AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Mikaël (198)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Harlem, tome 1 (BD)

Je retrouve l'auteur Mikaël de nouveau à New-York après son fameux « Giant » sur un homme qui construit des gratte-ciel. Là, on va s’intéresser plus particulièrement au quartier noir de Harlem.



Encore une fois, c'est le rythme qui fait défaut. Il y a parfois des moments où les cases de dialogues sont surchargées puis deux trois pages assez contemplatives. Il manque une espèce d'équilibre en évitant par exemple les bavardages inutiles.



Un bon point pour le dessin qui est tout à fait magnifique car il souligne parfaitement l'atmosphère de la Grande Dépression des années 30 aux Etats-Unis avec une colorisation très sombre.



On découvre le portrait d'une femme noire à savoir Queenie, d'origine française, qui va faire marcher le business dans ce quartier pauvre sur une activité de loterie illégale qui ne faisait pas concurrence à la drogue ou à l'alcool. Elle sera en lutte contre un mafieux hollandais Dutch Schultz qui tente de conquérir son territoire et à prendre le contrôle de la loterie qu'il avait auparavant totalement ignoré. Stéphanie St Clair, de son vrai nom, a bâti un véritable empire criminel qui règne sur Harlem tout en protégeant ses habitants des exactions des policiers et en leur fournissant du travail à une époque de grande crise.



Le véritable exploit de cette femme cultivée et déterminée est d'avoir occupé un terrain qui était véritablement réservé qu'aux hommes blancs. Pour une femme de couleur, c'est un véritable exploit car elle est l'exception à la règle !



Visiblement, cela ne serait pas la première biographie sur cette femme d'exception car un titre est déjà paru en août 2021 à savoir «Queenie, la marraine de Harlem ». Ce présent titre est sorti quelques mois plus tard en Janvier 2022. On peut dire qu'il y a de la concurrence. Queenie, la marraine de Harlem



Au final, c'est un bel album qui met en valeur le New-York des années 30 avec une belle reconstitution du cadre social. En effet, le quartier de Harlem fut le principal foyer de la culture afro-américaine. Cela va même devenir l'un des centres de la lutte pour des droits civiques.



La BD se concentre sur la lutte de pouvoir. St. Clair et son homme de main et amant, Ellsworth Johnson refusèrent de se laisser faire par Schultz. Elle se plaignit aux autorités locales qui la firent arrêter. Elle répliqua en publiant un article dans le journal accusant des officiers de la police de corruption.



Par la suite, la commission Seabury démit plus d'une douzaine d'officiers. La guerre des territoires continuait et l'amant dû se rapprocher d'un mafieux italo-américain Lucky Luciano pour régler le problème Schultz. Cela se terminera dans un bang de sang avec le fameux télégramme « on récolte ce qu'on a semé » qui fit les gros titres à travers le pays.



J'ai eu également plaisir de découvrir l'histoire vraie de Stéphanie St Clair qui est parti de la misère pour construire un rêve américain mais sur fond de gangstérisme. Suite et fin dans le second tome.

Commenter  J’apprécie          453
Promise, tome 1 : Le livre des derniers jours

Attention, claque visuelle et scénaristique.



Promise est un petit bled paumé de l'Idaho.

Épargné par la guerre de Sécession, il ne se doute pas qu'un danger bien supérieur pourrait bien fondre sur lui à l'image de la misère sur le pauvre monde.



Mi-western, mi-fantastique, 100 % jubilatoire.

Lamy, au scénar, et Mikaël, à la prouesse graphique, vous posent une ambiance plombante de chez plombante.



Le quotidien d'une communauté bouleversé par l'arrivée messianique d'Amos Laughton et de son démon sur pattes amoureusement rebaptisé La Bête, il n'en faudra pas plus pour vous faire tourner frénétiquement les pages de ce premier volet, formidable détonateur d'une série addictive en Diable.

En parlant de petit polisson à la queue fourchue, je ne serai pas étonné qu'Amos ait quelques accointances avec ce proprio qui surchauffe allègrement sa petite maisonnée et ça, c'est pas bon pour la planète!



Des planches au cordeau.

Une mise en page rythmée.

Un encrage lumineux.

Y a pas à dire, cette BD sent déjà le soufre!
Commenter  J’apprécie          443
Promise, tome 1 : Le livre des derniers jours

1864, fin de la guerre de Sécession. Le révérend Amos Laughton, affublé d'un chapeau noir, la bible à la main traverse les plaines de l'Idaho en compagnie de son molosse aux yeux rouges. Alors qu'une pluie battante le surprend, il trouve refuge chez une jeune femme. Celle-ci hurle sur son marmot qui ne cesse de chialer et se lamente de l'absence de son mari. Il lui lit un passage plutôt effroyable de la Bible et soulage ses tourments en la décapitant avec un sabre, elle et son bébé. Visiblement, ce n'est pas elle, sa promise. Il poursuit sa route au pied des Rocheuses enneigées. Alors que Rachel lit devant sa ferme, elle prend peur en voyant un molosse s'approcher, croyant voir un loup. Aussitôt, elle se réfugie chez elle. Son père, Jérémie, décide alors de parcourir la montagne afin de chasser l'animal. Il laisse sa femme et sa fille seules. Le soir venu, autour d'un feu, il se fait surprendre par le révérend et son molosse. Les deux hommes discutent en buvant du café. Lorsque Jérémie lui montre la photo de sa femme dans son médaillon, le révérend est sûr qu'il s'agit de l'élue. Alors qu'il tente de récupérer son bijou, le molosse se jette sur lui et Amos l'achève à coups de sabre...



