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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Méditerranée était une magnifique femme dont le corps a été marqué par les années. Ulysse a été obligé de prendre une retraite anticipée. Ensemble ils vont réaliser qu'il n'est jamais trop tard pour être heureux et se sentir vivants.
Zidrou m'avait conquise avec L'adoption mais celui-ci est un grand cru! Gros coup de coeur pour cette bande dessinée qui fait un joli pied de nez aux préjugés sur la vieillesse.
Cette histoire est drôle, belle et donne un regain d'espoir. Une véritable quête du bonheur qui se termine de façon incroyable mais qui fait un bien fou.
J'ai adoré et je la recommande fortement.
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Les histoires d'amour ne concernent pas que des gens jeunes, avec un bel avenir, en pleine santé et respirant la joie de vivre.
Dans cette bande dessinée très touchante Zidrou nous montre que l'amour peut entrer dans la vie de personnes qui ont pourtant l'impression d'être sur le déclin, sur la route de la sortie.
Ulysse et Méditerranée ont tous les deux la soixantaine, lui est veuf depuis un long moment et il vient de perdre son boulot de déménageur, elle, elle ne s'est jamais mariée, elle tient la fromagerie familiale après s'être occupée pendant de longs mois de sa mère malade.
Ils vont se rencontrer et oser envisager un avenir commun.
L'auteur décrit avec tendresse et lucidité la vieillesse, le corps qui n'est plus le même, l'ennui, la solitude, le vide qui s'abat tel une chape de plomb sur le quotidien et le renouveau qu'apporte une histoire d'amour à un âge où on n'attend plus grand-chose.
Encore une belle réussite pour cette bande dessinée nostalgique et pleine d'espoir.
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Un jour de travaux à la bibliothèque. le secteur BD's fermé, quelques exemplaires dans un coin, je suis tombé sur cet album. La couverture m'a immédiatement attiré, ces deux personnages au corps ayant vécu m'ont rappelé le mien qui, lui aussi, a vécu!
L'histoire est actuelle, une femme seule, plus toute jeune, perd sa mère, elle retrouve une solitude mais cette fois différente, ancienne miss de beauté, elle fait dans le fromage, elle tient un commerce de vente de ces fromages qu'elle bichonne. Elle s'appelle Méditerranée. Joli prénom!
Lui c'est Ulysse, veuve de Pénélope, forcément ils étaient faits pour s'entendre. Retraité il s'emm...nnuie. La vie est trop lourde, même pour un ancien déménageur, le temps s'écoule beaucoup trop lentement.
C'est deux là vont se rencontrer pour un feu d'artifice comme seule la vie sait, encore et heureusement, en réserver.

Zidrou je connaissais par ses albums intitulés : L'adoption, de bonne facture et appréciés. Ici c'est une tranche de vie, des gens qui ne sont plus là, où presque, qui sont partis dans une attente sans conviction aucune et que leur rencontre délivrera de la vacuité de l'existence.
L'auteur nous montre que l'on peut encore aimer après 60 ans (et heureusement), avoir un avenir, envisager des choses et les réaliser, vivre une histoire d'amour pleine et riche, bref renaître.
Une première partie mélancolique au possible pour une fin en feu d'artifice et en, une drôle (et peu vraisemblable), apothéose.
C'est bien dessiné, c'est bien scénarisé, ça se lit bien, que demander de plus?
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Comment avoir les larmes aux yeux en quelques minutes? Il suffit de lire cette bien belle histoire d'amour, qui est tout sauf banale.
Ulysse vient de se faire mettre en retraite à 57 ans. Méditerrannée vient de perdre sa mère; elle a 61 ans. Tous les deux affrontent la vie et la vieillesse comme un fardeau. Jusqu'au jour où ils se rencontrent, en attendant le même gynéco: pour elle, son médecin. Pour lui, son fils. Et voilà que, comme des jeunes, ils (re)découvrent l'amour.

Parce qu'on est jamais trop vieux pour aimer, pour frémir, pour vibrer, et ressentir des émotions.
Cette BD lève un tabou sur les changements du corps à partir d'un certain âge, sur l'acceptation de soi, du temps qui passe, et sur la sexualité des "seniors".
Les dessins sont simples et précis, les émotions palpables, les personnages touchants et sincères.
Une très belle lecture.
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Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre. Il s'agit d'une bande dessinée en couleurs, dont la première édition date de 2018. Il a été réalisé par Zidrou (Benoît Drousie) pour le scénario et par Aimée de Jongh pour les dessins et les couleurs. le tome contient un poème de Herman van Veen en exergue.

