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4,25

sur 3612 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un jeune étudiant va tomber fou d'admiration pour l'un de ses professeurs.
Bien qu'il ait une sexualité normale, ce sentiment va continuellement osciller entre admiration immodérée et amour.
Le professeur, lui, est homosexuel. Mais son psychisme ne va se révéler que très lentement; tout en finesse, sans jamais de vulgarité; au contraire la vulgarité associée bien souvent à l'homosexualité, nous apparaît comme justifiée, comme le mal nécessaire à l'expression du penchant du professeur qu'il souhaiterait , lui , le plus pur possible.

La relation «confuse» qui unira ces deux personnes gardera toute sa grandeur; et cette confusion ne fera que grandir cette complicité qui marquera le héros ( l'auteur) pour le restant de sa vie.

On retrouve dans ce texte toute l'ambiguité, toute la subtilité dans l'étude des caractères de Zweig; l'influence ou la commune sensibilité de l'auteur et de Freud son compatriote est nette.
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...J'avais déjà lu cet auteur avec le joueur d'échecs et je ne saurais dire quelle lecture j'ai le plus apprécié avec certitude.
Je crois avoir préféré le style ici qui m'a paru plus fluide et qui se lisait plus rapidement ainsi. Sans que l'histoire soit la plus marquante et la plus enlevante, on se fait prendre au jeu grâce au style et on tourne les pages avec rapidité pour notre plus grand plaisir des mots. ...
Lien : http://paysdecoeuretpassions..
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Je ne sais pas si c'est le cas pour toutes, mais mon édition comprenait un préambule avec des informations sur S. Zweig et notamment sur sa jeunesse. On y apprend par exemple qu'il était proche de Freud et qu'ils correspondaient régulièrement. J'ai trouvé ce préambule assez intéressant mais un peu pénible à lire malgré tout en tant que tel.
Bref le livre étant court, le préambule se lit vite également.
Passé ce préambule, j'ai eu des difficultés à entrer dans le roman que j'ai trouvé un peu savant au départ. J'ai fini cependant par m'attacher au personnage principal et à apprécier l'histoire que nous propose S. Zweig qui est toujours aussi talentueux pour nous retranscrire les sentiments des protagonistes. Un peu comme dans "24h de la vie d'une femme" je n'ai pas été passionné par le thème et l'histoire en tant que tels, mais j'ai pris plaisir à lire la plume de cet auteur magnifique.
On va suivre l'enfance d'un homme qui a commencé par entrer dans la vie étudiante en faisant des choix volontairement à l'opposé de tout ce qui peut définir son père. de fil en aiguille, il va finir par revenir dans ses pas en idolâtrant un de ses professeurs à l'université. C'est à ce moment là que le roman prend tout son sens et que l'on découvre les liens et les sentiments des uns et des autres...
Bref pas mon "Zweig préféré" mais du très bon malgré tout!
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Encore un chef-d'oeuvre de Zweig que je ne connaissais pas il y a encore quelques semaines : quel délice que les tourments de Roland face à la double attitude de son maître ! En fait, chaque personnage de cette longue nouvelle est double et joue de cette ambiguïté dans ses relations aux autres. Et nous, pauvre lecteur, ne pouvons que nous laisser entrainer dans ces torrents d'émotions, mené par le style incisif et pointu de l'auteur.
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On se demande toujours comment un écrivain en est venu à l'écriture, mais les circonstances sont parfois bien loin de ce que nous imaginions. N'avons-nous jamais eu un professeur admirable capable de transmettre son plaisir et de nous émouvoir? C'est à la peinture d'une époque que le narrateur nous convie. le narrateur vit dans la maison de son idole et tente de se rapprocher de lui, d'entrer dans le mystère de ses pensées et de sa création. Toutefois, les choses sont loin d'être simples et cachent des secrets que le narrateur perçoit par les tensions et les silences, mais dont les conclusions lui échappent.
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Une jolie histoire masculine, pleine d'emotions !
Se joue jusqu'au 09/03 au théâtre Espace Marais à Paris.
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C'est juste un instant sublime, court mais splendide à chaque ligne ! J'ai aimé son style, saisissant d'émotions et les mots maniés avec un raffinement qui nous fait engloutir les 124 pages d'un trait. C'est fluide, si juste et plein de sagesse. Rien n'est superflu, rien n'est pompeux chez Stefan ZWEIG, tout est précisément calibré pour m'enchanter !

