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Critiques de Platon (313)
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Apologie de Socrate

Critique à la sauce Socrate :

PLATON. Alors, ça t'a plu, mon Apologie de Socrate, Cer45Rt ?

CER45RT. Plus ou moins.

PLATON. Ah ! Pourquoi ?...

CER45RT. Quel est le sujet de ce texte ?

PLATON. Le procès de Socrate.

CER45RT. Bien. Et qu'est-ce qu'un procès ?

PLATON. C'est une cérémonie où des gens jugent un accusé.

CER45RT. Et que fait l'accusé ?

PLATON. Il se défend.

CER45RT. Et comment se défend-t-il ?

PLATON. Il tente de prouver que les accusations portées contre lui sont fausses.

CER45RT. C'est donc des faits dont il s'occupe.

PLATON. Oui.

CER45RT. Est-ce que la philosophie tente de prouver des faits ?

PLATON. Non, cela à réserver aux sciences.

CER45RT. Bien. Donc, si je m'attendais à un texte philosophique, j'ai été déçu ?

PLATON. Sans aucun doute.

CER45RT. Eh bien ! C'est ce que je voulais.

PLATON. Je comprends. Donc, tu n'as pas aimé ?

CER45RT. Je n'irai pas jusque-là, car ton texte, Platon, s'il est peu intéressant philosophiquement, a une véritable puissance littéraire et je n'y reste pas insensible. C'est cela que j'ai aimé, et non la philosophie, absente de l'essentiel du texte, et convenue, pour le peu que contient ce texte : la mort n'est peut-être pas si terrible, les Dieux sont tout-puissants...
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Le banquet

« Le Banquet » est un livre extrêmement subtil, puissant et plaisant à lire.



J’en ai apprécié l’enseignement dialectique, la recherche graduelle de la vérité par l’intermédiaire des différents orateurs pour aboutir à la conclusion finale donnée par Socrate.



Il apparaît à sa lecture la définition de l’amour dit platonique, c’est à dire comme l’enseigne Socrate l’amour d’une belle âme supérieur à l’amour physique au final même refusé par le philosophe qui a atteint un niveau de sagesse supérieur.



Enfin en supplément, j’ai été également charmé par l’interprétation mythique de la recherche de l’amour dans une autre "moitié" par le poète Aristophane.



Tout ceci mit bout à bout fait de ce livre un classique dont l’influence sur nos cultures me paraît évidente !
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Le banquet

Sur "Le Banquet", certains vous diront peut-être monts et merveilles ; pas moi !... Pourtant, je ne déteste pas Platon ; je suis même plutôt enclin à apprécier son œuvre philosophique, mais "Le banquet" est loin de représenter ce que le grand Platon a produit de meilleur, à mon avis…

J'ai trouvé ce texte rempli de discours fort pompeux qui, au final, sont vides et dépourvus de signification.

J'ai infiniment préféré d'autres textes de Platon à celui-ci ; une grande partie m'ont semblé tout à l'opposé, ils m'ont semblé être l'œuvre d'un homme qui réfléchit sur le monde qui l'entoure. En revanche, ici, nous avons là un dialogue dans lequel, me semble-t-il, Platon fit comme les orateurs qu'il a dénoncé dans l'"Euthydème", un discours vide, sans intérêt, et, de ce livre, sous-titré "De l'amour", l'affection amoureuse est justement la grande absente. Ces discours pleins de pompe, n'ont, à mon sens, rien à voir avec l'amour.

J'ai donc été déçu par ce dialogue socratique.
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Premiers dialogues - Second Alcibiade - Hip..

Ce n'est pas toujours le cas en ce qui concerne Platon, mais j'ai adoré ce dialogue ! Pourquoi ai-je adoré ? Parce que c'est une réflexion d'une logique parfaite sur la nature humaine, sur l'homme et sa vie… Un dialogue vraiment très réussi, à l'heure actuelle le meilleur dialogue de Platon que j'ait découvert !
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La République

La République de Platon, sans doute, un des livres qui m'a beaucoup marqué. Imposant, il est le fondement de la philosophie politique, mais il délivre aussi une brillante réflexion sur la justice, sur le juste. En plus, il met en scène le développement de l'argumentation et l'apparition de la vérité chez Socrate : seul le juste est sage et heureux.