Un révérend bossu, tout de noir vêtu, qui tue sans états d'âme et semble avoir quelques pouvoirs maléfiques et un molosse aux yeux rouges qui mange les cadavres, la petite ville de Promise, jusque là paisible, risque bien de ne plus l'être. Seule la jeune Rachel semble avoir deviné la vraie nature de cet homme. Thierry Lamy, qui s'est inspiré d'un poème d'Edgar A. Perry, nous offre un album mêlant habilement western et fantastique. L'on est plongé dans une ambiance plus que jamais étrange et glaciale, le personnage du révérend, véritable incarnation du Mal, étant plus que jamais terrifiant, aussi bien dans ses paroles que dans ses actes. Le dessin de Mikaël sied parfaitement à cette atmosphère pesante et lugubre: un trait semi-réaliste, des couleurs hivernales et un encrage précis.



Bienvenue à Promise...
Commenter  J’apprécie          430
Bootblack, tome 2

New York. Début 1945.



Al Chrysler sort de tôle. Un juge l’a envoyé dans un pénitencier. Dix ans ! Pour l’exemple ! La notion de justice est une question de point de vue.

Dans le fond, il a eu de la chance. Il est encore en vie. Ses trois compagnons sont morts. Il a tout perdu. Il a toutefois un but : retrouver Maggie…

Mais c’est une autre rencontre qui l’attend…



Critique :



La suite des aventures d’Al Chrysler, orphelin, n’ayant pour seul toit que le ciel, cireur de chaussures et messager pour le compte des mafieux, tôlard, trouve ici son épilogue. Les surprises ne manquent pas, et ce dès le début de l’album. Afin de ne pas divulgâcher, je n’en dirai pas plus.



Je ne puis que recommander l’achat des deux tomes car le deuxième permet de comprendre vraiment ce qui s’est passé dans le premier qui, à n’en pas douter, reste confus dans l’esprit de plus d‘un lecteur. Les deux, ensemble, constituent une magnifique histoire qui ne manquera pas d’en surprendre plus d’un.

Le cahier graphique à la fin de l’album permettra d’apprécier les recherches effectuées par l’auteur pour ses principaux personnages.

Je ne sais ce que je dois admirer le plus chez Mikaël : sa charte graphique ou son talent de conteur ?

Commenter  J’apprécie          382
Giant, tome 2

Ellis Island (New York). Début des années 1930.



Une femme irlandaise, arrivée pleine d’espoir aux Etats-Unis pour retrouver son mari, ouvrier dans la construction, est bloquée sur l’île, à deux pas de l’endroit où, après des années de séparation, elle espère enfin retrouver son époux.

Un de ses enfants a une maladie pulmonaire ! Pas question d’entrer sur le territoire américain dans ces conditions…



New York, au même moment.



Giant est en bien mauvaise condition : côtes cassées, quinze points de suture au visage… Tout autre que lui serait mort ! Un petit cadeau de la part des Italo-Américains, et de Monsieur Frankie en particulier ! Giant a contrarié un des sbires du grand mafieux venu menacer les Irlandais, et Giant n’a pas apprécié ses manières, lui administrant une correction bien méritée.

Plus mort que vif, les Irlandais le remontent dans sa chambre, font venir un vétérinaire pour le soigner. Ensuite, sa voisine, une « artiste » contrariée dans son « grand talent » s’impose pour assurer la garde du blessé. Pure bonté d’âme ? A voir…



Critique :



C’est ici que s’achève ce fabuleux diptyque qui nous rappelle dans quelles conditions ont été dressés ces gratte-ciels de Manhattan et le prix que beaucoup d’ouvriers ont payé pour que de richissimes individus, en l’occurrence Rockefeller dans ce cas-ci, fassent ériger des monuments urbains à leur gloire en faisant étalage de leur pognon.

