AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Almudena Grandes (211)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Le coeur glacé

guerre d'Espagne 1936

entre les Républicains et les franquistes.

L'horreur intégrale qui fera souffrir la population

jusqu'à la mort de Franco.

Magnifique écriture mais histoire si compliquée

que l'on s'y perd

mille pages ...
Commenter  J’apprécie          90
Vents contraires

Cet excellent moment de lecture permet de rencontrer des personnages très attachants si marqués par l'évolution de la famille traditionnelle espagnole qu'ils doivent reconstruire d'autres structures affectives. L'ancrage dans l'histoire républicaine de l'Espagne m' a émue, la description des rivages andalous, enchantée.
Commenter  J’apprécie          90
Le Coeur glacé, tome 2

Grande fresque familiale : l’expression peut faire redouter le pire, du type mélodrame plein de bons sentiments. Mais loin de là, il s’agit ici du meilleur ! Il est vraiment rare que le terme « chef-d’œuvre » s’impose à moi… Avec Le Cœur glacé, ce fut le cas très rapidement – et les dernières dizaines de pages, un peu moins convaincantes, ne peuvent suffire à me faire changer d’avis.



Cet ambitieux – et énorme – ouvrage retrace les itinéraires de deux familles espagnoles, les Carrión et les Fernandez, depuis le début du XXe siècle. Tout semble les opposer : milieu populaire rural contre grande bourgeoisie madrilène, opportunistes devenus franquistes contre farouchement républicains, enrichis sous la dictature contre expatriés en France ruinés…

Et pourtant, en 2005, suite à l’enterrement du doyen Julio Carrión, riche homme d’affaires, son fils Álvaro et la jeune Raquel Fernandez Perea font connaissance. De là, Almudena Grandes déroule leurs histoires, passées et présentes, et celles de leurs familles, révélant ainsi lentement leurs imbrications.



Le Cœur glacé est extrêmement bien construit : les séquences temporelles s’échelonnent entre 1905 et 2005, et les allers-retours nombreux sont finement agencés, de manière à éclairer chaque fois un nouveau pan des personnages et des histoires familiales. Les deux arbres généalogiques sont d’ailleurs bien utiles pour s’y retrouver.



Almudena Grandes a fait de nombreuses recherches pour ce projet et livre ainsi un texte formidablement documenté et, donc, éminemment intéressant sur le destin de l’Espagne et des Espagnols au XXe siècle. Il est évidemment question en détails de la guerre civile, mais pas seulement : de la situation au début du siècle, des espoirs républicains, de la division azul partie se battre aux côtés des Allemands, du franquisme, des camps de réfugiés en France, de l’installation des émigrants dans les années 1940, de la mort de Franco et de ses conséquences, du développement économique des années 1980, de la permanence d’une certaine classe réactionnaire, de la difficulté à être fils d’exilés en France… Cette thématique qui m’intéresse particulièrement est d’ailleurs très finement traitée, tout comme celle, corollaire, de l’éventuel retour. À l’image du roman qui est d’une grande sensibilité, chacun est dépeint subtilement, dans toutes ses aspérités.

Quant à l’écriture, elle parvient à être fluide et sophistiquée, tantôt plus simple, tantôt plus élégante.



Je pourrais me perde en considérations variées sans parvenir à dire tout le bien que je pense de ce roman… Pour résumer : j’aurais aimé qu’il soit interminable. Une lecture exceptionnelle.




Lien : http://monbaratin.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          90
Inès et la joie

Une oeuvre magistrale. Un roman d'amour magnifique. Un témoignage, un ouvrage de mémoire, magnifique, pathétique. Je suis venue à bout de ce livre, je suis venue à bout d'une histoire, lourde, encore aujourd'hui, et on sent à presque chaque page que l'auteur doit en découdre avec l'histoire de son pays.

Inès et la joie est un roman à double vue. J'ai apprécié le roman, épique, aventureux et l'héroïne. L'entrecroisement de la fiction et d'une histoire réelle, journalistique (là où l'on sent le règlement de compte) est moins heureux. Utile sans doute pour remettre les pendules à l'heure, la vérité donc, sa vérité, mais ce roman et les figures épiques et héroïques se suffisent.

