L'obsolescence programmée de nos sentiments

Une BD tendre et touchante sur la réalité du temps qui passe et l'amour.
Avec justesse et finesse, l'auteur nous parle de l'amour des sexagénaires car l'âge n'efface pas le désir ou les sentiments.
L'écriture est poétique et évoque à merveille la vieillesse et ses questionnements.
Cette BD est optimiste car la vie peut toujours nous réserver de jolies choses .
Mais j'avoue que je suis un peu désabusée par la fin : dommage.

C'est l'histoire d'une rencontre entre deux sexagénaires. L'un se nomme Ulysse. Veuf depuis quelques années, il se retrouve déboussolé à la suite de son licenciement et cherche de quoi combler ses journées vides.

La seconde, Méditerranée, est une ancienne mannequin qui s'occupe de la fromagerie familiale et n'a jamais eu d'enfant. Celle-ci vient d'affronter le décès de sa mère.

Un jour, ses deux âmes esseulées se croisent dans une salle d'attente et l'amour va s'en mêler.

Beaucoup de tendresse et d'espoir se dégagent de cette histoire touchante. Avec ce one-shot au sujet original, les deux auteurs n'omettent rien. Ni le temps qui a laissé son empreinte sur les corps de nos deux héros, ni l'isolement qui marque leur quotidien, sans oublier les maladresses inévitables des premières fois.

Une lecture plaisante à découvrir malgré un dénouement surprenant auquel j'ai eu des difficultés à adhérer.

Néanmoins, j'ai été enchantée de retrouver le travail tout en douceur et délicatesse d'Aimée de Jongh dans cet album. Elle m'avait déjà séduite avec le retour de la Bondrée et, dans cette bande-dessinée, ses illustrations sont une fois de plus de toute beauté.

Une belle histoire qui aborde avec justesse et subtilité l'amour chez les personnes âgées. Un one-shot poétique qui nous prouve qu'il n'y a pas d'âge pour tomber amoureux et qu'il n'est jamais trop tard pour recommencer une vie à deux.
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Au départ, j'ai beaucoup aimé cette chronique de deux vies ordinaires qui, au hasard d'une rencontre, s'illuminent mutuellement. Quoi de plus merveilleusement banal qu'une histoire d'amour, même et peut-être surtout à 60 ans ? Sans fard, mais avec beaucoup de tendresse dans les mots comme dans les dessins, les deux auteurs décrivent la grisaille quotidienne de leurs personnages et le vent d'espoir et de renouveau que leur histoire naissante fait souffler sur cette existence morne dont ils n'attendaient plus rien. J'ai trouvé cette lecture touchante… jusqu'à ce qu'une fin improbable vienne, de mon point de vue, amoindrir le propos. A trop vouloir appuyer la métaphore, j'ai l'impression que les auteurs sont passés à côté de l'essentiel. J'ai refermé ce roman graphique avec une impression de gâchis, malgré la beauté du trait et des sentiments.
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Je n'ai pas l'habitude de lire des bandes dessinées et encore moins des romans graphiques. Cependant, sur les conseils d'une amie, je me lance à la découverte de cette histoire, une si belle histoire !

C'est l'histoire d'Ulysse, un déménageur qui prend une retraite anticipée. Après avoir toujours été en avance sur tout dans sa vie, il se retrouve à errer, à ne pas savoir quoi faire pour avancer. Après avoir construit, puis tout perdu, il ne sait pas où aller.

C'est aussi l'histoire de Méditerranée, une fromagère qui enterre sa mère après de long mois de souffrance et de maladie. le soulagement, enfin presque.

C'est l'histoire de deux êtres qui ont vécu pendant 60 ans des vies opposées, contradictoires et parfois très similaires. C'est l'histoire de deux âmes perdues, du moins deux âmes égarées. Deux histoires, deux personnalités.

C'est surtout l'histoire de leur rencontre, de leur amour, de leur(s) espoir(s), de leur (re)naissance et de leur vie ! C'est un nouveau départ et la promesse que malgré l'âge, les histoires d'amour s'inscrivent dans le temps et à travers le temps. Qu'une seconde chance peut être accordée, qu'il suffit d'y croire ou simplement de savoir la saisir. C'est une belle invitation au voyage vers la vieillesse et surtout une histoire qui nous montre que l'amour a ses raisons que les années ignorent. Un beau pied de nez à la vieillesse, une belle revanche sur la vie, et une belle surprise, une coincidence, un signe... le destin !

