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EAN : 9782368123164
448 pages
Charleston (16/10/2018)
3.96/5   67 notes
Résumé :
Trois générations de femmes inoubliables, réunies par un amour fou et de lourds secrets.
1958, Hartland.
La jeune Lizzie Holloway, seize ans, est envoyée passer l'été loin de Londres où sa mère adorée se meurt à petit feu. Un éloignement auquel elle s'est opposée de toutes ses forces. Pourtant, à présent, face à la splendide demeure des Shaw, Lizzie pressent que jamais elle ne sera aussi heureuse qu'en cet instant.
1998, Rose Hill Manor, Londres... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Imaginez un peu...Vous avez 40 ans, une mère décédée depuis un an, un père, une soeur, un frère...puis un jour, une inconnue débarque chez vous, sonne à votre porte et vous dit, preuves à l'appui: "Je crois que vous et moi sommes nées à la même date et avons la même mère". C'est l'histoire des "Roses de Hartland".

Un secret tristement enfoui pendant trop longtemps qui éclate au grand jour et qui, malgré tant d'années perdues, permettra à deux soeurs jumelles de se retrouver et de commencer une nouvelle vie à faire la rencontre l'une de l'autre. Une histoire belle et triste qui se déroule à deux époques. La première en 1958, lorsque la mère elle-même était adolescente; la seconde en 1998 à l'époque où les filles sont déjà adultes. C'est un roman très bien écrit et captivant. J'avais un peu peur que l'on y trouve de la romance à souhait et que ce soit un peu "kitsch", heureusement, pas vraiment ! Il s'agit plutôt de la "conséquence" d'une romance.

L'auteure fait part dans sa note de cette décennie très spéciale, les années 1950, où après la guerre la femme qui avait participé à l'économie de son pays s'est tranquillement fait retrancher dans ses pénates à la maison à s'occuper des enfants, à ne pas travailler, etc. Une période où les apparences étaient tellement importantes et où une femme non-mariée qui tombait enceinte passait pour une véritable garce et pouvait entacher la réputation d'une famille, encore plus si elle n'était pas majeure. Souvent, ce sont les parents de ces jeunes filles qui les envoyaient faire leur grossesse dans des foyers pour mères célibataires puis accoucher en cachette, pour ensuite faire donner ces enfants en adoption. Sans que la mère en question ait une quelconque opinion à donner là-dessus puisqu'elle était la seule responsable de sa situation ! Quel traumatisme pour les mères !! "Elles portaient ensuite le souvenir de ces bébés perdus, souvent en silence, pour le restant de leurs vies." mentionne Nikola Scott.

"Les Roses de Hartland" traite donc de cette sombre tendance mais elle la place en 1958. Très touchant et révoltant ! Cela a fait monter quelques larmes plus d'une fois. J'ai beaucoup aimé cette histoire, qui nous dépeint très bien ses personnages et leurs sentiments les plus intimes. C'est une lecture légère, bien réglée et vraiment intéressante de par son sujet. On voit quelles conséquences l'abandon d'un bébé a pu avoir sur la mère et les enfants, après avoir appris la vérité. L'entourage est touché également, parce que parfois, d'autres personnes sont impliquées. Bref, une lecture à découvrir !
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À la mort de sa mère, Adele est amenée à découvrir un secret. Elle a toujours ressenti une rancoeur de la part de sa mère, Liz, un manque d'amour. Seulement, les années 50 n'étaient pas faciles, comme la jeune Liz a pu le constater. le roman oscille parallèlement entre la vie de Liz et l'enquête d'Adele, qui permet à cette dernière de mieux comprendre les réactions et les comportements de sa défunte mère.
Difficile d'en dire plus sans spoiler.
Une très belle lecture.
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J'étais loin de me douter que ce roman allait être aussi intense en émotions. L'intrigue est non seulement addictive, mais également bouleversante. Pour un premier roman, laissez-moi vous dire que Nikola Scott est tout simplement incroyable. Elle sait nous captiver dès les premiers chapitres et nous tient en haleine jusqu'à la dernière page.

