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3.76/5 (sur 563 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1972
Biographie :

Vanessa Bamberger est une écrivaine française.

Après des études à Sciences Po Paris, elle a vécu plusieurs années à Londres et à New-York. Elle est aujourd'hui journaliste à Paris.

Au cours de l'écriture de "Principe et suspension" (2017), son premier roman, elle a rencontré des dirigeants de PME et visité plusieurs sites de production en France.

Après "Principe de suspension", "Alto Braco" (2019), qui a reçu cinq prix littéraires, elle signe en janvier 2021 un troisième livre remarquable sur l’adolescence et notre époque, "L'enfant parfaite".

Source : Decitre
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Citations et extraits (265) Voir plus Ajouter une citation
Mes grands-mères accusaient les boulangers, les machines à expresso et le ministère de la Santé d'avoir tué les petits bistrots. A leurs débuts au Demoiselle, elles ouvraient à six heures, à cause de l'usine toute proche. Les ouvriers attaquaient au café belge, y compris les femmes. A onze heures, c'était apéro, pâté, rillettes, saucisson et vin blanc. Les employés des bureaux prenaient le temps d'une pause comptoir ou d'un déjeuner à table. Désormais, ils ne quittaient leur entreprise que pour faire la queue à la boulangerie et s'acheter un sandwich ou une salade. Le métier était devenu difficile. La bouteille de calva fait l'année, regrettait Granita.

Page 28, Liana Levi, 2019.
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Le dimanche suivant son admission, Granita et moi étions allées déjeuner au restaurant. Quand j'avais commandé de la viande de boeuf, elle m'avait adressé un sourire entendu. J'avais, enfin, compris qu'on pouvait à la fois aimer et manger une vache, se nourrir de sa force et de son intelligence. Tu prends ta place dans la chaîne du vivant, avait-elle murmuré respectueusement.

Page 204, Liana Levi, 2019.
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On ne voulait pas vivre à Lacalm mais on voulait y mourir. Entre les paysans d'ici et les cafetiers de Paris, la liste d'attente était peut-être longue. J'imaginais qu'en Aubrac, même la terre du cimetière s'avérait chère et disputée. Parmi ceux dont on réduirait le corps et jetterait les ossements à la fosse commune, certains s'étaient probablement battus toute leur vie pour conserver leur parcelle, tout cela pour en être expropriés à leur mort. On pouvait donc vous exiler du cimetière. La propriété ne se concevait pas à perpétuité. La terre n’appartenait à personne, c’en était bien la preuve.

Pages 43-44, Liana Levi, 2019.
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Ton père est revenu parce que c'était plus qu'une ferme, a bruyamment tempêté le bistrotier. C'était le patrimoine,
Ici l'histoire de la famille. Le respect des Anciens, quelque chose que je ne pouvais pas comprendre. Les paysans d'Aubrac clil avaient toujours été accrochés à leurs terres et à leurs bêtes. Endurant ce que les jeunes d'aujourd'hui ne voulaient plus vivre, s'usant la santé à travailler comme des brutes sans vraiment gagner leur vie, pour finir les mains abîmées, puant '10 l'étable. Autrefois, les vaches étaient dressées quasiment comme des animaux de compagnie. Elles reconnaissaient leurs éleveurs à la voix et en retour, faisaient partie de leur famille. Le grand âge venant, ils continuaient à s'en occuper. Alors qu'on n'avait jamais vu un ouvrier à la retraite retourner travailler à l'usine pour le plaisir ! A l'heure de leur mort, il n'était pas rare que les paysans demandent à voir leur troupeau une dernière fois. Mon grand-père était de ceux-là. Si Serge n'avait pas repris la ferme, il lui aurait manqué de respect.

