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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Derrière les apparences, la réalité; derrière le convenable, l'ordure. Les petits bourgeois ("petits" dans tous les sens du terme) se font des politesses et se crachent à la figure, sous le regard amusé des bonnes sordides, qu'on engrosse et qu'on laisse crever en s'indignant : la moralité est l'essentiel, et elle laisse à désirer... Les conventions l'emportent. le cocu honnête est renvoyé à ses migraines pour ne pas fâcher le monde. La honte des coucheries interdites, la pire de toutes seulement quand il s'agit des femmes, est rapidement évacuée. le duel est évité. Il suffit de promettre un peu d'argent qui ne vient jamais. Bref, Zola peint à merveille l'hypocrisie bien-pensante de son temps et la faille sous le papier peint. Madame Josserand s'obstine à marier ses filles, pour la dot, et tout en exhibant l'échec de son propre mariage. Berthe trompe son mari avec un petit à homme à femme raté. le président Duveyrier pleure toutes les larmes de son corps à la mort de son beau-père (le salaud ne laisse aucun héritage, il a tout perdu au jeu) parce que sa maîtresse vient de se barrer, et ne parvient même pas à se suicider proprement. Octave se tape la moitié de la maison. L'architecte Campardon trompe sa femme malade presque sous ses yeux. Aucun scandale. le concierge Gourd veille à la moralité de la maison. Il chasse l'ouvrier qui avait amené dans sa chambre sa femme légitime.
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Lu en 2017 (mon 10e roman de la série Rougon-Macquart). Un roman aux allures de vaudeville, grouillant de vie, de rencontres, de drames et de passions humaines.
Zola m'avait enchantée comme lors de mon adolescence. J'avais aimé retrouver le héros (Octave Mouret) de l'un de mes classiques favoris ("Au Bonheur des Dames"), en plein apprentissage de la vie. C'est une fresque sociale riche et sans concessions sur la bourgeoisie parisienne du 19ème siècle, où mariage, argent, sexe et amour ne font pas toujours bon ménage, et où l'hypocrisie et la vénalité règnent en maître.
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Octave Mouret arrive de Plassans à Paris avec pour objectif de « réussir » grâce aux femmes. Il se fait embaucher comme commis dans un magasin de tissus. Il habite une chambre qu'il loue dans un immeuble bourgeois. Sa vie amoureuse n'est qu'un prétexte pour suivre la vie des habitants de cet immeuble, entre vertu affichée et vices cachés.
Finalement Octave subit les caprices de ces femmes et on s'aperçoit que ce sont elles qui ont le vrai pouvoir, sur lui, sur leurs maris et en fait sur leurs vies.

Je suis une fan inconditionnelle de Zola et de son écriture. Dans ce roman, la scène du mariage de Berthe, perturbé par la découverte par Théophile de l'adultère de sa femme, est succulente. Je me croyais au cinéma : Zola balade son lecteur d'un coin de l'église à l'autre, comme le ferait une caméra.

