Je suis complètement renversé par cette bande dessinée originale de Benjamin von Eckartsberg. Dans le premier tome de Gung Ho, les frères Zack et Archer, respectivement 19 et 15 ans, ont été envoyés dans une colonie excentrée. Dans ce futur pas trop lointain, l'Europe a complètement changée, est retournée à l'état sauvage et des créatures dangereuses, les Rippers, la ravagent. Les deux frères se sont faits des amis (Salim et les filles) et des rivaux (la bande d'Holden). Dans ce deuxième tome, Court-circuit, l'arrivée du nouvel instructeur Tanaka Hasegawa et de sa fille Yuki bouleverse davantage la colonie de Fort Apache. Tous ces garçons avec les hormones en ébullition, ça risque d'éclater.
Et von Eckartsberg ne reste pas sur ses lauriers. L'intrigue se resserre. La rivalité entre les deux frères et la bande de Holden s'intensifie (et sera tragique et lourde de conséquences). On découvre la présence d'un «Perdu». Ce n'est pas clairement expliqué mais on comprend qu'il s'agit d'un homme retourné à l'état sauvage, qui vit dans la nature, et qu'il y en a d'autres comme lui. Ce sera à suivre. On découvre aussi que les Rippers, ces bêtes toujours plus dangereuses, ne sont peut-être pas la plus grande menace qui pèsera sur la colonie. En effet, qui a fait dérailler le train de ravitaillement rempli d'armes ? Pas des créatures, c'est certain ? D'autres hommes ? Beaucoup de mystères à éclaircir.
Les dessins de Thomas von Kummant sont toujours aussi réussis, réalistes. Des plans incroyables, des images aux traits et aux contours précis et clairs. Aussi, l'attention qu'il porte aux détails est inouïe. Que ce soit la vue sur la colonie, les environs, l'intérieur des maisons, tout ! Il arrive à me faire croire à ce monde futuristique, à me le présenter de manière convaincante. Et ces couleurs vives, wow ! Mais les plans de près sont également réussis. Les traits sur les visages des personnages laissent paraître leurs émotions. C'est visiblement du grand art.
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Ce 2ème tome de « Gung Ho » a les mêmes qualités et les mêmes défauts que le 1er volet. La réussite de cette BD c'est son scénario et ce 2ème épisode confirme cette impression. L'histoire est bien menée et prenante, les personnages plutôt bien caractérisés et l'auteur parvient à renouveler son récit de façon fluide et naturelle. On ne ressent aucune lassitude, on est clairement accroché. Quant au défaut majeur de « Gung Ho », c'est pour moi son dessin. Je déteste ce style d'illustrations qui semble presque revendiquer son aspect artificiel. Visuellement, je trouve ça d'une laideur à pleurer.
Malgré ma détestation du dessin, je trouve le scénario tellement bien foutu et bien mené que je vais poursuivre cette série qui a un côté assez addictif.
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A Fort Apache la vie continue. Zack et Archer s'intégrent tant bien que mal à la communauté entre rivalité d'adolescents, quête amoureuse et plongeons dans leur petit travers espiègle de jeunes en manque de repère... Alors que au-delà des murailles de la colonie la menace des rippers se fait de plus en plus présente et l'aide de la ville de plus en plus rare.
AAH qui a dit que la vie d'adolescent était facile! Surtout quand une jolie asiatique débarque dans ce lieu clos en compagnie de son père, as des arts martiaux. Rivalités amoureuses et emballement des hormones au rendez-vous. Et s'il pouvait s'y ajouter un soupçon de danger ça pimenterait les relations non?
En dehors de ce charmant tableau sur la vie difficile des adolescents j'ai bien aimé le fait que les auteurs introduisent un petit plus qui donne à l'histoire une profondeur et un suspence qui permet de ne pas s'enuyer. Effectivement entre le mystérieux déraillement du train de ravitaillements, les rippers de plus en plus hardis et l'apparition de cet enigmatique et inquétiant "perdu" il y a de quoi donner une autre dimension, plus profonde, à cette saga.
Bien sur les dessins sont toujours une merveille. Rien à redire. le travail des lumières donne un rendu des ambiance tout simblement prodigieux.
Elle en jette en plus cette couverture rose! On risque pas de la louper dans les rayonnages de la librairie!
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Second tome racontant la vie à Fort Apache face à la peste blanche.