Suivant des ouvriers Irlandais sur les chantiers, Mikaël ne saurait faire abstraction des problèmes politiques en Irlande. Pas plus que de la présence de la mafia…



L’auteur n’a pas son pareil pour raconter New York. Le New York des années trente, 1930, celles qui ont suivi le grand Krach de 1929. Des années d’une misère noire. Son dessin n’est donc pas guilleret et les couleurs ternes sont là pour nous plonger dans le côté sordide de la vie à cette époque. Mais sombre et sordide n’empêchent nullement le dessin d’être d’une rare puissance artistique. D’une beauté étrange puisqu’elle est celle de conditions de vie fort peu humaines. Le rôle de l’artiste n’est-il pas de nous faire ressentir les choses qu’elles soient belles ou laides ? La laideur des situations et de la crasse sont sublimées grâce au talent de Mikaël qui transforme en petit (ou grand) tableau pratiquement chaque scène, nous immergeant au cœur de la ville ou nous faisant grimper en haut d’un gratte-ciel en construction.

Commenter  J’apprécie          330
Giant, tome 1

Allez ! Encore un Irlandais qui a perdu pied et est venu s’écraser en bas de ce Rockefeller Center en construction. Sa famille percevra 50$ et on n’en parlera plus ! Avec tous ces chômeurs qui battent le pavé, ce ne sont pas les candidats qui manquent. Sitôt tombé, sitôt remplacé…

Le Krach de 1929 est passé par là. Des millions de chômeurs s’en sont suivis… Et ces immigrants qui continuent de débarquer en rêvant de la Terre promise !

Ces hommes qui risquent leur peau à des centaines de pieds d’altitude pourquoi le font-ils ? Ils ont des familles, le plus souvent restées au pays. Et si ce pays est l’Irlande, la guerre civile vient ajouter de la misère à la très grande misère…

Au milieu de ces travailleurs, il s’en trouve un qui ne saurait passer inaperçu… Giant ! Peu importe son nom. Ce géant porte bien son sobriquet. C’est un taiseux ! Lui arracher un mot tient de l’exploit. On ne lui connaît pas de famille. C’est à lui qu’il incombe de prévenir l’épouse de son partenaire… Ou pour être exact, la veuve de son coéquipier. Il refuse. Les autres ouvriers irlandais lui mettent la pression. Pas question qu’il se débine ! Alors, oui, il va écrire à cette femme restée en Irlande avec ses trois mômes…



Critique :



Si vous vous rendez à New York et que vous levez la tête pour contempler ces gratte-ciels qui ont fait la réputation de la ville, ayez une pensée pour tous ces immigrés venus trouver des jours meilleurs en Amérique et dont beaucoup y ont laissé leur peau, ou plus simplement des doigts ou d’autres parties de leurs corps malmenés par des conditions de travail épouvantables pour bâtir ces monuments urbains à la gloire de leurs richissimes propriétaires.



Mikaël n’a pas son pareil pour dessiner New York… Pas n’importe quel New York ! La cité des années de la grande dépression, la ville du Krach boursier qui est dans toutes les mémoires. Son trait noir, les gueules expressives de ses personnages, ses plans cinématographiques dignes des plus grands, ses couleurs ternes pour illustrer un monde âpre, tout cela en fait un artiste à part dans le monde de la bande dessinée et donne ses lettres de noblesse au 9e art. Les couvertures de ses livres constituent autant de tableaux qui marquent les esprits comme le font les toiles des grands maîtres de la peinture, et comme elles, on peut ne pas aimer, mais ce qui est sûr c’est que personne ne peut les regarder avec indifférence.



Cette histoire est rapportée en deux albums. Si vous ne voulez pas connaître de frustration, achetez les deux en même temps !

A la fin de celui-ci, il y a un carnet graphique qui nous rapporte les croquis ayant présidé à la création des personnages. Ceux qui apprécient ce genre de chose seront fous de joie.

Commenter  J’apprécie          333
Promise, tome 1 : Le livre des derniers jours

La Guerre de Sécession se termine... Elle est restée loin de "Promise", petit village au pied des Rocheuses dans l'Idaho...

Surgit de nulle part, ou alors d'un endroit trop sombre pour le nommer, un grand homme maigre, légèrement bossu, vêtu de noir, accompagné d'une espèce de cerbère baveux à la dentition improbable et aux yeux rouges.

Cet homme, c'est Amos Laughton, prédicateur itinérant qui tranche la vie, sans distinction de bien ou de mal, en interprétant la Bible de Jérusalem à sa guise. En cheminant à travers montagnes et forêts enneigées, continuant sa quête sanglante à la recherche de "l'Elue"...il s'approche de Promise...



Noir ! C'est le mot qui vient immédiatement à l'esprit dans cette bande dessinée à l'ambiance western fantastique et occulte.

Noir, oui...restent ces étincelles d'espoir dans la volonté et la clairvoyance d'une jeune fille intrépide, originaire de Promise, qui se laisse guider par un indien Shoshone...et qu'on retrouvera, sans aucun doute, dans les deux tomes suivants de la série.

La quête maléfique du prédicateur trouve son origine, explication (et but !) dans un poème d'Edgar A. Perry (pseudo d'E. A. Poe) dont le scénariste se sera inspiré ? (Je n'ai pas trouvé de référence littéraire ni de ce poème, ni du livre dont il sera un extrait...mais peu importe...). L'auteur nous entraîne dans un suspense dantesque et dans un monde, non plus étouffé par la neige, mais par l'épouvante...

