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4,36

sur 4743 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Première fois que je relis un livre… parce que je ne me rappelais plus l'avoir lu.

C'est mauvais signe alors que les critiques sont élogieuses.

Tout pouvait me plaire dans ce récit teinté d'Histoire avec une majuscule.

- Un récit intéressant d'une famille de harkis sur 3 générations : l'Algérie coloniale et l'Indépendance, le fils en France, la petite-fille à la recherche de ses racines. J'ai dû mener des recherches pour développer certains points au fur et à mesure que mes lacunes apparaissaient.

- Des réflexions engagées de l'autrice, notamment sur l'intégration, la politique française et le comportement des personnages.

Toutefois, ce très long roman de 500 pages manque d'histoire, avec un h minuscule. Ce livre m'a paru ennuyeux par moments, sans force. Il manque une puissance dans le style qui m'aurait emporté ou réveillé. Lu jusqu'au bout car je ne savais plus où je l'avais abandonné… Finalement, je ne l'avais pas abandonné, Alice Zeniter est arrivée à me faire relire un livre qui ne m'a laissé un souvenir, mitigé, qu'à la deuxième lecture.
Lien : https://benjaminaudoye.com/2..
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Il est des romans qui demeurent en tête de gondoles des librairies et qui méritent que l'on s'y intéresse. Étrangement avec l'art de perdre, le succès étalé sur la place public m'effrayait un peu. J'avais un peu peur de ne pas réussir à rejoindre la liesse collective à la fin de ma lecture. Néanmoins devant la persistance de ce roman à occuper ma pile à lire, je me suis résolu, presque résigné, à m'y plonger.

Cet état d'esprit à peut être joué sur ma perception globale de l'oeuvre mais force est de constater que la lecture fut longue. Cette saga familiale ne m'a pas particulièrement émue. J'ai trouvé que les partis manquaient de liens, se montraient trop distinctes les unes des autres pour créer un sentiment d'intimité.

Chaque personnage à son histoire, son vécu, et sa honte. le cycle se répète immuable et ne semble jamais s'interrompre, peu importe les générations. J'ai trouvé ça un peu poussif sur la fin.

Toutefois je me suis finalement laissé emporté dans L Histoire à travers cette histoire et c'est sûrement ce que je retiendrai de ce roman, qui offre un éclaircissement sur une période qui peut sembler lointaine mais dont on ressent encore les stigmates aujourd'hui.


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Ce roman suit plusieurs générations, de l'Algérie à la France, une France que l'on ne connaît pas parce que le point de vue est nouveau, une France qui fait parfois honte. Et une Algérie nouvelle pour moi, très ignorante de ce monde, de son histoire. J'ai beaucoup appris avec ce roman, j'ai cherché à comprendre les différentes versions notamment la difficulté pour Ali de changer de monde et donc d'état d'esprit, un changement radical à vrai dire. Comment réussir à tenir sa famille lorsque le schéma initial n'est plus celui que l'on nous as appris, celui que nous avons vécu depuis notre plus tendre enfance? Il y a une rupture à faire; s'il en est incapable, il faut que ce soit la génération suivante qui fasse le pas et crée un lien entre deux cultures différentes. Mais ce pas n'est-il pas un rejet de la culture et de l'héritage précédant? Alors la 3ème génération en pâtit, gardée dans l'ignorance par la peur de la 2ème.
Ce que je reproche au roman, c'est son écriture parfois trop légère pour l'importance du sujet, c'est comme si on survolait le réel problème, mais en même temps cela permet au lecteur de chercher par soi-même les dessous des pensées de chaque personnage. Alors en fin de compte, c'est un très bon livre à garder en tête quelques temps après la fin pour saisir toutes ses particularités.
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Alice Zeniter nous invite à réviser l'Histoire de l'indépendance de l'Algérie à travers l'histoire d'une famille kabyle : L'art de perdre.
Une famille qui ressemble sans doute beaucoup à celle de l'auteure : c'est le grand-père qui fuira l'Algérie avec femme et enfants, dont le père de la narratrice.
L'auteure met en scène les "événements" de manière un peu artificielle mais didactique : c'est pour ça qu'on est là, la répression sanglante de Sétif, les attentats du FLN, celui du Milk Bar, les discours de Mitterrand (pratique cruelle mais nécessaire !), ...
La partie la plus intéressante est sans doute celle où Ali et sa famille fuient l'Algérie, se retrouvent parqués au camp de Rivesaltes, puis dans un village de l'ONF à l'écart des villages français et enfin dans une nouvelle cité HLM de Normandie près d'une usine qui manque de main d'oeuvre : un parcours standard pour ces plus ou moins harkis rejetés de tous bords, par les français comme par les algériens, trop "arabes" pour les uns, pas assez pour les autres.
La seconde moitié de ce gros pavé (500 pages) est moins passionnante : on y suit l'intégration de Hamid, l'aîné des enfants d'Ali, un beau et jeune kabyle chargé d'un passé trop lourd qui accède douloureusement au statut d'homme adulte, nous sommes dans les années 70.
Et le lecteur abandonnera peut-être cette trop longue saga familiale lorsque l'une des filles d'Hamid, double ou miroir de l'auteure, montera sur le devant de la scène : une jeunesse contemporaine et parisienne bien trop loin de l'Algérie d'origine.
Un petit désenchantement donc : Alice Zeniter préfère nous raconter sa famille plutôt que ses terres et histoires d'origine.
Pour celles et ceux qui aiment L Histoire.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
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Lecture en demi-teinte.

