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Citations de Abû-Hâmid Al-Ghazali (71)


Ibn Mas‘ūd rapporte que le Prophète a dit : « Quel est celui parmi vous que vous considérez comme invincible ? » Ils répondirent : « Celui qu’aucun homme ne peut défaire. » Il dit alors : « Non, il n’en est pas ainsi. Il s’agit de celui qui se contrôle lorsqu’il est en colère. »
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On rapporte que l’envoyé de Dieu , passant un jour à côté d’une brebis morte, dit à ses compagnons : « Pensez-vous que cette brebis soit une chose négligeable pour ses propriétaires ? » Ils répondirent : « Elle est si négligeable qu’ils l’ont jetée ! » Le Prophète dit alors : « Par Celui qui tient mon âme en Sa Main, ce bas-monde est bien plus négligeable pour Dieu que ne l’est cette brebis pour ses propriétaires. Et si ce bas-monde avait, pour Dieu, la même valeur qu’une aile de moucheron, aucun incroyant ne boirait ne serait-ce qu’une gorgée de l’eau qui s’y trouve. »
Il a dit aussi : « Ce monde est la prison du croyant, et le paradis de l’incroyant. »
Abû Mûsâ al-Ash‘arî rapporte que l’envoyé de Dieu a dit : « Celui qui aime sa vie présente, fait du tort à sa vie future, et celui qui aime sa vie future, fait du tort à sa vie présente. Préférez donc ce qui est éternel à ce qui est voué à disparaître. » Il a dit aussi : « Toute faute prend sa source dans l’amour pour ce bas-monde. »
Zayd b. Arqam rapporte qu’il se trouvait une fois en compagnie d’Abû Bakr (que Dieu soit satisfait de lui).
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L’homme qui amasse les biens de ce monde est comparable au ver à soie qui s’enveloppe dans son propre fil jusqu’à en mourir.
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Les gens sont comme les espèces d'oiseaux: ne s'assemblent que ceux qui ont quelque chose de commun.
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Il est donc absolument impératif pour tout individu croyant en Dieu et en l au delà, de ne pas négliger d examiner son âme et de là surveiller de près dans ses diverses actions, ses pensées et ses intentions. Chaque souffle de cette existence est une pierre précieuse irremplaçable grâce à laquelle on peut acheter un trésor dont la jouissance est infinie. Le fait de dépenser ces souffles en vain ou d en faire un usage pernicieux est une immense perte à laquelle ne saurait consentir un être sensé.
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Les bénéfices se font à travers les œuvres volontaires vertueuses.
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Le croyant assimile les aliments avec un seul intestin, et l’hypocrite avec sept.
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Le mal empira et se prolongea pendant deux mois, durant lesquels je me trouvais en proie au “sophisme”.C’était là mon état d’âme réel, quoique rien n’en transparût dans mes paroles. Finalement, Allah Le Tout Puissant me guérit et je recouvrai la santé et l’équilibre mental. Les données rationnelles nécessaires redevinrent acceptables; j’eus confiance en elles; je m'y retrouvai en sécurité et dans la certitude. Je n'y suis pas arrivé par des raisonnements bien ordonnés, ou des discours méthodiquement agencés, mais au moyen d’une Lumière qu’Allah Le Tout Puissant a projeté dans ma poitrine. Cette lumière- là est la clé de la plupart des connaissances. Celui qui croit que le “dévoilement du vrai” est le fruit d’arguments bien ordonnés, rétrécit l’immense miséricorde divine.
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Une force intérieure me poussa à rechercher l’authenticité de la nature originelle et celle des croyances issues du conformisme des parents et des maîtres. Je cherchai à discerner, parmi ces traditions dont les prémisses sont passivement reçues, et dont la discrimination laisse place à la controverse.
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L’Envoyé de Dieu était le plus indulgent des hommes et le plus enclin au pardon bien qu’il avait le pouvoir de ne pas pardonner. Lorsqu’il partagea les colliers d’or et d’argent entre ses Compagnons, un bédouin se dressa et dit : « Ô Muhammad ! Par Dieu ! Dieu t’a ordonné d’agir équitablement, or je constate que tu es injuste ! » Il lui répondit : « Prends garde ! Qui donc sera plus équitable envers toi après moi ? » Lorsque le bédouin s’en alla, le Prophète dit : « Ramenez-le moi gentiment. »