Les dessins du québécois Mikaël collent au plus près de cet atmosphère oppressante : cadrage maîtrisé, couleurs froides et sombres, personnages aux traits anguleux...



Le début d'une série...promise...au succès !

Je remercie Babelio (M.C. Juin 2013) et les éditions Glénat de m'avoir permis de frissonner dans cet enfer.
Commenter  J’apprécie          320
Bootblack, tome 1

1945. Quelque part sur le front européen dans une Allemagne où les nazis ne veulent rien céder sans le faire chèrement payer.



Altenberg, au milieu des cadavres de ses compagnons, se retourne sur son passé…



Automne 1929. New York.



Altenberg déteste son prénom. Il y a de quoi ! Son paternel lui parle sans arrêt de ses racines sur le vieux continent. Altenberg, c'est de là qu'ils viennent. Mais qu'en a-t-il à foutre du vieux continent ! Il est sur le nouveau. Là, les gens se font tout seuls ! Il fugue. La nuit est froide. Il décide de rentrer chez lui pour retrouver un peu de chaleur. Mais que font tous ces pompiers, là ? Est-ce bien son immeuble qui est en flammes ?

En une nuit, il a tout perdu et se retrouve dans la rue avec pour seuls biens les vêtements qu'il porte sur lui. Altenberg, c'est fini ! Maintenant, il n'est plus que al ! Bientôt viendra s'ajouter un « nom de famille » : Chrysler…



Critique :



Le côté sombre réussit plutôt bien à Mikaël. Mais qu'est-ce que les vies pouvaient avoir de drôle, de coloré, dans le New York des années de la grande dépression ? Surtout pour ces migrants qui n'étaient pas spécialement les bienvenus. En particulier lorsque le travail vint à manquer après le Krach de 1929…



Mikaël adore dessiner cette ville de New York et ces années épouvantables pour des millions de chômeurs. Il traduit magnifiquement bien cette atmosphère par son trait noir d'où se dégage une atmosphère sombre à l'image de ce que vivaient tous ces immigrés.

Au travers des souvenirs de Al, il nous donne à voir combien il était difficile de survivre dans de pareilles conditions au sein de la monstrueuse cité, en particulier pour un gamin orphelin.

Cireur de chaussures. Seul moyen de subsistance pour un môme qui vivotait dans la rue et dont la seule famille se résumait à Shiny, un fils de personne, aussi paumé que lui. A deux, ils ne se débrouillaient pas trop mal : oui, ils survivaient. C'était déjà ça.

Et puis, un jour, il y eut Maggie… La belle Maggie. Celle qui prenait al de haut. Lui, il savait que personne ne comprenait cette fille. Elle avait quelque chose à cacher. Il en était follement amoureux. Son rêve, c'était d'entraîner Maggie Beauford à Coney Island, sur la grande roue …

En mélangeant les époques, parfois sur la même planche, Mikaël risque d'égarer l'un ou l'autre lecteur. Les scènes se déroulant en Europe sont dans un gris bleuté. New York est plongée dans les bruns, les beiges et parfois les verts.

Les scènes ont un côté cinématographique appuyé : gros plans, plongées, contre-plongées… rendent vivante cette histoire qui nous fait découvrir que le pays de l'Oncle Sam était loin d'être un paradis pour tous, mais que l'espoir de s'élever socialement était très fort parmi cette faune bigarrée.

La couverture est une pure merveille d'art graphique. Plus de la moitié de la page est remplie par la réflexion sur une flaque d'eau des immeubles de la ville et de la voiture pour mieux isoler le « bootblack » agenouillé se livrant à sa tâche.

Commenter  J’apprécie          311
Harlem, tome 1 (BD)

Dans ce premier tome de ce qui sera un diptyque sur l'icône noire-américaine Queenie, Mikaël redonne vie au Harlem d'hier, entre clubs de jazz, mafias et loterie clandestine, alternant cases verticales tourbillonnantes et planches d'un noir-et-blanc bleuté, apaisées, évoquant le passé de la jeune Martiniquaise. Trop court pour bien dessiner l'intériorité des héros, Harlem offre malgré tout un voyage temporel dépaysant (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2022/01/24/harlem-mikael/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          280
Rapa Nui - Intégrale

Bande dessinée à vocation écologique basée sur le voyage temporel et la théorie du complot.

Un peu comme dans "Humus" lu récemment, une organisation tente de sauver l'espèce humaine. Tandis que les uns le font en prenant les armes pour changer la société tout entière, ici, ils abandonnent l'espèce humaine pour se rendre sur... Gliese 581 c (en abrégé GJ 581 c). Ce petit caillou (plus grand que la Terre) est l'espoir de nos gentils complotistes surdoués, c'est une exoplanète, une naine rouge, située à environ 20 années-lumière du Soleil, dans la constellation de la Balance.

