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4,36

sur 4785 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Au vu des critiques élogieuses entendues et lues un peu partout, je me suis plongée sans appréhension dans ce roman dont je ressors avant tout avec un sentiment général d'ennui.
L'histoire est très intéressante et aborde avec intelligence la guerre d'Algérie mais aussi les difficultés d'intégrations de la 2e et de la 3e génération des expatriés Algériens. Ce livre se présente un peu comme un manifeste de la famille d'origine 'Harkis' et n'hésite pas à pointer du doigt les ingérences, les lâchetés et les tortures, sujets toujours terriblement douloureux mais aussi tabous.
Mais, dans l'ensemble, j'ai trouvé ça assez lourd et manquant de sentiments. Je n'ai pas ressenti dans les mots l'émotion qui m'avait touchée dans d'autres romans sur la guerre d'Algérie. Les personnages me sont apparus comme plutôt creux et peu vibrants.
De plus, j'ai eu souvent l'impression de live un ouvrage documentaire plutôt qu'un roman. Quand c'est fluide et que les informations se mêlent à la trame narrative, ça ne me dérange pas, au contraire. Ici, j'ai souvent eu l'impression de lire une page wikipedia.
J'avoue que je suis perplexe quant au déluge de prix qu'a obtenu ce livre. Je me demande si ce n'est pas le sujet, intéressant et brûlant, qui le justifie plutôt que les qualités d'écritures de Alice Zeniter...mais ce n'est que l'humble d'une lectrice qui a souvent un peu de mal avec les romans primés.
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L'histoire de 3 générations d'immigrés algériens compose cette histoire en 3 parties.
La première celle d'un harki Fuyant l'Algérie pour la France : ses sentiments d'appartenance à 2 fratries, ses doutes, ses peurs, ses déceptions ... poignant !
La seconde celle de son fils, arrivant en France et sa volonté de s'intégrer coûte que coûte dans une société à la fois traditionnelle, celle qui a peur de l'étranger et à la fois en plein bouleversements sociaux pour plus de pacifisme. Un point de vue boulversant.
La troisième, celle de sa petite fille, qui selon moins apporte moins de valeur à cette belle saga familiale.
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Sujet très intéressant, car la détresse de harkis ne peut que nous touchée, pour cette pollution déracinée et à peine reconnue...Par contre suis je le seul à avoir vu quelques légers anachronismes, comme parler le skin heads début 70 ou encore d'echographie prénatale systématique au milieu des années 70. Et que dire de la place de la télévision durant cette période sachant que seulement 70% des gens la possédaient au début de la décennie et que les programmes étaient moins importants qu'aujourd'hui. On imagine mal une famille de harkis désoeuvrés s'abrutissant devant la télévision en 1972 comme l'indique Ali en parlant de télévision comme échappatoire..
De même la description du bled manque de consistance et on a du mal à croire qu' Ali fasse régulièrement en charrette les 30 km séparant les villages "des crétes" avec celui de Palestro un peu plus bas dans la vallée comme le laisse entendre la narratrice.
Mais pour une fois il faut l'avouer il est sujet d'algériens possédant des terres, avec une place d' "aisés" dans la société rurale, et non de pieds noirs détenant toutes les richesses du pays. C'est assez rare pour le souligner.
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un bon sujet ... mais pas un bon roman, pas un roman du tout d'ailleurs, plutôt un récit, un reportage, un documentaire sur un sujet encore sensible à notre époque, la guerre d'Algérie et les harkis.
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Malheureusement pas emballée par ce roman pourtant très apprécié des lecteurs et de la critique. J'ai eu l'impression de lire une thèse de sociologie. L'irruption du "je" dans le récit m'a désarçonnée, venant freiner d'autant plus une immersion difficile et l'empathie avec des personnages qui manquent cruellement d'épaisseur et ne semblent exister que pour illustrer un travail - certes intéressant - de recherche sur le sort des harkis. le choix de l'auteure n'est pas clair et le fait que parfois, elle s'immisce dans le récit avec son regard extérieur m'a beaucoup gênée.
Par ailleurs, le style, malgré quelques beaux moments, ne m'a pas convaincue.
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Un livre très dense, qui est une mine d'information.

