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EAN : 9782372860710
70 pages
Éditions Bergame (17/10/2016)
5/5   1 notes
Résumé :
L'autisme est une manière d'être. Jim Sinclair Sébastian, musicien talentueux et jeune chef d'orchestre prometteur, est un jeune homme différent. À l'âge de trois ans, entouré de ses parents, il apprend qu'il est atteint d'autisme. Incompris et délaissé par sa famille, à douze ans il part pour Vincennes, chez Louise, une ancienne institutrice. Un voyage qui va changer le cours de son existence puisqu'il va y rencontrer son âme soeur, sa muse : la musique. Aidé par E... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Quelle jolie plume et quelle belle maturité pour cette jeune auteure de mon coin de pays. J'avais entamé ce livre avec la ferme intention de rester très objective sur le fond comme sur la forme. Nous en avions parlé entre collègues et je souhaitais y apporter mon lot d'arguments et mon regard critique.
En vain. Camille Zufferey m'a bien eue !
Dès les premières pages, je me suis laissée embarquer par ses mots pétillants, dansant sur un rythme tantôt langoureux, tantôt charmant, nostalgique, énergique ou joyeux. Les chapitres s'enchaînent et s'assemblent comme une symphonie tendre, fougueuse ou mélancolique.
La musique est le fil rouge de ce roman comme elle est le lien qui se tisse, qui se tend entre les êtres quand les mots ne peuvent exprimer l'indicible, quand le flot d'émotions ne peut se partager, quand la différence éloigne, pèse, effraie.
La musique est comme le sang dans les veines, comme l'amour, comme la vie.
Vive. Puissante. Omniprésente.

Camille Zufferey a vingt ans, seulement.
Pourtant elle porte déjà en elle le poids de la générosité, l'expérience de la sagesse, le jaillissement de l'art brut, la majesté des montagnes qui l'ont vue naître, la bienveillance de l'être qui sait aimer. Et cela transparait dans ce petit livre lumineux, remuant, émouvant et profondément humain.
Quel beau premier roman ! J'espère qu'il y en aura d'autres.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
La musique se répandait simultanément dans les deux êtres. La même mélodie qui retraçait leurs vies, une sorte de pardon et de désir, de gêne et de compréhension. Une jouissance extrême pour le père et le fils qui ne se connaissaient pas et qui n'en avaient pas plus envie qu'avant, mais qui étaient à présent liés par un lien plus fort que celui de l'hérédité. La musique, que si peu comprennent et qui offre autant d'interprétations possibles qu'il y a d'âmes sur terre, les avait choisis.
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Ce soir du 27 décembre, c'est une messe pour les morts qu'il a décidé de me jouer. Involontairement bien entendu ! Mais mon orgueil de vieillard ne peut s'empêcher de penser que cette funeste partition m'est destinée. Avec une fluidité étonnante, ma main dirige une ultime fois ma vie au rythme du violon, suivant celle du chef d'orchestre. La clarinette me ferme les paupières alors qu'un dernier frisson intense et court se propage en moi à l'entrée du violoncelle. Une dernière croche, un soupir, et le geste de la fin. Ces mains qui se rejoignent mettent un terme à la musique et à ma vie.
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Une vieille femme se présenta. Son naturel et sa beauté fanée impressionnèrent les jeunes artistes. A travers les rides qui ornaient son visage, on pouvait lire une beauté sans pareille, son existence semblait avoir voulu laisser des traces de chaque moment, les rides étaient de pervers souvenirs de son vécu, dévoilés au grand jour et visibles de tous.
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A partir de ce jour, il capta en chaque personne, une mélodie. Il n'aurait su dire quel était l'état affectif de la personne mais la mélodie, ces sons qui s'échappaient invisibles de sa bouche, lui permettaient de mieux la cerner. Il ne parla point de ce moyen de comprendre le monde, le langage qu'il s'était approprié. C'était son secret, le sens même de sa vie et il ne l'aurait partagé sans se compromettre. A présent il se sentait un peu honteux de n'avoir pas partagé son secret avec Edgar qui lui avait tant donné.
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Sébastian ne cessait de se retourner dans le lit, ou plutôt la moitié du lit qu'il prenait soin de ne pas dépasser. Il s'était imaginé une ligne, et veillait à ce que ses orteils ne la franchissent pas. Cette ligne, il l'avait nommée "Gêne", cela sonnait mieux que "Regrets". Entre les deux, il ne savait pas vraiment ce qu'il ressentait, il irait consulter ses fiches, plus tard. En attendant, il fallait la réveiller, ou était-ce manquer de tact ?
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