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sur 582 notes
Franck, un jeune infirmier qui a consacré sa vie à soigner des gens, et si possible à sauver des vies, se rend pour les vacances sur la petite île de Mirhalay en Écosse.
Émilie, sa copine y organise un colloque autour d'un auteur de polar très connu, Galwin Donnell, sur lequel elle prépare une thèse.
Ce maître incontesté du polar a vécu ses 20 dernières années sur l'île, habitée seulement par un gardien et sa famille, juste avant de disparaître mystérieusement en 1985.
Dépressif, ne supportant plus les gens depuis son divorce, il se serait suicidé en se jetant du haut de la falaise. Son corps n'a jamais été retrouvé et ses fans, désespérés, ont émis maintes hypothèses pour expliquer sa disparition.
Depuis, sur l'île n'habite plus que Jock, le fils du gardien de l'époque, devenu gardien de l'île à son tour.
Il est chargé de veiller à ce que, tous les trois ans, quelques spécialistes de Donnell se réunissent pour commenter l'oeuvre de l'écrivain mythique et apporte son aide matérielle à Émilie.
Lorsque Franck arrive sur l'île, il ne sait plus comment se comporter avec Émilie...qu'il n'a pas vu depuis trois longs mois. Leurs retrouvailles sont compliquées.
L'ambiance de l'île est étouffante et la jeune femme obnubilée par le romancier...et par les préparatifs du colloque.
C'est alors que les spécialistes débarquent...Franck se sent totalement rejeté et tente de devenir le plus transparent possible, d'autant plus qu'Émilie se comporte de plus en plus étrangement, comme si elle avait honte de lui.

Mais Franck n'est pas pour autant au bout de ses surprises. Il va se lier avec Jock qui lui fait découvrir l'île et ses mystères, renforcés par la beauté du lieu et l'isolement, mais aussi lui fait entrevoir certaines facettes de Donnell, qu'il a bien connu lui aussi, même s'il n'avait que 10 ans à sa mort...


Voilà un roman-polar dans lequel je me suis plongée aussitôt. Ce jeune Franck est un personnage très attachant. Il est généreux et sensible au point que parfois il a envie de pleurer devant la souffrance des malades et la détresse des familles. Aussi se prend-on à rêver de le voir heureux !
Le lecteur est content de le voir entreprendre son voyage pour retrouver celle qu'il aime...et la demander en mariage.
Déjà, il y a trois mois, c'est lorsqu'il lui a parlé de son désir d'enfant qu'Emilie a brusquement décidé d'abandonner son poste de prof pour faire une thèse...alors le lecteur pressent que rien ne sera simple pour lui.

Chaque chapitre débute par une citation soit extraite de l'oeuvre de Galwin Donnell, soit d'un entretien avec un des témoins qui ont été interrogés lors de sa disparition, soit d'un extrait de journaux parlant de lui ou de son oeuvre... Les chapitres alternent ainsi entre, le récit quotidien des Rencontres universitaires sur l'île et la vie privée du jeune couple qui tente de se retrouver...

Au fil de l'histoire, le lecteur découvre les péripéties qu'ont vécu les habitants de l'île des premiers pêcheurs qui y ont vécu, jusqu'à l'auteur. On découvre aussi que malgré leur caractère unique, chaque construction, l'école, la route, ont aussi une histoire qui a divisé ou pas les habitants dans le passé.

Enfin, le roman nous permet de rencontrer le milieu souvent pédant des universitaires, prêts à se battre pour avoir raison et faire prévaloir leurs idées, au fil de joutes oratoires parfois drôles ou désopilantes, parfois mortellement ennuyeuses pour Franck car elles entrent davantage dans les détails (et pour le lecteur aussi malheureusement !).
Trop de réalisme nous éloigne des personnages...

Le couple formé par nos deux jeunes gens ne s'y retrouvera pas, et le lecteur se perdra dans les méandres de la pensée des chercheurs.
Car il faut dire la vérité, ce colloque ne m'a que très moyennement intéressée et m'a fait décrocher et lire en diagonale beaucoup de passages pour arriver à finir ce roman qui m'avait pourtant bien plu au départ.

J'ai trouvé tout cela bien dommage car le reste valait la peine d'être lu !
Là où l'auteur est à saluer, et il faut dire qu'elle réussit cet exercice haut la main, c'est que tout le long du roman, le lecteur se demande qui est cet auteur de polar, inconnu et croit vraiment que Galwin Donnell a réellement existé...enfin je m'en suis douté, mais je reconnais que c'est bluffant !