A partir de là, sabotage, intégrisme religieux, trou noir et blabla, il doit y avoir une remontée dans le temps, quelque chose qui m'a échappé...

Et retour sur l'île de Pâques (Rapa Nui) et ses moaïs...

Le récit mêle donc plusieurs temporalités différentes, dont l'imbrication m'a échappé...

Sinon, c'est assez bavard, assez moralisateur. Et inutile puisque aucun président du G7, G8, G10, Gn ne lira cette bande dessinée et que nous continuerons à "réarmer" le monde (Je n'avais pas remarqué qu'il était désarmé mais bon...)

Les dessins sont classiques, sans originalité mais sans grands défauts non plus.

Une bande dessinée avec sans doute une bonne idée de départ : l'île de Pâques, microsociété épuisant ses ressources naturelles comme métaphore minuscule de notre propre terre, mais dont le scénario nous embrouille tellement que le message me semble "forcé".

Commenter  J’apprécie          260
Harlem, tome 1 (BD)

Harlem, 1931. En ce temps-là, en plus de la Grande Dépression et de la prohibition, règne la ségrégation raciale.



Quennie est une femme, Noire, une frenchie (Martinique) et elle a réussi dans la vie grâce à la loterie clandestine, ce qui fait grincer bien des dents à la mafia Blanche qui veut que soit Queenie travaille pour elle, soit qu’elle cède son territoire.



En plus d’avoir le Hollandais Dutch Schultz, mafioso notoire, elle doit aussi se farcir la police, intégralement Blanche (les quelques Afro-américains qui la composent doivent se taire et obéir), qui n’aime pas qu’une "négresse" (comme ils disent) ait du pouvoir, de l’argent, de la répartie… Bref, elle dérange !



Stéphanie Saint. Clair, dite "Quennie". Voilà une héroïne comme je les aime : déterminée, qui n’a pas froid aux yeux, dont les répliques fusent, sarcastiques, possédant du courage,… Ce n’est pas un ange, mais pas une démone non plus. Si son entreprise de loterie est illicite, que dire des mafias qui graissent les pattes des politiciens et ne sont jamais emmerdées ?



L’ambiance Harlem est bien rendue par les graphismes aux couleurs sombres, chaudes et fort détaillées. Certaines cases sont sans phylactères, les dessins se concentrant, à ce moment-là, sur des détails précis, des ambiances, des expressions, des flash-back, ménageant des pauses avant que le récit ne reprenne de plus belle ou nous offrant des éclairages sur le passage de Quennie.



Là, les couleurs s’absentent et l’on passe à un noir et blanc du plus bel effet, avec juste des touches de jaune. Ils datent de 1914 puisque sur la une d’un journal, on peut lire qu’un étudiant serbe a assassiné l’archiduc.



Dans cet album, envoûtant, c’est le rêve américain qui se trouve à portée de tout le monde : des miséreux parce qu’ils peuvent gagner à la loterie clandestine, les coursiers qui prennent les paris, parce qu’ils bossent pour Quennie, une partie de Harlem aussi puisqu’elle bosse pour cette même Quennie et pour les mafieux qui jouent avec l’alcool de contrebande avant de penser à la reconversion vers un autre produit bien plus dangereux.



Tout le monde peut réussir, s’il s’en donne la peine et s’il franchit la ligne blanche de la légalité. Attention aux jaloux, seulement.



#Harlem #NetGalleyFrance


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          240
Promise, tome 2 : L'homme souffrance

Aaaaaah le pasteur Laughton, salopard parmi les salopards que vous adorerez haïr.

Si les quelques habitants de Promise ne voient toujours en sa soudaine apparition qu'un message divin, la petite Rachel ne sent toujours pas ce prédicateur aussi fourbe que manipulateur. Et ce n'est certainement pas son délicieux animal de compagnie, la « bête », qui le fera entrer en odeur de sainteté, ni le fait que sa mère se soit lentement amouraché de ce furoncle envahissant et sa bible-doudou.

Le combat semble inégal, il l'est.



Dans ce tome jubilatoire, Amos Laughton fera montre d'une malignité sans pareille en s'appuyant toujours sur la crédulité de ses ouailles.

Candeur aveugle alimentée par ce besoin de croire en quelqu'un perçu comme proche du tout puissant, une étroite parenté du côté de la cousine germaine, de source peu fiable.



L'emprise sur Promise s'affirme un peu plus, chaque jour que Dieu fait.

Laughton, fort de son charisme, de sa sainte bible et de sa bête de foire, n'hésitera pas à mettre à mal les corps et les âmes.



Une série toujours aussi mystique et excitante !
Commenter  J’apprécie          240
Harlem, tome 1 (BD)

Harlem (USA). Pendant la grande dépression.

« Alors comme ça, poulette, toi, une femelle, noire qui plus est, une Française, pouah, quelle horreur ! tu comptes tenir tête à Dutch Schultz, le « Hollandais » ? Tu te mettras à genoux devant moi… Comme les autres ! »



Queenie n’a pas l’air d’avoir peur de la menace même si celle-ci a été accompagnée du son fort répétitif et monotone de la mitraillette Thompson alimentée par son chargeur « camembert ».



