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4,15

sur 7485 notes
J'ai lu ce livre lors de ma scolarité, en lycée, si je me souviens bien. A l'époque, j'avais trouvé ce livre assez instructif sur l'engouement des parisiennes pour les grands magasins "pour dames" qui constituaient une nouveauté à l'époque. Bien sûr on peut apprécier la peinture incisive des moeurs et des comportements du Paris du 19ème siècle par Émile Zola. Pour ceux que la littérature dite "classique" ne rebute pas qui souhaitent fréquenter les oeuvres de Zola et découvrir le Paris de l'époque des Rougon Macquart.
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Zola nous plonge dans le Paris des années 1880. La ville est alors en plein effervescence, on abat des quartiers pour faire place à des grands boulevards, les premières grandes surfaces apparaissent, comme le Bon Marché où l'auteur s'est inspiré, pour créer "Le Bonheur des dames".
Denise, l'actrice principale, vient y travailler comme vendeuse, et petit à petit, d'année en année elle assistera à ce qui sera devenu un magasin gigantesque, vendant presque tout, avec bientôt près de trois mille employés. On assistera, comme à notre époque à la destruction des petits commerces. Beaucoup de personnages tous très attachants, un grand roman.
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Ce roman fait partie des Rougon-Macquart et vient juste après Pot-Bouille (chaudement recommandé).
Octave Mouret, rencontré lors de ce dernier tome, a transformé la petite boutique de Mme Hédouin en un grand magasin employant des centaines de personnes et mangeant petit à petit tous les commerces du coin. D'abord dans le textile, il finit par vendre des accessoires et des souvenirs. Il s'agit vraiment d'un témoignage de l'implantation des grands magasins et de leur influence sociale en lien avec les travaux d'aménagement de la capitale.
Denise est une jeune femme discrète qui souhaite simplement que ses frères ne manquent de rien. Elle se sacrifie souvent pour eux (financièrement surtout). Elle figure cette provinciale débarquée à Paris, un peu perdue, ne sachant trouver sa place au milieu du foisonnement. Ses collègues ne l'aident pas, se moquent d'elle. Elle a des difficultés à évoluer mais à force de ténacité et de douceur, elle parvient à s'imposer. C'est ce caractère qui intrigue Mouret et le pousse à s'intéresser à elle.
Cela reste dans l'esprit Zola, avec une peinture sociale de l'époque et la descente aux enfers d'une certaine classe, là les petits commerçants. On assiste impuissants à leur ruine, au profit du Bonheur où les dames passent des heures à fureter dans les rayons. L'auteur nous montre des femmes totalement obsédées par les vêtements et les dépenses. Cette image est bien sûr à replacer dans son contexte de XIXe siècle. L'effervescence de la nouveauté grise totalement les clients qui ont déjà l'impression d'entrer dans un nouveau siècle.
Lien : http://voulezvoustourner.blo..
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Quand j étais ado, tout'le Monde savait que j adorais lire... mon meilleur ami m a d ailleurs demande de lire à sa place au bonheur des dames et de lui en faire le résumé. Chose dite, chose faite, me voila avec le roman dans les mains et je l'ai dévoré. Ah la la ces grands magasins... mon meilleur ami était ravi de mon résumé mais je suis passée pour une folle d avoir adore cette lecture, sans regret d être barjot !!!
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Depuis des années que je veux découvrir ce grand classique de la littérature française, je me suis enfin décidée à sauter le pas. Que ne l'ai-je fait plus tôt!

Zola est réputé ou détesté pour ses interminables descriptions, réalistes et précises certes mais ô combien fastidieuses pour le lecteur. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai mis autant de temps à me lancer, d'autant plus que ce roman est assez long et dense. Il requiert qu'on prenne son temps pour le lire, le savourer, pour en comprendre toute la richesse.

En effet, à travers chaque description de personnage comme de lieu, à travers chaque événement transparaît une figuration du Paris du XIXème siècle. Et c'est là une grande part de l'intérêt du roman de pouvoir découvrir une autre époque: le début de la consommation de masse, des grands magasins et la révolution dans les méthodes de vente (notamment les débuts de la publicité). Mais on y parle aussi des laissés pour compte, de ceux qui n'ont pas réussi à s'adapter aux évolutions et qui ont fini dans la misère.