Ce livre a obtenu par ailleurs, après de nombreux débats contradictoires, le Prix Renaudot des lycéens 2015.
Je respecte leur choix...
Les jeunes ont sans nul doute été touchés par l'intrigue entre les deux jeunes gens qui doivent choisir entre leur travail et leur avenir professionnel d'une part, et leur vie amoureuse de l'autre.
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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En général, je suis assez intéressée par les romans qui parlent de romanciers et du milieu universitaire, donc je m'attendais un peu à un roman comme ceux de Davis Lodge, avec de l'humour, des réflexions sur la création littéraire, une satire de ces intellectuels pédants... Quelle déception !
Franck et Emilie sont en couple depuis 8 ans, il est infirmier et elle enseigne le français dans un collège, il aimerait avoir un enfant mais Emilie décide soudain, seule, de reprendre sa thèse sur un auteur de polars (Donnell).
Elle part alors assister à un séminaire sur une ïle des Hébrides où cet auteur a vécu. Franck va l'y rejoindre mais se sentir vraiment déplacé dans cette assistance d'érudits. Il se rapprochera alors du gardien de l'ïle, Jock, qui a connu Galwin Donnell.
Il y a de belles réflexions sur l'amour, un côté roman policier qui ne fonctionne pas vraiment, un côté intellectuel pas très développé non plus, pour moi, cela part dans tous les sens.
Les personnages ne sont pas très détaillés, les clichés abondent, comme celui du prof brillant qui séduit évidemment les étudiantes.
Bref, moi je vais vite l'oublier, ce roman ! Enfin, c'est juste mon avis...
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Franck, infirmier, est fou amoureux d'Emilie, étudiante sur les oeuvres de Donnell, auteur de polar à succès. Emilie élabore une thèse et part vivre quelques temps sur une île perdue des Hébrides où Donnel a vécu ses dernières années, replié sur lui-même et il a disparu de manière mystérieuse…
Franck rejoint son amour lors des journées d'études organisée par celle-ci. Il pense renouer avec elle en s'intéressant à sa passion mais il va rencontré sur cette île de bien drôle de mystère ainsi que Jock, le gardien de cette fameuse île !

Ce roman parlait trop à mon gout des oeuvres de Donnell dans le détail, ce qui de temps à autre en devenait lassant. Mais j'ai aimé le fond de l'histoire !
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A la fin de ma lecture, j'ai un sentiment mitigé : je n'ai pas forcément été emballée, mais en même temps une fois la lecture commencée, on a envie d'aller jusqu'au bout, de voir ce qu'il va advenir du couple Franck / Emilie que l'on sent fragile dès les premières pages.
Finalement, ce qui m'a le plus plu dans ce roman, ce sont les descriptions de l'île de Mirhalay, qui plonge notre lecture dans une atmosphère particulière.
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Ah que ce roman m'agace, comme un grain de sable entre les dents....
Je ne sais pas quoi en conclure. Il m'a plut, déplut, emballé, refroidit, agacé, attiré..
Difficile de me forger un avis tranché. En tous cas, c'est un sacripant, qui ne lache rien et nous attire vers cette île de Mirhalay, aussi sombre que belle, et brute de beauté sauvage. Peut-être que le côté auteur fictif m'a un peu fait crisser des dents, comme la craie sur le tableau noir...
Alice Zeniter écrit bien, écrit juste, créée avec beaucoup de talent tout un univers et une atmosphère, jusqu'à en devenir oppressant, comme la place qu'à prit Galwin Donnell entre Franck et Emilie.
Auteur à surveiller!
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De mes lectures de la rentrée littéraire, voici mon chouchou.
(...)
Alice Zeniter nous offre un magnifique roman sur le couple, le temps qui passe, et la littérature. le tout dans un écrin d'un univers qu'elle a parfaitement crée.

Pour découvrir ma critique en entier, promenez-vous par là:

