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Critiques de Platon (313)
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Le Banquet - Phèdre - Apologie de Socrate

Apologie de Socrate: C'est vraiment une apologie, un plaidoyer de Socrate lors de son jugement. Ce beau discours, plein de véracité, de sagesse, de modestie et un peu de tristesse ressemblerait au dernier jour d'un condamné à mort.



Platon, l'élève dévoué de Socrate a bien su nous transmettre cette apologie. Ce livre permet de découvrir que Socrate a été injustement condamné, parce que parmi des hommes de l'époque, lui, il avait un esprit illuminé d'un génie très actif qui s'exprimait à travers sa méthode de la connaissance avec la maïeutique. .



Je me suis représentée Socrate dans notre nouvelle cité ou notre société actuelle, comment se serait-t-il exprimé? Puis je me dis le monde a connu beaucoup de Socrate et continue à en connaitre à chaque temps. Ceux qui ont voulu contribuer à l'évolution de l'équilibre de l'homme, ceux-là qui ont été condamnés à tort et à travers...Ainsi va la vie...



Enfin, en lisant ce livre, on arrive sans nul doute à la déduire que le jugement de Socrate ressemblerait nettement à celui de Jésus-Christ...mais chacun dans une époque donnée et dans un domaine donné...



J'ai beaucoup aimé ce discours, par lequel on découvre la modestie, la grandeur . et le génie de celui qui l'a déclamé...
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Hippias majeur

Dans, l'Hippias mineur, le raisonnement platonicien est porté à la perfection, par l'enchaînement, d'une logique implacable, des thèses du philosophe grec Platon.

C'est un dialogue extrêmement simple, abordant quelques points peu importants, un court dialogue platonicien, mais c'est le dialogue d'un maître, où le raisonnement est d'une logique sans faille, imparable.

Platon porte ici à la perfection le genre de dialogue philosophique qui l'a créé.

Génial…
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Apologie de Socrate - Criton - Phédon

L'apologie de Socrate, quel texte vivant et captivant! C'est vraiment une apologie! Ce texte est le plaidoyer de Socrate lors de son jugement. Ce beau discours, plein de véracité, de sagesse, de modestie et un peu de tristesse ressemblerait au dernier jour d'un condamné à mort de Victor Hugo.

Platon qui est l’élève de Socrate a su bien nous transmettre cette apologie. Ce livre a permit de découvrir comment Socrate fut condamné à cause de son esprit du génie, un homme rien qu'avec son verbe a fait trembler la société de l'époque.

Je me suis représenté Socrate devant notre nouvelle cité, comment se serait-t-il exprimé? Puis je me dis le monde connait beaucoup de Socrate à chaque temps, ceux-là qui ont voulu contribuer à l'évolution de l'équilibre de l'homme, ceux-là qui ont été condamnés à tort et à travers.

Le jugement de Socrate ressemblerait nettement à celui de Jésus-Christ.

J'ai beaucoup aimé ce discours, on y découvre la modestie, la grandeur . et le génie de celui qui l'a déclamé
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Phédon

Il y a dans les dialogues de Platon une part de mise en scène, une minutie dans les descriptions qui donne une plus grande profondeur aux personnages et aux situations. Nous assistons ainsi, non sans émotion, à la fin du dialogue, à la mort de Socrate entouré de quelques-uns de ses proches auxquels il reproche d'ailleurs, dans un moment si crucial, leur manque de retenue tandis qu'ils s'abandonnent aux lamentations et aux larmes. Mais le Phédon n'en reste pas moins un ouvrage de philosophie et Socrate sera resté, jusqu'à la fin, fidèle à sa méthode, celle de la dialectique ; car, tandis qu'il attend l'heure de son exécution dans sa cellule − différée jusqu'au retour d'un navire de Délos terminant un pèlerinage annuel rappelant un voeu fait à Apollon −, des amis lui rendent visite et s'étonnent de le voir si serein. Pour Socrate, le philosophe, en apprenant à se détacher du corps et des passions, ne peut craindre la mort et s'il a mené une vie vertueuse, son âme, qui survit au corps, ne peut rejoindre que le séjour des Bienheureux et atteindre une plus grande vérité. Platon expose dans ce dialogue la théorie des idées et d'une connaissance qui est une réminiscence. D'un côté le monde du devenir, du sensible, qui est aussi celui des désirs et des peurs, de toutes les afflictions humaines – Platon se rapproche ici des Orphiques pour qui le corps n'était qu'une prison et la vie terrestre qu'une suite de misère −, de l'autre celui des Idées, des choses en soi, identiques à elles-mêmes, pures, immuables, auxquelles l'âme participe. le Jugement des morts, à la fin du dialogue, qui attendent dans des royaumes souterrains, n'est pas sans rappeler des cultes égyptiens, et Platon passe ici aussi de l'examen rationnel le plus exigeant aux mythes.
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Le banquet