J'ai apprécié le côté "histoire dans L Histoire".
Mon beau-père est pied-noir, et il me parle très souvent de son enfance en Algérie, et du déchirement qu'il a connu lors du départ précipité de sa famille pour la France lors des évènements liés à l'indépendance. J'ai très souvent pensé à lui durant ma lecture.
Je trouve que l'auteure a bien su retranscrire la douleur liée au déracinement, à la perte de repères, aux difficultés d'intégration, à la recherche d' (une nouvelle ?) identité.

J'ai trouvé le personnage de Hamid (enfant puis adolescent) très intéressant. Ce petit garçon qui doit montrer l'exemple à ses frères et soeurs en toutes circonstances, faire l'interprète pour ses parents, aider les voisins, collègues et amis de la famille dans toutes leurs démarches administratives...et surtout, surtout, toujours faire mieux que les autres à l'école afin de trouver une meilleure place que celle occupée par ses parents dans une société dans laquelle ils ne savent pas de quelle manière évoluer, et une culture dont ils ne maitrisent pas les codes.
Quel courage et quelle abnégation pour un enfant de cet âge.

La question de l'héritage familial est également omniprésente, et très prenante : comment faire pour avancer dans la vie lorsque l'on sent peser sur son dos le poids d'un héritage familial lié à une histoire que l'on ne connaît pas, et dont personne ne souhaite vous parler ?
Naïma va entreprendre (contrainte et forcée dans un premier temps) une véritable quête qui lui permettra de trouver certaines réponses aux questions qu'elle se pose, et l'aidera à "trouver sa place" dans sa recherche identitaire.

En revanche, et de manière plus globale, j'ai été très peu touchée par la vie de la famille Zekkar.
Le seul moment qui m'a presque arraché une larme : c'est celui des retrouvailles de Naïma avec sa famille lors de son voyage en Algérie. Au regard de la thématique choisie par l'auteur, je m'attendais à être un peu plus "saisie" par cette lecture.

Je n'ai pas apprécié la manière dont on passe d'une partie à une autre. Sans transition, j'ai eu l'impression que l'auteure jetait le protagoniste principal (Ali tout d'abord, puis Hamid dans un second temps) après l'avoir vidé de sa substance, après avoir tiré de lui tout ce qu'il pouvait apporter pour le déroulé de l'histoire.

De la même manière, j'ai trouvé les personnages trop nombreux et difficiles à identifier au regard du rôle qui leur était attribué pour certains.
A l'inverse, j'aurai aimé en apprendre un peu plus sur les frères et soeurs d'Hamid, ainsi que sur les soeurs de Naïma.