Ce n'est pas le meilleur des Rougon-Macquart, mais l'observation des moeurs bourgeoises de cette époque est si croustillante que ce volume vaut la peine d'être lu.
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C'est la vie d'un immeuble parisien que nous présente Zola. Il n'y a pas de personnage principal, car chaque famille tient un rôle important. Octave est un arriviste séducteur, qui a beaucoup de difficultés à obtenir les faveurs des dames qu'il convoite. Les Josserand ont des gros problèmes d'argent et la mère tente par tous les moyens de marier ses deux filles, Hortense et Berthe. Mais cette dernière risque de la décevoir. Les Duveyrier sont les propriétaires de l'immeuble et sont liés à plusieurs familles grâce au mariage.
L'un des points amusants est l'opposition entre les bourgeois et les domestiques, les seconds se moquant des soucis des premiers. En effet, c'est une critique des gens aisés qui ont des problèmes plutôt futiles en comparaison des petites gens devant travailler dur pour gagner leur pain. Les querelles prennent parfois des tours cocasses, comme lorsque Berthe et Octave se disputent et qu'ils entendent les bonnes les imiter dans la cour. Leur situation est triste, mais la tournure des événements fait surtout rire.
Comme toujours, Zola est d'un réalisme époustouflant. Les descriptions de l'immeuble et de Paris, les dialogues entre les personnages, ou encore la scène d'accouchement sont narrés avec précision. le lecteur peut facilement visualiser les événements, les lieux et les personnages. La vie parisienne, les soirées, la boutique Au bonheur des dames, autant de thèmes abordés pour étoffer un cadre et une atmosphère si spécifiques au XIXe siècle.
Lien : http://voulezvoustourner.blo..
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Quel plaisir que de relire Zola !
Dans Pot-bouille ce sont toutes les contradictions des principes de la bourgeoisie qui sont décortiqués avec beaucoup de sarcasme et un humour cinglant et sans condescendance. Efficace !
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Vous pensez que Zola est souvent trop misérabiliste et déterministe, que son oeuvre a parfois vieilli, c'est vrai pour beaucoup de ses romans mais Pot Bouille est selon moi à part. Moins connu que d'autres mais très caustique. Description des habitants d'un immeuble bourgeois très très drôle.
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D'abord, j'ai eu des difficultés à entrer dans ce roman, puis j'ai accepté l'invitation. Des personnages vaudevillesques, faussement respectables, vivent dans cet immeuble bourgeois gagné par le vice… Ils jugent publiquement les autres, mais sont malsains eux-mêmes. J'y ai retrouvé la matrice sociale des grandes villes. Les hommes entassés, nombreux, amoindrissent la qualité des liens, mais les haines y sont moins tenaces, qu'à la campagne où des familles entières, se détestent parfois pendant des décennies.
Le jeune Octave Mouret, qui a décidé de gagner Paris pour réussir grâce aux femmes, y perd peu à peu ses repères moraux. La forme du roman est originale, deux années de frasques, rendues à la manière d'un journaliste… deux années de rencontres douteuses, avec des personnages extravagants. L'oncle millionnaire, sale et radin, ces femmes horrifiantes qui finissent par tuer leurs maris avec des exigences de prostituées, cette courtisane qui veut vivre en bourgeoise alors qu'elle est mal dégrossie… Au bout du compte, le roman se distingue dans cette saga des Rougon Macquart, pour sa forme, pour la galerie de personnages. Et pour ce bon Octave Mouret, à qui je pardonne, sa conduite abominable avec la petite Marie.
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Pour les inconditionnels de Zola et de son talent d'écrivain.
Une écriture si belle. Pot-Bouille: Un roman qui est une comédie satirique des moeurs bourgeoises sous le second Empire. Zola se donne à coeur de joie dans les portraits de maris amants cocus et d'épouses maîtresses cocufiées sans compter des domestiques hypocrites et lubriques. Un bijou de drôlerie. Un régal de roman.
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Encore un roman qui suscita les foudres des censeurs qui l'accusèrent d'immoralité.

En effet, Zola pénètre chez les Bourgeois, ces gens ô combien respectables ! Mais, derrière leur porte, dans le secret des alcôves, c'est la pot-bouille où mijote le surprenant fricot de la famille.
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> Références musicales :

Chapitres impairs :
Frédéric Chopin, Valse, interprétée par Veronica van der Knaap (domaine public).

Chapitres pairs :
Wolfgang Amadeus Mozart, Sonata no. 16 in c major, k.545 'sonata facile', i. allegro (domaine public).


> Consulter la version texte de ce livre audio.

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📖 Véritable satire sociale, ce livre est une longue introduction au tome XI de cette série, Au Bonheur des Dames. La domesticité se mêle à la bourgeoisie, Octave va découvrir des doubles ménages, des épouses insatisfaites et des duperies financières… Petit à petit, il va lui aussi mettre en place des stratégies pour s'élever socialement.

📎 J'ai apprécié cette lecture malgré quelques longueurs. La vie quotidienne se déroule entre novembre 1861 et décembre 1863 dans cet immeuble parisien. Les intrigues sont surtout amoureuses dans ce récit. Zola tourne en dérision les bourgeois qui vivent au-dessus de leurs moyens et se moque notamment des mariages arrangés qui tournent mal. Cette lecture est à aborder avec de l'humour et du second degré. J'ai déjà dans ma pile à lire Au Bonheur des Dames et j'ai hâte d'explorer le célèbre magasin…
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