Chapitre 1 : l'ennemie dans la glace. En province, dans un hôpital, Méditerranée Solenza contemple sa mère dans son lit : elle vient de rendre son dernier soupir, après neuf mois de maladie. Méditerranée en déduit que la mort n'aime pas le vieux, elle préfère cueillir des jeunes. Tino Solenza, le jeune frère de Méditerranée est également présent. Il indique qu'il va se charger du reste : les pompes funèbres, l'église, avertir la famille, tout ça. Méditerranée range ses affaires dans son sac, jette un coup d'oeil à la pomme qui est restée sur la tablette, et s'apprête à partir. Son frère se rend compte que c'est elle maintenant, l'aînée des Solenza. de son côté, Ulysse Varenne plie les couvertures une dernière fois dans son camion de déménagement, sur le plateau à roulette, avec la sangle. Il ferme la porte et va rendre la clé du camion à son employeur des Déménagements Clément. Il dit au revoir à ses collègues Musta, le Bert et Philou avec qui il formait une équipe : ils s'étaient surnommé la pieuvre à 8 bras. Il part en faisant l'effort conscient de ne pas se retourner. Méditerranée Solenza quitte l'hôpital en pensant à la remarque de son frère Tino : l'aînée des Solenza. Elle prend le bus et remarque aussi bien le petit jeune plus rapide qu'elle pour prendre la dernière place assise, que la maman qui dit à sa jeune fille qu'elle doit laisser sa place aux personnes âgées en montrant Solenza.

Ulysse Varenne sent déjà la déprime le gagner : il n'avait aucune envie d'être mis à la retraite et il ne sait rien faire. Il a déjà arrosé les plantes en pot sur son balcon, passé l'aspirateur, et il n'aime pas la lecture. Il n'a même aucune intention de remplacer le pommeau de douche qui fuit, car c'est le seul qui pleurniche sur son sort. Il n'a pas de petits enfants : son fils n'en veut pas, et sa fille il n'en est plus question. Elle est morte encore adolescente. Sa femme est également décédée il y quelques années ; elle s'appelait Pénéloppe Gardin. le soir il va se coucher en faisant des sudokus. Retraité à 59 ans. Veuf à 45 ans. Père pour la première fois à 20 ans (pour la seconde à 22). Marié à 18 ans. Il a tout fait plus tôt que les autres, certainement parce qu'il était prématuré à la naissance. Méditerranée Solenza est rentrée chez elle : elle se rend compte que machinalement elle a pris la pomme avec elle. Elle se demande bien pourquoi car elle a toujours eu horreur des pommes, depuis qu'enfant elle a vu Blanche Neige au cinéma avec son père. Elle avait eu tellement peur qu'elle avait mouillé sa culotte, et son père ne s'était pas fâché. Il s'était montré très compréhensif. Elle va se regarder dans la glace de la salle de bain.

La couverture annonce clairement l'histoire : un couple de vieux, la soixantaine dont un préretraité à 59 ans. le lecteur peut regarder cette histoire sous cet angle et relever tout ce qui d'habitude ne se dit pas : la préretraite, l'ennui faute de savoir faire autre chose que son boulot, le champ des possibles qui s'est réduit à quelques rituels sans plus de nouveauté, les peurs enfantines pas dépassées, le besoin d'amour physique assouvi avec une professionnelle, la déchéance du corps (la peau perdant son élasticité, le ramollissement du corps, sans aller jusqu'à la maladie), être un modèle de charme (poser nu pour être clair), la différence de culture et de vie entre deux êtres. D'un côté, le lecteur a l'impression de pouvoir cocher des éléments dans une liste préparée à l'avance sur des choses qui existent mais qui ne doivent pas être évoquées en bonne société, qui ne doivent pas être abordées dans une conversation. D'un autre côté, le récit n'est jamais misérabiliste, même s'il sait être poignant. Uysse Varenne se retrouve désemparé d'être ainsi à la retraite, de devenir ce qu'il conçoit comme un inactif, d'être dans une routine sans joie, sans plus construire quelque chose ou participer à la société. Méditerranée prend pleinement conscience qu'elle est passée dans la catégorie des vieilles, qu'elle ne retrouvera jamais la beauté de ses jeunes années. Mais l'un comme l'autre ne sont pas dépressifs ou accablés. Ulysse continue d'être charmant, affable, gentiment blagueur ou taquin. Méditerranée continue de travailler dans sa fromagerie, contente de son métier. Ils ont le sourire et le contact facile, leur entourage est sympathique et aimant.