Pour finir : le recours perpétuel à l'ellipse narrative a fini par me lasser.
Cela n'entrave pas la compréhension globale de l'histoire, mais le choix de l'auteure de "passer sous silence" certaines périodes ou évènements à répétition m'a dérangé.
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Naïma est française, son père, Hamid est né en Algérie et est arrivé en France en 1962, date hautement symbolique.
De ses origines algériennes elle ne sait pas grand chose, Hamid est un taiseux qui n'a pas souhaité élever ses quatre filles selon les coutumes de son pays de naissance mais une fois adulte, alors que certains amalgames touchent Naïma en plein coeur, elle désire comprendre d'où vient son père et pourquoi il fait silence sur tout un pan de son existence et de fait de leur histoire familiale.
"L'art de perdre" est ainsi le récit de la recherche des origines de Naïma qui tente d'appréhender l'histoire de son père et de ces immigrés algériens coupés entre deux pays.
Naïma parviendra t elle à remonter le fil de l'histoire ? Réussira t elle à faire parler son père ?
Alice Zeniter nous propose ici un roman dense qui tente de rendre compte de la complexité que constitue pour de nombreux descendants d'immigrés de connaître leur histoire et de trouver une place dans celle de leurs pays.
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Ce livre est bien documenté, malheureusement il manque d'émotions. Au début de cette lecture, j'ai eu l'impression de lire un documentaire, l'histoire a tardé à s'installer.
La première partie n'a pas attirée mon attention, j'ai commencé à m'intéresser à cette lecture qu'à partir de la seconde.
Je ne sais pas trop comment me placer vis à vis de cette lecture. Je ne l'ai pas aimé mais pas détesté non plus… Je l'ai trouvé assez longue à certains moments.
La quête de soi de Naïma m'a quand même touchée et bouleversée.
Ce roman m'attirait car j'aime beaucoup les romans historiques et je dirais qu'il est important de le lire, on y apprend beaucoup de choses.
C'est intéressant d'avoir le point de vue de chaque personnage, leur ressenti à chacun sur l'histoire qu'a connu leur famille.
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L'intérêt certain pour les faits et le contexte historique est desservi par une écriture au style plus journalistique que romanesque, qui s'attache trop souvent à raconter formellement en oubliant de véhiculer des émotions.

Ce livre aurait par ailleurs grandement bénéficié d'un élagage d'une bonne cinquantaine de pages tant Alice Zeniter se perd en lourdeurs inutiles, empilant les descriptifs exhaustifs, abusant de détails ou de digressions qui rendent la lecture trop indigeste.
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Oeuvre auréolée du prix Goncourt des Lycéens en 2017 et amplement saluée par la critique. Un livre riche et intéressant, notamment d'un point de vue historique, qui m'a pourtant laissé quelque peu sur ma faim.

A travers les yeux de Naïma, jeune femme issue de l'immigration Algérienne, le lecteur découvre une saga familiale sur fond de guerre d'Algérie. 3 générations qui se succèdent et qui tentent de trouver leur place dans une France tantôt accueillante, tantôt hostile.

Il y a Ali, le grand père, propriétaire terrien et montagnard kabyle qui doit choisir son camp; Hamid, le père, qui tente de trouver sa propre voie après une enfance passée dans un pays qui ne sait pas quoi faire de lui et Naïma, la fille, qui cherche à comprendre ses origines et à se découvrir elle-même, par extension.

Alors que j'ai beaucoup apprécié la première partie du roman qui analyse la guerre et les conséquences de cette dernière, peignant une Algérie fracturée et des Harkis forcés de fuir leur pays; j'ai eu du mal à accrocher à la seconde et à la troisième partie du roman, retraçant la vie pleine de silence d'Hamid et la quête d'identité brûlante de Naïma.

En effet, j'ai trouvé que ces histoires perdaient en intensité, et de fait, en intérêt. Finalement, le roman aurait gagné, selon moi, à être plus court car il s'essouffle au fil des pages. de même, j'ai éprouvé beaucoup de difficultés à m'attacher aux différentes personnalités du roman.

Pour autant, cela reste un très bon roman qui permet de rendre accessible la guerre d'Algérie, qui fait peu partie des livres d'histoire car encore tabou. Mais est-ce vraiment la volonté de l'autrice ? On a parfois l'impression que l'émotion est sacrifiée au profit du récit historique. Et c'est surement pour cela que le destin de la famille m'a laissé de marbre et que j'ai eu beaucoup de difficulté à terminer cette oeuvre.

Lien : https://www.chroniquesdurena..
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J'aime en général les livres choisis par le Prix Goncourt des lycéens.

Ce livre (la première partie) m'a appris ce qu'a été vraiment cette guerre d'Indépendance de l'Algérie. J'en avais bien sûr entendu parler. Je me souviens qu'enfant, on criait dans la cour de l'école « OAS, On a Soif » (pourquoi criait-on ça ???). Des hommes revenaient de leur service militaire en Algérie en état de choc et on me disait « c'est une drôle de guerre ». On entendait parler aussi des « pieds noirs ». Tout ça, c'était comme quelque chose d'irréel pour moi. Je pense que je n'ai jamais vraiment fait des recherches plus approfondies et enfin, par ce livre, je comprends mieux. Peut-être me fallait-il ce temps de recul.

Bon, ça c'est pour la première partie de ce livre que j'ai donc beaucoup aimée. Mais malheureusement, par la suite, j'ai moyennement accroché. Les phrases sont longues, on se lasse. L'intérêt s'étiole au fur et à mesure de l'histoire. J'ai renoué un peu à la fin, lorsque Naïma retrouve le village de ses ancêtres.


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