L'autre intérêt du roman, c'est Mouret. Encore plus que Denise, ce personnage m'a totalement convaincue. J'ai adoré son caractère lunatique. du début à la fin, je l'ai trouvé incroyablement attachant. Mais que dire de Jean, le frère de Denise et Pépé, tombeur de ces dames? Et de l'oncle Baudu, ce vieux marchand bourru et obstiné? Autant de caractères exceptionnels qui m'ont fait savourer chaque page du roman.

Quand je partais pour lire un chapitre maximum, je me retrouvais deux ou trois chapitres plus loin tant j'étais prise dans l'histoire et l'envie de connaître la suite des aventures de Denise. Donc si vous ne l'avez pas encore lu, faîtes-le. C'est à mes yeux l'un des meilleurs classiques qu'il m'ait été donné de lire! Foncez !
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Au Bonheur des Dames est le parfait exemple du roman qu'on ne devrait pas donner à lire aux personnes qui ne sont pas encore prêtes. Notamment celles qui n'ont pas encore la maturité ou l'expérience de la lecture nécessaire à affronter un tel monument littéraire.
Il y a des livres qui ne se savourent qu'avec l'âge, le temps ou la plénitude.
J'avais quinze ans la première fois où le domaine scolaire me demandait d'entamer ce grand classique de Zola. A cette époque, je n'ai pas pu aller au-delà des deux premières pages... La semaine dernière, j'ai dévoré ce livre tant il m'a paru extraordinaire.

Ce onzième tome des Rougon-Macquart possède une abondance de descriptions. Mais des descriptions si colorées et vivantes qu'on se laisse entrainer sans réticence dans cette tempête de tissu aux divers coloris les plus chatoyants les uns que les autres. Une certaine sensualité s'en dégage rapidement. Et que dire de cet érotisme qu'on découvre très vite lors des ventes du magasin où le lecteur est témoin d'un subtil dévergondage. Zola sait parfaitement mettre les mots à travers les paroles de Mouret sur cette folie de l'achat, notamment de la consommation des femmes. Il n'est plus seulement question de commerce dans le Bonheur des Dames, mais aussi de la réalité de la femme et de la société de son époque. Une époque forte moderne avec un appel à suivre le mouvement et le renouveau.
Dès le premier chapitre, on se sent saisi par cette machine qu'est le Bonheur des dames, où plane une hésitation entre l'admiration et la crainte. Il n'y a que deux choix possibles : se laisser manger volontairement ou se débattre pour finalement se faire engloutir de force. Octave Mouret ne nous laisse pas réellement le choix à vrai dire. Tout à fait à son image.
Un Monsieur Mouret qui prône la loi du plus fort mais qui captive et effraie à la fois. Il est l'image de l'homme qui semble invincible et implacable, à qui tout réussit. Comment ne pas tomber sous son charme et celui de la tendre Denise où une relation timide s'installe entre ces deux protagonistes tout à fait différents...

