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3.89/5 (sur 473 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Carteret (Manche) , le 12/10/1939
Mort(e) à : Paris , le 28/03/2018
Biographie :

Clément Rosset est un philosophe français.

Il est le neveu du peintre Jean Dries (1905-1973).

Entré à l’École normale supérieure en 1961, il devient agrégé de philosophie en 1965. Il enseigne la philosophie à Montréal de 1965 à 1967, puis à Nice jusqu’en 1998.

Retraité depuis cette date, il vit à Paris et se consacre à son œuvre.

"La Philosophie tragique" (1960) est son premier livre. En 2013, il est lauréat du Prix Procope des Lumières pour son ouvrage "L'Invisible", et en 2008 du prix Gegner pour "L'École du réel".

site officiel : https://clementrosset.com/

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"J'entre ici en perdante. Je sais que les mots ne pourront rien. Je sais qu'ils n'auront aucune action sur mon chagrin, comme le reste de la littérature. Je ne dis pas qu'elle est inutile, je dis qu'elle ne console pas." C'est ainsi que débute Inconsolable, le livre que nous explorons au cours de cet épisode. À travers un récit porté par une narratrice confrontée à la mort de son père et qui scrute, au quotidien, la douleur, la tristesse, le monde qui n'est plus le même et la vie qui revient malgré tout, son autrice, la philosophe Adèle van Reeth, tente de regarder la mort en face et de mettre des mots sur cette réalité de notre condition d'êtres mortels. C'est un livre qui parle de la perte des êtres chers et qui est en même temps rempli de vie. Adèle van Reeth nous en parle au fil d'un dialogue, où il est question, entre autres, de la difficulté et de la nécessité d'écrire, de la vie avec la tristesse et d'un chat opiniâtre. Et à l'issue de cette conversation, nos libraires Julien et Marion vous proposent de découvrir quelques livres qui explorent la question du deuil. Bibliographie : - Inconsolable, d'Adèle van Reeth (éd. Gallimard) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21563300-inconsolable-adele-van-reeth-gallimard - La Vie ordinaire, d'Adèle van Reeth (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20047829-la-vie-ordinaire-adele-van-reeth-folio - le Réel et son double, de Clément Rosset (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/501864-le-reel-et-son-double-essai-sur-l-illusion-e--clement-rosset-folio - L'Année de la pensée magique, de Joan Didion (éd. le Livre de poche) https://www.librairiedialogues.fr/livre/1177569-l-annee-de-la-pensee-magique-joan-didion-le-livre-de-poche - Comment j'ai vidé la maison de mes parents, de Lydia Flem (éd. Points) https://www.librairiedialogues.fr/livre/16192372-comment-j-ai-vide-la-maison-de-mes-parents-une--lydia-flem-points - Rien n'est su, de Sabine Garrigues (éd. le Tripode) https://www.librairiedialogues.fr/livre/22539851-rien-n-est-su-sabine-garrigues-le-tripode - Vivre avec nos morts, de Delphine Horvilleur (éd. le Livre de poche) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21199965-vivre-avec-nos-morts-petit-traite-de-consolati--delphine-horvilleur-le-livre-de-poche

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Citations et extraits (217) Voir plus Ajouter une citation
Clément Rosset
Autant être heureux et ne pas se tourmenter, puisque le pire est certain.
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Clément Rosset
Il existe ainsi une espèce de nombreux faux sages qui n'accèdent à la paix de l'âme que par le fait d'une sorte d'anesthésie générale à l'égard de la réalité, d'une insensibilité au réel qui les rend incapables de craindre comme de désirer ; tel par exemple Paul Valéry, qui en convient lui-même : "Je confesse que j'ai fait une idole de mon esprit, mais je n'en ai point trouvé d'autre." On ne saurait mieux dire que l'intérêt porté à la seule intelligence est la traduction d'une incapacité à s'intéresser à quoi que ce soit, - incapacité dont Bouvard et Pécuchet font, avant Valéry, la dure expérience, propre à rappeler, encore une fois, le lien subtil mais tenace, qui rapproche, bon gré mal gré, l'intelligence pure de la bêtise absolue.
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Clément Rosset
Il n’est pas de signe plus sûr de la joie que de ne faire qu’un avec la joie de vivre.

La Force majeure
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Pourquoi ce besoin angoissé de cause ? On se trouve ainsi ramené aux sources de l’étonnement schopenhauérien, mais les termes de la question se sont inversés : on ne se demande plus pourquoi il y a un monde, mais d’où provient le besoin de lui attribuer une cause.
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Clément Rosset
L'ivrognerie peut être invoquée comme une des voies d'accès possible de l'expérience ontologique, au sentiment de l'être ; car l'ivrogne voit qu'il y a la rose, et qu'elle est sans pourquoi.
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La joie réelle n'est autre, en effet, qu'une vision lucide, mais assumée, de la condition humaine ; la tristesse en est la même vision mais consternée. La joie est ainsi ce que Spinoza pourrait appeler un "mode actif" de la tristesse, et réciproquement la tristesse peut être décrite comme "mode passif" de la joie.
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Il est donc vrai que le héros balzacien est généralement la proie d'une monomanie, c'est-à-dire d'un désir privé de tout complément qui s'ajouterait à ce désir. Mais il est vrai aussi que ce trait distinctif ne fait nullement de lui un mélancolique ou un dépressif. Bien au contraire c'est un enthousiaste, un entreprenant, un hyper-actif auquel le moindre temps manquerait s'il fallait consacrer une seconde au doute et à la mélancolie. Effectivement, tout le contraire d'un déprimé. Je dirais même que l'homme engagé dans l'entretien permanent d'une idée fixe, quel que puisse être par ailleurs le caractère aberrant de celle-ci, est probablement l'un des mieux protégés qui soit contre les pouvoirs dévastateurs de la dépression.
p.32
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L’appoint de la joie est nécessaire à l’exercice de la vie comme à la connaissance de la réalité.
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La joie est ainsi ce que Spinoza pourrait appeler un "mode actif" de la tristesse, et réciproquement la tristesse peut-être décrite comme un "mode passif" de la joie. Plus profonde est la tristesse, plus intense est la joie qui la surmonte. Plus grande est la joie, plus grande peut aussi être la tristesse qui l'accompagne comme son ombre (en témoigne le grand nombre d'auteurs jubilatoires qui ont terminé leur existence dans un état dépressif qui couvait depuis longtemps, tels Feydeau ou Donizetti).
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[...] l’hystérie ne saurait se confondre avec la passion. Car celle-ci est une dénégation du réel ; celle-là, au contraire, une affirmation du réel, jointe à celle de son caractère à jamais douloureux et intolérable. La plainte hystérique en veut au réel. La passion va plus loin : elle l’ignore. C’est pourquoi l’hystérie s’attaque à des objets réels, pour les mieux accuser ; la passion à des objets irréels, pour être sûre de ne jamais les obtenir.
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