Que peut écrire un simple particulier, un lecteur de passage, sur un dialogue platonicien comme celui-ci, entouré de deux mille ans de lectures, d'admiration et de grands commentaires ? Il est facile de se couvrir de ridicule et, comble du ridicule, de ne pas s'en apercevoir. C'est Alcibiade qui, à la fin du Banquet, nous indique le bon état d'esprit : "atteint et mordu par les discours de la philosophie" au "coeur ou à l'âme" (218), on a "honte" comme lui devant Socrate, de n'être pas à la hauteur de ce qu'il enseigne et de ce qu'il conçoit (216). Sachant cela, il est peut-être préférable de lire le Banquet avec naïveté, comme si c'était le tout premier livre philosophique qu'on tient entre ses mains, tout en sachant, par la "pensée de derrière", qu'il y a bien plus à voir et à penser qu'on ne saurait dire.



Lire, dire : en effet, il y a loin entre les Atheniens du V s de ce Banquet, et nous qui lisons ce dialogue muettement, solitairement, par l'oeil et par la pensée, deux mille ans après, selon un mode de lecture attesté pour la première fois avec Ambroise de Milan. Dans l'oralité soignée d'une culture de l'éloquence et de la compétition, il s'agit de faire un éloge d'Eros, le dieu de l'amour, lors d'une amicale réunion où chacun va concourir et tâcher d'être celui qui aura le mieux parlé. Il s'agit donc de beaux discours, et d'un dieu qui, pour nous, est mythologique. Au centre de ce Banquet paradoxal où l'on boit peu (sum-posion est un titre un peu trompeur) il y a la figure de Socrate qui, à la fin, sera l'objet des éloges d'Alcibiade. On passera donc d'une figure divine à une figure humaine, d'un dieu évidemment divin à un homme laid, négligemment vêtu, qui renferme, comme Rabelais le souligna plus tard, sous son humble et ridicule apparence une pensée véritablement divine. On ne saurait trouver un meilleur exemple de l'enfantement, par la pensée et l'art grecs, du Logos (la pensée philosophique) par le Muthos (le mythe), incarnés en deux personnes complémentaires et opposées.



De la même façon, ce dialogue nous conduira de la poésie à la philosophie, de l'image au concept, de la rhétorique à la méditation. Ce passage, cependant, n'annule pas son point de départ : en effet, le Banquet est un livre de philosophie magnifiquement écrit, où le concept se dévoile dans l'expression poétique et non malgré elle, et où l'art n'est pas au service de la pensée qu'il viendrait habiller, mais la pensée même. le Banquet est l'exemple typique de l'unité intime du beau et du vrai, ou du moins de la recherche de l'un et de l'autre. Nietzsche, philosophe-artiste s'en souvint, lui qui passa sa vie à méditer sur ce Platon dont il disait, citant les Anciens : "Platon est un ami, mais j'ai plus d'amitié encore pour la vérité" (Plato amicus, sed magis amica veritas).
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Le banquet

Voilà un "Socrate" que je comprends moins que d'habitude, car les concepts sont flous, les discours semblent surjoués, Socrate ne parle que par la bouche de Diotime, ça me déçoit.

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Nous sommes à Athènes, en moins 416.

Pour fêter une victoire poétique, Agathon propose un "banquet". Socrate doit venir, suivre Aristodème, mais c'est un coquin, il arrive quand il lui sied. Le thème de discussion du banquet, qui est en fait une libation, est : "Apologie d'Eros".

Des éloges, certains sont surprenants, sont prononcés par Phèdre, Pausanias, Eryximaque, Aristophane et Socrate. Ce dernier ne fait que citer Diotime.

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Les discours, faisant différentes hypothèses sur l'essence d'Eros, ne m'ont pas convaincus. Ils sont trop grandiloquents. Celui de Diotime/Socrate nous enferme dans une prison trop restreinte, à mon avis.

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Mais qui était Diotime, pour avoir impressionné Socrate, le philosophe qui se joue de tout le monde ?

Tiens, après Hannah Arendt, encore une philosophe que je découvre ! Diotime est une prêtresse dans cette petite cité-Etat de Mantinée, dans le Péloponnèse... Mais l’authenticité de Diotime est sujet à discussion. En plus des arguments cités, je pense trop reconnaître la maïeutique célèbre de Socrate dans son discours quand il "entortille" Agathon pour le manipuler.

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Par delà ces prises de parole, je suis frappé par la pédérastie libre qui règne dans l'Athènes antique intellectuelle. Pédérastie qui célèbre l'amour du beau, glorifié comme philosophie.