La République se veut être un paradigme, modèle des autres cités. Celle-là sera gouvernée par la raison, et ses trois fonctions correspondront aux trois parties de l'âme (détaillées plus loin). Bien sûr, Platon fait détailler l'organisation de cette cité, en partant de son origine : l'homme n'étant pas autosuffisant. Les gardiens doivent avoir des qualités propres, une éducation particulièrement adaptée et avoir pour intérêt la cité même.



Des thématiques peuvent converger autour de :



La justice et l'intérêt.

Socrate doit répondre à la thèse sophiste de Thrasymaque : «  la justice est l'intérêt du plus fort ». Laquelle sera réfutée plus loin. le livre II met en lumière que derrière toute action humaine se cache un intérêt. L'anneau de Gygès est le parfait exemple. Quand l'homme invisible, se pense en totale impunité, il fait ce que bon lui semble, il ne craint pas la sanction. En effet : «  personne n'est juste de son plein gré mais y est contraint ».



La justice et l'injustice.



Socrate va chercher le juste et l'injuste d'abord à l'échelle de la cité, puis dans l'âme humaine. Postulant que les valeurs traditionnelles de la cité sont la sagesse attribuée aux gardiens, le courage aux guerriers, la modération à la multitude, le peuple ; Platon va montrer que ce qui a été découvert à l'échelle de la société politique, s'applique à l'âme individuelle. Ainsi, dans l'âme : la raison doit être la classe dirigeante soit celle qui commande. L'ardeur, le guerrier soit celui qui a le courage et le désir, la multitude, soit la modération. Toutes ces parties doivent se trouver en harmonie, auquel cas, elles ne tendent pas à la justice. S'il y a « dissension interne entre les 3 principes », il y aura injustice dans la cité.



Les modèles politiques ou les «  maladies de la cité », avec la cause, le symptôme et les individus qui leur sont associés.



La timocratie qui repose sur les honneurs. Son origine : la discorde à partir de l'aristocratie. le corps militaire est développé. L'homme timocratique est avare et convoite la richesse des autres. Il a une ambition de victoire accrue ainsi que le goût des richesses. Il est indifférent à l'art des muses.

L'oligarchie a pour cause : le pouvoir de l'argent. Les riches commandent aux pauvres et ont le monopole des propriétés. Sa loi : le cens qui divise le corps social. L'homme oligarchique a "sur le trône de son âme" la fortune et l'avidité.



La démocratie : ses origines, les inactifs sous l'oligarchie complote contre ceux qui se sont appropriés leurs biens. Sa caractéristique : la liberté, notamment d'expression. L'homme démocratique ne distingue plus les désirs nécessaires des non nécessaires. Les désirs inutiles poussent les hommes à la tyrannie.



La tyrannie a pour cause l'insatiable appétit de richesse. La liberté pousse ses limites à l'extrême. le tyran se fait passer pour non tyran. le tyran, selon la thèse socratique n'est pas heureux car il est asservi aux passions, c'est un homme qui se gouverne mal lui-même.



La philosophie platonicienne :



Par exemple, on peut évoquer l'allégorie de la caverne. Les objets sensibles sont trompeurs et incertains. En effet, je peux dire que x degré est chaud, alors qu'un autre peut m'affirmer le contraire. Partant de là, les objets sensibles ne peuvent pas être source de vérité. Ce ne sont que des reflets du haut ( monde intelligible). Celui qui veut parvenir à la connaissance, au monde des Idées, doit affronter la lumière douloureuse du soleil ( le Bien) qui lui est inconnue. Les Idées ou formes sont l'être tel qu'il est réellement, ou l'essence des choses. le cheminement philosophique est douloureux.



La métempsycose ( résurrection des âmes qui se réincarnent) - la République se clôt sur un mythe d'Er le Pamphylien : où les âmes passent à un tribunal qui les jugent en attribuant soit récompense soit châtiment. Par la vie des âmes, est choisi le type d'existence. Par là, il y a croyance en l'immortalité de l'âme



La République a bien d'autres thèmes, c'est en cela qu'elle est riche. Elle complète la philosophie de Platon. Lire la République, c'est se confronter à la réflexion des systèmes politiques et à l'idée de justice, qui de nos jours, est loin d'être acquise. Certes, Platon défendait le régime aristocratique, mais il n'en a pas moins peint les différents régimes ainsi que leur dérives possibles. Il montre tout de même que le corps civique/et ou/ politique décide du sort de la cité. le régime politique n'est pas indépendant de l'homme.