J'ai passé un agréable moment de lecture en compagnie de ce roman, et je me mords les doigts d'avoir autant tardé à me replonger à travers ces pages qui m'avaient laissé un si mauvais souvenir... A tort.
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Un grand classique de Zola, que j'ai relu, ayant oublié les détails de l'histoire. Côté détails, d'ailleurs, on est servi ! Des envolées lyriques sur les étalages, les jupons, les clientes, les soieries, l'entassement de toutes ces choses et de toutes ces femmes jalonnent le roman. À travers, se tisse une histoire d'amour entre le directeur du magasin et une petite vendeuse provinciale : peu crédible, d'autant plus que Denise est vraiment sans défaut ! (pure, honnête, ayant le sens de la famille, courageuse... et j'en passe).
Finalement, le plus intéressant est de voir que l'histoire se répète et que les petits commerçants ont toujours le même ennemi : les grandes surfaces.
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"Misère en robe de soie", Denise la petite provinciale triste au charme caché, engagée par Mouret au rayon confection du Bonheur, sujette aux moqueries des autres vendeuses a passé toute une nuit à retailler sa robe austère. Habillée, coiffée, métamorphosée, elle surprend son patron.
Renvoyée (en même temps que Robineau, vendeur au rayon soie), après avoir repoussé le trop insistant inspecteur Jouve, pour fabrication de cravates dans les sous sols, sans un sou,avec ses frères à charge, elle loge chez le marchand de parapluies Bourras qui l'embauche.
Elle travaille ensuite chez Robineau dont le magasin de quartier ne tient pas la route face au Grand magasin, monstre dévorateur, symbole du capitalisme.
"Ses idées larges et nouvelles" séduisent Robineau qu'elle aime mais dont elle refuse l'argent lorsqu'il tente de la séduire.
Sur fond de jalousies,concurrences déloyales,ruines,expropriations, audacieuses tentatives de relances commerciales le bonheur des dames, symbole de réussite,temple "d'une religion nouvelle", prendra son essor sur les ailes de l'amour triomphant et d'une même longueur d'onde.
Emile Zola brosse dans ce roman un portrait fort d'une femme d'avenir fière,droite, aimante et courageuse. Il dépeint la société du XIX° siècle et la révolution commerciale parisienne(Les trois Quartiers ayant ouvert ses portes en 1829) liée à l'industrie textile de la soie.Il oppose le bien et le mal dans le monde sensuel des soieries, univers impitoyable régi par la loi du plus fort.
Zola, l'écrivain(connu et reconnu de Germinal, entre autres et des Rougon-Macquart) est-il un pointilliste aux touches tendres ou un impressioniste qui recherche l'harmonie dans ses images nuancées?
Il est en fait indémodable, surtout ici où le sujet porte sur la société de consommation!
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Pendant très longtemps, je refusais de lire Zola, trop sombre, trop de misère... et puis j'avais déjà tenté de lire ce livre adolescente, vite abandonné d'ailleurs. Et, la liste de lectures d'été de mon fils est arrivée, et comme il en faisait partie, j'ai décidé de m'y mettre. Je n'aurai pas cru que je le dévorerais aussi rapidement. Je me suis plongée dans cette oeuvre retraçant l'avènement des grands magasins. Zola s'est documenté pour créer son magasin sur les modèles qui se sont développés à cette époque, reprenant chaque mécanisme qui a valu le succès de la formule. Il fait un exposé des méthodes capitalistes utilisées et les profits générés ont un ancrage dans la réalité (bien qu'ils paraissent extravagants) de même que les avancées sociales apportées par Denise. Celle-ci débarque de la campagne avec toute sa candeur de paysanne et sera subjuguée taant par le magasin que par son propriétaire. Ce personnage reste ancré à ses convictions malgré les moeurs dissolues qui l'entoure et l'adversité dont les autres vendeurs font preuve envers elle. Amoureuse, elle repoussera toutes les avances, honnête ou non, pour n'offrir aucune prise aux commérages mais ceux-ci n'ont que faire de la vérité. Octave, quant à lui, sera fasciné par cette femme qu'il ne comprend pas, qui refuse ses avances, et la jalousie autant que l'amour finiront par avoir raison de ses réticences.
J'ai toujours eu une prévention envers Zola mais ce livre en particulier est optimiste bien qu'il ne laisse pas de côté la partie sombre de l'histoire. La lutte entre l'ancien commerce, sombre et étriqué, et la modernité, clairr, lumineuse et spatieuse, entraîne forcément des boutiques désertées et des familles ruinée, le désespoir et la mort. Et pourtant, sans remords, le grand magasin poursuit son expansion, engloutissant petit à petit les hommes et femmes autour comme les bâtiments, il faut se soumettre à la marche inexorable du modernisme ou mourir. Ce magasin fait oeuvre d'accumulation,d'articles, de personnel, de bâtiments, allant jusqu'à coloniser le quartier complet.
Un vrai coup de coeur.
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J'avais déjà lu cette oeuvre quand j'étais plus jeune et je l'avais dévoré. Après quelques années, j'ai voulu m'y replonger et je me suis de nouveau régalée avec cette histoire d'un Paris secoué par une révolution commerciale sans précédant.

Les petits commerces sont engloutis par le monstre énorme qu'est le Bonheur des dames, luttant sans répit mais sans succès contre ce Cyclone qui englouti tout sur son passage. Et au beau milieu de ce triste massacre, une jeune fille timide et malheureuse tente de survivre vaillamment dans sa misère et celle de ses frères, au sein de ce Géant féroce pour qui seuls ne comptent que l'argent et l'amour des femmes bourgeoises aux folies dépensières surdimensionnées. Par force de courage, de patience et de tendresse, elle finit cependant par faire fléchir le Colosse qui n'a d'yeux que pour elle, qui ne respire que par elle, et que tout l'argent de Paris ni l'amour de toutes ses femmes ne saurait désormais plus combler.
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