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4,2

sur 691 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  

Une écriture d'une rare beauté qui nous donne des moments de clarté qui nous donne l'impression d'avoir tout compris. La guerre civile espagnole le jeu des puissants le goulag des faits pas si vieux devant l'histoire mais vite oubliés et je me permet de faire un parallèle avec ce qui se passe en Syrie présentement seul les lieux et les noms ont changés mais la donne est la même. Un bouquin que j'ai adoré lire et que je regrette de l'avoir lu.
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Une découverte extraordinaire, un roman noir mais pas seulement. Je viens de finir le livre et je n'ai pas de mots. L'auteur nous emmène à partir d'un fait divers sur les traces de l'histoire de l'Espagne et de l'URSS quand le communisme était un idéal pour tous les ouvriers. Une terrible leçon d'histoire et surtout d'hommes et de femmes face à leur conscience et à leur devoir. Un livre inoubliable, un auteur à découvrir et à suivre absolument.
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Pour son troisième livre Victor del Arbol a tapé dans le milles avec moi , ce roman et captivant, surprenant , super bien écrit !



Il parle de la guerre , des camps et tout y ai expliqué .


Mon grand-père espagnol à moi m'avait déjà parlé de la guerre d'Espagne avec Franco et son franquisme qui s'appuie sur une idéologie conservatrice et nationale catholique alors qu'en fait son nom et tiré du non général Franco et repose plutôt sur la personnalité d'un dictateur qui a une idéologie bien définie , comme Staline dans le livre .


Tout ça pour dire que ce roman m'a rappelé tout ce que mon grand-père m'avait raconté et fui l'Espagne pour éviter la guerre qui fessait des ravages et se livre du coup, je l'ai dévoré page par page .



J'ai eu le coeur accroché quand on a parlé des camps sibériens ça ma fait mal de me dire que l'homme et capable de faire des endroits pour le peuple parce qu'il ne partage pas le même point de vue qu'eux alors on prône la censure et on les enferme , du coup même s'il arrive à sortir de là, ils ont vécu quelque chose qui va les traumatiser et leur vie et détruite à jamais .



" Je peux dire que se livre m'a interpellé , ah ! mon grand-père qui repose en paix était encore parmi nous j'aurais aimé lui dire ce que j'ai lu et je sais que l'on en aurait reparlé pendant des heures ."



Avec le régime de Staline qui fait froid dans le dos . On y lit une histoire qui rend le lecteur accro de vouloir savoir ce qui va se passer à la fin du roman .


Je le recommande, c'est un bon pavé de 500 pages et en plus ou ne s'ennuie pas du tout , mais pour ma part, je l'ai savouré d'une traite, c'est un sacré polar noir .


"Victor del Arbol,tù livro es una bomba entre las manos de los lectores " .

Bonne lecture ^^.
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Je viens de terminer, et enfin respirer, après un séjour en apnée dans le monde de Gonzalo Gil, personnage au coeur d'un incroyable roman, mais pas vraiment au centre.

Comme vous l'aurez compris, j'ai été happé par ce roman qui m'a avalé tout entier.
Il est référencé en tant que polar ou thriller, mais l'auteur nous fait naviguer, sans nous perdre, au travers de plusieurs périodes et plusieurs contrées,
Et il le fait vraiment avec Brio !
D'exactions sous l'époque stalinienne, à la Barcelone contemporaine, d'une mafia trafiquant des humains à la guerre sous Franco , le lecteur découvre que le crime qui semblait barbare mais banal prend ses racines dans une histoire qui l'est moins.

