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4,15

sur 7544 notes
Je continue ma lecture de la saga des Rougon-Macquart et le bonheur des dames rejoint la liste (qui s'allonge) des tomes que j'ai vraiment beaucoup aimé.
J'ai adoré être une petite souris dans les coulisses d'un grand magasin. On y voit tout : les rayonnages et leurs emplacements stratégiques pour faire acheter toujours plus, la vie des vendeurs et vendeuses et leurs petites rivalités, les clientes qui perdent la tête (et leurs fortunes), l'anéantissement des petits commerces autour.
Finalement, l'histoire de Denise, jeune fille pauvre sortie de sa Normandie natale, pour affronter la violence du commerce parisien ne sert que de fil rouge. Ce ne sont ni elle, ni Octave Mouret, descendant de la famille Rougon-macqart et directeur du Bonheur, les personnages principaux de ce onzième tome. C'est bien le grand magasin le héros de ce livre !
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Voici enfin un roman pour me réconcilier avec Zola.
J'avoue m'être laissé embarquer dans l'histoire de Denise qui débarque à Paris et y découvre les grands magasins qui sont en train de se construire. Les personnages m'ont convaincus, les sympathiques comme les antipathiques. le style de Zola, comme toujours précis et agréable, fait mouche. le regard sur le développement économique, avec ses avantages pour certains et ses conséquences désastreuses pour d'autres m'a paru juste et mesuré.
Il y a bien quelques longueurs cependant, pour nous asséner quelques cours d'action commerciale et de marketing, mais pour qui s'intéresse à l'économie, les détours pris par Zola en valent la peine...
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Mon roman de Zola préféré lu plusieurs fois. Romantique à souhait (ah Denise et Mouret...), c'est aussi une grande fresque sociale et un véritable poème des magasins. On sent la douceur de la soie, la chaleur des gants et la blancheur des dentelles. Des clientes forcées dans leurs désirs aux employés battus de fatigue, les personnages sont extraordinairement dépeints.
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Avec "Au Bonheur des dames" (1883), onzième volume des Rougon-Macquart, Emile Zola veut réaliser « le poème de l'activité humaine ».

Il fait bien davantage en dressant un tableau haut en couleur d'une société française en pleine mutation.

Si le ton est heureux, l'auteur s'applique encore et toujours à vilipender les dérives du progrès. Ici, il raille la fièvre acheteuse savamment orchestrée dans les nouveaux grands magasins, de grosses machines capitalistes où les tiroirs caisses s'emplissent à mesure que s'épuisent les forces des employés.
Lien : https://monjardinleslivres.b..
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Après avoir tenté de lire du Zola durant mes études, qui s'est soldé par un échec, j'ai retenté l'expérience, qui sait, avec l'âge...
Grand bien m'en pris ! Quel coup de coeur ! Je me suis laissée emportée dans un tourbillon de dentelle, de boutons, de tissu en tous genres. le parfum de neuf m'a envahi les narines, je me suis perdue parmi les rayons, j'ai flâné devant les comptoirs. Quel talent ce Zola pour décrire ce qui l'entoure (je re découvre la style naturaliste).
Mais ce n'est pas que ça, c'est également l'histoire de personnages doucement ficelée, c'est une lente évolution des relations, ce sont les beautés et les bassesses de l'être humain. C'est la vie de l'époque, les moeurs qui ne sont pas si éloignées que ça, c'est l'arrivée de ces grands magasins qui mangent tout sur leurs passages et cette société de consommation qui prends de plus en plus d'ampleur... ;)
Zola a été une vraie révélation pour moi, au point de m'être déjà procurée quelques ouvrages pour confirmer ma première impression.
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Émile Zola...un auteur classique connu et reconnu que, pendant des années, j'aurais aimé pouvoir avoir lu sans avoir à le faire.
En général, les grands noms comme ça sont intimidants...on voit les pavés et on se dit qu'on sera contents de l'avoir lu mais que la lecture risque d'être longue et ennuyeuse.

Bref....je me suis lancée grâce à une Youtubeuse qui a lancé le "challenge Zozo" cet été, et on m'a conseillé de commencer avec "Au bonheur des dames".

En à peine trois pages, j'étais à fond dedans...je l'ai lu en une petite semaine et j'ai adoré cette plume et ce voyage dans le temps. Je ne me suis pas ennuyée du tout, j'étais passionnée par ces mots d'un autre temps, ce français joliment parlé et cette époque disparue.

Les deux seuls problèmes que j'ai eu sont, les innombrables sortes de tissus que l'on ne connaît plus de nos jours (sauf professionnels et passionnés) et les notes de bas de pages qui m'ont spoilée par deux fois (la fin du livre et un décès) et qui en plus, pour 80% d'entre elles nous disaient "voir note x page x", me faisant donc baisser les yeux pour rien...

Bref...j'ai hâte de me lancer dans un autre volume des Rougons....
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Incroyablement moderne, j'avais l'impression d'être aux galeries Lafayette d'un bout à l'autre du livre. Quand on découvre cet ouvrage, on a l'impression que finalement rien n'a changé, ou que la domination des grands magasins et grandes enseignes sur le petit commerce était déjà d'actualité du temps de Zola.


