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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lu en 2018. Une plume toujours aussi savoureuse, d'une indéniable justesse, d'une irrésistible acuité psychologique.
La peur, donc. Incongrue, menaçante, glaçante. Cette chape de plomb tombe un beau jour sur les (frêles) épaules d'une épouse infidèle. Mais est-ce le juste prix à payer pour sa frivolité et son incartade ?... Un récit prégnant, haletant, qui parle de rapports de force dans le mariage, et du vernis social qui ne sauve pas toujours des apparences. Mais surtout, derrière tout cela : l'insatisfaction, l'insipide, l'ennui, la la fragilité, l'humiliation, la honte, la culpabilité et le chagrin.
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"Le seul moyen de se débarrasser d'une tentation est d'y céder',(Oscar Wilde)

Publiée pour la première fois en 1920 à Berlin, "La Peur " est une nouvelle qui incarne avec brio la maîtrise psychologique de Stefan Zweig. Traduite par Alzir Hella et éditée par Grasset en 1935, cette oeuvre est un joyau de la littérature qui explore les abysses de l'anxiété humaine avec une précision chirurgicale.

La nouvelle nous plonge dans le quotidien d'Irène, une femme de la bourgeoisie viennoise, qui se trouve piégée dans les filets de l'infidélité et du chantage. Zweig, avec une acuité psychologique inégalée, dépeint la descente aux enfers d'Irène, où chaque battement de coeur est un écho de sa peur grandissante.

La citation en exergue attribuée à Oscar Wilde, résonne parfaitement avec le dilemme d'Irène. Cette phrase illustre la lutte intérieure entre la morale et le désir, un thème central de la nouvelle.

Zweig, connu pour son habileté à disséquer l'âme humaine, excelle dans l'art de capturer l'essence des 'petites choses', ces détails infimes qui composent la psyché. 'La Peur' est un exemple éclatant de sa capacité à étudier l'être humain, révélant les nuances de la psychologie avec une finesse rare.

Bonne lecture.

Michel
Lien : https://fureur-de-lire.blogs..
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Six nouvelles de Stefan Zweig qui, selon la quatrième de couverture, voulait "résumer le destin d'un individu dans un minimum d'espace et donner dans une nouvelle la substance d'un livre".
La première nouvelle, "La peur", qui donne son titre au livre, est particulièrement réussie tant la tension qui monte dans l'esprit d'Irène vous saisit du début à la fin.
"Leporella" est de la même veine, rendant tout à fait palpable les sentiments de Crescence et du baron jusqu'au dénouement.
"Révélation inattendue d'un métier" , "Le bouquiniste Mendel" et "la collection invisible" illustrent de plus subtiles peurs mais surtout des drames humains qui touchent les pauvres êtres déclassés et meurtris par les guerres.
Je suis passé à côté de "La femme et le paysage" par contre.
Malgré ses qualités je préfère mes précédentes lectures (Amok, Lettre d'une inconnue).

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A la recherche d'un livre pouvant me permettre de valider l'tem "Peur ou Joie' d'un de mes challenges de lecture, j'ai découvert une nouvelle de Stefan Zweig lui correspondant exactement ! 

Je me suis plongée aussitôt dans sa lecture et j'ai tremblé avec l'héroïne qu'une maître-chanteuse harcelait.

Irène, une trentenaire désoeuvrée de la bonne bourgeoisie viennoise trompe son mari avec un artiste rencontré par hasard, davantage par ennui que par amour.

Elle culpabilise, car elle n'a rien à reprocher à son mari, n'est même pas amoureuse du jeune homme, mais cet ennui la pousse à le retrouver régulièrement.

Lorsqu'elle est abordée par une jeune femme en sortant de chez lui, elle panique et accepte de lui donner de l'argent ... Tout pour que son mari n'en sache rien ...

Mais elle s'empêtre, s'énerve, se cloître chez elle, change ses habitudes ... et quand elle sort enfin de chez elle, la harceleuse est là ! 

L'angoisse monte peu à peu, au fil des pages, jusqu'au moment où on sent Irène prête à en finir aec la vie. Tout plutôt qu'avouer ...  

Un roman glacial, une fin rédemptrice ! 

Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas plongée dans un texte de Stefan Zweig et j'ai beaucoup apprécié retrouver sa prose ciselée, ses phrases simples et précises, son art de décrire les sentiments féminins et son sens du suspense.