Lien : http://110livres.blogspot.fr..
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J'ai aimé le style d'Alice Zeniter, que je découvre, et l'atmosphère enveloppante de cette petite île, située au milieu des Hebrides. Il y règne une ambiance désolée qui m'a à la fois séduite et ennuyée.
Grâce à la correspondance entre les évocations du décor et les émotions du héros, j'ai été particulièrement touchée par le sort de Franck.
Il est venu rejoindre Émilie dans un microcosme où il se sent comme un chien dans un jeu de quille: un colloque d'intellectuels passionnés par le maître du polar, Galwin Donnell. On goûte avec plaisir quelques portraits acides... L'auteure a le talent de nous plonger dans une atmosphère mélancolique et délétère qui nous mène lentement mais sûrement vers une fin inexorable...J'aimerais désormais découvrir L'art de perdre pour confirmer mon goût pour le talent de l'auteure.
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Heureuse surprise que cette lecture après la déception de "Comme un empire dans un empire", je renoue avec la prose et la sophistication d'Alice Zeniter.
Franck est infirmier. Il n'aime pas son prénom. Il aime l'humanité de son métier et est fou amoureux d'Emilie, thésarde invitée sur une île écossaise pour écrire et réaliser des journées d'étude autour de Donnell, écrivain de polar mystérieusement disparu en 1985, ayant laissé un roman inachevé. Alors Franck prend le train, le bateau et retrouve sa belle entourée d'universitaires plus fous les uns que les autres de ce romancier aux histoires trash et parfois malaisantes.
Le roman joue sur plusieurs registres. L'histoire du couple devenu "trouple" avec l'obsession d'Emilie pour le romancier mort. Une peinture, un brin au vitriol, du petit milieu universitaire où chacun fait le paon, la roue ou tire la couverture à soi pour avoir le point de vue inédit (mais pas toujours passionnant) sur des textes parfois bien trop décortiqués. La lande sauvage écossaise et âpre poussant ses gardiens à un peu trop de folie. Et en fil rouge, la question fondamentale et humaine de l'existence, d'être soi en milieu hostile.
Alice Zeniter témoigne d'une aisance et d'un talent fou pour mêler les registres entre faux extraits des 10 polars écrits par cet écrivain de fiction, les actes de colloque avec des analyses assez pointues (et des notes de bas de pages), la romance entre Franck et Emilie se délitant au milieu... bref un bon roman englouti et dévoré que je recommande aux amoureux de la littérature.
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Après la belle découverte de l'Art de perdre, j'ai souhaité découvrir un peu plus l'auteure. J'ai retrouvé dans cet opus l'écriture nette, ciselée qui m'avait tant plus.
L'histoire d'amour est racontée au masculin; elle se mêle à l'histoire tragique d'un auteur de polar renommé, disparu mystérieusement dans les flots d'une île perdue. Entre les deux, une convention d'universitaires, perdue avec bonheur au milieu de l'océan.
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"Il règne à Mirhalay une atmosphère étrange. C'est sur cette île perdue des Hébrides que Galwin Donnell, maître incontesté du polar, a vécu ses dernières années avant de disparaître brutalement - il se serait jeté du haut des falaises. Depuis, l'île n'a d'autre habitant qu'un gardien taciturne ni d'autres visiteurs que la poignée de spécialistes qui viennent tous les trois ans commenter sur les "lieux du crime", l'oeuvre de l'écrivain mythique. Cet été-là, Emilie, qui commence une thèse sur Donnell, est chargée d'organiser les Journées d'études consacrées à l'auteur. Elle attend que Franck, son compagnon, la rejoigne. Et Franck, de son côté, espère que ce voyage lui donnera l'occasion de convaincre Emilie de passer le restant de ses jours avec lui.
Mais sur l'île coupée du monde, rien ne se passe comme prévu. Galwin Donnell, tout mort qu'il est, conserve son pouvoir de séduction et vient dangereusement s'immiscer dans l'intimité du couple."

Je reproduis tel quel la quatrième de couverture, qui raconte entièrement l'histoire, parce qu'il n'y a rien à ajouter. A peine le livre ouvert, j'ai eu comme un mauvais pressentiment en lisant la note de l'auteur :
"Idéalement, dans ce livre, les personnages parleraient un certain mélange de langues, incluant notamment de nombreux dialogues en anglais. Pour des raisons pratiques que le lecteur peut imaginer, l'intégralité de ce roman est malgré tout écrite en français - ceci à l'encontre de tout réalisme mais évitant les notes en bas de page avec traduction."

En fait, lire "île perdue des Hébrides" et quelque chose qui a à voir avec un écrivain écossais (imaginaire) m'a fait jeter mon dévolu sur ce roman tombé sous mes yeux par hasard. Mais pas la peine d'écrire un million de pages ni un million de signes pour dire que ce roman est mortellement ennuyeux ! Sans doute, à force de vouloir forcer sur le réalisme, Alice Zeniter perd son lecteur en route. Que diriez-vous si on vous envoyait à un colloque sur un écrivain que vous ne connaissez pas, dont vous n'avez rien lu et où des chercheurs débattent de points de détail, d'interprétation de l'influence de sa vie personnelle sur son oeuvre ?
Ensuite, en guise de réalisme, chaque chapitre est introduit par une citation de l'écrivain imaginaire Galwin Donnell, que j'ai fini par ne plus lire, de même que les notes en bas de page, sur des articles ou revues qui n'existent pas.

Quant à l'intrigue, Franck l'amoureux éconduit un peu brutalement par Emilie avec qui il veut fonder une famille, laquelle lui rétorque qu'elle veut entamer une thèse et que ce n'est pas le moment.... ça fait un peu caricature. Alors, quand on apprend qu'Emilie a été attirée par Franck parce qu'il ressemble à s'y méprendre à l'écrivain objet de sa thèse quand il était jeune, ça détruit toute la tentative de réalisme élaborée par l'auteur ! Un peu too much, non ?

Donc voilà, si vous voulez vous évader en direction des Hébrides, avec un roman palpitant, ce n'est pas celui-ci qu'il vous faut ! Je me suis royalement ennuyée. Sans doute que l'idée était bonne, mais il manque un élément majeur : la distraction !
La mise en abyme de la figure de l'écrivain finit à la flotte !
S'inspirer d'une tentative de thèse pour en faire un roman n'est peut-être pas une bonne idée.
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