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Gorgias

L’époque à laquelle vécurent Socrate et Platon n’est peut-être pas si différente que ça de la nôtre. Déjà, Socrate se plaignait de la dégradation des mœurs, « tant est grande l’absence d’éducation et de culture où nous en sommes venus ! » Déjà, Socrate souffrait de l’incompréhension de ses pairs. Déjà, la politique se révélait dans ses formes les plus médiocres, asservie à la volonté de puissance des hommes les plus forts, vendue comme pitance de réconfort au peuple qu’il s’agissait de flatter. Cet aspect est encore parfaitement compréhensible pour le lecteur moderne qui comprendra la virulence avec laquelle Socrate combat la rhétorique considérée comme une partie de la flatterie –et si la flatterie fait parfois plaisir, elle n’est pas forcément bonne.





La partie de l’argumentation la plus difficile à saisir pour nos conceptions modernes sera peut-être celle qui consiste à faire comprendre que la flatterie, si elle fait parfois plaisir, n’est pas bonne en soi. Socrate part du principe que le seul bien est la justice, et que ce seul bien est aussi le bon et l’utile. Puisque la flatterie est agréable, ne peut-on pas dire qu’elle est également bonne ? Non, car l’agréable peut naître du mal, alors que le bon ne peut jamais naître du mal. Donc, le bon et l’agréable seraient incompatibles. L’articulation logique semble très claire mais le lecteur moderne doit faire un effort de contextualisation pour comprendre le sens de telles valeurs dans la société grecque antique. Celles-ci n’ont pas une portée immanente qui réduirait leur signification à la sphère des affaires humaines : elles ont aussi une portée transcendante, ainsi qu’elles le sous-entendent lorsque Socrate affirme qu’il est meilleur d’être puni injustement que de punir injustement :





« SOCRATE : L’homme qui se trouve puni subit donc quelque chose de bon.

POLOS : Il semble bien.

SOCRATE : La punition est donc quelque chose qui lui est utile. »





Visiblement, il n’est pas utile à un individu d’être puni pour mieux vivre parmi ses semblables, puisque des hommes déraisonnables peuvent être portés à la gloire et puisqu’il est possible de se disculper lors de procès (et c’est ici que la rhétorique se montre particulièrement venimeuse, lorsqu’elle prétend pouvoir rendre la justice). En revanche, c’est en raison de sa relation avec le divin qu’il lui est bon d’être puni :





« SOCRATE : […] Car personne n’a peur de la mort, si on la prend pour ce qu’elle est, ou alors il faut être incapable de faire le moindre raisonnement et ne pas être vraiment un homme –non, ce qui fait peur, c’est l’idée de n’avoir pas été juste. En effet, si l’âme arrive aux portes de l’Hadès, toute remplie d’injustices, elle se trouvera dans la pire des conditions et souffrira les maux les plus douloureux. »





Socrate critique donc un mauvais emploi de la rhétorique comme outil de flatterie sans aucun rapport avec la justice. Face au constat déplorable qu’il dresse de la situation politique, il lui propose une réforme philosophique. La philosophie est ici conçue non seulement comme discipline mais comme art de vie et fondement des valeurs morales. A terme, elle conduit sur une manière d’être et de penser dont les effets s’étendent au quotidien des hommes comme à l’éternel des dieux.





Si on ne cherche pas à résoudre l’aporie suivante : quelle est la connaissance apte à fonder l’action morale ? il faut reconnaître que l’argumentation du Gorgias est exigeante mais brillante. La pureté reposante du langage prend la forme d’une proposition politique qui calmerait à elle seule déjà bien des maux.
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Le politique

Une interrogation sur le meilleur gouvernement sensé mieux géré la cité et conduire les hommes. L'élaboration des principes du gouvernant et du gouverné. L'origine du déséquilibre intervenant la politique, le politique et le peuple.



La politique étant une science, Platon nous pressente plusieurs formes de gouvernance qui peuvent permettre au politique de pratiquer cette science. Alors quelle est la forme la meilleure où aucun déséquilibre ne pourra intervenir entre les hommes? C'est autour de cette question que débattent les personnages dans ce livre
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Critias ou L'Atlantide

[Relecture]

C'est un petit livre qui rassemble une partie du Timée de Platon, et le dialogue inachevé intitulé Critias, sur le thème de l'Atlantide des temps immémoriaux, à qui s'opposa une Athènes archaïque, neuf mille ans avant les dialogues. Le préfacier aide le lecteur à bien lire ces passages de Platon, en décourageant d'emblée les illuminés, ésotériques, occultistes et autres que le nom d'Atlantide attire comme un aimant : ces gens-là sont rarement capables de lire les textes, car ils les abordent avec des idées préconçues et des préjugés indéracinables. Or ces oeuvres de Platon sont à lire philosophiquement, et le préfacier nous y conduit.