Bref ... ne devrais-je pas lire plus souvent des classiques ?  
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Longue nouvelle ou court roman, le traitement de la peur y est peut-être encore plus prenant que les folies zweigiennes, avec de nombreuses pertinences presque philosophiques. Mon seul reproche serait que la conclusion de l'intrigue est un peu décevante.
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On le sait, Stefan Zweig est un conteur hors pair qui nous enchante à chaque fois de sa plume belle et précise.
Son talent d'observateur de l'âme humaine fait encore merveille dans ce recueil de six nouvelles où il dépeint des personnages tourmentés avec une justesse impressionnante.

La peur, titre de la première nouvelle et éponyme du recueil, pourrait effectivement servir de fil rouge aux différents récits.
De la femme adultère prise au piège au collectionneur aveugle abusé par sa famille, l'auteur nous dresse le portrait de six natures bien tranchées aux prises avec leurs démons intérieurs.
Des personnalités issues de milieux divers, bourgeoisie, pauvres ou malandrins, bouquiniste..
Dans "La femme et le paysage", c'est la nature qui vole la vedette enfiévrant corps et âmes.
Une description magistrale d'un soir d'orage caniculaire, d'une nuit magique durant laquelle le ciel pénètre et féconde la terre avant de se retirer, apaisé.

Je m'incline une nouvelle fois devant la qualité de la traduction d'Alzir Hella qui participe sans doute beaucoup à l'engouement jamais décrié de l'oeuvre de Stefan Zweig.

Je suis d'habitude assez réticente aux recueils de nouvelles ayant beaucoup de difficultés à m'immerger rapidement dans un récit.. Quitter un récit court pour plonger tout de go dans un autre me donne une désagréable impression de "zaping".
Mais le maître sait y faire et la densité de l'écriture fait ici de chaque nouvelle un tel concentré d'émotions que quelques pages suffisent à notre bonheur de lecteur.rice.

J'en profite pour remercier David qui m'a une fois de plus couverte de très belles lectures !
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Encore une fois, Zweig m'éblouit.
Dans cette nouvelle publiée en 1920, une femme adultère est en proie à la peur d'être découverte par son mari.
Si cette peur est délicieuse au départ, le frisson de l'interdit ajoutant une saveur à la vie monotone de cette grande bourgeoise, elle devient beaucoup plus insidieuse lorsqu'une autre femme (une ancienne conquête de son amant ?) se met à la faire chanter.

Stefan Zweig dépeint à la perfection les diverses étapes des tourments qui vont agiter cette femme jusqu'à la pousser aux pires extrémités.
Qu'il mette en scène un enfant comme dans Brûlant secret, un homme comme dans Amok, ou une femme comme ici, l'écrivain autrichien semble connaître sur le bout des doigts les tréfonds de l'âme humaine et être capable de nous en faire ressentir la moindre nuance.

Je termine en paraphrasant Jules Renard : Quand je pense à tous les livres de Stefan Zweig qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureuse.
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Irène Wagner est mariée et a deux enfants. « Blottie paresseusement dans la tranquillité d'une existence bourgeoise et confortable, elle était tout à fait heureuse aux côtés d'un mari fortuné, qui lui était intellectuellement supérieur, et de leurs deux enfants. »
Mais chose étrange, « la satiété irrite autant que la faim », son trop grand confort et sa sécurité la pousse à trouver un amant, Édouard, pianiste, qu'elle intègre à son emploi du temps : elle lui accorde un jour par semaine, comme à ses beaux-parents !
Mais un jour alors qu'elle sort de chez son amant, une femme l'aborde, lui reproche son adultère et commence à la faire chanter.
Jolie nouvelle qui décline toutes les manifestations physiques, psychologiques de la peur sur une femme bien naïve au final.
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Irène 30 ans , marié , 2 enfants vit confortablement sans se préoccuper de grand chose et trompe son mari dans les bras d'un amant .
Un jour en sortant de chez lui , elle crois une femme qui se présente comme l'amie de cet amant et lui dit qu'elle sait tout.
Puis évidemment elle va la faire chanter en demandant plus d'argent de jour en jour ...

Du très bon Stefan Zweig avec cette histoire d'adultère qui va transformer une femme frivole en femme traquée , la peur que son mari apprenne sa liaison va la ronger ..
mais je n'en dirai pas plus ...
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Stefan Zweig, c'est toujours un morceau bien fait de sentiments humains. le scénario est bien ficelé, on sent et ressent cette peur, cette angoisse monter dans le coeur et le corps de son personnage principal, de la finesse dans les interactions et la subtilité des personnages. Ca paraît moins puissant et moins révolutionnaire ou moins impactant que d'autres livres de cet auteur, mais ça se laisse lire, et ça se laisse imprégner. C'est potentiellement une bonne introduction, accessible, à l'univers de cet écrivain-artiste-humain de génie.


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