Un journaliste blanc, venu pour l’interviewer doit se contenter de prendre quelques notes pour relater l’événement, Mrs. Stéphanie St.Clair l’ignore superbement et quitte la boîte la tête haute, non sans avoir au préalable, glissé quelques billets à son homme de confiance, Bumpy, pour qu’il aille dédommager le taulier…



Critique :



Décidément, Queenie est à la mode ! Après l’excellent « Queenie, la marraine de Harlem » d’Aurélie Lévy, en noir et blanc, c’est au tour de Mikaël de nous proposer sa vision de cette reine de la petite pègre noire de Harlem. Comparaison n’étant pas raison, je vous ferai grâce de commentaires destinés à mettre en évidence un album plutôt qu’un autre. Leurs styles étant diamétralement opposés, la lecture des deux s’impose pour tout amateur de BD aimant les ambiances noires (entendez par là ce que vous voulez, ce mot dans ce cadre-ci étant très riche de signifiants).



L’histoire se déroule en plein pendant la grande dépression aux Etats-Unis. Un des pires moments de l’histoire du pays. Une époque où le racisme n’a nulle raison de se cacher. C’est aussi naturel que de respirer. La plupart des flics sont donc racistes et franchement corrompus au point que l’on éprouve plus de sympathie pour une petite reine de la pègre que pour un officier de police.



Le dessin est sombre ! Très sombre ! Tout comme les couleurs. Le lecteur n’est pas là pour rigoler. Dans cet univers, la joie n’a pas sa place même si le sexe est très présent. Le métissage non plus n’est pas à l’ordre du jour. Que chacun reste bien dans sa communauté : les noirs avec les noirs, les juifs avec les juifs, les ritals avec les ritals, les Irlandais avec les Irlandais… Bien entendu, tout en bas de ces communautés, il y a celle des nègres et des négresses. Ils n’ont de cadeaux à attendre de personne. Pourtant Queenie s’obstine à être une femme extrêmement riche, réussissant à naviguer au milieu de cet univers dominé par les mafieux. Mais d’où lui vient cette richesse ? D’une loterie très simple où il est pratiquement impossible de tricher. Plus la crise se fait sentir et plus les gens misent, seul espoir de s’en sortir.



Les flics sont corrompus ? Où est le problème puisque le maire lui-même donne l’exemple ! La loi du plus fort s’applique et c’est cela que traduit le trait de Mikaël. Un trait dur comme s’il était tracé à coups de couteau dans les chairs. Les couleurs et le trait ne plairont pas à ceux qui ne voient pas à quel point ils servent le dessein de l’auteur d’immerger le lecteur dans un univers de désolation même si une Stéphanie St.Clair refuse d’abdiquer devant ses nombreux ennemis qui rêvent de la voir rouler à leurs pieds.



Queenie a réellement existé et a connu un destin exceptionnel. Mikaël s’empare de son personnage, de son passé, mais décide de prendre quelques libertés. Il n’y a plus qu’à patienter jusqu’à la sortie du second album pour connaître la suite des péripéties de Mrs. St.Clair.

Commenter  J’apprécie          232
Bootblack, tome 2

Deuxième tome de cette belle BD de Mikaël sur le destin d’un gamin bootblack (cireur de chaussures), subsistant dans le New York des années 30 et entraîné par sa bande dans un vol au détriment de la Mafia.



Dix ans ont passé. Altenberg Ferguson quitte enfin la prison, tente de reprendre ses rêves et de recontacter « Maggie », la froide jeune fille dont il était amoureux. Mais la mafia des docks entend récupérer son argent, qui a mystérieusement disparu. Altenberg devenu Al Chrysler doit fuir. Il s’engage comme GI et se retrouve en Allemagne dans les dernières semaines de la guerre.



Progressivement ce qui n’était pas expliqué dans le premier tome se met en place, au prix toutefois de nombreux aller-retour temporels entre le New York d’avant le départ de Al et le champ de bataille qu’il découvre en Europe. Ce côté décousu, sensé complexifier l’intrigue et y rajouter un peu de mystère, est trop marqué et limite déboussolant.



Les dessins, notamment ceux des buildings de Big Apple ou des véhicules sont magnifiques. Cette belle BD aurait mérité une construction moins fragmentée.
Commenter  J’apprécie          221
Bootblack, tome 2

Les premières cases commencent durant la Seconde Guerre Mondiale, sur le front européen… Dans la neige, il y a Al, un soldat yankee qui regarde un Dog Tag (plaque militaire) au milieu de ses compagnons d’armes morts.



Flash back vers 1929, après le crash boursier. Altenberg (Al), notre héros principal, le soldat des premières cases, se dispute avec ses parents. C’est un jeune gamin qui soutient qu’en Amérique, les gens se font tous seuls.