Cette oeuvre de l'Antiquité grecque n'a pas vieilli, elle vient à nous comme un précieux joyaux qu'on a su préserver. Ses rayons n'ont pas terni.

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Apologie de Socrate

Que l'on aime ce type de lecture ou non, il est indéniable que ce texte est la base de la philosophie et même de la littérature. C'est un texte important historiquement et je suis très heureuse de l'avoir lu et compris. Socrate est un personnage primordial et un modèle à suivre de logique et de recherche de vérité. Toutefois, il ne s'agit pas d'une lecture de chevet très légère ni très fluide.
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Le banquet

Les livres les plus célèbres d'un auteur ne sont pas toujours ses meilleurs écrits et "Le Banquet" a beau être l'un des écrits les plus connus de Platon, ce n'est sans doute pas le plus réussi.

Il s'agit à mes yeux, d'un écrit vide, pompeux, plein de discours pompeux et inintéressants.

Quant au discours sur l'amour, il est inexistant. Il s'agit ici de déterminer la nature exacte du dieu Eros ( ce qui n'est pas, m'est avis, d'un intérêt certain ) et il est plus question du dieu de l'amour que de l'amour en lui-même.

Bref, un dialogue qui n'est pas, m'est avis, d'un fort grand intérêt.
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Le banquet

Ah! L'amour !!!! Comment le définir et qu'en dire ....



Socrate et quelques amis à lui décident de discourir sur le sujet de l'amour. Les uns après les autres, ils apportent leur pierre à l'édifice et l'on découvre toutes les facettes que peut avoir ce mot et ce que chacun projette sur ce sujet.



Lu parce qu'on me l'a conseillé, j'ai été étonnée par la richesse de ce court texte qui apporte des éclairages extrêmement intéressants et très peu dépassés si l'on enlève le peu d'esprit que l'on accorde aux femmes .



Un texte qu'il me faudra relire car s'il est court il est dense .
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Le Souci du bien : Lysis et Charmide

L'une des principales qualités de ce qui est en fait la succession de deux dialogues socratiques -Le Lysis et le Charmide- est qu'il se lit très vite : 120 pages. Il s'agit-paraît-il- d'oeuvres de jeunesse de Platon.

Personnellement, j'ai lu ce livre en parallèle avec Le Bonheur, désespérément, de Comte-Sponville, à un moment où je traversais une crise morale personnelle.

Je crois avoir eu la main heureuse, car ces deux ouvrages sont très complémentaires. En effet, dans le Lysis, PLaton nous parle de l'amitié -à la grecque-, donc en fait d'amour, et de l'acte d'aimer, avec toutes les ambivalences liées au désir. Le Charmide vient confirmer que l'amour n'est pas en rapport avec la sagesse. Ce dialogue va même jusqu'à mettre en doute ce qui semble beaucoup plus établi dans des oeuvres postérieures de Platon, à savoir le rapport entre la sagesse et la connaissance du bien et du mal. De manière très complémentaire -ce qui est logique puisque Comte Sponville se place dans la lignée de Platon et de Spinoza-, Le Bonheure désesperément nous enseigne que la quête éperdue du bonheur, oscillant notamment entre l'ennui et le désir, est une impasse, et que suele la sagesse peut conduire à un bonheur certes dépassionné, mais véritable.

Pour moi la boucle se trouvait ainsi bouclée : Le Souci du Bien nous enseigne que l'amour a priori n'est ni un bien ni un mal, et que la recherche de la sagesse -reconnue dans des dialogues ultérieurs comme voie de connaissance du bien et du mal- est une quête plus véritable. La jouissance émotionnelle et sentimentale n'est qu'une impasse, tout au plus du baume au coeur. La suite du raisonnement m'amènerait à commenter des ouvrages de philosophie bouddhiste (très présente déjà dans l'ouvrage de Comte Sponville), sur l'absence d'attachement.

Et pourtant, qu'il est difficile, cher André Comte, de renoncer à l'espérance d'un toujours mieux, qu'il est difficile, monsieur Socrate, de ne pas de damner pour un être cher ou pour le simple désir de chair...