Bravo à l'auteur pour m' avoir tenu en haleine sans me perdre et avoir su conclure (ce qui n'est pas simple non plus et coûte souvent une étoile) un très bon roman palpitant !
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Beaucoup de critiques pour ce roman, à la fois policier et historique ,la plupart élogieuses et je les partage ! !c'est pourquoi j'en viens à me demander s'il est utile sur Babelio de redire plus ou moins les mêmes choses ,plus ou moins bien , selon le talent de chacun et s'il ne serait pas plus judicieux comme pour les biens de consommation de se limiter , d'être moins dans l'abondance sauf pour ajouter un commentaire particulièrement pertinent ? je comprends toutefois que chacun aie envie de laisser sa trace ,de retrouver plus tard ses impressions et les partager avec d'autres
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J'ai lu ce roman tranquillement car l'histoire est très prenante mais aussi très terrifiante, on ressent le mal qui rôde à chaque page et qui envahi nos personnages.
Cette histoire de famille nous emporte dans un passé très lourd, le récit de la vie du père de Gonzalo fait froid dans le dos, la souffrance et la haine du camp de Nazino en Russie d'où il s'échappera en laissant des traces qui le poursuivront toute sa vie jusqu'au bout de son chemin.
de l'amour à la haine il n'y a qu'un pas où juste quelques années inoubliables.
On va retrouver dans ce roman la vie des rescapés qui hante le présent, la mafia Russe présente et aussi beaucoup de récit du passé à l'époque Stalinienne et aussi au retour en Espagne pendant Franco.
Une grosse dose de souffrance face à la guerre et beaucoup de morts, des moments de torture d'où on ne ressort pas indemne. le mal envahi l'esprit de l'homme.
Gonzalo à tout perdu, sa famille est explosée alors il part à la recherche de la vérité sur la mort de sa soeur et de son neveu, mais jusqu'à la fin de l'histoire on se trompe de chemin et le personnage vengeur n'est pas du tout celui à qui l'on pense, le passé remonte à la surface tout doucement et avec ses souffrances oubliées.
Il y a des véritables monstres dans ce livre qui nous donnent envie de hurler à certains moments.
C'est la guerre qui crée des monstres qui feront de la vie de leurs descendances un enfer qui se reproduit à chaque génération.
J'ai été subjuguée par ce roman magnifique et surtout par la plume de l'auteur qui m'a fait vivre un moment exceptionnel en compagnie de ses personnages.
Il m'aura fallu une bonne digestion car c'est dur, c'est glaçant et j'ai failli me noyer dans cet Océan.
Lien : http://sabineremy.blogspot.f..
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Attention, coup de coeur ! Avec ce dernier titre, Victor del Arbol démontre toute sa maîtrise dans le domaine du noir, et s'impose comme l'un des chefs de file de la jeune génération d'auteurs hispaniques.

Scène d'ouverture : un petit garçon sort d'une voiture, accompagné de Zinoviev. Quelques instants plus tard, le corps du petit garçon flotte à la surface du lac, sur le ventre, « comme une étoile de mer ». Zinoviev est assassiné quelques jours plus tard. Pas seulement assassiné, mais écorché, ses testicules dans la bouche et la photo d'un jeune garçon clouée sur la poitrine. La photo de cet enfant est celle de Roberto, le fils de Laura, qui fut assassiné d'après tous les indices, par Zinoviev. de plus, les menottes qui le maintenaient prisonnier étaient celles de Laura, il n'en faut pas plus pour la transformer en principale suspecte.

« Laura méprisait et haïssait avec virulence ceux qui commettaient ces abus, elle les appelait “voleurs d'enfances” et s'efforçait jour après jour de les combattre, elle se mettait en quatre, jusqu'à épuisement, et bientôt je me suis rendu compte que cela la dévorait. Je lui ai dit qu'elle ne pouvait pas lutter seule contre toute la méchanceté du monde, que ses efforts n'étaient qu'une goutte dans l'océan. Et tu sais ce qu'elle m'a répondu ? “L'océan, ce n'est jamais qu'un million de gouttes ?” (Un millon de gotas est le titre original). »

Laura était policière, elle travaillait depuis longtemps au démantèlement d'un réseau de prostitution infantile au sein d'une organisation mafieuse russe, la Matriochka, et son implication fut telle qu'elle lui coûta la vie de son fils.

Peu après, Laura sera retrouvée morte, une balle dans l'estomac. Un suicide, selon toutes les apparences. Laura, ce personnage très sombre, qui bien que disparaissant dès le début du roman, en reste tout de même le personnage central, et autour de qui s'articule toute l'histoire.
Après le suicide de Laura, son frère Gonzalo qui avait rompu tout contact avec elle depuis une dizaine d'années, va chercher à comprendre les raisons de ce geste. Pour cela il va devoir remonter le fil du temps, remonter l'histoire de leur père, Elias Gil, héros de l'Espagne républicaine.

Ce roman, très ambitieux, nous fait voyager sur deux époques : de nos jours, et dans le passé, à partir de 1932, avec le voyage en Russie d'Elias Gil, au temps des grandes utopies, jusqu'à la guerre civile espagnole, le franquisme, la IIème guerre mondiale, les purges de Beria, en passant par le goulag stalinien de Nazino, « l'île aux cannibales ». Et dans l'ombre se tient la Matriochka, cette poupée Russe mafieuse, qui tire les fils du destin.

