Citations de Cicéron (310)
Si vous possédez une bibliothèque et un jardin, vous avez tout ce qu'il vous faut.
Pythagore interdit que l'on quitte son poste -c'est-à-dire la vie-sans l'ordre formel du commandant en chef qui vous l'a assignée-c'est à dire Dieu-"
a flatterie s’impose : elle a beau être avilissante et mauvaise dans la vie ordinaire, elle n’en est pas moins, quand on est candidat, une nécessité
Aristote va jusqu'à dire que les esprits particulièrement vifs sont tous angoissés (je ne suis pas fâché d'être moi-même un peu lent)...
À présent que nous sommes libérés de tout soucis, nous sommes portés à regarder et examiner quelque objet ; il nous sera beaucoup plus loisible de le faire et de nous consacrer tout entier à la contemplation et à l'observation parce qu'une curiosité véritablement insatiable du vrai nous est naturelle.
Tout dans la vie est soumis à des devoirs : y être fidèle, voilà l'honneur; les négliger, voilà la honte.
Une maison sans livres est comme un corps sans âme.
L'âme est homogène par nature, elle ne peut être fractionnée. Sans fractionnement pas de mort possible.
Les arts ont besoin de témoignages de considération; la soif de reconnaissance donne à tous de l'ardeur au travail alors qu'on abandonne vite une activité qui ne rencontre pas l'adhésion.
« Qu’est-ce là, demandai-je, quelle est cette musique si puissante et si suave qui me remplit les oreilles ? » - « Il s’agit de ce chant, me répondit-il, qui, en unissant des sons définis par des intervalles inégaux, tout en respectant une différence réglée selon la proportion de leurs parties, est produit par la poussée et le mouvement des sphères elles-mêmes ; ce chant qui, par le tempérament des aigus et des graves, fait de ces sons variés un mélodieux accord. Car de si grands mouvements ne peuvent s’accomplir en silence, et la nature veut qu’aux extrémités de la gamme, les intervalles rendent d’un côté des sons graves et de l’autre des aigus. Voilà pourquoi la sphère céleste la plus élevée, celle qui porte les étoiles et dont la révolution est la plus rapide, produit un son aigu et fort alors que, de notre côté, c’est le cercle de la Lune, plus bas, qui produit le son le plus grave, puisque la Terre, neuvième sphère, demeure immobile au centre du monde, constamment enfoncée dans la région la plus basse. Quant aux huit autres sphères, dont deux sont animées de la même puissance, elles produisent sept sons définis par des intervalles différents : ce nombre est pour ainsi dire le nœud de toutes choses. De savants hommes ont réussi à imiter cette musique avec des instruments à cordes ou par leurs chants se frayant ainsi la voie d’un retour vers notre région ; et de même tous ceux qui, supérieurs par leur génie, ont cultivé les sciences divines, sans quitter la vie humaine. [...]
Dans le cas présent, le son produit par le mouvement extrêmement rapide de l’univers entier est si fort que les oreilles humaines sont incapables de le percevoir. C’est de la même façon que vous ne pouvez regarder le Soleil en face : vos yeux et vos sens sont anéantis par sa lumière.
uelut in hac re aiebant in labores Herculis non minus hunc immanissimum Verrem quam aprum Erymanthium referri oportere
Ainsi dans cette occasion il fallait, disaient-ils, compter parmi les travaux d’Hercule ce très sauvage verrat de Verrès aussi bien que le sanglier d’Érymanthe
C'est dans le plaisir - mémoire du passé ou espoir en l'avenir - que le sage se régénère.
Ce que les musiciens appellent l'harmonie dans le chant, c'est la concorde de la cité.
Le fruit de la vieillesse, c'est, comme je l'ai dit plusieurs fois, d'avoir souvenir et jouissance de biens acquis auparavant.
On peut sans doute admettre que quelqu'un pense juste et soit incapable de s'exprimer avec élégance ; mais mettre par écrit ses réflexions sans pouvoir les ordonner, les clarifier, leur donner l'agrément qui attire le lecteur, c'est gaspiller son temps et discréditer l'écriture. Les gens qui sont dans ce cas n'ont d'autres lecteurs qu'eux-mêmes et leurs amis, et personne ne s'intéresse à eux sinon ceux qui se permettent d'écrire de façon tout aussi relâchée.
141. J’ai appris que parmi les causes qui ne rentrent pas dans les questions générales, on distingue deux genres, le judiciaire et le délibératif ; qu’il en existe un troisième, lequel s’occupe de distribuer l’éloge ou le blâme ; que tous les trois ont leurs lieux (ou sources de preuves) : le judiciaire, qui a l’équité pour but ; le délibératif, qui se propose l’utilité de ceux auxquels s’applique le conseil ; le démonstratif, où l’on s’efforce d’exalter le mérite de la personne qui est louée.
Si grave en effet que soit en lui-même le mal quand les grands commettent des fautes, il l'est encore bien plus du fait qu'on les imite. Si l'on déroule les souvenirs du passé, on peut voir que tels furent les hommes occupant le premier rang dans la cité, telle aussi fut la cité elle-même, et que toute altération survenue dans les mœurs a eu pour suite une altération pareille dans celles du peuple.
Des Lois.
« La vie des morts consiste à survivre dans l'esprit des vivants. »
de Cicéron
Si donc le droit ne repose pas sur la nature, toutes les vertus disparaissent. Que deviennent en effet la libéralité, l'amour de la patrie, le respect des choses qui doivent nous être sacrées, la volonté de rendre service à autrui, celle de reconnaître le service rendu ? Toutes ces vertus naissent du penchant que nous avons à aimer les hommes, qui est le fondement du droit.
Des Lois.
Nous nous rendons l'adversité plus lourde par la peur quand elle va venir et par le chagrin quand elle est là; mais nous préférons blâmer la nature plutôt que de condamner notre erreur.