Le personnage d'Inès incarne avec une force inouîe une Espagne qui se bat, qui perd, qui se bat encore, et qui perd encore. Inès nous raconte cette histoire de l'Espagne, une histoire vite oubliée, d'une dictature autorisée par les bonnes démocraties occidentales, autorisée, admise, et finalement aidée passivement, mais aidée, complices. Cette complicité, Almudena Grandes, l'écrit encore et encore, la dénonce. On sent qu'elle ne l'a pas acceptée et qu'elle en a encore du ressentiment. Son livre participe de cette démarche et de mon point de vue il atteint son but.
Commenter  J’apprécie          80
Vents contraires

Un lotissement résidentiel en bord de mer dans les environs de Cadix. Sara Gómez Morales, derrière ses portes vitrées, observe en ce 13 août 2000 l'arrivée de ses nouveaux voisins, les Olmedo. Cette Madrilène d'une cinquantaine d'années, bon chic bon genre, oisive et surtout solitaire, ignore encore que c'est le début d'un grand changement, que les Olmedo vont devenir partie intégrante de son existence.

Juan Olmedo, séduisant médecin d'une quarantaine d'années, est lui aussi originaire de Madrid. Accompagné de sa nièce Tamara, neuf ans, et de son frère handicapé mental, Alfonso, il s'est décidé à s'installer loin de la capitale après les décès à quelques mois d'intervalle de sa belle-sœur Charo et de son frère Damián. Cet homme seul, farouche, secret, a besoin d'une femme de ménage et il engage Maribel, trente ans, qui travaille déjà chez Sara. Le fils de Maribel, Andrés, ne tarde guère à se lier d'amitié avec Tamara, ils ont le même âge, sont dans la même classe à l'école et comme Andrés suit sa mère dans les maisons où elle travaille, il passe la plus grande partie de son temps libre chez Sara ou Juan.

Almuneda Grandes plante son décor en quelques chapitres vigoureux. Puis, elle suit chacun de ses personnages à la trace, alternant épisodes du passé et du présent. Le procédé n'est pas nouveau, mais elle l'utilise de manière très efficace. Peu à peu, nous découvrons les secrets de chacun, ses tourments, les cicatrices profondes héritées du passé. Sara a été élevée par une riche bourgeoise espagnole jusqu'à ses dix-huit ans. Toute son enfance s'est trouvée écartelée entre l'existence dorée qu'elle a menée dans sa famille d'accueil et la pauvreté de ses parents à qui elle a été enlevée. Quant à Juan, lui aussi d'origine populaire, son ascension sociale s'est faite au prix de sacrifices incessants pour poursuivre ses études de médecine. Mais la douleur qui le taraude est liée à la femme qu'il n'a jamais cessé d'aimer et qui l'a abandonné pour épouser son frère. Si Maribel respire la joie de vivre et l'optimisme, elle peine à élever son fils depuis qu'elle a été abandonnée par un mari immature et jouisseur. Les deux enfants ont aussi hérité, dans une certaine mesure, de la destinée fracassée de leurs parents et peinent à se construire face à des adultes tourmentés qui cachent tant bien que mal leurs blessures.

Le style d'Almudena Grandes est ample, le verbe est riche et coule comme un fleuve qui charrie toutes sortes de matériaux et de sédiments qui se déposent, au fil de l'histoire, en couches de plus en plus épaisses. La psychologie des personnages se construit donc peu à peu et rien n'échappe à leur auteure qui joue en virtuose des décalages temporels, de la guerre civile à l'époque franquiste, de la mise en place de la jeune démocratie espagnole à l'essor économique des années 1990, pour peindre une toile de fond saisissante sur laquelle évoluent les protagonistes de l'histoire.

Le ponant et le levant soufflent sur la baie de Cadix, apportant tantôt l'apaisement, tantôt la folie. Mais les éléments finissent pas s'apaiser comme les âmes blessées du roman.
Commenter  J’apprécie          81
Le Coeur glacé, tome 1

Une saga familiale passionnante sur fond de guerre civile espagnole où le coeur d'un pays s'est déchiré.

Doit-on oublier ? Peut-on oublier ?



Un livre magistral.
Commenter  J’apprécie          80
Le Coeur glacé, tome 1

J'au eu un peu de mal à entrer dans l'histoire ,trop de personnages et les incessants retour entre le présent et le passé n'aident pas à se souvenir de qui est qui . Heureusement il y a l'arbre généalogique des deux familles et une fois que l'on arrive à repérer tous les personnages, ça devient intéressant .

