VAUT POUR LES TOMES 5 ET 6
Après un excellent tome 4, qui se terminait par un cliffangher alléchant, quant à l'aboutissement de la quête de Tenma aux enfers, je ne pouvais que me hâter de lire le tome suivant. Force est de constater que la déception fut à la hauteur de mon attente. Mesdames et messieurs, Seiya Airlines vous informe que vous allez traverser quelques trous d'air !
En effet, même émouvante, la résolution de la quête de Tenma, Yuzuriha et Yato est traitée en quelques pages et, franchement, si ce n'est pour inciter le lecteur à poursuivre, on ne voit pas pourquoi l'exclure du tome 4. Ainsi, nos trois héros, ont réussi à mettre la main sur les fruits du magnolier des enfers, ce qui était, outre la résurrection de Tenma, terrassé par Hadès, le but principale de leur quête. Après avoir été éprouvé, dans un combat harassant, par Asmita, chevalier d'or de la Vierge, en quête perpétuelle de la vérité, et doutant de tout (y compris d'Athéna), Tenma a gagné le droit de ramener les fruits à Jamir (et par la même de revenir à la vie), alors assiégé par les spectres d'Hadès. Asmita lui apprend que ces derniers ont le pouvoir, une fois mis en présence d'une énorme quantité de cosmo-énergie, d'empêcher la résurrection des spectres ce qui pourrait rééquilibrer le conflit. Il consume donc son cosmos, en atteignant, non pas le 7ème, mais le 8ème sens, ce qui entraîne malheureusement son décès. le pouvoir des fruits est désormais contenu dans son chapelet de 108 perles, une par spectre.
Le reste du tome est consacré au combat du chevalier d'or du Taureau, Rasgado, mais qui se fait appeler Aldébaran, du nom de son étoile protectrice, contre Kagaho, spectre du bénou, de l'étoile de la cruauté, déjà rencontré auparavant. En effet, le dôme protecteur qu'Athéna a dressé autour du Sanctuaire, lors de l'attaque de Minos (tome 3), et qu'elle maintient grâce à sa cosmo-énergie, commence à faiblir. Kagaho tente d'en profiter mais Aldébaran s'interpose. Finalement ce tome 5 était vraiment moyen, pour la raison exposé précédemment mais également à cause :
-du manque de lisibilité de certaines séquences de cet affrontement (même si c'est récurrent, ça m'a ici particulièrement gonflé, avec de nombreuses cases coupées en deux par la tranche)
-de la caractérisation d'Aldébaran, stéréotype du paladin loyal bon, moins intéressant qu'Albafica, on ne peut, en effet s'empêcher de faire la comparaison (même si, rétrospectivement, sa personnalité s'avérera utile dans le tome suivant)
-de la mise en scène du combat, bien moins aboutie que celui du chevalier d'or des Poissons.
-du statu-quo, en terme de progression de l'intrigue.
[ Note 2/5 ]
En revanche le tome 6 s'avère très bon, en raison des révélations qu'il amène :
-on apprend qu'Hadès, qui se rend au sanctuaire, brisant au passage le dôme d'Athéna, n'est pas véritablement le boss des forces du mal. En réalité ce sont les dieux de la mort et du sommeil (on comprend donc qu'Hadès n'est qu'un "sous-dieu" de la mort, ou alors un simple gardien des enfers) qui commandent, via Pandore, la femme qui a permis la réincarnation d'Hadès dans le corps d'Alone, et qui est chargé de le surveiller. Il y a donc une sorte de début de schisme entre des spectres fidèles à Pandore et d'autres, à l'image de Kagaho, fidèles à Hadès.
-on apprend également ce qu'est le lost canvas (la toile perdue), à savoir une peinture réalisée par Hadès qui, une fois terminée, entraînera l'humanité entière dans la mort.
Mais également grâce à l'utilisation habile d'Aldébaran qui s'oppose aux assassins, envoyés par Pandore afin d'éliminer Tenma. Pour contrer l'attaque sonique du spectre de la chauve-souris il va jusqu'à se crever les tympans ( ce qui rappelle Shiriu se crevant les yeux face au chevalier de la Méduse), en bon paladin il a le sens du sacrifice et de la vertu. Mais c'est son humanité, plus que sa force, qui sauve la vie à Tenma. En effet, lors de son combat contre Kagaho il épargne ce dernier, ne sentant pas véritablement le mal en lui. Vainqueur de deux des assassins de Pandore (au prix de sa vie, car affaiblit ), il ne peut s'opposer au troisième et c'est bien Kagoho, afin d'honorer sa dette, qui le fera à sa place.
Bref, un tome vraiment sympa, qui rattrape largement le précédent et nous convie à poursuivre avec le suivant.
[Note : 4/5]
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Mon sentiment quant à ce tome 5 est plutôt mitigé.
Le tome 4 nous lançait dans un élan qui ne se poursuit pas ici. L'intrigue n'évolue guère et la majorité du tome est consacré au combat qui oppose Rasgado ( Aldébaran) du Taureau au Spectre du Bénou. Je réitère mon propos à son encontre, je le trouve graphiquement très classe. Psychologiquement, on est loin de l'apparence qu'il semble donner, plus proche du gamin bagarreur et borné que du terrible guerrier. mais les apparences semblent bouleversées dans ce tome. En effet, même ce Saint d'or du Taureau, habituellement traité comme un géant inébranlable, fier de lui et de sa force ( il n'arrête pas de se vanter qu'il peut battre n'importe qui en restant les bras croisés), presque invincible, qui continue à protéger sa maison même mort, jouit ici d'un traitement plus humain, et ce par l'entremise de ses disciples. le fait qu'il puisse accorder du temps à trois élèves le rend plus humain, d'autant plus que ceux ci ne tarissent pas d'éloge à son encontre. le masque tombe et finalement, face à un Kagaho dont il se complaît à souligner la futilité de ses attaques, Aldébaran apparaît plus adulte et mature, et cela même au sein de la garde dorée. Par contre, je ne vois ni ne comprends pas encore le rouage dramatique qui va naître de l'existence de ces trois novices de chevaliers, si ce n'est pour nous prouver que notre montagne de muscle favorite a finalement un coeur, et ce faisant, qu'on pourrait en attendre un drame. L'avenir nous le dira...
De manière générale, j'ai apprécié le traitement de la Vierge, toujours dans le doute, à remettre tout en question, sa foi et celle des autres, ainsi que les motivations, comme il se plaît à tester Tenma. En ce sens il rappelle un peu Milo...
L'apparition d'un nouveau Gold Saint reste emblématique, d'autant que celle ci intervient pratiquement au moment du cliffhanger final, qui est de taille.
Je reprocherai enfin, et c'est valable pour tous les tomes jusque là, une lisibilité plutôt moyenne des combats, même si c'est superbement dessiné. On ne comprend que rarement ces scènes d'action et les techniques ne sont pas du tout mises en valeur. Il faudra que je regarde de nouveau les animés, juste pour comparer...
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J'ai retrouvé dans ce livre le plaisir que j'avais eu durant le combat opposant un spectre au chevalier des poissons. de nouveau un combat très épique
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-Je m'appelle Kagaho. Kagaho, spectre du bénou, de l'étoile céleste de la cruauté!!
- Bien, tu te décides enfin à te présenter! Je m'appelle Aldébaran. Il est temps que le combat commence !
Saint Seiya Les chevaliers du Zodiaque Time Odyssey 2