Altenberg déteste son prénom, il se sent américain puisque né sur le sol américain, il sait que tout est possible en Amérique et il se sauve de la maison, fâché sur ses parents, avant de revenir vers l’immeuble… Immeuble qui vient de disparaître dans les flammes. Le voilà seul au monde, notre Al…



Livré à lui-même, dans la rue, il devient, comme Picsou, un cireur de chaussures : un Bootblack. Sauf que lui ne trouvera pas son sou fétiche et qu’il va galérer pour tenter de se hisser au-dessus de sa condition, allant de galère en galère, de plans foireux en plan avec des mafiosi, tentant d’obtenir de l’argent pour emmener la belle Maggie sur la grande roue à Coney Island.



Voilà un diptyque sombre, très sombre, mais réussi ! La misère sociale de l’Amérique est présente à chaque page : les ruelles sordides, les chômeurs, les gosses qui bossent pour des clopinettes, côtoyant le beau linge en col et cravate qui se font cirer les pompes et les immigrés qui tentent de vivre le rêve américain…



La xénophobie est omniprésente dans ces pages, notamment avec notre jeune Al qui, tout fier d’être né en Amérique (d’émigrés allemands), traite tous les autres de métèques (ceux nés ailleurs), tant il se sent plus américain qu’un vrai natif.



Le seul bémol de ces deux bédés, c’est que l’auteur mélange souvent les époques sur les mêmes planches, sans préciser qu’il vient de faire un bon dans le temps. Cela met de la confusion inutile. Je n’ai rien contre les récits qui ne sont pas linéaires, que du contraire, ça pimente le récit de le fractionner, mais il faut de même faire attention à ne pas perdre ses lecteurs dans ces multiples opérations.



La preuve, je n’avais pas compris pourquoi, tout d’un coup, un homme lui disait qu’il n’oublierait pas l’année 45, alors que la case d’avant, nous étions en 35… Ok, changement d’époque, bon en avant, puis, hop, retour en arrière. Ça donne le tournis.



Les dessins sont superbes, hyper détaillés (avec de multiples références que je n’ai pas toutes vues ou comprise), donnant l’impression que nous sommes à New-York, dans les quartiers mal famés. C’est assez cinématographique, d’ailleurs. On a des gros plans sur certaines scènes, ce qui intensifie ce que l’auteur veut nous montrer, sans que l’on comprenne tout de suite de quoi il retourne.



Avec sa construction non linéaire, commençant presque par la fin, l’auteur nous fait découvrir son histoire par petits morceaux et ce n’est qu’une fois arrivé au bout des deux albums que la trame est visible, dans son entièreté, dans notre esprit.



Explorant une partie de l’Amérique entre les années 1929 et 1945, l’auteur m’a fait vibrer avec des personnages attachants, des anti-héros, des gamins drôles, amusants, même si un jour, leurs jeux tourneront mal.



Le final est surprenant, je ne l’ai même pas vu arriver et il était bien trouvé et il met bien en place la déconstruction du fameux rêve américain : le rêve n’était qu’un rêve et très peu ont réussi en devenant des self-made man.



Une belle fresque historique et sociale sur les conditions de vie des petites gens en Amérique… Oui, c’est l’Amérique d’en bas qui grouille dans ces pages. Et c’est une réussite totale.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          200
Harlem, tome 1 (BD)

Après Giant et Bootblack, je me suis enfin plongée dans le nouveau diptyque de Mikaël, auteur franco-canadien qui consacre une série de BDs au New York des années 1930, de la Grande Dépression et de la Prohibition, et que j'ai découvert totalement par hasard il y a deux ans.



Le hasard a en tout cas bien fait les choses, ce que me confirme encore une fois ce premier tome dévolu à Harlem. Pas de protagoniste masculin ici, mais une femme, Stéphanie St. Clair, alias Queenie, et quelle femme ! De son arrivée de Martinique 20 ans plus tôt, dans des circonstances troubles, à sa création d'une loterie clandestine qui lui a fait mettre la main sur le quartier noir, qui lui permet de s'exprimer contre la ségrégation, qui lui fait gagner 250 000 dollars par an, elle a de quoi faire tourner les têtes, celle qui résiste encore et toujours, avec panache et sang-froid, à la mafia blanche, malgré les risques de plus en plus nombreux encourus au fil de l'intrigue.



Intrigue toujours aussi bien ficelée, menée à la baguette pour maintenir le suspense dans les dernières planches, accompagnée d'une magnifique alternance de couleurs qui dépeignent toute la force, en sépia - le présent - et la fragilité, en bleu clair - le passé - de Queenie, qui se mêlent aussi parfois en certains détails, éléments vestimentaires..., et de graphismes toujours aussi léchés, dynamiques, réalistes, les plus à même de raconter cette période tortueuse des États-Unis, tout comme les diptyques précédents.