Platon, comme d'autres avant et après lui, se demande quelle est la meilleure cité possible. La question à son époque n'a émergé qu'en Grèce, car les Grecs n'ont cessé d'émigrer et de fonder des colonies tout autour de la Méditerranée ; habitués à fonder des villes et des ports à partir de rien ou de peu, ils se demandent naturellement quel est le meilleur type de cité possible. D'autre part, leur histoire les a placés sur le chemin de l'immense empire perse qui a tenté en vain de les absorber ; cette confrontation avec le despotisme oriental, avec l'Empire, a élargi le champ de leur réflexion politique, que l'empire athénien, la thalassocratie, et la guerre du Péloponnèse, ont contribué à enrichir. Le miracle grec, comme on ne dit plus, est cette capacité de transformer en pensée les épreuves de l'histoire et de la géographie, comme en témoignera, bien après Platon, l'école historiographique grecque sous les Romains.



L'Atlantide est décrite dans ces dialogues, surtout dans le Critias qui est le plus concret, comme le domaine de la démesure : immensité du continent, des villes, des monuments (dont le gigantisme "avait quelque chose de barbare"), excès de richesses, d'hommes, de conquêtes, hubris catastrophique due à l'abandon de cet empire par son dieu fondateur Poséidon. Lire ces descriptions conduit à se demander naturellement qui est visé : évidemment, on pensera à la Perse, empire asiatique de l'excès, mais de fins lecteurs du texte ont aussi suggéré que Platon s'attaquait, dans sa critique de la démesure, à l'Athènes impérialiste qu'il connaissait et dont les ambitions sans bornes conduisaient à la guerre. Sa description de l'Athènes légendaire, celle d'il y a neuf mille ans, montre une cité autarcique, modeste, "une cité chtonienne et sage", tournant le dos à l'infinité de la mer et de ses richesses illimitées, mais aussi de ses dangers, pour privilégier un mode de vie plus équilibré, traditionnel et mesuré. C'est cette Athènes idéale, nous dit le texte, qui vainquit il y a neuf mille ans l'invasion atlante, tout comme l'Athènes du V°s arrêta les Perses. La politique, en effet, ne se distingue pas de la vertu : le citoyen défendra mieux sa maison et sa famille que le mercenaire d'un empire.



A l'issue de ces lectures et de ses réflexions, on voit bien que l'Atlantide de Platon n'est rien d'autre qu'une fiction littéraire qui véhicule une pensée politique. L'inachèvement du Critias nous prive du récit du cataclysme : si Platon l'avait écrit, nul doute que pareil récit eût fait sensation. L'auteur est un artiste de la prose. Il a su toutefois féconder les imaginations et, si l'on est comme moi indécrottablement amateur de romans, on trouvera un beau cataclysme atlante dans la chute de Nùmenor, sous la plume de Tolkien qui, évidemment, se souvenait du Critias : la démesure conduit toujours à la catastrophe.
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Apologie de Socrate - Criton

« Raconter, c'est penser à haute voix. Un ami est toujours habile à la maïeutique, il suscite en nous une réflexion honnête et objective ». (Francesco Alberoni)







« L'Apologie de Socrate » est considérée comme l'une des oeuvres les plus importantes de Platon et de la philosophie occidentale en général.







Platon était un philosophe grec de l'Antiquité, né en 427 av. J.-C. à Athènes. Il était l'un des disciples de Socrate et il est considéré comme l'un des fondateurs de la philosophie occidentale. Il a fondé l'Académie à Athènes, qui était la première institution d'enseignement supérieur de l'Antiquité. Il est connu pour ses dialogues, qui sont des textes de « fiction » dans lesquels les personnages discutent de questions philosophiques. Il a écrit plus de 30 dialogues, dont la plupart ont été conservés jusqu'à nos jours.







« L'Apologie de Socrate » offre une défense passionnée de la vie et de l'enseignement de Socrate, qui était accusé d'impiété, d'introduction de nouvelles divinités dans la cité, et de corruption de la jeunesse. Platon utilise l'occasion pour exposer la philosophie morale et politique de Socrate, mettant en avant sa croyance en la sagesse et en l'importance de la recherche de la vérité. L'un des aspects les plus remarquables de l'Apologie est la manière dont Platon utilise le dialogue pour défendre la position de Socrate. Il est écrit sous forme de dialogue, où Socrate répond aux accusations portées contre lui en argumentant avec ses accusateurs. Cela permet à Platon de montrer la force de la raison et de la logique de Socrate, ainsi que sa capacité à persuader les autres de sa position. (La maïeutique).







En outre, « l'Apologie de Socrate » est également remarquable pour la façon dont l'auteur défend l'idée de la sagesse et de la moralité en tant que valeurs suprêmes. Socrate soutient que la vie d'un homme moralement bon est la seule vie qui vaut la peine d'être vécue, et il met en avant l'importance de la recherche de la vérité et de la connaissance pour atteindre cet objectif.







Enfin, « l'Apologie de Socrate » est aussi important par la manière dont il aborde les questions de la justice et de l'État. Socrate soutient que la justice est la base de tout État stable et prospère, et il critique les institutions et les individus qui cherchent à s'enrichir aux dépens de la justice.







