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4,2

sur 691 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Les horreurs du XXème siècle réunis autour de la figure d'un héros : Elias Gil.
Gonzalo Gil, son fils, est un avocat effacé, pas très heureux ni en famille, ni dans son métier. Il est abasourdi par la nouvelle du suicide de sa soeur. Laura qui enquêtait sur un réseau de prostitution d'enfants s'est donnée la mort après avoir torturé et assassiné le mafieux russe qui a tué son fils de 5 ans. Il ne l'a pas vue depuis des années suite à une querelle entre elle et leur mère au sujet de la figure paternelle. Pourtant son affection pour elle le pousse à enquêter à son tour.
Se mêle à cette histoire la vente de la propriété familiale dans le cadre de spéculation immobilière...
Tout l'oblige à revenir sur le mystère de la mort de son père, cet homme reconnu par tous comme un héros, un idéaliste, dont il a gardé un souvenir très flou...
L'histoire se construit alors par des va et vient entre la vie d'Elias Gil et les rebondissements dans celle de Gonzalo.
Elias bien que malmené par L Histoire : arrêté en URSS stalinienne, déporté dans l'enfer du goulag, .. reste fidèle à son idéal. Il participe à la guerre d'Espagne, se bat contre les nazis mais est poursuivi par ce qu'il a vécu en Sibérie et deux rencontres : celle d'Irina, la belle ; et celle d'Igor Stern, la brute.
Je me rends compte qu'en fait le roman est très bien ficelé car il m'est très difficile de résumer le tout sans en dire trop...
J'ai beaucoup aimé le personnage de Gonzalo, discret, manquant de confiance en lui, parfois même un peu couard et pourtant honnête, droit qui au fil des révélations, des plans tordus s'affirme de plus en plus aux yeux des autres et même aux siens.
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Aucun roman n'est de pure fiction, et les meilleurs, à mon sens, amalgament avec génie faits réels issus de l'actualité ou de l'Histoire récente et faits imaginaires forgés par l'auteur. Ce livre est un modèle du genre. Sa lecture nous fait parcourir quelques milliers de kilomètres, entre l'Espagne et la Russie, sur une période de huit décennies. Tout commence au début des années 1930 : un jeune ingénieur espagnol, Elías, se rend, plein d'enthousiasme, en Union soviétique, pour contribuer à l'édification du socialisme universel. Mais la mainmise de Staline sur le pays se traduit pour lui par la déportation en Sibérie. Là, il fait deux rencontres capitales : Irina, son unique amour, et celui qui n'est alors qu'un voyou sans foi ni loi et qui sera son adversaire pour la vie, marquant celle-ci, et celle de ses enfants, de manière indélébile. Il parviendra miraculeusement à s'évader et à revenir en Espagne au prix d'abandons et de compromissions dont les effets se feront sentir longtemps après sa mort.
Structurant la narration en deux séquences chronologiques décalées d'un demi-siècle, l'auteur alterne les chapitres dont Elías est le personnage principal et ceux qui mettent en scène Gonzalo, son fils, qui à quarante ans découvre peu à peu la vérité sur la fin tragique d'Elías alors qu'il n'était lui-même qu'un enfant.
Ce roman foisonnant (mais nullement labyrinthique) qui nous transporte de la Barcelone contemporaine, où opèrent discrètement les mafias russes, à Nazino, sur les rives du fleuve Ob, à l'époque de Staline, en passant par Paris et le Roussillon pendant la Seconde Guerre mondiale, nous fait découvrir des périodes historiques d'une grande violence qui dicte en partie les comportements. Mais ceux-ci sont aussi affaire de choix personnels.
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Ça fait des annees que je ne lisais livre aussi passionnant.
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Pour être honnête, je lis rarement des polars mais là, c'était un cadeau d'anniversaire et bam ! J'ai juste adoré ce livre. Une perle. Une histoire qui se déroule sur deux temps (passé, présent)avec des intrigues jusqu'à la fin du roman. L'auteur arrive à tenir le lecteur jusqu'à la fin. On remonte dans cet univers fascinant du communisme et des conséquences que cette période a eu sur le personnage principal (son amour, sa partenaire, son ennemi, ses enfants, ses amis,...).
Je dis bien, une perle, car dans ce livre, personne n'est ni blanc ni noir. Un héros peut devenir le plus monstrueux des êtres humains après une seule page. Initiation psychologique, souffrances, rancunes etc etc. Foncez y ! Je le recommande à 100%!!!
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Chef d'oeuvre. C'est le mot qui m'est revenu pendant toute ma lecture et jusqu'à la dernière phrase. Je ne suis pas une amatrice des romans noirs pourtant, mais celui-ci est exceptionnel. Chapeau bas à l'auteur. J'y ai retrouvé tous les ingrédients que j'aime dans les livres : une belle écriture, un scénario bien ficelé, des personnages (y compris secondaires) réalistes et "pas bâclés", un scénario très bien ficelé, un rythme soutenu, un contexte historique qui sert d'écrin particulièrement documenté, pas de raccourcis ni d'éléments laissés en suspens. Il ne manquait que l'humour, mais bon, ce n'est pas trop le ton du livre... Après tout, c'est un roman noir. Mais quel brio ! 680 pages qui se dévorent en un rien de temps. Je suis bluffée. Même "Millenium" ou les "Camilla Läckberg", que pourtant j'adore, ne soutiennent pas la comparaison. Ce livre m'a bluffée. Il ne rend pas heureux donc je ne le garderai pas dans ma bibliothèque, mais si vous aimez les romans noirs, foncez !... Un chef-d'oeuvre !... :-)
Lien : https://joy369.unblog.fr/
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Bien plus qu'un polar, une fresque immense et formidable (au sens premier du terme) de l'Espagne des années sombres. Des contrastes politiques inhumains, d'improbables profondeurs et autant de parcours d"hommes, la lecture de ce (long) roman devrait être obligatoire ! ;-)
Et puis ce titre...
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Un énorme coup de coeur pour un sublime roman noir, Toutes les vagues de l'océan de Victor del Arbol, quel talent.