Je suis restée très émue par ce magnifique témoignage. Les dessins sont magnifiques, les traits d'humour presque imperceptibles sont toujours justes et la morale est une invitation. Cet ode à l'amour et à la vie ! Un roman graphique que je recommande pour offrir, pour lire, pour regarder et pour se rappeler que l'amour est possible à tout âge.

Voilà une BD intéressante qui parle d'un sujet que je n'ai pas vu souvent (mais il est vrai que je ne connais pas tout) : l'amour à l'âge de la retraite.

Nous suivons Méditerranée, qui vient de perdre sa mère des suites d'une longue maladie, et Ulysse, tout juste retraité d'une entreprise de déménagement. Chacun de leur côté, ils se sentent seuls et cette solitude les pèse de plus en plus. Et puis ils se rencontrent, commencent à s'apprécier, tombent amoureux.

J'ai aimé cette histoire parce qu'elle montre que l'amour et la sexualité n'ont pas d'âge. Nous suivons Méditerranée et Ulysse qui se découvrent et vivent leurs sentiments de la même manière que le feraient deux adolescents. Alors certes, quand on a soixante ans, on n'a plus le même corps qu'un adolescent, on a aussi d'autres préoccupations, l'expérience de la vie. Et alors ? Qu'est-ce que ça change ? Ce n'est pas parce qu'on est « vieux » qu'on n'a plus le droit à ça. Un beau message je trouve.

Je mettrais quand un même un petit bémol sur la fin qui m'a un peu décontenancée. D'un coup, elle transforme cette belle histoire, ce beau message, en quelque chose de moins « crédible » et donc moins « sérieux ». C'est dommage.

Pour ce qui est des dessins, je les ai trouvés très adaptés à l'histoire. Ils sont réalistes, précis, détaillés. L'auteur a bien su rendre la vieillesse du corps, la tristesse de la solitude, l'enthousiasme de la rencontre, l'amour naissant. C'est doux, c'est tendre, comme l'histoire.

Une bonne BD que j'ai aimé découvrir.

Le nom de Zidrou m'attirait déjà sur la couverture, mais l'avis de MacArthur m'a convaincu de me plonger dans cette lecture les yeux fermés. Et franchement ... je ne regrette qu'à moitié.

Peut-être parce que j'étais enthousiaste suite à cet avis, j'ai été un poil déçu à la lecture de la BD, parce qu'elle m'a semblé "seulement" bien. En fait, je crois que j'ai été déçu qu'elle s'arrête aussi vite. Après, y avait-il besoin de développer encore, je ne suis pas certain non plus ...

En tout cas, c'est avec grand plaisir que j'ai découvert le travail de la dessinatrice. Je ne l'avais jamais vu auparavant mais j'ai pris grand plaisir à découvrir sa patte tout au long du récit. Dans une histoire qui interroge sur le corps et l'image qu'on en a, il est important de mettre cette image en dessin. Et elle s'en sort à merveille, alliant l'expression du trait avec une douceur bienvenue dans l'histoire.

Et l'histoire, parlons-en : une très belle histoire d'amour, qui sait se faire simple et touchante. Elle ne perd pas de temps à développer des fioritures inutiles, ici tout est dans la simplicité. Les scènes sont très belles et très justes.
Mais, ce qui m'a un peu refroidi, c'est justement que l'histoire est un peu trop rapide. J'ai eu l'impression d'une lecture très rapide et qui ne m'a pas suffi. La conclusion est très bien, apportant son lot de réponses et de questionnement, mais j'aurais aimé un peu plus.

En vrai, je ne saurais dire ce qui m'a manqué, mais un petit quelque chose de plus m'aurait fait mettre un 4/5. En attendant de trouver quoi et de pouvoir changer d'avis, je laisse mon 3 et un conseil d'achat car il s'agit là d'une vraie belle BD. Avis aux amateurs de romans graphiques.

Je n'ai pas adoré cette BD, toutefois, il y a un revirement de situation intéressant qui permet d'aborder des thèmes finalement assez rares comme le désir sexuel et le désir d'enfant après 50 ans. C'est agréable de lire des livres où les personnages ne sont pas que des jeunes adultes en pleine santé !

30/06/2018: on est pas foutu à 60 ans? bah on le sait ! j préfère les vieux fourneaux et sans le final ubuesque...