Rien de nouveau sous le soleil alors ? Si, aujourd'hui le phénomène décrit par Zola avec tant de détails et de justesse s'est développé à tel point qu'aujourd'hui ce n'est plus la grande enseigne parisienne qui écrase et lamine les commerçants locaux, mais des multinationales dont les sièges se situent à l'autre bout du monde. Le phénomène s'est juste étendu et intensifié.


J'ai trouvé cette lecture très intéressante, une bonne chronique sociale qui fait réfléchir et nous rappelle certaines réalités. Cependant, je me suis un peu ennuyée, une fois passé les multiples épisodes de prises de bec entre vendeuses et la difficile intégration de Denise au Bonheur des dames. Les événements décrits par Zola m'ont parfois paru longs et monotones. Et je n'ai pas particulièrement apprécié le personnage de Denise, un peu plat, même si à la fin de l'ouvrage elle infiltre pour mieux "détruire", ou disons de manière plus modérée, tente d'agir de l'intérieur pour atténuer la violence sociale pratiquée par la direction sur les salariés. Ce roman constitue une bonne critique du capitalisme.


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Une plongée fascinante, bien qu'impitoyable, dans le monde des grands magasins !
Quel plaisir de se replonger dans du Zola! de retrouver cette précision de l'écriture, l'art de dresser un décor, de camper un portrait en quelques mots ! Ruche, cathédrale, machine, séducteur : les images ne manquent pas pour donner vie au rutilant Bonheur des Dames, ses étalages de marchandises, ses flots de clientes émerveillées. Telle une nouvelle religion dont les femmes sont les "dévotes", tel un amant qui attire, flatte et charme, le grand magasin capture ses proies avec une facilité affligeante : "Nous les tenons à notre merci", "Elles succombent fatalement"... Et on les vit avec elles, ces "plaisirs coupables de femmes" incapables de résister à une belle étoffe, à une confection élégante ! Oui, maître Zola fait de sa faible lectrice une "conquise comme les autres" !..

Du point de vue des employés, c'est autre chose... Finie la sensualité, c'est plutôt à une machine que le système fait penser : "Tous n'étaient plus que des rouages, abdiquant leur personnalité, additionnant simplement leurs forces". Il faut vendre, à tout prix (au sens propre comme au figuré !), "jeter les clientes à la caisse", cumuler toujours plus de bénéfices. Ce n'est plus un magasin, c'est "un monstre", qui dévore les acheteuses, ruine ses concurrents, épuise les employés dans de misérables guerres intestines. Car les vendeurs(euses) touchent un pourcentage sur leurs ventes qui est déterminant dans leur salaire, et doivent "déloger le camarade au-dessus de soi pour monter d'un échelon", la compétition est donc rude entre eux ! Et notre Denise, si "simple et douce", si sensible et réservée, fait office de pucelle dans un tel milieu... Avec son allure de "mal peignée" débarquée tout droit de province, avec son honnêteté un brin naïve mais ô combien admirable, la jeune femme est bien malmenée, subissant mesquineries et commérages. Pour autant elle symbolise la droiture et l'intégrité dans un monde régi par le pouvoir et la puissance : "l'estime de soi avant tout".

Mouret le visionnaire qui a su imposer "la puissance du nouveau commerce", révolutionnant le métier à grand renfort de publicité et de catalogues, de fer, de verre et de lumière ; l'homme d'affaires qui impose ses conditions aux fabricants, asphyxie les petits commerçants ; le patron asservissant ses employés (qui dorment sur place, subissent un couvre-feu, doivent rendre compte de leur temps libre !) ; le "mâle" exécrable qui se targue de maîtriser "l'exploitation de la femme", "de garder sa royauté sur les désirs épandus de son peuple de clientes" ; Mouret se heurte à l'inflexibilité de la petite Denise qui se refuse à lui !.. A "la vanité de sa fortune" !.. Non l'amour et l'indépendance ne se monnaient pas comme un bâtiment ou un article ! "Y laisser ma peau plutôt que de céder"...