En somme, « l'Apologie de Socrate » est un texte complexe, riche, et fondamental - bien que contingent a priori - qui offre une dévaluation profonde de la vie, de la morale et de la politique de Socrate, un témoignage de la pensée de Platon/ Socrate, un classique de la philosophie occidentale qui continue à inspirer des générations de lecteurs à travers les siècles pour sa profondeur, sa complexité et sa pertinence.







Le dialogue qui suit immédiatement - « Criton » - dans la présente édition les événements de « l'Apologie de Socrate », où ce dernier vient d'être condamné à mort, est relatif à la visite de « Criton », son ami, qui lui rend visite avant sa mort.







Dans ce dialogue, Criton offre à Socrate la possibilité de s'échapper et de fuir la ville. Socrate réfute les arguments en faveur de cette possibilité et discute avec Criton de la question de savoir s'il est moralement justifié de violer les lois d'un État, même moralement injustes.







L'un des aspects les plus remarquables de « Criton » est la façon dont Platon utilise le dialogue pour explorer les questions morales et politiques soulevées par la condamnation de Socrate. Il met en avant l'importance de la conscience morale, de la responsabilité personnelle, et, surtout, de l'importance de la constance philosophique, en soulignant que chaque individu doit être prêt à affronter les conséquences de ses actions.







De plus, « Criton » est également essentiel pour la manière dont il aborde la question de la loyauté envers les lois et les institutions d'un État. Socrate soutient que les individus ont des devoirs envers l'État, mais qu'ils doivent par ailleurs être conscients de la justice et de l'injustice des lois et des institutions. Il critique l'idée selon laquelle les lois sont toujours justes, mais qu'elles doivent être respectées.





« Il s'ensuit que même face à l'injustice, il ne faut en aucune façon répondre par l'injustice » (P201)







Enfin, "Criton" est de plus remarquable pour la façon dont il explore les questions de la vie et de la mort. Socrate affirme que la mort est un passage vers une autre vie et qu'il ne faut pas craindre la mort, mais plutôt vivre de manière à mériter une vie éternelle. Il met en avant l'importance de la vie morale et de la recherche de la vérité pour atteindre cet objectif.







De ces deux textes, il ressort, selon les transcriptions des discours de Platon, que la mort de Socrate était inéluctable pour que vive la philosophie.







Michel.


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Les réponses aux interrogations les plus actu..

Il s’agit d’un ouvrage vraiment intéressant pour découvrir ou redécouvrir la philosophie de Platon.

Le livre est divisé en 7 chapitres qui traitent assez largement de l’œuvre du philosophe grecque.

Moi qui apprécie particulièrement Platon, j’ai réellement apprécié la manière pedagoquique d’appréhender son œuvre, ce qui n’est pas toujours aussi facile qu’il n’y parait.

Il y a alternance de texte, de schémas et de gravure ou autres documents d’époque.

Cela permet de combiner une découverte philosophique et historique vraiment plaisante.



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Le banquet

Non non … Je n’ai pas laissé prise à la tendance actuelle de mettre la cuisine à toutes les sauces ! D’ailleurs, on mange peu et si on boit, c’est avec mesure à une exception près. Si on a des plats toniques (sic), ce sera uniquement de nature spirituelle.

Non non … Ce n’est pas non plus le repas regroupant la famille au sens large autour d’une table pour la communion du petit dernier. Pas d’enfant ici … et côté festivité, la joueuse de flûte est gentiment priée d’aller souffler dans son tuyau chez les femmes.

Car ce banquet est donné en l’honneur d’un jeune homme, Agathon, brillamment couronné le jour précédent à un concours de tragédie. Et non au raout organisé par la petite Patricia en l’honneur de son « tonton »Fernand de Montauban. On est avec Platon donc et on va philosopher en s’abreuvant à une coupe et non dans une cuisine avec un tord-boyau de composition et de degré inconnu.

On choisit donc de parler et faire l’éloge de l’Amour (aucun espoir qu’on parle de Lulu la nantaise). Et chacun expose à tour de rôle sa perception du sujet.

Et croyez-moi, on en apprend plus que ce qu’on trouverait dans le cul d’une bouteille ! Vraiment pas des propos d’ivrogne … Car Platon tient les rênes et évidemment notre philosophe même pas masqué Socrate saura faire mordre la poussière à ses opposants dont je trouve la naïveté touchante de croire toujours pouvoir battre le héros modeste de ces textes.

On retrouvera notamment un joyeux Aristophane au hoquet opportun, un Socrate laid mais que l’intelligence auréole, Alcibiade éméché qui arrive lorsque la fête est finie et à l’éloge ironique du maître.

Et si on parlait un peu d’amour ? Car c’est tout de même bien de cela qu’on disserte et philosophe dans ce Banquet ! Je laisse la place aux protagonistes afin qu’ils puissent émettre leurs arguments et tentez d’oublier que tout ce qui sera exposé à la fin sera balayé par Socrate …

Et de commentaire … eh bien vous n’en aurez point !