Déjà ce sont deux familles à l'histoire opposée ,l'une franquiste,l'autre républicaine et l'on comprend assez vite qu'il va y avoir des liens entre ces deux familles et des secrets.

Le contexte historique est des plus intéressant : la guerre civile ,la deuxième guerre mondiale ,la fameuse légion Azul ... en fait un roman très riche .De plus, les personnages sont attachants et complexes ,donc tout est réuni pour faire une très bonne saga familiale. J'ai hâte de lire la suite si elle est aussi passionnante.

Commenter  J’apprécie          80
Modelos de mujer

Dès le titre de son livre, Almudena Grandes nous montre son intention : "Modelos de mujer" constitue un joli jeu de mots. En espagnol, modelo signifie à la fois modèle et mannequin, mujer signifie la femme.



Il s'agit donc pour l'auteure de dresser des portraits de femmes, dans toute leur féminité, leurs désirs, leurs passions, leurs difficultés (liées en partie à leur condition de femmes). Almudena Grandes elle-même indique qu'elle a voulu mettre en valeur des personnages féminins car la littérature reste encore largement dominée par des personnages masculins.



"Modelos de mujer" est une suite de nouvelles situées à des périodes distinctes, dans des milieux distincts mais qui mettent invariablement en scène des femmes, dans leurs relations aux hommes et à la vie. En cela, les femmes mises en scène sont des modèles de femmes, des femmes dont la vie si simple en apparence permet de mettre en évidence des traits de la condition féminine.



Ces histoires très touchantes oscillent toujours entre l'universalité des thématiques traitées (le rapport au corps par exemple) et le contexte espagnol dont s'inspire très fortement Almudena Grandes.
Lien : http://ojitospintados.wordpr..
Commenter  J’apprécie          80
Les Patients du docteur Garcia

Tout débute dans les années 20, en Espagne, par la rencontre de deux hommes, qui, chacun avec leurs moyens, se battent dans le camp des républicains pendant la guerre d'Espagne. Guillermo Garcia Medina est médecin et opère les nombreux militaires ou civils touchés par la guerre. Manolo Benitez est diplomate. Touché par un tir, il va être soigné et sauvé par Guillermo. Une amitié inconditionnelle va les unir.



Tous deux vont continuer à soutenir leurs valeurs après la victoire de Franco. Devenus des hommes de l'ombre, ils ont tous deux changé de noms et vivent dans la clandestinité.



Pour faire tomber le régime de Franco, ils décident, aidés par la CIA, de démontrer que le régime est complice d'évasion d'anciens nazis, recherchés à l'international mais cachés en Espagne où ils reçoivent faux papiers et argent pour partir en Amérique du Sud. Manolo va infiltrer l'organisation et va être envoyé en Argentine. Guillermo reste en Espagne.



Mais l'Amérique change de camp, l'ennemi n'est plus l'Allemagne et les anciens nazis mais l'Union Soviétique. Et les deux hommes qui restent ancrés dans leurs idéaux se retrouvent bien seuls.



J'ai beaucoup aimé la première moitié du roman : la guerre d'Espagne, le combat entre le mouvement national et les républicains, la vie quotidienne en Espagne (couplé à une belle histoire d'amour) puis la victoire de Franco, les exactions contre les républicains, l'obligation de fuir ou de se cacher.



Toujours très intéressant, vient le choix de son camp : les franquistes qui continuent le combat en s'engageant auprès des allemands pendant la seconde guerre mondiale (moments assez durs avec les massacres de juifs perpétrés en Pologne) ou le combat pour repérer les nazis qui fuient et se réfugient en Espagne.



Et à partir de là j'ai été perdue ! Déjà j'avais dû me faire une fiche pour repérer qui était qui. Mais il y a une telle pléthore de personnages ... qui en plus ont des noms d'emprunts... Ma lecture a traîné en longueur et j'ai eu beaucoup de mal à finir les 668 pages de ce pavé. Je me suis rendue compte qu'il y avait 12 pages de récapitulatif des différents personnages - à raison d'une dizaine de noms par page, je vous laisse faire le calcul !



Dommage parce que c'est très intéressant d'un point de vue historique et j'ai appris plein de choses sur cette guerre d'Espagne que l'on étudie si peu en France.