Jābir (que Dieu soit satisfait de lui) rapporte que le Jour de la Bataille de Khaybar, l’Envoyé de Dieu partageait de l’argent rassemblé dans un habit usé entre les gens. Un homme dit alors : « Ô Envoyé de Dieu, sois équitable ! » Il lui répondit : « Prends garde ! Qui donc serait équitable si je ne l’étais pas ? Certes, si j’étais injuste, je serais perdant et échouerais. » ‘Umar [b. al-Khattāb] (que Dieu soit satisfait de lui) se leva et dit : « Laissez-moi trancher le cou à cet hypocrite ! » Le Prophète l’arrêta en disant : « A Dieu ne plaise que les gens m’accusent de tuer mes Compagnons ! »

Un jour, alors que l’Envoyé de Dieu combattait, un vide se créa autour de lui. Un homme s’approcha alors de lui l’épée à la main et dit : « Qui peut donc te défendre de moi ? » Il lui répondit : « Dieu ! » L’épée tomba des mains de l’homme, le Prophète la récupéra de terre et lui dit : « Et qui peut donc te défendre de moi ? » L’homme dit : « Sois magnanime lors de ma mise à mort ! » et le Prophète lui répondit : « Dis : J’atteste qu’il n’y a pas de divinité en dehors de Dieu et que je suis l’Envoyé de Dieu ! » Mais l’homme refusa en disant : « Non ! Je dis seulement que je ne te combattrais plus, que je ne serais pas avec toi ni avec ceux qui te combattront ! » Le Prophète lui laissa la vie sauve. Lorsque l’homme rejoignit les siens, il leur dit : « Je vous viens de chez le meilleur des hommes ! »
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Malgré son rang immense, le Prophète était l’homme le plus humble qui soit.

Ibn ‘Umar (que Dieu soit satisfait de lui et de son père) a dit : « Je l’ai vu [éloigner] une chamelle grise en lançant des braises, sans la frapper, sans la chasser ni dire : Ecarte-toi de moi ! ».

Il montait sur un âne en plaçant sur son dos un morceau d’étoffe en poils et faisait même, parfois, monter autrui en croupe. Il rendait visite aux malades, suivait les funérailles et répondait aux sollicitations des esclaves (mamlūk).

Il recousait ses semelles, raccommodait ses vêtements et aidait ses épouses aux taches domestiques. Ses Compagnons ne se levaient pas pour lui car il savait que cela lui déplaisait. Lorsqu’il croisait des enfants, il les saluait.

Un homme trembla par respect quand il le vit. Le Prophète lui dit : « Calme-toi, je ne suis pas un roi, mais le fils d’une femme qurayshite qui mange de la viande séchée (qadīd). »

Il s’asseyait au milieu de ses Compagnons comme s’il était l’un d’entre eux. Lorsqu’un étranger venait, il ne le distinguait pas des autres et devait demander où il était. Ses Compagnons lui demandèrent alors de s’asseoir dans un endroit où il serait reconnaissable aux étrangers, et lui construirent un siège en argile sur lequel il s’asseyait.

‘A’isha (que Dieu soit satisfait d’elle) lui a dit : « Puissé-je être ta rançon ! Mange en te mettant à l’aise, cela sera plus facile pour toi ! » Il lui répondit en inclinant la tête jusqu’à ce que son front toucha le sol : « Non ! Je mange comme mange les serviteurs et je m’assois comme s’assoit le serviteur. » Jusqu’à sa mort, le Prophète ne mangea jamais sur une table (khuwān) ou dans une écuelle (sukurruja).

Jamais un de ses Compagnons ne l’a appelé sans qu’il réponde : « Me voilà (labayka) ! »

Lorsque les gens parlaient de l’au-delà, il s’associait à eux; s’ils parlaient de nourriture et de boissons, il participait à leur conversation, et quand ils discouraient de ce bas monde, il le faisait aussi par amabilité et modestie envers eux.

Parfois, ils récitaient des poèmes devant lui, évoquaient certaines pratiques de l’époque de l’ignorance (jāhiliyya) et riaient. Il souriait quand ils riaient et ne les réprimait [que s’ils proféraient des propos] interdits.
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Le Prophète était l’homme le plus prompt à apporter son aide (anjad) et le plus courageux.