Mais je peux me raviser si vous n’avez toujours pas envie de vous plonger dans la lecture du Banquet …
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Apologie de Socrate - Criton - Phédon

Platon nous rapporte ici le plaidoyer de Socrate pendant son procès. malgré une brillante défense, Socrate ne peut pas lutter contre l'accusation principale qui est de corrompre la jeunesse en l'incitant à réfléchir, et donc à remettre en question une forme d'immuabilité dans le pouvoir et les croyances. Si les esprits changent c'est une menace pour la stabilité, il est donc urgent de taire cet enseignement... belle leçon à tirer à une époque où, tout semble nous être présenté comme une nécessité économique et toujours pour le bien de la collectivité...réfléchir nuirait il à la stabilité des gouvernants encore de nos jours???
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Apologie de Socrate - Criton - Euthyphron

Criton: Un joli dialogue que je rapporterai sur la logique. Il n'est pas question pour Socrate de démontrer une vérité ou une fausseté. Par contre lentement et surement il nous conduit ici vers une déduction plus ou moins logique à partir de certaines hypothèses. On suit là très clairement le développement de la pensée, du raisonnement.



Platon dans Critron présente un dialogue de deux personnages: Socrate et Criton. Criton est un des disciples de Socrate et peut être même le plus riche. Connaissant le refus catégorique de Socrate d'approuver l'organisation de son invasion de la prison par ses disciples,ceux-ci se sont convenus de confier à Critron la mission d'aller le convaincre afin qu'il consente à leur plan.



Mais sur le terrain de sa mission, Criton rencontre une difficulté, bien plus qu'une difficulté ordinaire notamment celle de tomber sur une tête du génie bien remplie et avisée.



Au lieu que ça soit Criton qui parvienne à convaincre Socrate sur le projet de l'invasion, c'est plutôt Socrate qui parvient à le convaincre de le laisser mourir là ...



Il subit une espèce de lavement d'esprit et il en sort autrement savonné que quand il avait franchi la porte de la prison, et toutes ses intentions se retrouvent noyés dans le nettoyage du cerveau...



Un livre très accessible, et simple mais qui demande à chaque moment des reprises sur certaines phrases afin d'en décrypter le bon sens!
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Le banquet

Avec ce livre j'ai péché par curiosité et par ignorance. Curiosité parce que je me suis laissée tenter par un ouvrage écrit par un grand philosophe de l'Antiquité Grecque, par ignorance car je ne connaissais pas le sujet du manuscrit, et que j'ai pensé que "Le Banquet" lèverait le voile sur les agapes grecques, les us et coutumes de ces personnes du premier siècle avant Jésus-Christ... D'où mon désarroi et ma déception car il n'y est question qu'un débat autour du dieu Amour. Le banquet accueille des hommes érudits, philosophes, poètes, dramaturges, médecins... qui vont restreindre leur consommation de vins afin d'avoir les idées claires pour pouvoir faire l'éloge de l'Amour.

Les points de vue sont très différents selon les orateurs (Aristophane, Phèdre, Agathon, Eryximaque, Pausanias, Socrate qui rapporte son entretien avec la prêtresse Diotime), mais tout tourne autour de la mythologie et de la beauté... L'entrevue se termine d'une façon assez inattendue par l'arrivée d'un invité aviné, Alcibiade amoureux éconduit de Socrate et jaloux d'Agathon, qui va lui faire l'éloge de Socrate... invitant à boire tant et plus...
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Gorgias

Après avoir réglé le sort de Protagoras -voir ma crtique d'hier-, Socrate -ou plutôt Platon- s'attaque à Gorgias, réputé être le roi de la rhétorique de l'époque. Suivant sa méthode bien rôdée, Socrate questionne et fait accoucher -par la maïeutique- son interlocuteur.



Mais la charge est plus sévère, presque violente. Devant l'incapacité de Gorgias à définir l'essence de son art, Socrate finit par assimiler la rhétorique à un art du mensonge, où on l'emporte par la persuasion, et non par la conviction profonde ou la raison. Sa démonstration s'achève en apothéose mythologique, reprenant le thème platonicien du souverain bien, dont la rhétorique, avide de gloire et de domination des autres, constitue l'antithèse absolue.



Ce dialogue n'est pas, pour moi, le plus passionnant des textes de Platon. Il demeure cependant un bon repère pour démasquer les démagogues de tous bords, et les techniques de manipulation par le discours. Bref, un Petit Traité de Manipulation à l'Usage des Honnêtes Gens avant l'heure...
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Oeuvres complètes 02-1 : Protagoras

« L'homme est la mesure de toutes choses : de celles qui sont, du fait qu’elles sont ; de celles qui ne sont pas, du fait qu’elles ne sont pas (... ) des dieux, je ne sais ni s'ils sont ni s'ils ne sont pas ».