L'auteure a su mettre de l'avant les conditions des femmes de l'époque. Autant la société a eu besoin des femmes pour passer au travers de la Seconde Guerre mondiale, autant qu'une fois que les hommes sont revenus à la maison, elles ont dû aller se terrer dans leur cuisine. Nous remarquons dans ce récit à quel point les jeunes filles ne pouvaient décider de leur destin et que leurs pères avaient du pouvoir sur elles.

Dans le cas présent, c'est non seulement la vie d'Elizabeth qui fut bouleversée par les décisions que son père a prises pour elle, mais également celle de ses jumelles ainsi que les membres de leur famille. Pour Phoebe et Addie, la recherche de vérité sur leur naissance et les impacts de leur séparation ne peuvent nous laisser insensibles. C'est quarante ans de leur vie qui furent ainsi bouleversés. À plusieurs reprises, certains passages m'ont remplie de colère, mais également de tristesse. Je n'ai pu faire autrement que de détester le père d'Elizabeth, mais de ressentir tellement d'empathie pour cette jeune femme seule et vulnérable!

L'auteure a su nous toucher avec le parcours de vie de ces trois femmes. Autant j'ai senti la détresse d'une mère, par le biais des mots du journal d'Elizabeth, autant nous pouvons sentir aussi la tristesse et les questionnements qui émanent de ses deux filles. Que de tragédies qui auraient pu être évitées!

Je referme ce roman avec le coeur gros, car je sais que ce roman, malgré qu'il soit fictif, il n'en reste pas moins qu'il décrit une époque sombre et qu'il ne faut pas oublier afin d'apprécier tout le chemin parcouru!

Lien : http://alapagedesuzie.blogsp..
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Un coup de coeur parfumé, pour ce très beau roman de Nikola Scott, Les roses de Hartland , un roman parsemé de secrets, de non dit, une histoire belle, poignante, une histoire familiale sur plusieurs générations où le destin tire les ficelles.  Un récit romanesque qui vous comblera d'émotion, vous donnera des frissons et fera palpiter votre coeur .
Une fresque familiale certes, mais aussi sociale ,qui se déroule sous nos yeux et nous montre les us, coutumes et moeurs de la société de l'époque, un reflet fort réaliste sur les conditions des femmes après guerre et un bel hommage aux « filles-mères », « filles déchues » des années 50, déconsidérées, humiliées, rejetées, et surtout considérées comme un fardeau pour l'Etat.
Un roman qui aborde aussi, le deuil, l'absence, le manque maternel, le lien sororal .
Une écriture mélange de poésie et de délicatesse, des personnages indépendants, attachants qui s'étoffent au fil des pages, notamment Addie, si forte et si fragile qui s'ouvre telle une rose.

Justement Adele, dite Addie a perdu sa mère Elizabeth ( Liz) un an auparavant. Sa vie bascule quand elle rencontre Phoebe, une jeune fille qui dit être sa soeur. Elle qui croyait tout connaitre chez sa mère, elle qui entretenait des rapports compliqués avec elle , voit ses repères vacillés ....Elle se met en quête de remonter le fil du temps et de donner vie à tout ce qu'on lui a caché durant ses années .
On va découvrir l'histoire de Liz, ses différentes aventures, ses traumatismes dans les années 50 puis 60 où les sacro saintes convenances et les apparences étaient primordiales au sein des familles . On saura ce qui s'est passé, au cours de ce bel été de l'année 1958 qu'Elizabeth a passé avec la richissime famille Shaw dans leur manoir de Hartland, sur la côte sauvage du sud-ouest de l'Angleterre. On suivra le destin d'une mère qui a oeuvré au maximum pour retrouver l'enfant dont elle a été séparée. J'ai été très sensible à la belle relation, quasi magique qui se noue au fil des pages entre Addie et Phoebe
Les roses de Hartland a été une très belle lecture pour moi , et je vous le recommande chaudement !
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Dans ce roman on retrouve tous les ingrédients qui font un bon roman Charleston : secrets de famille, des femmes fortes qui ont dû faire face à des événements difficiles et qui auront des conséquences pour le reste de leur vie, des femmes indépendantes et qui savent ou apprennent à s'affirmer au fil du roman et des retours dans le passé pour reconstruire le fil de l'histoire.