Une écriture addictive et brillante, un style puissant et fort, des personnages à la psychologie fine montrée sous leurs différentes facettes , mélange d'ombre et de lumière , des thèmes forts sous fond de fresque familiale très noire : imbrication des destins, quête de vérité avec le lourd poids des secrets des ans, des décennies de silence , des vengeances, le passé et ses actes resurgissent avec force dans le présent , évocation historique espagnole avec sa période sombre. le tout avec musicalité et une force charnelle incandescente. Roman tel un Kaléidoscope mêlant passé et présent, stalinisme et fascisme, Espagne et Russie.

Le coeur du roman est une mère inconsolable, Laura, la mère de l'enfant noyé et son suicide ne changera rien à sa place prépondérante dans le livre.

Gonzalo Gil avocat quadragénaire mal marié à une épouse ayant une belle fortune familiale est acculé à s'associer à son beau-père, brillant avocat. Un appel va tout changer: sa soeur ainée, morte vivante depuis le décès de son fils de 10 ans, Roberto, assassiné par un mafieux s'est suicidée. Gonzalo Gil va tomber des nues en découvrant: trafic d'êtres humains, esclavage sexuel des enfants, pots de vins, arnaques immobilières, notre avocat est pris dans les fils de la Matriochka organisation mafieuse.
En parallèle on suit en 1933 Elias Gil père de Gonzalo, jeune ingénieur idéaliste et communiste, parti visiter l' URSS stalinienne. Convaincu d'avoir trouvé l'idéal de partage, de fraternité, d'égalité mais qui perdra très rapidement ses illusions. Il y rencontrera l'amour Irina, mais aussi Igor Stern le mal incarné. Ayant connu l'horreur, il ne sera plus jamais le même. Ce lourd passé familial emportera avec lui familles et autres , des camps staliniens au camp de réfugiés espagnols d'Argelès sur Mer, de la Barcelone républicaine à l'Espagne franquiste, jusqu'à nos jours.