Aimée de Jong avait déjà réalisé une dizaine de bandes dessinées avant celle-ci. Ses dessins s'inscrivant dans un registre réaliste et descriptif, avec des traits de contour un peu souples qui confèrent une forme de texture, de relief, avec un soupçon de spontanéité. Elle prend soin de représenter les décors dans les arrière-plans : la chambre d'hôpital avec les rideaux de séparation entre les différents lits dans la même pièce, le bureau du responsable de planning de l'entreprise de déménagement très fonctionnel avec du mobilier bon marché, le bus avec ses barres de maintien et ses passagers bien sages, l'appartement pas trop petit de veuf d'Ulysse Varenne et le deuxième oreiller sur le lit, les allées du parc de loisirs de la Glissoire; les gradins du stade de Lens, la fromagerie, la salle d'attente du médecin. le lecteur peut se projeter dans chaque endroit car il apparaît aussi plausible qu'authentique. L'artiste ne se contente pas de poser ses personnages devant un arrière-plan, ils interagissent avec les éléments du décor, se déplaçant en fonction de leur disposition, manipulant des accessoires. Elle met également en oeuvre des compétences de costumière : les différentes tenues de Méditerranée Solenza, adaptées à son activité et à la météo, les tenues plus fonctionnelles et moins variées d'Ulysse Varenne.

Le lecteur ressent rapidement une forme de proximité avec ces personnages dont il partage le quotidien grâce aux dessins, et qui sont sympathiques car ils savent sourire et ne portent pas de jugement sur les autres. Cette forme d'intimité est rehaussée par le fait qu'il voit Ulysse nu, et plus tard Méditerranée. Il ne s'agit pas de scènes érotiques, mais l'artiste porte un regard dans lequel le lecteur ressent de l'affection, sans jugement, mais aussi sans fard. Ulysse était un déménageur en bonne forme, avec un embonpoint marqué, et Méditerranée se désole en se regardant dans la glace en songeant qu'elle avait posé pour le magazine de charme Lui dans sa jeunesse. Cette proximité apporte une chaleur humaine remarquable aux séquences les plus délicates : Méditerranée consternée par son dégout irrationnel en regardant une pomme, Ulysse conscient de sa vie étriquée, Méditerranée se regardant nue dans la glace, Méditerranée et Ulysse ressentant que le courant passe entre eux, leur première relation au lit, Ulysse racontant une histoire qu'il a inventée à Méditerranée. La narration visuelle réussit à combiner une partie de la réalité d'une personne de soixante ans (ils sont tous les deux en vraiment bonne santé) avec une ambiance chaleureuse, d'acceptation, mais pas de renoncement.

Sous le charme de la narration visuelle, le lecteur découvre l'intrigue : le rapprochement de Méditerranée et d'Ulysse qui formeront peut-être un couple. Zidrou se montre aussi positif dans sa narration qu'Aimée de Jongh, sans non plus porter de jugement, par exemple sur l'absence de goût pour la culture d'Ulysse, ou sa visite occasionnelle à une prostituée plus jeune que lui. Il sait intégrer des moments humoristiques tout en restant respectueux de ses personnages : par exemple la remarque sur le pommeau de douche seul à pleurnicher sur le sort d'Ulysse, la réaction de Méditerranée quand Ulysse lui ramène le numéro de Lui dans lequel se trouvent ses photographies de nu, la comparaison de leurs goûts en matière de chanson (Maurice Chevalier, Francis Lopez, Charles Trenet pour l'une, Pierre Perret, Henri Salvador, Carlos pour l'autre). le lecteur relève des éléments narratifs sophistiqués comme la remarque sur une durée de 9 mois en fin de récit qui renvoie à celle de 9 mois en ouverture de récit, ou des petites remarques nées de l'expérience comme le prix à payer par une femme pour rester indépendante. le savoir-faire et la bienveillance du scénariste font que le lecteur prend un grand plaisir à lire cette bande dessinée, même s'il remarque ces petits éléments narratifs soigneusement soupesés. Par exemple, l'aversion de Méditerranée pour les pommes renvoie à sa peur enfantine de la sorcière dans Blanche Neige, et le lecteur finit par établir la connexion avec le symbole de la pomme comme fruit défendu du plaisir (plutôt que de la connaissance). le récit se compose de 7 chapitres, le dernier comportant 7 pages. le lecteur peut estimer qu'il forme un épilogue détonnant du fait d'un élément peu plausible. Mais cet élément n'est pas biologiquement impossible. En revanche le choix de Méditerranée et d'Ulysse semble irresponsable, et peu plausible au vu de leur caractère réciproque. Cependant, s'il le prend plus comme une métaphore que comme un événement littéral, le lecteur y voit alors l'image de cette histoire commune que les deux amoureux souhaitent construire, aussi improbable à leur âge que l'événement attendu.