‘Alī [b. abū Tālib] (que Dieu soit satisfait de lui) rapporte : « M’aurais-tu vu le Jour de la Bataille de Badr lorsque que nous cherchions refuge auprès du Prophète et qu’il était le plus proche parmi nous de l’ennemi. Ce jour-là, il était l’homme le plus vaillant. »

[‘Alī] a dit aussi : « Lorsque le combat faisait rage et que les ennemis étaient tous proches, nous cherchions la protection de l’Envoyé de Dieu . Personne n’était aussi proche que lui de l’ennemi.

On a dit qu’il parlait et discourait peu, mais quand il exhortait les gens au combat, il se hâtait et était le premier à affronter l’ennemi. Le plus courageux des musulmans était celui qui était le plus proche de lui durant les combats, car il était le plus proche de l’ennemi.

‘Imrān b. al-Husayn a dit : « L’Envoyé de Dieu n’a jamais rencontré une troupe ennemie sans être le premier à combattre. »

On a dit : Il était d’une grande bravoure.

Lorsque les incroyants l’encerclèrent, il descendit de sa mule et clama haut et fort : « Je suis le Prophète, sans mensonge ! Je suis le fils de ‘abd al-Muttalib » On ne vit personne de plus combatif que lui ce jour-là.
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Il était l’homme à la diction la plus éloquente et aux paroles les plus agréables, et disait : « Je suis le plus éloquent des Arabes. » Il a dit aussi que les « Gens du Paradis » s’exprimeront dans la langue de Muhammad. Son discours était concis et plein de tolérance, et ses paroles n’étaient pas oiseuses mais ressemblaient plutôt aux perles (kharazāt) d’un collier.

‘A’isha (que Dieu soit satisfait d’elle) a dit : « Il ne construisait pas son discours comme vous faites; il parlait peu alors que vous parlez trop. »

On a dit qu’il était l’homme aux propos les plus concis, et cette qualité lui avait été transmise par Gabriel (que la Paix soit sur lui), et nonobstant cette concision, son discours contenait tout ce qu’il voulait dire. Il parlait de manière compréhensive et concise, n’excédait pas et ne manquait pas son but. Ses phrases s’enchaînaient harmonieusement, étaient parfaitement cohérentes et entrecoupées de pauses, de sorte que son auditeur pouvait les mémoriser et les comprendre.

Il avait une voix puissante et la plus mélodieuse qui soit. Ses silences étaient longs et il ne parlait qu’à propos. Il ne prononçait pas ce qu’il était interdit de dire et ne disait, fût-il satisfait ou fâché, que la vérité. Il évitait celui qui ne tenait pas un discours convenable. Il parlait parfois métonymiquement quand il devait dire une chose qui le répugnait. Lorsqu’il se taisait ses hôtes parlaient, et ne se disputaient pas la parole chez lui. Il avertissait par l’exhortation et par le conseil, et disait : « Ne niez pas le Coran en comparant certaines de ses parties à d’autres, car le
Coran a été révélé sous diverses formes ».

C’était l’homme qui souriait et riait le plus en présence de ses Compagnons; il admirait ce qu’ils disaient et se mêlait à eux. Parfois il affichait un large sourire, de sorte qu’on voyait ses molaires. Le rire de ses Compagnons se transformait en sa présence en sourire, pour l’imiter et par respect pour lui.

Ils ont dit : un jour, un bédouin vint chez le Prophète alors qu’il était si livide que ses Compagnons ne le reconnaissaient pas. L’homme voulut l’interroger mais ses Compagnons lui dirent : « Ne le fais pas car nous ne reconnaissons pas [son état] ! » Le bédouin répondit : « Laissez-moi ! Par Celui qui l’a envoyé, en vérité, en tant que Prophète, je ne m’en irais pas avant de le voir sourire. » Il dit : « Ô Envoyé de Dieu, il nous est parvenu que le [faux] Messie, c'est-à-dire l’Anti-Christ, portera aux gens qui mourront de faim un plat de tharīd. Penses-tu, toi qui m’est plus cher que ma mère et mon père, que je dois renoncer à son tharīd, par chasteté et pureté, de sorte à mourir d’émaciation, ou penses-tu que je doive en manger, et qu’une fois rassasié, je croie en Dieu et nie l’Anti-Christ ? » L’Envoyé de Dieu se mit à rire au point qu’on aperçut ses molaires, puis lui dit : « Non. Mais Dieu te gratifiera de la même récompense que les croyants. »

Ils ont dit qu’il était l’homme le plus souriant et le plus agréable sauf quand le Coran lui était révélé, quand il mentionnait l’Heure [du jugement final] ou quand il faisait un sermon.
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Abū al-Buhtarī rapporte : L’Envoyé de Dieu n’a jamais proféré d’injure à l’encontre d’un croyant sans la faire suivre d’un acte de pénitence et de clémence.