L'histoire, malgré son issue, laissera un goût amer. Donnant l'impression qu'au fond, les choses ont peu évolué dans les grandes enseignes. Que si Denise s'est montrée plus forte qu'il n'y paraît, cela ne lui aura pas valu que du bonheur. Que la guerre des millions aura fait bien des victimes collatérales. Mais tout de même, cette saga des Rougon-Macquart, quel "bonheur" !
Lien : http://www.takalirsa.fr/au-b..
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Comme beaucoup de lycéens, j'ai découvert Emile Zola en lecture imposée, que j'ai étudié dans le cadre de l'épreuve de français du baccalauréat. Si je trouve toujours que c'est une drôle d'idée d'imposer ce niveau d'écriture à des adolescents clairement pas prêts à l'apprécier, je garde tout de même un très bon souvenir de L'Assommoir.
Avec le Bonheur des Dames, j'ai retrouvé ces descriptions endiablées, ce fourmillement de détails si caractéristiques de l'auteur. Ce flot déferlant emporte le lecteur incapable de résister, qui se retrouve irrémédiablement immergé dans l'environnement décrit. C'est d'autant plus vrai dans ce volume qui décrit l'excès et l'abondance, la multitude de soies, flanelles, dentelles et milles autres articles à destination de la consommatrice avide de bonnes affaires. Que l'on aime ou non les énumérations, force est de constater qu'on s'y croirait dans ce Paris de la fin du 19e siècle.
Lire la suite : http://www.bizzetmiel.com/emile-zola-au-bonheur-des-dames/
Lien : http://www.bizzetmiel.com/em..
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A nous qui vivons à l'époque des achats et de la vente en ligne, "Au Bonheur des Dames" risque de faire bientôt figure de témoignage sur la naissance d'un monde désormais pris de vitesse par la technologie : celui des grands magasins.

C'est en effet l'histoire de cette révolution économique que Zola nous conte avec celle du "Bonheur des Dames", cette boutique plutôt obscure et tranquille que la mort de Mme Hédouin a laissée en héritage à Octave Mouret. Déjà que, du vivant de sa femme, Octave y avait introduit beaucoup d'innovations et en avait doublé le chiffre d'affaires, depuis qu'il est veuf, il est passé à la vitesse supérieure. Son "Bonheur" enfle et éclate de bonne santé, se nourrissant, tel un vampire, aux dépens des petits commerces qui l'entourent : chapellerie, ganterie, etc, etc ...

Ne lui résistent plus dans le quartier que deux irréductibles : Baudu, le drapier du "Vieil Elboeuf" et Bourras, le vieux et colérique marchand de cannes et de parapluies. Mais des sommets où il s'est solidement installé, séduisant les hommes par la pluie d'or qu'il leur fait miroiter et les femmes par les seules qualités de son physique et de son tempérament d'amant, Mouret ricane sous cape : il sait que, un jour où l'autre, la déchéance viendra, pour Baudu comme pour Bourras.

Grâce à l'appui de sa maîtresse, Mme Desforges, il parvient à étendre ses locaux de telle manière que les deux malheureux se trouvent littéralement écrasés par le "Bonheur." Et puis, douillettement installé dans ses affaires florissantes, soutenu par son entregent et son incontestable talent de ce que l'on ne nomme pas encore un bussiness-man, il attend.

Le Destin va s'amuser à lui tendre un piège en lui jetant dans les bras - et dans le coeur, ce qui est plus grave pour un homme de cette trempe - la nièce de Baudu, Denise, qui, fraîchement débarquée de Normandie à la mort de ses parents et ayant dans ses bagages ses deux frères, plus jeunes qu'elle, a vraiment besoin de travailler. Son oncle Baudu ne pouvant évidemment pas l'embaucher, la voilà contrainte de quémander un poste en face, au "Bonheur." On y prend cette vendeuse d'apparence falote et effacée, qui ne paie guère de mine, uniquement sur ordre du patron, lequel tente ainsi un geste envers Baudu. Mais les débuts de la pauvre Denise sont très durs.

Ce qui fournit à Zola l'occasion de nous brosser un portrait saisissant de ce qui était la vie des employés de magasin de l'époque : toujours debout et forcés de sourire et de subir toutes les avanies infligés par les clientes ; trottant des heures à travers les dédales du "Bonheur" pour accompagner un tel ou une telle et ses achats ; mal logés, à peine mieux nourris mais vêtus de soie et d'élégance car il fallait paraître.

A l'exemple du Paradou de "La Faute de l'Abbé Mouret", le "Bonheur" a tout d'une gigantesque plante semi-exotique et plus ou moins malveillante, qui pousse ses racines aux quatre coins du quartier en étouffant au passage ces végétaux malingres que sont les petits commerces. Zola le fait aussi parfois machine, machine aveugle et épouvantable qui broie sous ses pistons tous ceux qui ne peuvent la suivre dans sa marche vers le progrès et le succès. Bref, "Au Bonheur des Dames" a quelque chose de Protée.

En dépit de tout, de la mort de Geneviève, la cousine de Denise, qui se laisse aller complètement lorsque son fiancé la quitte pour s'amouracher d'une vendeuse du "Bonheur", de la ruine de Baudu et de Bourras, bref de tous ceux que le grand magasin triomphant foule aux pieds de sa réussite sans précédent, ce roman, moins caricatural, moins féroce sans doute que le très voltairien "Pot-Bouille", se détache comme le plus doux et le plus optimiste dans la série des Rougon-Macquart. Pour une fois notamment, l'intrigue amoureuse centrale, celle de Mouret et de Denise, se termine bien et l'on peut y voir, en quelque sorte, la victoire d'une certaine Bonté sur l'Egoïsme affairiste.

On peut évidemment lire ce volume sans se soucier de "Pot-Bouille" mais le puriste préférera tout de même, je le pense, ne pas se passer de ce dernier.
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