Attention chérie(e), ça va trancher !
Saint Seiya : The Lost Canvas Chronicles comprend 12 tomes (un par chevalier d'or) et chaque tome est, à priori, un one shot, même si l'on devine un léger fil conducteur (plus léger, ce serait le néant). Cette série est en fait complémentaire mais, je pense, non indispensable, à Saint Seiya : The Lost Canvas, dont l'action se déroule avant les "vieux" Saint Seiya et nous raconte, si j'ai bien tout compris, la guerre contre Hadès.
C'est donc sans crainte que j'ai décidé de commencer par le tome 5, centré sur El Cid, le chevalier d'or du Capricorne de l'époque. Première déception il semble, comme son successeur, utiliser des techniques "tranchantes". Bon, au moins, on est en terrain connu, mais un peu de nouveauté n'aurait pas fait de mal. L'histoire est mince comme du papier cadeau au rabais : la ville de Catalania est récemment surgie du désert et sa princesse organise un tournoi de gladiateurs. Ceci attire bien vite toutes sortes de guerriers, plus ou moins recommandables, dont notre héros affûté, missionné qu'il est pour enquêter sur le dieu des rêves (ici s'arrête le fil conducteur supposé). Ben ouais, une ville qui surgit en une nuit c'est onirique, non ? Traînant bientôt derrière lui Lacaille, un apprenti forgeron du village jouxtant Catalania, El Cid s'engage dans le tournoi, bien décider à en découdre.
Bon, c'était distrayant mais sans plus. En fait, c'est comme si j'avais eu droit à l'apéro mais sans le repas qui va avec. L'histoire, en one shot, ne laisse pas vraiment d'espace pour développer le personnage, ni une ambiance. Les combats sont vites expédiés et ne donnent lieu à aucune tension dramatique particulière. Par contre, j'ai vraiment apprécié les adversaires d'El Cid, originaux (j'ai beaucoup aimé le marionnettiste), dommage que la rapidité des combats ne permette pas une pleine et entière expression de leur potentiel. Quant au dessin, il a pris un sérieux coup de jeune, sous l'impulsion de
Shiori Teshirogi, Kurumada ne s'occupant plus que du scénario (et ça fait du bien, même s'il manque parfois de lisibilité dans les scènes d'action).
En résumé ce Saint Seiya Chronicles à l'air plutôt sympa mais donne surtout envie de se mettre à The Lost Canvas.