Voici -à peu de choses près-en deux phrases ce que l'Histoire aura retenu de Protagoras, l'un des plus grands sophistes de son temps. Son scepticisme religieux et son relativisme nous sont surtout parvenus par l'intermédiaire de son plus grand détracteur : Platon.



Comme à son habitude, dans Protagoras ou Les Sophistes, Platon met en scène son maître Socrate dans une joute polémique contre Protagoras, et plus globalement contre les sophistes, ces professeurs d'éloquence itinérants de l'antiquité grecque. Si les sophistes sont de nos jours assimilés à des personnes utilisant des arguments ou des raisonnements spécieux pour tromper ou faire illusion, ayant donné naissance à la rhétorique romaine et à nos démagogues modernes, on le doit sans doute en grande partie à ce dialogue et au Théétète.



Socrate va interroger l'art et l'éloquence de Protagoras en remettant l'excellence et la vertu au coeur du questionnement. Faisant d'abord admettre qu'il faut pouvoir définir le fond de ce dont on parle avant de pouvoir l'enseigner, il montre que, pour les sophistes, le fond importe peu, et qu'ils sont donc incapables de justifier ce lien nécessaire.



Protagoras, de son côté, explique qu'il saura enseigner à chacun l'art de "bien diriger sa maison", ce qui, au sens large, renvoie à l'économos et au politis, ou politique. Il entend par bien l'efficacité. Grâce au mythe de Prométhée et à son éloquence, il semble un instant l'emporter en expliquant que, si chaque citoyen dispose d'un sens politique inné, celui-ci peut néanmoins s'enseigner. Mais au final, Socrate, le confrontant aux contradictions de son propre raisonnement, finit par démontrer que la vertu ne peut se diviser, et est consubstancielle du savoir. L'idéalisme platonicien est donc sauf.



En dépit de l'image négative qui poursuit aujourd'hui les sophistes, il est intéressant de constater que, d'abord, Protagoras aura été le maître du jeune Aristote, que l'enseignement sophistique se sera perpétué jusqu'à nous, et que le positivisme juridique, comme en philosophie politique, depuis Machiavel (et déjà avec Saint Augustin), l'aura finalement progressivement emporté sur les thèse naturalistes et idéalistes de Platon.



Moralement, on peut le regretter, car ces pratiques poussées à l'extrême conduisent au cynisme le plus total et pervertissent les démocraties contemporaines ; mais leur modernité n'en est pas moins réelle : notre monde actuel est totalement emprunt du scepticisme et du rationalisme prôné par les sophistes , et, depuis l'époque des Lumières, ce sont aussi ces caractéristiques qui ont favorisé la fin des monarchies et du dogmatisme religieux en occident, qui a fait avancer la science contre les croyances a priori, et favorisé la prise de conscience du relativisme culturel.



Ce que Platon critiquait tant se révélerait-il à l'usage vertueux ? Quoiqu'il en soit, ces dialogues de Platon sont parmi les plus finement écrits, constituent toujours des fondamentaux quant aux question métaphysiques, et peuvent aussi être vus comme prémisses à des réflexions politiques, sociétales ou théologiques plus modernes.
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Le banquet

Pour cette critique, je me propose de "prolonger" le commentaire de mon amie Rabanne car, si je rejoins Harvard sur l'idée que derrière l'éloge à l'Amour, ces échanges portent aussi sur le bien, le mal, le beau, je ne trouve pas que l'introduction de Rabanne soit superficielle. Elle introduit parfaitement le sujet, mais donne envie d'aller plus loin...

Dans ce banquet en effet (si on accepte de laisser de côté le biais civilisationnel héllène selon lequel le seul amour à louer serait celui entre deux hommes), Platon interroge le rapport amoureux sous bien des angles.

Est-il, comme l'exprime Phèdre, l'un des plus grands dieux car source de tout bien, encourageant l'amant à se bonifier ?

Eros, volontiers vulgaire, selon Pausanias, se bonifierait-il dès lors que l'amant voue son âme à un aimé en valant la peine ? Eryximaque semble le penser, tout en n'opposant ma ces deux Amours, liés par nature dans une tentative d'élévation de l'Homme...

Quant à Aristophane, il nous propose cette superbe histoire, qui fait aujourd'hui partie des paraboles inscrites dans l'ADN même de notre culture occidentale, serait la tension sans fin entre des êtres humains coupés en deux, aspirant à refonder leur union originelle et leur bonheur.

A son tour, Socrate, faisant appel à la maïeutique, tente de définir l'Amour tel qu'il est plutôt que de le louer a priori. Au détour d'une définition du beau et du vrai, du sage, il montre à ses convives que l'Amour s'en distingue clairement ... l'amour est un va-nu-pieds, toujours dans le besoin...

Par sa contemplation et poursuite du beau/du bien, mue par l'espoir de fécondité et de report de la mort et de la disparition, Amour conduit l'être à s'élever, l'invitant à passer du corps à l'âme, puis à la CIté.