Page 91, Liana Levi, 2019.
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Non, je ne comprenais pas. Je ne croyais ni aux gènes ni aux racines attachant l'être humain à une seule terre. Je me définissais comme parisienne parce que j'avais été élevée ici.
J'aurais aussi bien pu me sentir ardéchoise, madrilène, australienne... Il me semblait que le sentiment d'appartenance n'était qu'une construction de l'esprit, une histoire qu'on se raconte à soi-même. Je voulais bien croire à l'influence de l'environnement sur le corps et le mental, admettre que le pays de mes grands-mères les avait façonnées, faites dures comme le granit glacé, tranchantes comme le basalte, mais elles n'étaient pas nées ainsi. J 'observais moi-même chaque jour les processus d'apprentissage face aux enfants de la crèche de Levallois-Perret dont j'étais la directrice. Ils imitaient mes gestes tels des dizaines de petits miroirs. Quand j'avais exposé ma théorie à Granita, elle m'avait fait taire d'un claquement de langue.
— Miladiou, on voit bien que tu n'as pas connu l'exil.

Page 23, Liana Levi, 2019.
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On observait parfois entre trois vaches un système en triumvirat. Renée le retrouvait chez ses enfants. Antoine fuyait Douce mais pas Annie. Annie rejetait Antoine mais pas Douce. Une combinaison qui occasionnait le désordre, soupirait-elle. Une fratrie, c'était comme un troupeau de bêtes, il y en avait de plus fragiles que d’autres, certaines supportaient mieux le mauvais temps.

Pages 59-60, Liana Levi, 2019.
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La voiture grimpait vers les hauteurs, la végétation refluait. De gros rochers noirs ont surgi des prairies mordorées. Le volcan affleurait sous la terre, la perçant de bosses de lave.J'ai vu l'eau argentée passer sous de petits ponts de pierre et fouetter les mousses jaunies des coteaux, les collines ocre couronnées de nuages s'élevant en volute comme des fumées de cendre et à leur pied, des étendues immenses d'herbe de la couleur du vieil or. Le plateau de l'Aubrac. Je me suis figuré une Toscane froide, et j'ai aussitôt regretté cette image qui faisait de moi une touriste. L'Aubrac produisait immanquablement la même réaction chez ses visiteurs : on dirait la Mongolie ; on croirait la Nouvelle-Zélande, l'Australie, la Namibie, l'Islande, le Pérou, le Tibet, le Canada, l'Ecosse... Derrière son comptoir, Annie hurlait de rire quand un client avouait connaître le Chili mais pas l'Aubrac. Ton Chili, il est à cinq heures de Paris en voiture, sans décalage horaire ! Es un ase del basacle! En général, l'âne s'en jetait un petit pour faire passer l'insulte.

Page 33, Liana Levi, 2019.
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"- C'est quand même pas un pet de vache qui va faire un trou dans la couche d'ozone ! "

"Rien de tel qu'un débat sur la stabulation pour convertir un paysan taiseux en commère survoltée"
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Les heures avaient filé. Marion habitait peu à peu le tableau, fruit de la collaboration entre Jan Brueghel le Jeune, pour le paysage, et de Pierre Paul Rubens, pour les figures. La touche des peintres, leur expression devenaient siennes. Elle circulait autour des deux personnages, dans le jardin extraordinairement détaillé, comme si elle parcourait les planches d’un botaniste. Héritier d’une lignée de maîtres flamands, Jan Brueghel le Jeune était célébré pour ses compositions florales et végétales. Marion s’émerveillait de la multitude de plantes que ce « Christ jardinier » lui offrait. Un buissonnement d’une beauté saisissante, dans lequel elle avançait de millimètre en millimètre, éblouie par la délicatesse des tulipes, la finesse du géranium, la minutie des asperges.
De loin, la précision du jardin paraissait inouïe, d’un réalisme presque clinique, mais à la loupe, elle s’apercevait que l’artiste avait peint les légumes et les fleurs avec une liberté extraordinaire. Le dévernissage serait très délicat.
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La nature fait toujours mieux que l’homme. Elle n’est jamais sournoise, jamais sadique.
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