Une saga qui nous emmène des années 20 jusqu'aux années 80 en passant par l'Espagne, l'Allemagne, l'Argentine mais aussi la Suisse, la France, la Pologne ou les Etats-Unis.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
Commenter  J’apprécie          70
Les Patients du docteur Garcia

Tout d'abord je conseille aux futurs lecteurs de lire avant de commencer le roman la note de l'auteure en fin de roman et de savoir qu'en fin de roman existe une liste des personnages. En effet, c'est un roman très dense en terme de personnages et d'intrigues. J'ai aimé le contexte historique (guerre d'Espagne, lien avec le régime nazi et le régime argentin...) : j'ai beaucoup appris, de plus l'auteure a intercalé des chapitres explicatifs sur le contexte historique. J'ai moins apprécié certains allers-retours temporels dans un même chapitre alourdissant la fluidité du récit, la multiplicité des personnages secondaires n'apportant pas toujours une valeur ajoutée au récit et j'ai trouvé quelques longueurs.
Commenter  J’apprécie          70
Le Coeur glacé, tome 2



La critique du tome 1 vaut pour les deux volumes.
Commenter  J’apprécie          70
Les Patients du docteur Garcia

Un livre très dense, très fouilléqui se lit très bien. Si vous êtes captivé.e dès le début vous lisez jusqu'au bout car vous voulez connaître le destin de Rafael-Guillermo, Adrian-Manolo et Adrian-Alfonso. Du roman de très bonne qualité. J'ai particulièrement apprécié les personnages féminins.

Quelques défauts relevés, c'est pourquoi je mets 3.5 étoiles :

- c'est très fouillé peut-être un peu trop par moments donnant l'impression que l'auteure veut charger un maximum en faits historiques avérés;

- le liant et les liens entre les histoires et les destins des personnages ne se font pas toujours très bien. Autant pour Rafael-Guillermo et Adrian-Manolo cela coule de source et est très naturel dans le fil de l'histoire. Autant pour Adrian-Alfonso et les 2 autres cela arrive un peu comme un cheveu sur la soupe et est très expéditif;

- attention aux phrases un peu longues.
Commenter  J’apprécie          70
Vents contraires

Les ouvrages de Almudena Grandes me posent question. En effet, j'ai été fascinée par Les Trois mariages de Manolita, j'ai abandonné la lecture des Coeurs Glacés au début du tome 2, et j'en suis venue à Vents Contraires, persévérante. Je suis emplie de ressentis contraires (et sans vilain jeu de mots).

C'est une oeuvre puissante, qui traverse l'histoire de l'Espagne des années 30 à pratiquement aujourd'hui, mais pour cet ouvrage, il me semble que l'histoire est moins présente. Certes, elle pèse sur les parents des protagonistes, Sara et Juan, surtout Sara, mais elle est davantage un décor ou point de repère. Le roman est bien ancrée dans l'Espagne des années 2010. Puissante car l'écriture repose à chaque page, voire à chaque ligne sur le concept du contraire. D'où une certaine complexité dans la lecture. D'autant que l'auteure affectionne les phrases d'une longueur, mais d'une longueur, Marcel Proust peut aller se reposer tranquille. En conséquence, pour ma part, il m'a fallu de longs moments de silence sans faille pour m'immerger véritablement. Un bruit, une interruption et il faut reprendre deux pages, c'est-à-dire une phrase et demie.

Les personnages sont complexes, se complaisent dans leur complexité et sont envahis par les désillusions, mais cela n'est pas inintéressant, car on est très loin des destinées positives, de la littérature "feel good". On naît avec des casseroles, des chaînes, et on les garde. Ces personnages sont complexes car il n'y a aucun manichéisme, ni bien, ni mal. Mais il y a au final peu d'espoir hors l'endurcissement. Et en dommage collatéral, une perte d'humanité. Seulement parfois, on est dans la confusion. Et comme le livre est dense, long (900 pages environ), une écriture étirée, enrichie et sur enrichie (je mets en citation un exemple), j'ai ressenti une lassitude, une envie d'en finir pour passer à autre chose. A la 600ème page environ, une intrigue policière surgit, que l'on subodorait néanmoins, et relance quelque peu la motivation. Je conclus : des sentiments contraires m'habitent, j'ai encore devant moi d'autres livres de cette auteure et je n'abandonne pas.
Commenter  J’apprécie          70
Les trois mariages de Manolita

Une découverte totalement au hasard de cette auteure et de cette période historique. Mes connaissances sur l’Espagne étant un peu limitées, j’ai dû prendre une piqure de rappel pour me remettre à niveau ! Oui la guerre civile et Franco mais les subtilités un peu moins.