Le lecteur ne peut s'empêcher d'éprouver une franche sympathie pour Méditerranée et pour Ulysse, deux personnages gentils, et finalement plutôt en bonne santé. Il est tout aussi séduit par les dessins expressifs et sensibles d'Aimée de Jongh. Peut-être qu'il va trouver cette histoire un peu trop gentille pour être crédible, un peu trop optimiste, sans problème de famille par exemple, ou un peu trop bienpensante (encore qu'Ulysse ne soit pas un modèle d'individu progressiste). Pour autant, cette gentillesse narrative n'empêche pas un sous-texte moins consensuel, moins radieux. En particulier, même si ce n'est pas exprimé, le lecteur ressent bien que les deux personnages ont accepté le fait qu'il leur reste nettement moins de temps à vivre, qu'il n'en ont déjà vécu. Sur ce point, la tonalité du récit n'est pas morbide, mais elle n'est pas naïve. Une belle histoire.
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Zidrou fait partie de mon paysage BD depuis des années, mais je dois avouer que je le connais surtout à travers ses séries jeunesse telles que Ducobu, Tamara ou encore Sac à puces. J'ai grandi avec ces BD et j'y suis grandement attachée.
Les promeneurs sous la lune, est la seule BD plus typée "adultes" que j'ai lue de lui, et cette dernière ne m'a pas laissée un souvenir impérissable. Je me souviens même avoir été déçue par le dénouement.

Cela explique donc pourquoi je n'étais pas des plus attirée par L'obsolescence programmée de nos sentiments.
En ce qui concerne le travail d'Aimée de Jongh, je n'en attendais rien de spécial, tout simplement parce que je le découvre en même temps que cette BD.

J'ai cependant été agréablement surprise par ma lecture. J'avais un peu peur que le côté très naturel du dessin me rebute, mais cela n'a pas été le cas.
Au contraire, je trouve que le style d'Aimée de Jongh se marie parfaitement avec l'histoire proposée. L'un et l'autre se mettent mutuellement en valeur.
Les traits et les couleurs s'imbriquent parfaitement dans l'histoire, y ajoutant cette petite touche de palpable, qui fait qu'on est tout de suite happé par les pages qui défilent sous nos yeux.

Le scénario n'est évidemment pas en reste ! En effet, j'ai été très touchée par cette histoire emplie de douceur, de pudeur et de délicatesse. Ulysse et Méditerranée sont des personnages extrêmement attachants. On suit leur quotidien avec envie, mais néanmoins avec une certaine retenue, car on a quand même l'impression de rentrer dans une intimité qui nous est à moitié dévoilée. Comme si une porte était légèrement entrebâillée et qu'on hésitait entre jeter un oeil à ce qu'il se passe à l'intérieur et s'éloigner doucement sur la pointe des pieds.

Chacun de leur parcours de vie est différent, et pourtant on ne peut s'empêcher d'y voir des similitudes. Des petits-rien qui nous font dire qu'au fond, ces deux-là se sont vraiment bien trouvé.
On aurait presque envie de faire un petit bout de chemin avec eux.