Au moins pouvais je encore me leurrer un peu en faisant mine de croire que mes amours seraient l'expression d'un Amour plus grand, universel, caricature de la compassion des grands maitres...
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La République

Qu'est-ce que la justice? La question, quand elle est posée à Socrate, devient source d'un monde idéal, d'une cité parfaite, parce la justice, c'est le fait que chacun soit à sa place, à l'endroit qui lui convient. Elle est une harmonie à la fois interne à l'homme et externe, qui se manifeste dans l'organisation de la cité. Comment fonctionne cette cité juste? Platon, ou Socrate, car leurs voix se mêlent, en décrit les rouages avec précision : l'éducation, basée sur la musique et le sport, à l'inverse des conceptions modernes, puis le rôle des gardiens, à la fois chiens et philosophes, puis le pouvoir, qui ne sera pas désiré, mais que les philosophes, parce qu'ils connaissent la vérité et le bien, devront exercer contre leur gré. Socrate décrit ensuite les différents système politique, et là encore, les modernes sont surpris: la démocratie est le dernier pas avant la tyrannie, la liberté, valeur tellement centrale pour nous, est dangereuse quand elle est mise dans les mains des ignorants; il vaut mieux un gouvernement aristocratique où les meilleurs gouvernent, ceux qui savent où se situe le bien et la vérité. Peut-on, aujourd'hui, revenir à la cité idéale de Platon? Sans doute pas, parce que ni les philosophes ni les savants, ni les politiques ne peuvent prétendre avoir accès à la vérité, parce que la sortie de la caverne aux illusions est sans doute elle-même une illusion. Mais faire de la politique une tentative d'approche de l'harmonie, un bricolage de la justice, une volonté de donner à chacun la place qui lui est propre, demeure juste. Qui s'en soucie aujourd'hui?
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Le banquet

Agathon, jeune dramaturge qui a été couronné de succès lors d'un festival pour l'une de ses tragédies, décide se fêter ça dignement avec ses amis.

Après un premier festin qui s'est terminé en beuverie, Agathon décide d'en organiser un autre, en comité plus réduit cette fois, en en invitant uniquement des grands penseurs de l'époque. Aussi, le dîner s'organise-t-il autour du thème de l'amour et à chacun des sept personnalités présentes autour de cette table d'exposer ses théories.



Oeuvre majeure de Platon, découverte au cours de mon année de Terminale, dont je garde un très bon souvenir puisque le sujet traité dans cet ouvrage était on ne peut plus passionnant et dont j'ai trouvé la lecture relativement facile d'accès. Une oeuvre fondamentale qui nous permet de réfléchir à le façon dont "tourne" le mode. A découvrir !
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Ménexène

“Nous sommes réunis ce jour pour nous recueillir sur la tombe de kiki le fada, mort pour son club…

Peut-être qu'il nous regarde là-haut ♩ o ♩ o ♫ oo ♫ oo ♫ oo…

Malheureusement il n'est plus là ♩la ♫ lala la la … “



Merci au Compte de Bouderbala pour cette première partie. C'est maintenant au tour de Platon de tenter de nous faire rire avec son pastiche d'un éloge aux athéniens, morts pour la cité athénienne.



Si on rigole c'est gagné. Sinon, il ne reste plus qu'à lire les commentaires, et les commentaires de commentaires. Car il faut au moins reconnaître à Platon le talent littéraire qui aura donné à son oeuvre une telle postérité.



C'est un pastiche, donc il faut aller à fond dans l'absurde !



“On voit combien le caractère bien né et libre de la cité est ferme et sain, et par nature hait le barbare, à cause du fait d'être grec en toute pureté et sans mélange avec des barbares. Car il n'y a pas de Pelopien, de Cadmeen, d'Egyptien, de Dananeen, ni aucun de tous les autres qui sont barbares par nature et par loi des grecs, qui vive chez nous. Grecs en personne, nous ne vivons pas en mélange avec des barbares, d'où la pureté de la haine qui imprègne la cité pour la nature de l'autre.”



Nous y sommes, c'est maintenant que ça devient comique.



« Si nous avons été vaincus c'est par nos propres dissensions » ; lesquelles ne tardèrent pas à se transformer en une « discorde fatale entre les hommes », et en guerre civile…



D'où on pourrait dire aujourd'hui que « la haine pour la nature des autres » se répand évidemment contre n'importe qui, sous n'importe quel prétexte.

