un créateur mythique, cinéaste ou écrivain, dont l'oeuvre est abondamment commentée et décortiquée au point de chercher à savoir s'ils ont vraiment existé. Et si on disait que Intérieur nuit a la précision d'un produit fabriqué pour susciter l'admiration et que Juste avant l'oubli possède le charme des oeuvres imparfaites mais séduisantes par leurs défauts ? Pas satisfaisant comme conclusion ? Sans doute. Attardons-nous plutôt sur Juste avant l'oubli qui est au fond l'histoire d'une séparation de deux êtres trop différents pour continuer à vivre ensemble. Alice a choisi de se consacrer à une thèse sur un auteur de polar devenu culte ; Franck aurait bien voulu un enfant et une vie tranquille, lui dont le métier d'infirmier est une vraie vocation. L'incompatibilité des désirs nuit gravement à la santé du couple : c'est évident. le roman ne saurait cependant être résumé à ce simple sujet : Julie Zeniter catapulte ses deux personnages dans une petite île des Hébrides où l'auteur dont il est question plus haut a fini sa vie, suicidé, en "oubliant" d'écrire le dernier chapitre de son ultime polar. Dans cet environnement désolé, entre cormorans et phoques, Franck et Alice vont prendre conscience de la distance qui les sépare, elle au milieu d'un congrès d'universitaires, lui au contact du gardien de l'île, misanthrope invétéré qui vomit les intellectuels par tous les pores. Julie Zeniter a un style très personnel, vif argent et sous-tendu par un humour placide hormis dans sa conclusion, un poil pompeuse et convenue. Son livre, relativement court, se distingue par ses ruptures de ton et se révèle passionnant au-delà de son thème central, justement pour cette richesse insérée dans une vision panoramique et kaléidoscopique. Il paraîtra pour ces mêmes raisons ennuyeux et bancal à certains d'autant qu'il peut être difficilement classé dans un genre particulier : thriller, mélodrame, comédie, satire, documentaire sur les îles du nord de l'Ecosse. Voici un roman qui fascine par son caractère désorientant comme une boussole affolée par des vents contraires.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Emilie prépare une thèse sur Galwin Donnell, grand auteur de polar. L'occasion lui est donnée d'organiser les Journées d'Etudes consacrées à Donnell sur la petite île écossaise où l'auteur a vécu et où il a mystérieusement disparu. Franck, son fiancé, s'apprête à la rejoindre et à la demander en mariage. Mais ces retrouvailles s'annoncent compliquées…
En effet l'auteur, même disparu, prend beaucoup de place au sein du couple et l'île semble encore habitée par sa présence.
Entre roman noir et drame amoureux, Alice Zeniter mène d'une main de maître cette envoûtante histoire.
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Août 2015. Lu dans la cadre du comité pour la rentrée littéraire. Merci au centre culturel Leclerc de ma ville d'organiser ce "challenge" et de me faire découvrir des livres que je n'aurais sans doute pas tous lus. En général, je ne fonce pas tête baissée sur les nouveautés de la rentrée littéraire. En plus, la sélection n'est pas "commerciale" et devient donc une véritable découverte.
Bon choix !
Je ne connaissais pas Alice Zeniter et je pense qu'elle gagne à être connue pour sa qualité d'écriture essentiellement.

Juste avant l'oubli contient plusieurs histoires parallèles qui s'entrecroisent et s'influencent. Ainsi, le récit est présenté comme le point de vue d'un des personnages, Frank, bien qu'il ne soit pas écrit à la première personne. Frank est infirmier, par choix, et non par dépit de ne pouvoir devenir médecin. Il a bien compris que les véritables soigneurs c'était eux, les seconds demeurant d'éminents scientifiques. Ce n'est pas le sujet du roman, mais j'ai trouvé la précision très juste. Frank va retrouver Émilie sur une île isolée des Hébrides, il l'aime depuis huit ans malgré les soubresauts normaux d'une histoire d'amour. Émilie, de son côté, est entièrement dévouée à sa thèse sur Galwin Donnel, l'étrangeté de son oeuvre policière, sa mort mystérieuse (suicide, meurtre, fuite en avant) sur cette même île isolée.

Ce livre raconte d'abord l'évolution de la relation entre ces deux protagonistes. Cependant, l'auteur va mêler à cette romance, la vie, l'oeuvre et la "mort" de Galwin Donnel traversée de mystère (on dirait presque une enquête policière), le destin tragique de l'île de Mirhalay (une légende) et de ces derniers habitants ou de ces gardiens, et le déroulement d'un colloque sur cette île peuplée pour un été d'universitaires ou autres intellectuels loufoques ou graves. Ça fait beaucoup d'histoires pour un romans de 280 pages environ.

Alice Zeniter s'en tire bien, grâce à sa plume surtout.
Vous l'aurez deviné, j'ai accroché avec le style de l'auteur. C'est profond, poétique et fouillé. (certains peuvent trouver lourde la profusion de phrases courtes ou d'adjectifs, personnellement j'adore)

J'avoue que la partie "colloque" m'a laissée un brin indifférente. Et pourtant, pour quelqu'un qui ne connaît pas le milieu universitaire, elle peut être la source d'une surprise. Pour ma part, je trouve ces gens hors de la vie en général. Les descriptions de la nature sauvage et inhospitalière de Mirhalay sont superbes, on se sent au coeur des éléments.

Vous me direz, pourquoi seulement trois étoiles du coup ?
Peut-être en mériterait-il quatre, mais j'ai eu du mal à agripper toutes destinées en chassé-croisé. Il en ressort un roman étrange, beau, mais que j'ai du mal à classer et à noter. Je crois qu'il faut le digérer un peu. D'ailleurs je l'ai fini il y a plus de 24 heures et j'avais du mal à faire cette critique.
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2015 -

Prix Renaudot des lycéens. Et avec raison ! J'ai adoré ce roman fait de la relation de Franck et d'Émilie, Émilie toute tournée vers Galwin Donnell, l'auteur légendaire de polars disparu mystérieusement. Il y a Mirhalay aussi, l'île où se joue le destin de ces trois personnages.

L'écriture est originale, poétique par moments, et l'on a droit à de nombreux clins d'oeil : ceux adressés aux cliques littéraires et aux conférences savantes sur les auteurs. Cela m'a fait sourire et m'a plu. C'est avec les yeux de Franck que nous vivons toute l'aventure et, au fil des pages, le personnage devient fort sympathique malgré sa complexité. le dénouement, profond, lyrique même, ne peut que nous rendre nostalgique de toute cette aventure. J'ai cru à tout, j'y ai cru comme une enfant qui écoute une histoire le soir avant de s'endormir...



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