Quel final ! du grand art à savourer et 600 pages que vous ne verrez pas défiler .
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MAGISTRAL ! Un roman noir, certes. Mais aussi et surtout un magnifique roman historique, sur près de 70 ans qui démarre en 1933 et nous amène jusqu'à nos jours, une fresque dont le point de départ est l'idéalisme des jeunes européens communistes partis à Moscou avec une bourse d'étude pour aider la Russie à se développer et qui ont découvert un pays qui n'avait pas grand-chose avec ce qu'ils s'attendaient à trouver.. Une histoire à deux voix, celle du passé et celle du présent qui rappelle la construction du roman « la tristesse du samouraï ». Et une fois encore, les actes du passé génèrent haine et vengeance qui impliquent des acteurs qui ne savent pas quels sont les fondements sur lesquels ils ont bâti leur vie. Les secrets des anciens pèsent lourd.. très lourd.. et même si ils sont morts ou si les survivants ont scellé à jamais leurs souvenirs et leurs blessures au fond de l'oubli ou de leur mémoire, les actes ne s'effacent jamais et leurs conséquences finissent toujours par remonter à la surface… le passé, ici, c'est la figure du père, Elias. le présent, c'est Gonzalo. Et autour des personnages qui sont rattachés, soit à l'un soit à l'autre, et de fait aux deux par les fils qui se tissent entre les histoires du passé et du présent. Pour le reste, c'est un voyage entre deux époques et plusieurs générations des mêmes familles, dont les vies se croisent et s'imbriquent. Une fois encore l'importance des racines, de l'endroit d'où l'on vient, du passé est un thème primordial pour l'auteur. Il faut regarder en arrière, chercher pourquoi et comment on en est arrivé là. Retrouver les racines des haines et des rancoeurs qui lient les êtres, pénétrer au coeur de la souffrance et de la douleur, aller au-delà des apparences, faire fi des actes pour pénétrer au plus profond des motivations cachées et des blessures enfouies. Casser la gangue pour arriver au noyau. Un livre qui nous montre qu'il ne faut pas se fier aux apparences, qui nous montre à quel point il est facile de se faire manipuler, et combien patience et ténacité sont importantes pour remonter le cours du temps et tenter d'entrevoir la vérité. Et aussi l'importance d'être acteur et non spectateur de sa propre vie. Un vrai héro ne subit pas ; il agit, prend des décisions, au risque de se tromper. Un exemple parfait de ce type de personne est un personnage fascinant dans le livre, Igor Stern, parti de rien et qui devient un des rouages les plus importants du pouvoir soviétique, à la tête d'un empire fondé sur la peur et la haine. C'est aussi un roman de société ; sur l'évolution des personnages et la progression de la société. Un roman sur les utopies et la lutte, la lutte pour survivre, sur les convictions. C'est aussi une peinture des années « paraitre », le fossé entre les gens qui ont de l'argent et du pouvoir et ceux qui privilégies les vraies valeurs et la culture. Et une fois encore l'auteur nous présente ses personnages de telle manière qu'on a l'impression de faire leur connaissance ; il les rend vivants avec un soin du détail qui permet de les recentrer dans un contexte ; l'auteur met un tel soin à décrire l'environnement affectif des personnages qu'on jure qu'ils sont réels et non inventés. Nous sommes dans du concret et pas dans de la reconstitution. On pourrait croire qu'il y était ; qu'il décrit des situations qu'il a vécues et de ce fait qu'on y est aussi. Que ce soit les deux personnages « clés » ou les autres (morts ou vivants) ils ont tous une vie propre, un caractère, qui les rend attachants ou détestables – (même si ils sont détestables il leur reste toujours une petite étincelle d'humanité salvatrice qui fait que leur vie nous intéresse.) J'ai beaucoup aimé que Catherine change son prénom pour prendre celui d'Esperanza le jour où elle quitte la Russie pour commencer une nouvelle vie. (le choix du prénom de Catherine comme héroïne du roman ne peut pas me laisser indifférente   et de plus -petite note personnelle – il semble que l'héroïne du premier roman de l'auteur se prénomme Gilda, comme ma Maman) J'ajoute que j'aime aussi le style de l'auteur. C'est un roman historique extrêmement bien documenté, un roman noir, mais mâtiné de poésie. (le poète Maïakovski entre autres) Dans une interview, l'auteur a dit que la phrase qu'il préfère est la suivante : “Il m'a dit qu'on ne peut pas aimer une personne qu'on ne connait pas, que le véritable amour dépend de la vérité, et que le silence ne sert qu'à tromper».
Lien : http://www.cathjack.ch/wordp..
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Superbe roman saga. Mais une saga très noir;
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Premier roman de cet auteur espagnol que j'ai découvert par la même occasion. Quelle claque ce bouquin ! Tellement fort et percutant. C'est noir... C'est dur... On ne le termine pas comme on l'a commencé. L'écriture est soignée, les personnages travaillés. le fond d'Histoire avec un grand H y ajoute sans doute quelque chose. Foncez !
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