Addie a perdu sa mère, il y a tout juste un an. Malgré leur relation compliquée, lourde du poids du secret familiale caché, elle a du mal faire son deuil. Addie se pose des questions : pourquoi sa mère était-elle si intransigeante avec elle ? Pourquoi était-elle froide ? Elle était loin d'imaginer que tout cela était lié à un très lourd secret qui a changé le cours de la vie d'Elizabeth, sa mère, à jamais. Comment réagiriez-vous si un an, jour pour jour, après la mort de votre mère, une femme se présentait à votre porte et vous annonçait qu'elle était votre soeur ? le monde d'Addie bascule et une véritable quête commence. Addie et Phoebe vont partir sur les traces de leur mère et essayer de découvrir ce qui s'est passé durant l'été 1958.

Les Roses des Hartland est un récit palpitant et intriguant qui nous transporte dans les années 60 ; l'époque de l'après-guerre en Angleterre où les moeurs sont différentes d'aujourd'hui. Avec 2018, on sait qu'on a encore du chemin à parcourir mais les choses ont évoluées sur la condition des femmes. C'est difficile de se dire qu'il y a à peine une cinquantaine d'années, les femmes étaient encore sous l'emprise de leur mari et de leur père. Elles n'étaient pas libres de leurs choix et dépendaient entièrement des hommes de la famille. Les mentalités étaient encore trop étroites et la population avait peur du qu'en dira-t-on. J'ai beaucoup aimé la note de l'auteure à la fin du livre qui nous explique ses recherches et ses choix pour retranscrire au mieux la mentalité de ces années.

Le récit s'alterne entre un journal intime et le présent, entre les années 60, les années d'Elizabeth avec les années 2000 où nous suivons Addie. J'ai adoré cette alternance qui pousse notre curiosité et rend notre lecture addictive. J'ai été transportée dans les souvenirs d'Elizabeth, avide de découvrir sa vie et les événements qui l'ont bouleversée. Et les chapitres où nous suivons Addie sont tout autant intéressants. J'ai adoré l'évolution de son personnage, au fur et à mesure des ses découvertes. Nikola Scott, nous montre qu'il est important de savoir d'où l'on vient, c'est ce qui fait ce que nous sommes et ce que nous serons. Elle montre également que les secrets, les choix, peuvent avoir des conséquences sur toute une vie et sur plusieurs personnes. Grâce à ses recherches, Addie va lever le voile sur ce qu'était sa mère et son comportement vis-à-vis d'elle prendra un tout autre sens. Elle découvrir sa mère comme elle ne l'avait encore jamais vu.

J'ai beaucoup aimé les personnages. J'ai été émue par l'histoire de ces trois femmes. J'ai été submergée par les émotions à la lecture du journal d'Elizabeth. Cette femme a vécu des choses horribles et elle a réussi à se relever comme elle l'a pu avec les moyens qui étaient à sa disposition. Addie et Phoebe vont apprendre à se connaître et nouer un lien dont elles ont été privées durant 40 ans de leur vie. Comme pour le reste, j'ai adoré les voir s'apprivoiser, se faire confiance et faire vivre le lien familial qui n'a jamais été réellement coupé. ​