Ou, comme disait le sophiste Antiphon : « Tous, en tout, de la même manière, nous nous trouvons naturellement faits pour être barbares et grecs ».



Mais par Zeus, comment Antiphon, parvenu à ce point crucial, peut-il être méprisé par le personnage de Socrate ?



Et que fait ici ce dernier, sinon jouer du consensus, pour le faire exister autrement, pour produire autre chose ?

Ainsi, il ferait lui-même ce qu'il reproche aux orateurs.



Bizarre ce Socrate. Écoutons-le, mais cette fois sous la plume de Aristophane, pour un dernier pastiche.

“Si, demeurant à terre, je regardais d'en bas, les choses d'en haut, je ne découvrirais rien. Car la terre attire à elle l'humidité de la pensée. C'est précisément ce qui arrive au cresson.”
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Oeuvres complètes 02-1 : Protagoras

Je ne suis pas d'accord avec tout ce qui est écrit dans le "Protagoras" ; mais, néanmoins, je juge ce dialogue intéressant.

Il y a énormément de pensées qui font réfléchir. Je ne suis pas forcément d'accord avec lesdites pensées, mais les réflexions qu'elles suscitent, les questionnements qu'elles posent sont intéressants.

Le "Protagoras" n'est donc, pas dépourvu de défauts, mais, n'est pas plus dépourvu de qualités. Platon a écrit là un dialogue intéressant à certains égards ( mais moins à d'autres… ), qui, à mon avis, est relativement bon, avec des pensées intéressantes, qui cause de la réflexion.

Il y a même beaucoup de pensées et de sujets abordés, d'ailleurs.

Un dialogue platonicien relativement passable !...
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Le banquet

Il est parfaitement possible que je me trompe, mais si je ne me trompe, Le Banquet est un véritable tissu de sottises, sans exagération. Et de sottises inactuelles, qui plus est.

Non seulement, c'est sot, mais en plus on se moque éperdument du sujet. Franchement, au XXIème siècle, que nous importe de savoir qui était exactement Eros, c'est-à-dire un dieu de la mythologie grecque, auquel plus personne ne croit plus ?

Mais le pire n'est pas encore là. Le pire-et ce que j'ai en travers de la gorge-, c'est que ce dialogue est pompeux, et sert juste à impressionner les gens faciles à impressionner, mais est totalement inintéressant au fond.

Pas le meilleur dialogue de Platon.

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Le banquet

L'amour est-il tel qu'on se l'imagine ? Oui et non. "Le Banquet" est-il un bon livre ? Oui et non. Une bonne porte d'entrée pour la philo ? Oui et non. Une lecture agréable sur laquelle finir ses vacances ? Clairement pas.

Vous qui me lisez maintenant, "Le Banquet" a été pour moi une des lectures les plus pénibles de ma vie, à la hauteur de se comparer au "Blé en Herbe" ou à "Un éclat d'argent". Des dizaines de pages défilent sous vos yeux à une lenteur défiant toute loi physique, avec des sauts de paragraphe d'une rareté exotique, donnant lieu à des élucubrations en tous genres pour les trois quarts n'ayant absolument rien de philosophiques (et c'est sans compter la traduction qui a le cul entre deux chaises). Et pourtant, force m'est de dire qu'il s'agit tout de même d'une lecture indispensable pour quiconque voudrait étudier cette science.

Disons-le, c'est ardu, c'est bourré de notes que je n'ai même pas lues ; et des fois, autant d'exigence ne sert pas à grand-chose. Prenons par exemple la mise en abyme multiple qui inaugure le récit de manière à le faire passer pour un mythe. Moi, ça me pose deux problèmes :

1. Ce n'est pas indispensable à l'histoire, sans compter que j'en vois mal l'intérêt, étant donné que c'est drôlement détaillé pour un mythe sensé être de tradition orale ;

2. NATHAN : Le Scribouillard continua sa critique en disant :

LE SCRIBOUILLARD : Et étant donné que le texte est rédigé sous la forme de dialogues, on se retrouve constamment avec à la fois des didascalies internes et externes qui se répètent, dit-il. Vous voyez, comme ça vient de faire à l'instant !? Alors, oui, je sais, j'utilise un vocabulaire issu du théâtre alors que ça n'en est pas, mais le problème est là.