Quel beau symbole que l'intervention finale d'Alcibiade, déclarant sa flamme déréglée, et son amour déçu!

Pour moi Le Banquet est loin d'être le texte le plus abouti et le plus enthousiasmant de Platon. Mais la lecture de ces éloges devrait parler à la fois à tout être -homme ou femme- ayant déjà ressenti les transports de l'Amour, dans toute sa ambiguïté et son irrationalité ; et à la fois, grâce à Socrate, propose une prise de recul le resituant comme auxiliaire d'une projection éthique de soi depuis l'Amour charnel vers le partage des âmes, et, finalement, un Amour universel.

Ce faisant, ce texte imprègne nombre de développements ultérieurs dans notre culture occidentale, y compris dans les représentations artistiques, où le petit Eros, au coin du bois avec ses ailes et son arc, préside à tant de destinées...

Si petit Eros, et pourtant l'un des ressorts les plus puissants de l'être humain.... hélas, comme beaucoup je pense, je m'identifierais plus à Alcibiade, soumis à la loi de ce chasseur hors pair, qu'au sage Socrate sachant transcender sa puissance pour atteindre la plus grande vertu...



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Ménon

Le Ménon (voir critique précédents de Protagoras et Gorgias) clôt ma trilogie personnelle sur les discours de Platon contre les sophistes. Son intérêt est qu'il aborde le souverain bien cher à Platon sous un angle différent, se questionnant -enfin- sur la capacité du philosophe à connaître l'essence même de la vertu.



La démonstration par le système d'Empédocle, qui fait penser à celles que construiront Descartes, Pascal, Kant ou Alain, est assez joliment amenée, passant par la physique, pour constater que les formes et les couleurs varient, mais que l'essence de l'objet devrait persister...sans qu'il soit possible pour autant à la perception humaine de la définir...



Comme dans le Lysis et Charmide, la tentative de Ménon d'assimiler le bien à la satisfaction du désir ou au beau échoue également face au questionnement de Socrate... simplement parce que, pour Platon, la vertu ne peut être que dans le juste, valeur supérieur idéalisée.



La suite du Discours -et c'est là un autre de ses intérêts, car Platon ne va pas si souvent sur ce terrain- va prnedre une connotation religieuse et spirituelle : Socrate, faisant le détour par la croyance en une immortalité de l'âme, capable de réminiscence, va démonter que, malgré son scepticisme habituel, le questionnement sur les vérités premières, même voué à l'échec et ne pouvant se reposer que sur la raison, mérite d'être posé, car renvoyant à l'essence même de l'âme. Ainsi, la recherche par hypothèses et la science évolutive ont plus de valeur que la raison vraie elle-même, que l'on ne peut atteindre avec certitude.



Encore une fois, dans ce dialogue, Platon me semble préfigurer Kant, et rejoindre certaines pensées orientales en expliquant qu'il s'agit avant tout de poursuivre un chemin levant peu à peu le voile des ignorances, et non d'atteindre nécessairement la connaissance absolue par une vertu foudroyante, qui, certes est accessible aux hommes, mais de manière aléatoire ; pour les anciens grecs, par la bénédiction -alléatoire- des dieux.



Ce discours m'a plus plu que le Gorgias, car Platon sort un peu de ses démonstrations habituelles. Dans ce dialogue, je le trouve assez proche d'Aristote, que je lui préfère, pour son monde de diversité et de relativité prudente, là où Platon se complaît dans un monde d'idées pures dont la mauvaise lecture peut mener à bien des excès...

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La République

L'"inspecteur" Socrate et ses stagiaires mènent une enquête peu ordinaire qui nous amène sur les traces de Thrasymaque et de son insupportable provocation : ""l'homme juste est partout inférieur à l'injuste"".

Comment donner tort à Thrasymaque s'en s'énerver mais en suivant au contraire toutes les pistes sans craindre de s'enliser jusqu'à la constitution de la cité idéale. Rien n'arrête notre enquêteur. Revenant de l’État à l'individu, l'enquête débouche avec brio sur la nature de l'homme juste. Passant par l'allégorie de la caverne l'enquête débouche enfin sur l'idée du bien.

Platon, l'auteur, nous livre un magnifique essai philosophique. Et même si Socrate prouve que cette cité idéale est réalisable, ce n'est pas si important si nous ne pouvons que tendre vers elle pendant notre vie terrestre.

Dans la dernière partie, Socrate laisse la fin de sa démonstration aux dieux qui promettent finalement un sort terrible à l'homme injuste après sa mort.

Socrate partage avec Confucius son souci permanent de l'éducation d'une élite qui ne laisse qu'une place très théorique aux enfants des classes "inférieures". Manifestement la démocratie n'est pas sa tasse de thé et sa projection de la démocratie vers la tyrannie est assez piquante.
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