NB : je regrette amèrement et je dis bien AMÈREMENT que les utilisateurs de Babelio spoilent l'histoire dans leur critique. Si des lecteurs lisent mon commentaire, ne lisez pas plus bas les critiques et faites-vous votre propre opinion sur l'histoire. Même si on glâne des éléments au fil de la lecture, est-ce que l'on ne peut pas respecter le plaisir de chacun de la découverte progressive des personnages? Je ne comprends même pas qu'un administrateur ne les suppriment pas. Quel égoïsme...
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La Confusion des sentiments est une nouvelle ou un court roman d'une grand intensité et d'une magnifique facture. C'est typiquement le genre d'ouvrage qui peut (doit ?) se lire d'une traite, dans un souffle.
Un jeune étudiant se prend de passion intellectuelle pour un professeur solitaire qui ne cesse de l'attirer pour mieux le repousser. Les liens entre les deux hommes vont se révéler aller au-delà ce qu'ils imaginent tous les deux pour des raisons différentes. Ma première impression (craintive) a été que cette histoire pouvait ressembler à une nouvelle version d'Adolphe de Benjamin Constant. Il n'en est rien : le livre de Stefan Zweig est bien plus riche et pertinent.
Ne connaissant le thème du livre que vaguement, j'ai trouvé d'abord le titre La Confusion des sentiments en décalage avec cette attirance intellectuelle du jeune homme pour son maître combiné à l'attirance physique exercée sur lui par les femmes, dont l'épouse de son professeur bien plus jeune que celui-ci.
Cependant, Stefan Zweig maîtrise parfaitement la description crescendo des états psychologiques du jeune Roland et cette confusion finit finalement par s'installer à son insu en culminant lors de l'entretien final entre les deux hommes.
Ecrit en 1927, cette évocation de l'homosexualité et de sa place (évidemment bien cachée) dans la société allemande du début du XXe siècle est très signifiante. Un autre point abordé, et toujours d'actualité, est l'ascendant psychologique de l'enseignant sur l'enseigné et l'éthique qui s'y rattache.
Une lecture nécessaire et très plaisante qui confirme l'immense talent de Stefan Zweig.
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Cette nouvelle relate les souvenirs d'un ancien professeur, qui se rappelle sa jeunesse étudiante. Il n'aimait pas beaucoup les études et préférait vagabonder, jusqu'au jour où il a rencontré un professeur passionné et captivant, dont il va tomber en admiration, jusqu'à tout faire pour lui plaire.
Ce roman, très beau et très émouvant, exprime avec beaucoup de finesse l'ambigüité des sentiments, ici entre deux hommes. L'homosexualité est ici exprimée avec beaucoup de délicatesse. le thème est traité de manière très original. Vraiment une nouvelle à découvrir !
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Vais-je avoir la prétention de critiquer un texte de Stefan Zweig?
Un homme proche de la retraite se remémore le jeune étudiant qu'il fût, à la recherche de son moi profond et nous livre son introspection. Après 6 mois d'errance dans un Berlin noceur il se retrouve dans une université de province avec l'envie de reprendre sérieusement ses études. C'est là qu'il rencontre son mentor, un professeur de philologie anglaise qui va déterminer son futur. La fascination de l'élève pour son maitre, au départ toute intellectuelle, est faite d'une alternance d'attraction et de rejet et l'étudiant ne sait que penser des sautes d'humeur de son maitre. C'est que le professeur était tombé fou-amoureux du jeune homme à une époque où il ne fallait pas parler d'amour entre hommes, la loi l'interdisant et la morale bourgeoise corsetant la société.
De sa belle écriture ciselée, avec un ton toujours juste, précis dans sa description des sentiments ambivalents qui animent les 2 hommes, Stefan Zweig, en seulement 150 pages, aborde tout en délicatesse le thème de l'homosexualité masculine avec ses souffrances, ses ambiguïtés et l'isolement de ceux qui devaient se cacher. Au départ j'ai trouvé les digressions sur Shakespeare un peu trop littéraires. Cependant cette entrée en matière assez lente permet de bien se situer dans le contexte des années 1900. Mais signe de l'époque pas la moindre once de compassion pour la pauvre épouse du professeur!
Lien : https://ffloladilettante.wor..
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