AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Bernard Petit (III) (Autre) Des Oreilles Pour Lire (Autre)
EAN : 978B01CUW0OG0
Des Oreilles Pour Lire (30/11/-1)
Édition audio (Voir tous les livres audio)
5/5   1 notes
Résumé :
Adèle, jeune femme provinciale âgée d'un peu plus d'une vingtaine d'années, décide, à la mort de son père, de bien utiliser la fortune que celui-ci lui a laissé : elle demande en mariage le peintre amateur Ferdinand Sourdis qu'elle connaît un peu et qui vient d'attirer l'attention avec une toile qu'il a peinte récemment. Sans moyens, il travaille comme pion au collège pour subvenir à ses besoins. Cette union n'est nullement dictée par l'amour car seule une complicit... >Voir plus
Que lire après Madame SourdisVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cette courte nouvelle, publiée pour la première fois en français dans « La Grande Revue » le 1er mai 1900, passa complètement inaperçue. Pourtant, elle mérite que l'on s'y attarde un moment, ne serait-ce que pour rendre hommage au génie littéraire du grand romancier qui réussit, en quelques pages seulement, à démontrer comment par d'habiles agissements, la femme marque sa supériorité dans le couple jusqu'à parvenir, sans acrimonie aucune, à dominer son mari.
Le couple d'artistes peintres que forment Adèle et Ferdinand semble apparemment en adéquation parfaite, et tout naturellement, la femme s'efface devant le talent du mari. Pourtant, progressivement, l'échelle de valeur va s'inverser et le génie créatif du mari va très vite péricliter au profit du talent discret mais avéré de sa femme. Sombrant dans une vie de débauche, Ferdinand perd peu à peu le goût de peindre et son talent s'émousse, laissant à Adèle l'occasion de révéler le sien. Tous deux ont passé un contrat : il reste l'inspirateur du tableau, elle le peint, il garde la signature. En fait, au fil du temps, il devient comme un roi constitutionnel qui règne sans gouverner alors qu'elle veille à préserver la dignité du ménage, en bonne gardienne du temple.

Emile Zola a osé écrire un récit dans lequel il réhabilite la place des femmes dans la société française, à une époque où, fortement soumises au patriarcat, elles étaient fort peu considérées, notamment en matière artistique et culturelle, domaines dans lesquels elles n'avaient pas droit de cité.
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Adèle dominait son mari de toute sa volonté. C’était elle le mâle, dans cette bataille de la vie. A chacune de ses fautes, chaque fois qu’elle l’avait soigné sans, reproche, avec une pitié sévère, il était devenu plus humble, devinant son mépris, courbant la tête. Entre eux, aucun mensonge n’était possible ; elle était la raison, l’honnêteté, la force, tandis qu’il roulait à toutes les faiblesses, à toutes les déchéances ; et ce dont il souffrait le plus, ce qui l’anéantissait devant elle, c’était cette froideur de juge qui n’ignore rien, qui pousse le dédain jusqu’au pardon, sans croire même devoir sermonner le coupable, comme si la moindre explication devait porter atteinte à la dignité du ménage.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Émile Zola (122) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Émile Zola
Début écrivain
autres livres classés : nouvellesVoir plus


Lecteurs (8) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages des Rougon Macquart

Dans l'assommoir, quelle est l'infirmité qui touche Gervaise dès la naissance

Elle est alcoolique
Elle boîte
Elle est myope
Elle est dépensière

7 questions
592 lecteurs ont répondu
Thème : Émile ZolaCréer un quiz sur ce livre

{* *}