« Telle était la défaite. le silence collectif, conscient, mortuaire. Ils savaient tous que ce silence s'abattait à jamais sur cette terre. Sur les chemins vers la France, les gens se dépouillaient de toute identité, les sentiers se remplissaient de cartes déchirées du parti communiste, socialiste ou catalaniste, de la CNT, mais ils se débarrassaient aussi de leur extrait de naissance, de leur carte d'identité, de leur livret militaire. Il n'y avait plus ni Espagnols, ni Basques, ni Catalans, ni républicains. Ils étaient devenus une masse superstitieuse, fatiguée, détraquée, prisonnière de rumeurs, parfois vraies, parfois délirantes, qui évoquaient des massacres dans la zone occupée et qui annonçaient l'approche de troupes expéditionnaires italiennes ou africaines. Alors, aiguillonnée par cette peur, la masse paisible devenait furieuse, désespérée, et forçait les passages de la frontière, affrontant les gendarmes à mains nues. Beaucoup moururent d'une balle ou d'une baïonnette étrangère alors qu'ils se croyaient sains et saufs. »

Comme dans les autres romans de Victor del Arbol, ce sont les personnages qui insufflent le souffle romanesque à l'oeuvre. Ce sont eux qui forment la trame, qui transmettent des émotions et des sensations au lecteur, créant de l'empathie pour les uns et de l'aversion pour d'autres. L'auteur nous laisse le soin de les juger dignes ou indignes de notre compassion. Cela lui demande l'effort de prendre un peu de distance par rapport à ses personnages, en se plaçant un peu en marge, comme un observateur, pour les abandonner aux mains du lecteur, ou du moins le lui laisser croire.

« Ce qui l'offensait, c'était ta lâcheté, le refus d'accepter ta véritable nature. Tu en appelais à l'éthique pour torturer et tuer, lui, il appelait cela simplement du pragmatisme. Il était convaincu de l'inévitable nature corrompue de l'être humain et toi tu cachais tout cela sous la répugnante théorie de l'idéalisme. »

Dans le style des grandes épopées, passé et présent se confondent, se croisent et se recroisent dans une histoire d'une grande intensité dramatique, une incroyable histoire d'amour, de trahison, de faute, de vengeance, et peut-être de rédemption.

Comment ne pas être ému par le destin de ces femmes et de ces hommes, partis en Russie communiste pleins d'espoir en leur idéal d'un monde meilleur, qui vont se trouver piégés par le système stalinien, et perdre dans ses goulags toute leur humanité, et pour certains, leur vie. Elias Gil, Igor Stern, Irina, Anna Akhmatova, Esperanza, Alcazar, Gonzalo et Laura resteront présents dans ma mémoire pour un bout de temps encore…

Un très grand roman, une histoire d'hommes et de femmes entraînés dans les soubresauts de l'histoire européenne récente, qui a trouvé en moi un écho tout à fait particulier.

Un vrai coup de coeur!
Lien : https://thebigblowdown.wordp..
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Entre la Russie des années 30 et la Barcelone des années 2000, nous assistons à la rencontre de familles issues de la Guerre d'Espagne et du stalinisme : goulag, mafia, amitiés, trahison, sang qui coule, haines ancestrales, toute l'ambivalence et la nature humaine y sont décrites, ce qu'illustre fort bien la phrase "La première goutte qui tombe est celle qui commence à briser la pierre. La première goutte qui tombe est celle qui commence à être océan."
Ce livre est passionnant.




L
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Proche de l'excellence à mon goût. On en sort chamboulé, un peu étourdi par tant d'intensité. Un roman/récit car on touche tant la grande histoire qu'on se laisse captivé par le plaisir d'apprendre et l'effroi des destins brisés, broyés par la brutalité qui éclabousse parfois l'humanité.
C'est noir, très noir, l'âme est disséqué à vif. C'est peut-être le seul bémol, pas de lumière au bout tunnel. Mieux vaut en être conscient mais tellement fort malgré tout. Et qu'elle écriture! En tout cas, moi, elle me porte et j'en redemande.
C'est dur mais chaque personnage prends sa place et jusqu'au bout comme un très grand thriller.
Je ne reparle pas du contexte historique, et cet enfer, personnellement je savais pas, maintenant oui et c'etait nécessaire je crois.
Être accroché mais à lire absolument.
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ATTENTION: Livre à lire quand vous aurez assez de temps libre pour le finir d'une seule traite.

Toutes les vagues de l'océan est une fresque incroyable au cours de laquelle le passé et le présent s'entremêlent. On suit l'histoire Gonzalo Gil qui apprend que la soeur avec laquelle il avait coupé les ponts s'est suicidée. A mesure qu'il cherche à faire la lumière sur cette histoire les secrets de famille ressurgissent, les traumatismes remontent et des connexions interpersonnelles se révèlent.

En parallèle de cette histoire c'est tout le XXème siècle en Europe qui est traversé, par les yeux (enfin, l'oeil) de Elias, jeune communiste espagnol qui va vivre les grandes tragédies de ce siècle les unes après les autres sans jamais renoncer à ses valeurs.

Toutes les vagues de l'océan est un magnifique roman sur la vie, sur l'humanité, sur la famille, sur l'amour, sur les regrets...

Difficile d'en dire plus sans rien dévoiler mais une chose est sûre c'est un véritable coup de coeur et un roman de grande qualité à recommander sans modération.
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