Il y a cependant un léger bémol dans tout cela. Même si elle a eu le mérite de me surprendre, j'ai eu un peu de mal à intégrer la fin proposée par l'histoire.
Encore aujourd'hui, je ne sais pas si j'y adhère ou non, même si je pense comprendre la démarche des auteurices par rapport à celle-ci.
En tout cas elle ne me laisse pas indifférente, et finalement je pense que c'est une bonne chose. Les livres qui nous interpellent sont généralement ceux qu'on aime le plus

En conclusion, j'ai été agréablement surprise par ma lecture de cette BD qui propose une histoire emplie de tendresse et d'amour ainsi que des personnages au parcours intéressant.
Cette lecture m'aura permis de découvrir le travail d'Aimée de Jongh, dessinatrice à laquelle je compte bien m'intéresser à l'avenir.
Lien : http://www.cranberriesaddict..
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"Le corps se résigne plus vite que l'âme.
Le temps le ride, l'injurie, l'humilie...
Il fait avec, le corps, beau joueur.

L'esprit, lui, est mauvais perdant.
Il ne conçoit que par à-coups,
par révélations douloureuses,
par effrois successifs."

Méditerranée était une magnifique femme dont le corps a été marqué par les années. Ulysse a été obligé de prendre une retraite anticipée, ce qui l'a rendu triste. Ensemble, ils vont réaliser qu'il n'est jamais trop tard pour être heureux et se sentir vivants.

Zidrou m'a conquise encore une fois à travers son roman graphique sur le thème de la vieillesse. Une histoire belle, drôle et donne un regain d'espoir. L'auteur nous montre que l'amour n'a pas d'âge et que celui-ci peut entrer dans la vie de personnes qui ont pourtant l'impression d'être sur le déclin, sur la route de la sortie. Un très beau récit.
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Une BD culottée que j'ai beaucoup aimée.
Le coup de crayon,net, précis, efficace, puis les couleurs tendres qui collent à merveille à l'histoire. Une histoire sexy de sexagénaires, trop rare en BD pour mériter d'être signalée.

Un ton franc, brut de pomme, à la hollandaise, ça change un peu, donc ça ne fait pas mal.

Une écriture parfaitement dosée, et de belles phrases même.

Je recommande vivement : c'est doux, audacieux, très beau... Et cerise sur le gâteau : surprenant à la fin !
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Dans ce roman graphique, « L'obsolescence programmée de nos sentiments », tout est beau. L'histoire est belle et les graphiques sont magnifiques. Zidrou nous raconte la vie solitaire de deux sexagénaires. Nous raconte ce que le temps à fait à leurs corps et esprit. Nous raconte l'amour. Avec humilité, avec tendresse, avec sincérité, Zidrou nous prouve que l'amour peut frapper à tout âge et quand il arrive, l'âge n'a justement plus d'âge. C'est une belle leçon de tolérance, de volonté, de désir qu'est cet album. C'est la découverte de deux personnes, chacune avec ses failles et son passé. La découverte de deux âmes qui n'attendaient que de se trouver. La découverte de deux personnes qui vont s'aimer comme ils le méritent. La découverte de deux corps dont le temps a laissé des marques mais qui racontent une histoire et qui vont partie intégrante d'eux. La découverte d'une très belle histoire d'amour. Zidrou ne fait pas dans le gnangnan. Il fait dans le vrai. Zidrou ne fait pas dans le larmoyant. Il fait dans la beauté. Zidrou prouve que l'amour n'a pas d'âge, que rien n'est figé et que nous pouvons tous bousculer nos vies.

Pour illustrer cette belle histoire, l'illustratrice Aimée de Jongh a dessiné des personnages, des corps, des sentiments, des attentes, des espoirs, de l'amour. Ses dessins, ses personnages sont finement interprétés. le coup de crayon est en harmonie avec l'histoire. Les couleurs sont juste. Les détails font corps avec le récit. Aimée de Jongh a parfaitement illustré l'histoire de Zidrou et cela donne un album à garder précieusement.
Lien : https://unbrindesyboulette.w..
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Un véritable petit bijou !

J'adore les dessins que je trouve francs, d'une rare simplicité.
Les dialogues sont naturels, tendres, drôles. La relation entre les personnages est vraiment belle, naturelle. Leur jeu de séduction est attendrissant et amusant.

L'histoire est belle, elle montre qu'il n'est jamais trop tard pour vivre, que tout le monde peut être à nouveau heureux, si il s'ouvre un peu, laisse une chance aux autres. Non l'être humain n'a pas une date de péremption, c'est la société et nous-même qui nous la créons.

Le débat qui peut émerger à la fin de l'histoire n'est pas pour moi l'objet principal de la bande-dessinée. le coeur de l'histoire est surtout de vivre sa vie à fonds tous les jours et cela, peu importe son âge.
Lien : http://labullederealita.word..
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