Ensuite, l'histoire, extrêmement simple : nous sommes dans un banquet, et les invités vont dire à tour de rôle ce qu'ils pensent de l'amour. Alors bien sûr, Socrate n'est pas encore là, donc c'est mythes et compagnie. Je vais probablement commettre un blasphème en disant ça, mais c'est long, très long, même pour un amateur de drone ambient qui en a écouté un morceau qui durait 4 heures 18, presque 19. L'intérêt historique et ethnique reste fort, mais le lecteur non spécialiste pataugera allègrement dans la semoule en écoutant une bande de barbus à poil répéter que l'amour c'est beau, et que du coup c'est normal que les femmes puissent pas le ressentir, parce que les femmes, c'est les femmes quand même, et du coup c'est pas la même chose que pour les hommes, hein !

Et puis Socrate arrive et met tout en branle. Et ça donne. C'est toujours assez long, mais au moins on a enfin quelques raisonnements à se mettre sous la dent, logiques et cohérents. Et puis la fin du livre arrive, Platon trouve un moyen de finir l'histoire en vitesse avec l'arrivée d'une bande d'ivrognes qui vient foutre la foire, mais disons-le, malgré tout, ç'aura été très, très laborieux.

Ce n'est qu'avec une excellente prof que l'on parvient à prendre conscience de la profondeur développée par l'ouvrage. Les discours, s'ils peuvent sembler interminables, ne sont pas gratuits pour autant, étant donné qu'il s'agit d'autant de considérations pré-philosophiques sur l'amour qui, si on prend le temps de les analyser, révèlent beaucoup plus de choses sur leurs interlocuteurs que sur Éros. Nous pouvons alors également comprendre les concepts mis en application par Platon et Socrate, car n'oublions pas que la philosophie n'étant alors qu'à ses prémisses, les auteurs n'avaient pas le vocabulaire spécialisé dont nous disposons aujourd'hui.

Bref, il s'agit d'un livre qu'on ne peut comprendre vraiment (et apprécier) qu'en cours. Je n'aurais jamais penser dire ça un jour, mais il s'agit d'une œuvre à découvrir à l'école, dans un cadre scolaire. En tout cas vraiment pas tout seul.
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Criton

C'est avec le Criton que je découvre la maïeutique ; et cette découverte n'est pas désagréable. D'un point de vue littéraire, ce texte n'a rien perdu de sa puissance. D'un point de vue philosophique, ce texte est des plus intéressants. C'est normal : il y a une grande question derrière : doit-on, ou non, respecter systématiquement les lois ? Socrate va nous proposer sa réponse : en choisissant de loger dans un pays, nous faisons le choix de respecter les lois. Jugement à nuancer, mais néanmoins jugement intéressant. Un texte puissant, intéressant, qui reste à compléter, certes, mais qui n'en est pas moins vraiment grand.
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Le banquet

Et si l'on avait ici tout simplement le plus grand ouvrage de l'histoire sur l'amour ? Chaque mot est parfaitement â sa place , l'intelligence est partout présente , l'on découvre avec une sensation troublante que ce que l'on pensait étre la véritable vision de l'amour n'était en réalité qu'un leurre . Platon apporte avec ces mots , sa sagesse , une nouvelle maniére de concevoir l'amour , différente , qui vient sans que l'on s'en rende compte , se substituer à notre vision faussée .... Dire que ces mots sont importants c'est peu dire . Essentiel.
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Protagoras - Euthydeme - Gorgias - Ménexène - M..

Raisonnements forcés, abus des mots à double sens, arguments spécieux, etc…



Est-ce cela qu'on appelle “sophisme” ?

Si on le pense, alors le dialogue du “Protagoras” est un lieu banal du sophisme.



Mais n'est-ce pas un exploit de sophiste de faire croire que c'est l'autre, le véritable sophiste ?

Dans ce cas, l'oeuvre de Platon commence déjà à remplir sa promesse d'une oeuvre profonde, et en même temps dénuée de fondement.



Est-ce bien Protagoras, le sophiste ?

Oui, mais seulement au sens où aime l'entendre Platon : celui qui fait de l'argent en vendant son enseignement auprès de clients fortunés.

En revanche, ce n'est pas Protagoras l'auteur des sophismes qui nous ont dérangés.



D'ailleurs, ce commentaire ne devient-il pas pénible ?