Il n'est pas simple d'être un adolescent avec les hormones en fusion entre les murs fermés et l'environnement hostile...surtout après l'arrivée d'une jeune fille à la fois belle est très douée en karaté.
CE tome est plus axé sur les relations d'attirance et de rejets entre les jeunes et est surtout axé sur Zach, Archer étant plus en retrait. On a toutefois droit au début d'une nouvelle trame narrative qui sent fort la trahison...
certaines autres histoires parallèles sont juste évoquées ou passées sous silence... pour mieux les retrouver ensuite?
Côté dessin, j'aime toujours beaucoup le graphisme particulier pourtant très loin de ce que j'aime d'habitude.
Vite, la suite!
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Mon père et ma soeur ont tout de suite pensé à moi en achetant cette BD. Et ils ont eu raison. J'ai adoré ! C'est juste trop bien ! Parfait ! Rien à redire.
Tout d'abord les dessins sont splendides, aux couleurs vives. C'est très agréable de tourner les pages, de s'y appesantir, d'y revenir. Rien que pour ça bravo.
Mais c'est loin d'être que ça ! Une découvre un monde où la vie est dure, en permanence à l'affut du danger et où il faut tout rationner. Un monde très réussi. (Oui j'avais dit que j'avais tout aimé^^). Pas facile, enfin encore moins facile, d'être adolescents dans un tel contexte. Les deux sont développés avec beaucoup d'actions mais aussi de sentiments, ce qui satisfait tout le monde. Une crise d'adolescence tout à fait transposable à notre monde moderne.
Quant à nos ados ils sont différents les uns des autres, attachants et charismatiques. Ca arrive quand même qu'on est envie de les gifler ou de les secouer de temps à autre. Enfin ça reste des ados^^.
Voila une série à découvrir absolument !
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Quand à Von Kummant, après nous avoir époustouflé visuellement dans les trois premiers volets des Chroniques des Immortels, il nous épate par cette nouvelle facette de son talent.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Ce duo de jeunes auteurs allemands semble savoir parfaitement où il va. Et, devant une des meilleures séries du genre actuellement, on y va avec lui, en toute confiance.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Il soutient efficacement le propos de cette chronique à peine futuriste écrite avec son compère Benjamin von Eckartsberg, rendant ce monde fascinant, crédible et très... inquiétant.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Le dessinateur accorde une attention toute particulière à ses lumières, et parvient ainsi à restituer une belle variété d'ambiances.
Lire la critique sur le site : Auracan
Le but de nos règles et de ces punitions n'est pas de vous torturer. Elles servent à vous protéger!
Fort Apache est une prison. Mais ce ne sont pas les murs qui vous retiennent prisonniers, ce sont les bêtes à l'extérieur. La peste blanche est un mur de dents, de griffes et d'animaux assoiffés de sang!
Bientôt vous devrez porter des armes pour vous défendre, ainsi que la communauté. Mais cela exige un grand sens des responsabilité qui visiblement vous fait défaut. Ces coups doivent vous rappelez votre erreur, pour que vous ne l'oubliez jamais, ni ne la reproduisiez.
Nous vous punissons parce que nous avons besoin de vous.
Nous vous fouettons parce que nous vous aimons.
Vous êtes l'avenir!!!
«Gung Ho» est un cri que l'on pousse pour se donner du courage, pour montrer qu'on a peur de rien. Son origine viendrait des soldats américains qui l'utilisaient lors de la Seconde Guerre mondiale. Par extension, ce cri désigne une tête brûlé, une personne téméraire.
(exergue)
- Parfois, j'ai du mal à croire que tu sois le plus âgé de nous deux.
- Ces vieux clodos de fort Apache sont tellement occupés à survivre qu'ils oublient de vivre, mec. VIVRE, tu comprends?
- Sophie m'aime bien aussi, je crois. Mais j'ai peur d'être juste un copain à ses yeux. En tout cas, j'attends la bonne occasion.
- N'attends pas trop longtemps. Tu pourrais être mort demain. Ou bien Sophie.
- Toi, garçon, pourquoi très gros ?
Toi pas entrainement ?
Toi voler nourriture ?
Quoi problème toi ?
- Oui, heu, non, mon père est l'éleveur de porcs ici ...
- Toi courir dix tours par jour, jusqu'à ce que plus gros.
Vidéo de Thomas von Kummant