En bref, je me suis laissée porter par Les Roses des Hartland. Je veux me promener dans ce jardin, lire dans la roseraie, enveloppée de l'odeur des roses. J'ai voyagé au coeur des années 60 grâce à l'histoire d'Elizabeth, cette femme forte qui a dû faire des choix difficiles. Nikola Scott aborde avec justesse la condition des femmes dans ces années-à. Cela a été un véritable bonheur de partir à la quête des origines et de la vérité en compagnie d'Addie et Phoebe. Je me suis attachée à ces trois femmes, à leur histoire et à leur parcours. En levant le voile sur un secret vieux de 40 ans, Addie se révélera au grand jour et elle pourra s'épanouir pleinement. le tout est porté par une écriture envoûtante et par un récit captivant ! Je le recommande !
Envoûtant !
Lien : http://croqueuse-livres.weeb..
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
ette maison a vu bien des choses et entendu bien des secrets, des chuchotements portés par la brise, la nuit, frémissant autour des cheminées et des pignons coiffés d’ardoise, autour des fenêtres à meneaux et des chemins de gravier blanc, tournoyant entre les roses, les rhododendrons et les arbres du vieux verger de Hartland. Des amours perdues et retrouvées, une mort inattendue, douloureuse, et de délicieuses étreintes furtives. Des larmes de minuit et des rires un soir d’été, tous les rêves à inventer et tous les mondes à découvrir. La maison a tout conservé, dans le silence et l’ombre de ses murs.

Et aujourd’hui, la vie à Hartland regorge de souvenirs. La guerre, avec la mort dans son sillage, est encore présente à tous les esprits. Après tout, il n’y a pas si longtemps que l’Angleterre est sortie des terribles années de rationnement, des habitations bombardées et des abris provisoires, éblouie par le déferlement d’un luxe qu’elle ne soupçonnait pas, les bonbons dans les confiseries, la nouvelle musique qui jaillit partout. Mais l’avenir est radieux maintenant. Aussi ne peut-on pas s’étonner qu’ils attrapent la vie à deux mains, ces jeunes gens de 1958, étourdis par cet été à la campagne et la promesse de tout avoir.
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Il y a une odeur particulière ici le matin, l'humus où s'attarde encore le parfum de la nuit, la rosée sur le terrain de croquet, la fumée de bois qui sort des cheminées, auxquels se mêle l'arôme délicieux du café, du bacon et du pain grillé. J'aimerais pouvoir la mettre en bouteille et l'envoyer à Maman, cette heure matinale qui ressemble à un bouton de fleur prêt à éclore, la promesse vibrante d'une belle journée qui s'annonce.
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Certaines personnes ne pleurent tout simplement pas beaucoup – aussi n’est-ce pas à l’aune des larmes versées que l’on peut mesurer le chagrin de quelqu’un –, mais je n’avais jamais été de celles-là. Au contraire, j’étais autrefois une très bonne pleureuse. Excellente, même. Enfant, je pleurais si souvent et si facilement que ma mère avait décrété que mon corps devait se composer aux deux tiers d’eau salée. « Une vallée de larmes à toi toute seule », disait-elle. Je pleurais pour une molaire qui m’avait échappé tandis que je la rinçais au-dessus du lavabo, pour ma gorge envahie de taches blanches. Je m’inquiétais des dangers qui pouvaient se cacher dans mon armoire, sous mon lit, ou au fond de la piscine. Je recueillais des chats abandonnés, des oisillons tombés du nid, et je tentais, des jours durant, de les sauver en pleurant sur leur sort.
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Mon esprit ne me restituait qu'une pluie d'éclats d'obus, tandis que ma capacité à me remémorer s'était terrée en même temps que mes larmes au fond d'un désert aride, dans le lit asséché d'une rivière où le vent chassait des buissons d'épineux, des souvenirs morcelés, qui ne formaient jamais une image complète et, au bout du compte, rarement juste.
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La mort est une drôle de chose. Pas vraiment drôle, et même pas drôle du tout, mais étrange. Elle devrait s’annoncer par un vacarme, envoyer des messagers funestes aussi assourdissants que des mitraillettes. Au lieu de quoi elle rôde comme un voleur, elle attend qu’un pied s’avance sur la chaussée quand le feu est vert, ou qu’une seule cellule rebelle dans notre corps décide soudain de semer le chaos. La mort guette, ronge son frein avant de frapper, et quand elle porte son coup, rien n’est jamais plus pareil.
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