En effet ce roman se déroule dans les années 30, avant, pendant et après la guerre civile. Manolita, le personnage principal, subit cette guerre : son père est condamné à mort, sa belle-mère emprisonnée, son frère se cache puis est emprisonné également, sa sœur et ses frères partent dans un pensionnat religieux … et elle se voit contrainte d’épouser un prisonnier afin de récupérer des informations pour la propagande communiste …

Elle qui était surnommée « Mademoiselle Faut Pas Compter Sur Moi » se retrouve chargée de famille, et voit sa conscience politique se développer.

C’est également un roman choral avec les points de vue de la belle danseuse, soumise au chantage pour sauver la vie de son amant, celui du traitre, celui du prisonnier, celui de la sœur au pensionnat …

Bref une très belle saga familiale, basée sur des événements et personnages réels, qui m’a touchée. Beaucoup de souffrances endurées, une insécurité sociale et politique même après la guerre …

Le roman est parfois un peu décousu, avec de nombreux retours en arrière, d’où un peu de confusion, mais un bon moment lecture toutefois.

Commenter  J’apprécie          70
Les trois mariages de Manolita

Les trois mariages de Manolita, c’est un plongeon dans l’Espagne post guerre civile. Survivre est une épreuve quotidienne pour le peuple espagnol, et en particulier pour les groupes politiques ayant perdu la guerre, les communistes et les anarchistes. C’est ici le quotidien de Manolita, dont le père et la belle-mère vont se retrouver emprisonné, et qui va devoir s’occuper de ses 4 petits frères et sœurs. Manger, s’habiller, se loger, tout est une épreuve et le lendemain toujours incertain. Elle va se retrouver entrainé dans la résistance par son frère Antonio qui vit caché.

La première partie de ce livre est difficile à suivre, beaucoup de personnages, beaucoup de d’aller-retours dans le temps, qui ne sont pas toujours bien précisés par l’auteur… bref assez difficile de rentrer dans l’histoire, mais à partir de la deuxième partie, tous les personnages principaux sont bien connus du lecteur, le décor est planté, et on avance maintenant dans l’histoire… On tremble d’indignation sur le sort d’Isabel confiné dans un couvent pour expier les opinions politiques de ses parents, on pleure avec les épouses, filles, sœur et mères de prisonniers de la prison de Porlier, on tremble avec Manolita lorsqu’elle rencontre son « fiancé » prisonnier au parloir, pour essayer de comprendre le fonctionnement des machines à polycopier qui doivent être utilisées pour la résistance…

Bref c’est une très belle fresque avec des nombreux personnages très riches, qui, passé la première partie du livre m’ont vraiment fait voyagé dans cette Espagne bouleversée par la répression.

Commenter  J’apprécie          70
Les vies de Loulou

Pas mal écrit, mais quel intérêt cette description des turpitudes d'une jeune femme à la recherche du plaisir à tout prix, prête à tout pour cela, soumise à son mari malgré ce qu'il lui fait subir, et ne s'enfuyant que pour mieux revenir.

C'est vraiment trop loin de moi et de mes fantasmes, la violence et la peur ne me procurent aucun plaisir, les vies de Loulou me laissent donc juste un vague dégoût. Dommage !
Commenter  J’apprécie          70
Le coeur glacé

Un livre très intéressant qui retrace "juste une histoire espagnole" pendant la guerre civile puis le franquisme, jusqu'à nos jours.



L'histoire est racontée par morceaux, on change sans cesse de famille, de personnages, et d'époque (mais pas dans l'ordre chronologique). Au fur et à mesure, ce patchwork prend sens, car tous les fragments finissent par se recoller, par s'insérer dans une histoire qui contenait des zones d'ombre. Cet aspect du roman a quelque chose d'intriguant mais m'a un peu gênée car on s'y perd et surtout, tout revient à sa place un peu trop tard...



Quant à l'écriture, elle est très particulière. L'auteur repète souvent certaines phrases, qui reviennent comme une litanie au fil du roman et qui donnent un ton poétique à l'histoire, ce qui m'a plu



Un beau roman qui montre que la guerre civile et le franquisme sont encore une plaie de l'histoire espagnole qui n'a pas fini de cicatriser.
Commenter  J’apprécie          70
Le Coeur glacé, tome 1

Un petit bijou de la littérature espagnole et incontestablement ma meilleure lecture de ces 2 dernières années.