J'ai mis du temps à vraiment me plonger dans l'histoire et à apprécier ma lecture.

Le rythme est lent, sans action et très descriptif. Ce qui a fini par me plaire, c'est le contexte historique et toutes les informations que l'on apprend durant notre lecture.

Je le recommande, même s'il faut savoir que c'est une lecture qui demande du temps et beaucoup d'attention.
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Naïma est le fil conducteur du roman. Française d'origine algérienne, la trentaine, elle ressent le désir de découvrir ses racines. C'est sans doute un peu Alice Zeniter elle-même.
Dans la première partie, elle intervient peu et c'est tant mieux. Elle laisse parler son grand-père Ali, qu'elle n'a jamais connu, et sa nombreuse famille. On les voit vivre de l'intérieur cette période troublée que fut la « guerre d'Algérie ». Ali était riche. C'est sans doute pour cela qu'il a choisi le camp de la France. Mais après l'indépendance, les anciens maquisards veulent se venger de ces « collabos » nommés harkis. Ali et sa famille doivent fuir et se retrouvent en France. L'image idyllique de ce pays s'écroule quand ils se voient parqués dans des camps pendant longtemps avant de loger dans un HLM assez sinistre. C'est agréable à lire, intéressant aussi vu le contexte historique.
La seconde partie braque les spots sur Hamid, fils aîné d'Ali et père de Naïma. Hamid est arrivé en France vers l'âge de 8 ans. C'est un francophile convaincu qui refuse de penser à l'Algérie. Il a du mal à assumer son rôle d'aîné (un second père pour ses frères et soeurs) et celui de secrétaire, de traducteur car c'est l'intellectuel de la famille. Il en ressent parfois de la culpabilité. Tout cela c'est Naïma qui le raconte et c'est bien dommage car à aucun moment on ne se retrouve dans la peau d'Hamid. Ce chapitre ressemble à une longue étude de psy sur Hamid. De plus, le style est assez froid, les phrases trop longues.
Dans la troisième partie, Naïma se raconte elle-même. C'est donc plus naturel même si son introspection reste un peu trop théorique. Son boulot lui donne l'occasion de partir en Algérie. Elle hésite longuement mais finit par y aller, retrouve le village d'Ali et les membres de la famille qui y sont restés. Elle s'y sent bien un jour ou deux, mais comprend qu'elle est française et qu'il ne faut pas espérer trouver davantage de sens à la vie par un retour aux sources.
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Très beau roman sur les non dits de la guerre d Algérie a travers une saga familiale..
Une oeuvre qui fait voyager et réfléchir
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Livre très bien écrit !
Les personnes sont attachants et on apprend beaucoup sur cette période de l’histoire.
Un bon moment lecture !
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Pas toujours facile de savoir d'où l'on vient et de connaître l'histoire de sa famille ! « L'art de perdre » se construit autour de trois histoires.
Celle d'Ali, grand-père Kabyle qui est arrivé en France avec femme et enfants en 1962.
Vient ensuite l'histoire de Hamid, fils d'Ali qui a grandi dans ce nouveau pays en essayant d'oublier ses origines. La troisième histoire est celle de Naïma, petite fille d'Ali qui elle cherche à retracer l'histoire familiale et à connaître ses racines.
Il est ici question d'intégration, de chocs des cultures, du poids des héritages… Des questions qui sont toujours au coeur de l'actualité.


Cette lecture me tentait beaucoup car j'en avais lu beaucoup de bien. Et puis forcément les récompenses ça attire !
Toutefois chez moi pas de coup de coeur pour cette lecture.
J'ai mis beaucoup de temps à m'imprégner de l'histoire. Les premières pages consacrées à Ali m'ont semblées très longues. J'ai été toutefois plus captivée par les récits de Hamid et Naïma.
Une lecture instructive mais pas suffisamment émotive à mon goût.
Lien : https://orlaneandbooks.wordp..
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