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EAN : 9782251799698
128 pages
Les Belles Lettres (17/01/2003)
3.56/5   16 notes
Résumé :
Lorsqu'il écrit le Cato Maior, au début de l'an -44, l'heure où la République agonisante s'apprête à succomber sous les dagues des assassins de César, Cicéron éprouve cruellement le poids des ans (il a soixante-deux ans). Il imagine un court dialogue philosophique qu'il situe à l'époque de Rome, en -150. Les jeunes Scipion Émilien et Laelius prennent du vieux et toujours vigoureux Caton (quatre-vingt-quatre ans) une leçon de vie. Les réflexions prêtées à l'ancien ce... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Cicéron, qui prend alors pleinement conscience de son âge avancé, a l'idée en empruntant une figure importante de l'histoire telle que Caton l'Ancien, auteur des Origines, oeuvre considérable où il raconte l'histoire de Rome depuis sa fondation, d'énoncer les avantages de la vieillesse. Celle-ci peut ne pas être perçue comme entièrement assommante et monotone mais comme un regain intellectuel et savant. Caton va alors construire son discours adressé à Scipion et Laelius, deux jeunes homme pleins d'éloges pour le vieillard, en plusieurs parties, qui correspondent à des réfutations liées à des préjugés généraux : le déclin de l'activité (politique, intellectuelle, agricole et éducative), le déclin de la vigueur, la perte des plaisirs physiques, et l'approche de la mort.

Tout son plaidoyer va avoir comme but de discréditer ces idées reçues en présentant les joies liées à cet état de vie en prenant en exemple des intellectuels, littéraires et militaires comme Platon, Xénophon, Socrate,etc ... et également sa propre personne. Il va alors exposer la prolongation de l'esprit toujours en alerte à des âges avancés, la fonction éducative que les anciens possèdent face au jeunes nobles en pleine apprentissage, les dangers des plaisirs charnels et physiques face aux plaisirs intellectuels qui engendrent le prestige de l'être, etc... Il présente aussi la nécessité de se préparer à l'approche de la mort, ne pas la mépriser pour ne pas en avoir peur, l'immortalité de l'âme qui quitte à la mort le corps matériel pour rencontrer un nouvel état sans elle-même mourir. Nombreuses de ces pistes sont très intéressantes à étudier et possèdent un enseignement fascinant de la part de Cicéron. Seul le trop long paragraphe à mon goût sur l'immortalité de l'âme m'a quelque peu ennuyée mais à part cette infime partie, je peux dire que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce traité. On se rend alors compte que l'on peut encore apprendre beaucoup de choses de textes vieux de deux millénaires et qu'ils peuvent se montrer indémodables au fil du temps.
Lien : http://entournantlespages.bl..
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Attention, oeuvre partiale : Cicero a clairement pris le parti de glorifier l'âge mûr. On y est en pleine forme, plein d'usage et raison, comme disait Du Bellay. Pour illustrer cela, il prend des exemples parmi les hommes illustres qui ont fait les succès de Rome. Ce qui est amusant c'est que Pline, lui, cite à plusieurs reprises dans ses courriers des vieux qui préfèrent se suicider que continuer à souffrir, perclus de rhumatismes, goutte, ou autres maux. Non, il y a plus de vingt siècles on ne vieillissait pas heureux. même à Rome, même riche, glorieux et célèbre !
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
On m’avait en outre exposé comment Socrate avait parlé de l’immortalité des âmes le dernier jour de sa vie, lui que l’oracle d’Apollon avait désigné comme le plus sage. Que dire de plus ? Telle est ma conviction, tel est mon sentiment : la vivacité de l’esprit, le souvenir du passé et la prévoyance de l’avenir, les nombreux arts, la diversité des sciences, les nombreuses inventions, tout cela montre que ce qui les englobe ne saurait être mortel. Et dans la mesure où l’âme est en perpétuel mouvement et que ce mouvement n’a pas de commencement (parce qu’elle se meut par elle-même), il ne connaîtra jamais de terme, parce que jamais l’âme ne s’abandonnera elle-même. Et puisqu’il est dans la nature de l’âme d’être simple et de ne contenir en elle rien qui lui soit différent et dissemblable, elle ne peut être divisée ; et comme elle ne le peut pas, elle ne saurait mourir. La preuve que les hommes savent la plupart des choses avant leur naissance, c’est que dès leur enfance, alors qu’ils apprennent des arts difficiles, ils s’approprient si rapidement d’innombrables notions, qu’on dirait que ce n’est pas la première fois qu’ils les reçoivent. Tout se passe comme s’ils se les remémoraient et s’en souvenaient : ce n’est pas Platon qui dirait le contraire.
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Ce n'est pas la vigueur, l'agilité ou la rapidité corporelles que s’exécutent les grandes actions, c'est par la sagesse, l'autorité et la valeur des avis ; or, loin d'en être privée, la vieillesse en a généralement davantage.
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Le fruit de la vieillesse, c'est, comme je l'ai dit plusieurs fois, d'avoir souvenir et jouissance de biens acquis auparavant.
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Ceux qui n'ont en eux-mêmes aucune ressource pour mener une vie bonne et heureuse trouvent tout âge pesant.
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En ce qui concerne l’avarice des vieillards, je ne vois pas bien à quoi cela rime : a-t-on jamais vu chose plus absurde qu’un voyageur qui s’alourdissait de provisions alors que sa route tourne à sa fin ?
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Videos de Cicéron (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Cicéron
À un mystérieux colloque des morts, les Rois de France ont convié l'auteur et sa petite-fille Zélie. À la clarté des torches et de la lumière spirituelle, ils lient avec eux une conversation pleine de douceur. Avec une sagesse qui jamais ne pèse ou n'impose, les voici qui éclairent les enjeux des temps présents. Prouesse poétique et historique, La Nuit des Rois rend contemporaine la sagesse des temps passés. Jacques Trémolet de Villers, dans une veine inédite, renoue avec l'art de faire parler les Anciens qu'il avait si magistralement illustré dans En terrasse avec Cicéron.
Pour en savoir plus sur cet ouvrage, et feuilleter un extrait : https://bit.ly/3JhqY2f _________________________________
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