Les 1500 pages de ce roman se tournent avec avidité. Tout y est réuni, le livre est formidablement bien documenté. Almudena Grandes nous fait voyager au coeur d'une Espagne au combien tourmentée et haute en couleurs ! A travers une" jolie" romance, nous plongeons dans la vie de 2 familles que tout oppose ou bien que tout réunit, à vous de voir...



Je me suis attachée aux personnages et ils me manquaient déjà lorsque j'ai tourné la dernière page du roman.



Peut-être ai-je été touchée à ce point de par mon histoire familiale car Raquel aurait pu être moi ? Sûrement... En tout cas, un jour prochain je me replongerai avec délectation dans les 1500 pages du coeur glaçé...



Commenter  J’apprécie          70
Le coeur glacé

Ma critique : Née à Madrid en 1960. Son premier roman « Les Vies de Loulou », a été traduit dans le monde entier. Le Coeur glacé « El corazon helado » a connu un succès retentissant en Espagne où il a été vendu à plus de 300 000 exemplaires“Almudena Grandes est l’un des plus grands écrivains de notre temps. Son dernier roman, Le Coeur glacé, ambitieux, profond et passionnant, en est une nouvelle preuve.”Mario Vargas Llosa (prix Nobel de littérature 2010) Ce roman est la rencontre de l'Histoire avec un grand H et du destin de deux familles, l’une franquiste, l’autre républicaine (les rouges).l’auteur y mêle étroitement réflexion et émotions . Il permet de connaître le destin de ces milliers de personnes qui se battirent pour leurs idées jusqu'à perdre leur famille restée en Espagne que certains ne revirent qu’après la mort de Franco, leur pays, et pour certains la mort.Il permet aussi de comprendre la vie de ces exilés républicains de 1939 leur incompréhension vis à vis des démocraties européennes bienveillantes envers Franco à la libération, et aussi leur retour en Espagne après 1975 lorsqu’ils comprirent que tout avait été fait pour les oublier, leur patrimoine volé par des hommes qui se sont enrichis sous la dictature de Franco, et leur morts enterrés dans des fosses communes…J' ajoute que "corazón helado", Cœur glacé, fait référence au grand, poète Antonio Machado : " una de las dos Españas ha de helarte el corazón" décédé à Collioure en 1939 (lui aussi exilé)Il faut savoir l'amour intense que les Espagnols de l'exil portent à Machado. Il est l'image même de l'exil et de la tolérance. Lui qui ne connut l'exil réel que quelques jours pour en mourir, mais qui aura vécu l'exil intérieur toute sa vie. Sa tombe à Collioure avec sa bouche d'ombres en forme de boîte à lettres est ouverte à toutes les interrogations, toutes les questions. Elle est devenue une sorte de phare qui attire tous ceux qui ont en eux la mélancolie de l'exil, ou qui un jour ont entendu quelques bribes des paroles de Machado.Un livre écrit pour tous les exilés Nena
Commenter  J’apprécie          71
Les Patients du docteur Garcia

Guillermo Garcia Médina, médecin, est obligé de vivre sous une autre identité après la victoire de Franco en Espagne. Ses faux papiers lui ont été fournis par son meilleur ami Manuel Arroyo Bénite.

Ces deux amis vont infiltrer une organisation clandestine qui permet aux nazis , criminels de guerre de s'enfuir, notamment en Amérique du Sud.



Almudena Grandes nous offre un volumineux roman historique au cœur de la seconde guerre mondiale et de la guerre civile espagnole. Elle nous eclaire sur la fuite organisée dès criminels de guerre sous couvert de Franco mais également des États-Unis.

Malgré certaines longueurs dans ces 950 pages, l'histoire est bien ficelée et la lecture est agréable.

J'ai quand même eu du mal à m'y retrouver parmi ces nombreux personnages.

J'ai beaucoup aimé les 2 protagonistes de ce roman.



Un grand merci à Babelio et aux éditions du livre de poche pour la découverte de ce roman historique que j'ai reçu dans le cadre d'une masse critique.
Commenter  J’apprécie          60




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Almudena Grandes (1043)Voir plus

Quiz Voir plus

Le coeur glacé

Quelle boisson manque tant au grand père Ignacio habitant à Paris ?

Champagne
rhum
vermout
aucune

4 questions
2 lecteurs ont répondu
Thème : Le Coeur glacé, tome 1 de Almudena GrandesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}