Il n’a jamais maudit une femme ni un domestique. On lui a dit alors qu’il combattait : « Ô Envoyé de Dieu , pourquoi ne les [les ennemis] maudis-tu pas ? » Il répondit : « J’ai été envoyé en tant que miséricorde et non en tant qu’imprécateur. » Lorsqu’on lui demandait d’invoquer Dieu contre un musulman ou un incroyant, en particulier ou en général, il lui souhaitait le bien plutôt que le mal.

Il n’a jamais frappé personne de sa main sauf quand c’était pour la Cause de Dieu. Et il ne s’est jamais vengé pour quelque chose qu’on lui aurait fait subir, mais uniquement si on outrageait la sainteté de Dieu.

Il n’a jamais choisi entre deux choses, sans choisir la moins pénible, sauf si celle-ci comportait une faute ou entraînait une coupure des relations familiales, auquel cas il était le dernier à la tolérer.

Nulle personne libre ou esclave, mâle ou femelle, ne vint le trouver sans qu’il ne réponde à leurs attentes.

Anas (que Dieu soit satisfait de lui) a dit : Par Celui qui l’a envoyé avec la vérité, il ne m’a jamais dit à propos d’une chose qu’il désapprouvait : « Pourquoi l’as-tu fait ? » Et aucune de ses épouses ne m’a fait un reproche sans qu’il ne dise : « Laissez-le, ceci est écrit dans le livre [du destin] et décrété. »

On a dit : L’Envoyé de Dieu n’a jamais dédaigné un lit. Si on lui préparait un lit, il y dormait, sinon il s’allongeait par terre. Dieu l’a mentionné dans la première ligne (ou génération) de la Torah avant de le mandater en disant : « Muhammad est l’Envoyé de Dieu, Mon serviteur, Mon élu ! Il n’est pas cruel, rude et n’hurle pas dans les marchés. Il ne rend pas le mal par un autre mal mais pardonne et est indulgent. Son lieu de naissance est la Mecque, celui de son exil est Tāba [Médine] et son royaume est la Syrie. Lui et ceux qui sont avec lui se couvrent de leur manteau, appellent au Coran et à la Science. Et il lave ses extrémités. » Il l’a décrit de la même manière dans l’Évangile.

Il avait coutume de saluer en premier ceux qu’il rencontrait. Il était si patient avec celui qui demandait son aide qu’il ne s’en allait qu’après que son interlocuteur soit parti. Quand on lui serrait la main, il était le dernier à retirer la sienne.
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Sache que les temps ont sombré dans une grande perversité et que les gens ont sombré dans un grand malheur.
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Mon maître a rencontré une fois un initié : ils s'entretinrent longtemps et finirent leur propos par des invocations. Mon maître dit à l'initié: "Je ne me souviens pas avoir jamais eu l'occasion d'être en si bonne compagnie." - L'initié lui rétorqua : "Quant à moi, je n'ai jamais craint autant une telle compagnie. N'es-tu pas étonné par la valeur de tes propos et de ta science au point de m'en faire part et de l'étaler devant moi, chose que j'ai moi aussi faite ? Ainsi, s'est produit l'ostentation." Mon maître pleura longuement et perdit connaissance.
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C'est à Dieu qu'incombe la bonne réussite.
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si tu as médit: il faut le dire et que tu ne craignes pas une surenchère dans la colère de celui-ci en ui dévoilant tes agissements à son encontre. Quant à la dignité, si tu l'as trompé avec sa femme, ses enfants, etc. il n'y a pas lieu que tu le fasses savoir et que tu lui demandes l'absolution car cela engendre la discorde et l'offense.
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Il faut savoir que le dévot a besoin, en résumé, de quatre choses : science, vertu, pureté d'intention et crainte.
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je suis un jour passé devant un groupe en train de s'injurier, tandis qu'un homme seul était assis loin d'eux. Je voulus lui parler et il me dit : "invoquer Dieu est pour moi plus passionnant que tes propos".
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