Une superbe BD, comme je les aime, qui s'inspire qui plus est de la vie d'une femme peu connue, mais qui a su imposer sa marque, envers et contre tous, pendant de nombreuses années, à Harlem. Je lirai avec plaisir le deuxième tome quand je me le serai procuré, et ce sera sous peu, indubitablement !
Commenter  J’apprécie          202
Bootblack, tome 1

Cette BD en deux tomes a été grandement appréciée par des amis proches, au point qu’ils ont encadré des posters reprenant la couverture. Effectivement les couvertures sont magnifiques. Le contenu m’a moins convaincu.



Le récit tourne autour de gamins des rues new-yorkais, juste avant la seconde guerre mondiale, tentant de survivre en enchaînant les petits boulots, comme cireur de chaussures (« Bootblack »), le vol à la tire ou les combines au service de la pègre. L’auteur évoque aussi les oppositions entre nouveaux arrivants et ceux nés aux USA, qui ont déjà oublié que leurs parents ont fait le même voyage une génération plus tôt. L’histoire est entrecoupée de scènes des derniers mois de la deuxième guerre mondiale, là où le jeune Altenberg (« Al ») finira GI. Cette construction ne se justifie guère : elle n’apporte pas de rythme et casse le récit.

Le graphisme est réussi, la colorisation fade contribue à l’univers miséreux d’un New-York éloigné des buildings. Mais l’ensemble n’est pas marquant. Peut-être que le tome 2 sera plus tranchant ?



Commenter  J’apprécie          180
Harlem, tome 1 (BD)

Une BD captivante de part ses dessins principalement en noir et blanc, nous plongeant dans l'atmosphère sombre de Harlem sous la prohibition, mais également par la figure historique présentée : Stephanie StClair, ou Queenie, reine de la petit pègre locale et organisatrice d'une loterie clandestine qui finance des associations du quartier.

Je ne connaissais pas cette femme qui tentait, de manière illicite, d'améliorer le sort des harlémites mais qui faisait face à une misère grandissante dans ce quartier abandonné des autorités (corrompues et racistes).

L'auteur a réussi à introduire toutes les thématiques de l'époque : la difficulté des noirs à faire entendre leur voix, l'exode rural, le mouvement Harlem Renaissance et WEB Dubois, la volonté de retour à la terre africaine, ou encore le développement de la mafia de Lucky Luciano.

Un excellent moment de lecture.

#NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          162
Giant, tome 2

Giant, l’ouvrier irlandais, force de la nature, s’est enfoncé dans le mensonge. Ses correspondances avec Mary Ann, la veuve de son collègue de travail, au cours desquelles il se fait passer pour ce dernier, et ses envois d’argent pris sur ses économies, ont fini par convaincre Mary An de quitter la pauvre Irlande pour rejoindre son mari.

La voici à Ellis Island avec ses enfants. La voici qui arrive à l’adresse indiquée sur les lettres. La voici qui rencontre… un inconnu : Giant. Comment vivre avec ce mensonge ? Comment faire marche arrière, quand les départs d’Europe étaient définitifs ?



Ce second tome est plus complexe que le premier. Les personnages développent leur personnalité dans un New-York parcouru de la fumée des conduits de chaleur. L’ensemble dégage un climat particulier entre pauvreté et imaginaire. Une belle BD.
Commenter  J’apprécie          160
Giant, tome 1

La couverture de cette BD est magnifique. En une image, toute l’histoire est là : ces ouvriers perchés sur la structure métallique des gratte-ciels, pensifs au dessus du New York de 1932, au plus fort de la grande dépression.

Mikaël conte la vie d’ouvriers irlandais travaillant dans des conditions dangereuses, véritables funambules, trop heureux de gagner de quoi vivre, alors que l’économie de leur pays d’accueil est au plus mal.

Parmi eux se dégage immédiatement un colosse, Giant, dur au mal, taiseux. Un des membres de son équipe de travail vient de mourir. On lui demande d’avertir la famille de ce dernier, restée en Irlande. Giant ne parvient pas à s’acquitter de cette tâche et préfère laisser croire à la veuve de son défunt collègue qu’il est toujours vivant. Il emprunte une machine à écrire pour dissimuler son écriture et joint à sa lettre une belle somme. Une correspondance à travers l’Atlantique commence. Où pourra t-elle le mener ?



Cette histoire d’usurpation d’identité est simple et ne constitue pas le point fort de cette belle BD, aux couleurs évocatrices de l’époque. La vie des ouvriers, leurs rêves en arrivant sur cette terre promise que sont les États-Unis, leur solidarité – et leurs secrets, forment la vraie trame de l’histoire.

Le tome un jette les bases de l’histoire. La conclusion interviendra dans le second tome.
Commenter  J’apprécie          140




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Mikaël (533)Voir plus

Quiz Voir plus

L'école des femmes - Molière

Qui est Agnès pour Arnolphe ?

Sa nièce
Sa fille
Celle qu'il s'est destinée
Sa mère

15 questions
284 lecteurs ont répondu
Thème : L'École des femmes de MolièreCréer un quiz sur cet auteur

{* *}