Si oui, et bien c'est aussi mon sentiment en lisant ce dialogue ; le plus pénible étant de subir le matraquage des questions de Socrate, et d'aller finalement dans son sens pour que ça s'arrête !

C'est ici que les notes de bas de page de cette édition sont précieuses, car elles mettent des mots sur le malaise. On a trouvé l'auteur des sophismes, le grand Socrate.



Mais alors à quoi joue Platon ?

Lui, il fait dire ce qu'il veut à ses personnages, en particulier à son préféré, et ça fonctionne. D'où la question suivante.



A quoi joue-t-on en lisant Platon ?

Un philosophe anglais a dit que “la philosophie occidentale n'est qu'une suite de notes de bas de page aux dialogues de Platon”.



Comment ne pas crier ?

Mon cri reste bloqué au fond de la gorge. Mais je peux collecter les résidus de Socrate, et les déverser ici, en bas de page.

Ce sera l'envers du décors, en attendant de poursuivre cette enquête avec le livre de Barbara Cassin, “L'effet sophistique”.



RÉSIDUS SOPHISTIQUES DE SOCRATE

1-Le raisonnement est forcé. Si la justice n'est pas la sainteté, il ne s'ensuit pas qu'elle soit l'impiété, et si la sainteté n'est pas la justice, il ne s'ensuit pas qu'elle soit l'injustice. Deux choses peuvent être différentes, sans être forcément contraires.

2-Socrate abuse du double sens de σωφροσύνη, sagesse et tempérance, pour identifier la sagesse (σοφια) avec la tempérance (σωφροσύνη). En réalité, il n'y a identité que si l'on prend σωφροσύνη au sens de sagesse.

3-Ne pas bien agir n'est pas nécessairement agir follement : il n'y a pas égalité entre ces deux termes. Ce raisonnement est donc un sophisme

4-Socrate essaie de prouver qu'une chose ne peut avoir qu'un contraire. C'est vrai, si nous donnons au mot contraire le sens de opposé contradictoirement, si, par exemple, nous nous bornons à dire que le contraire du beau est le non-beau

5-Dans le texte de Simonide, le mot véritablement, porte bien sur vertueux ; mais Socrate torture le texte, et raisonne ici comme un véritable sophiste
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La République

« La République » est bien évidemment un livre d’une puissance inouïe, sans doute l’un des piliers de la philosophie et de la culture occidentales.



L’idée principale, celle de la gouvernance par une aristocratie de philosophes rois pourra sembler une complète utopie, mais Platon désamorce cet argument en soulignant que le coté difficilement réalisable de son entreprise ne doit pas l’empêcher de bâtir un modèle idéal.



Le régime décrit par Platon a quelques fois été taxé de Totalitarisme, je trouve cette critique exagérée, cependant on peut comprendre les positions musclées du philosophe si on considère qu’il avait assisté à la terrible guerre fratricide du Péloponnèse, et à la chute d’Athènes et par la suite à l’éclosion d’un régime tyrannique particulièrement sanglant.



Dans ces conditions, Platon propose sans doute un remède fort qu’il jugeait approprié à une situation choquante.



Rien n’a vieilli dans « la République », son audace (partage des biens, des femmes, des enfants) , la finesse de son analyse, la beauté des mythes sont éternelles, et toujours d’actualité surtout en période de crise et de remise en question des valeurs modernes actuelles.



Un véritable chef d’œuvre donc, auquel fera par la suite écho le « Politique » d’Aristote.
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La République

Excellent livre. Je ne suis d'accord avec rien ou presque rien, mais tout ce qui donne à réfléchir, tout ce qui propose des thèses originales est intéressant. La raiepublique, la ripoublique, ...je préfère le concept de Rex-publique, de royauté publique. Un roi ou une reine, c'est bien, cela en jette plus qu'un président. Comment choisir un roi? Certainement pas en le faisant élire par le peuple, non, il faut des grands électeurs, des religieux ou mieux des prophètes pour choisir parmi le peuple qui est le Roi ou la Reine. Par contre la chose publique doit rester du domaine du peuple. Le Roi, c'est les armées, la justice et cette chose étrange qu'est le religare. C'est pour cela que des prophètes pour choisir un Roi ou une Reine, c'est bien. Et pas de loi salique, pas de droit à la royauté pour les descendants, non, le Roi est mort, vive le nouveau roi trouvé en son peuple, par les "fous" de Dieu.
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