AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Almudena Grandes (211)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les secrets de Ciempozuelos

En 1939, Germán Velázquez a fui le régime de Franco et s’est exilé en Suisse. Il a été hébergé par un psychiatre juif, qui, avec sa famille avait quitté l’Allemagne et le régime nazi. Il a lui-même suivi des études de psychiatrie et il a partagé les douleurs de ceux qui l’ont accueilli. Fin 1953, il assiste à un colloque de neuropsychiatrie à Vienne. Son intervention porte sur les essais cliniques de la chlorpromazine, le premier neuroleptique de l’Histoire. Il est alors abordé par José Luis Robles, un psychiatre espagnol. Ce dernier, qui était l’élève du père de Germán et qui est, maintenant, directeur de l’asile pour femmes de Ciempozuelos, lui propose de lancer un programme fondé sur la chlorpromazine, dans l’établissement qu’il dirige. Exalté par ces promesses de défi professionnel et l’envie de revoir sa famille, ainsi que son pays, Germán accepte, malgré l’inquiétude de ses proches. L’Espagne est une dictature et les positions de son père contre le franquisme l’ont conduit à la mort. Malgré sa joie de revoir son fils, sa mère espère qu’il ne revient pas pour elle, elle ne se pardonnerait pas qu’il gâche sa vie pour elle. « Pendant quinze ans, chaque jour, je m’étais senti coupable de ne pas avoir gâché ma vie. » (p. 34)





A Ciempozuelos, Germán retrouve une patiente de son père : Aurora Rodríguez Carballeira. Ce 9 juin 1933, alors qu’il était âgé de treize ans, il lui avait ouvert la porte du cabinet. Il avait dit à son père qu’un « monsieur normal et une dame très bizarre » (p. 38) souhaitaient le voir. Une heure plus tôt, doña Aurora avait tué sa fille, de quatre balles dans la tête. Ce jour-là, Germán a découvert sa vocation : il sera psychiatre, comme son père. En 1954, il découvre que la plus célèbre infanticide d’Espagne, celle qui l’a fasciné à treize ans et qui a été au cœur de discussions passionnantes avec son père, est internée dans la chambre 19. Il demande, alors, à être son médecin.





Il rencontre, également, María Castejón. Petite fille des jardiniers de l’asile, elle a grandi dans l’enceinte de l’établissement. Elle est aide-soignante. Pendant ses pauses, elle fait la lecture à celle qui lui a appris à lire et à écrire : Aurora Rodríguez Carballeira.





Les liens entre le psychiatre, la patiente et l’aide-soignante comportent de nombreuses ramifications. Aussi, ils sont les trois narrateurs de l’histoire. Leurs voix alternent.





La plus grande place est offerte à Germán. En effet, son récit est exploré sous différents angles. Avec son père, il a découvert la psychiatrie. Il a aussi connu les dangers de la dictature, à travers le terrible destin de celui-ci, mais il a goûté à la liberté, en Suisse. En vivant avec les Godstein, il a découvert que les chaînes intérieures ne se brisent pas, qu’elles suivent les exilés. Ils lui ont montré que les dictatures portent différents noms, mais que les tortures et les morts en sont le prix. Le fait d’avoir vécu quinze ans, loin de son pays qu’il aime, lui donne un œil acéré sur le régime, mais aussi sur le pouvoir religieux et sur la morale dispensée par ces deux ordres. Il est meurtri par les injustices et le manque d’humanité qu’il constate. Il agit à son niveau et est déchiré de ne pas pouvoir faire plus pour soulager les peines et surtout pour les empêcher de se produire. Enfin, sa formation médicale entoure ses observations de connaissances scientifiques et d’un examen pertinent du monde dans lequel il évolue. Sa voix est émouvante et passionnante. Il m’a, énormément, touchée, par les batailles qu’il tente de mener, par son empathie et par son humanité. J’ai, aussi, été fascinée par sa manière de raconter les faits. En effet, cette période de l’Histoire espagnole est dense et complexe. Pourtant, sa description et son analyse éclairent les évènements historiques et les décryptent, avec émotion, rigueur et honnêteté.





La perception d’Aurora Rodríguez Carballeira est marquée du spectre de la maladie mentale et de l’enfermement. Ce personnage a réellement existé. C’est une meurtrière que la folie empêche de comprendre la gravité de son acte. Elle justifie celui-ci par des croyances fantasmagoriques. Pourtant, elle est fascinante, car malgré l’effroi qu’elle m’a inspiré, j’ai été captivée par l’historique de la construction de sa prison psychique. Enfin, j’ai été touchée par les connaissances qu’elle a transmises à María.





Cette dernière est extrêmement touchante. En recherche d’affection, elle est très dévouée. Elle est aussi naïve, car elle a passé la plus grande partie de sa vie, dans les murs de l’asile. La compagnie rassurante de Germán lui permet de s’ouvrir petit à petit. Mais la morale veille…





De nombreux personnages évoluent en parallèle de ces trois protagonistes. La liste est reprise à la fin du livre. Contrairement à l’ouvrage précédent de l’auteure, je n’ai pas ressenti le besoin de la consulter, pendant la lecture, car toutes les informations nécessaires sont insérées dans le texte et les portraits sont très précis. Le contexte historique foisonnant est, également, très développé. J’ai ressenti fortement l’obscurantisme et la terreur qui régnaient dans l’Espagne franquiste, combattus par le courage de ceux qui, dans l’ombre, luttaient contre le régime. Les secrets de Ciempozuelos est une fresque fascinante et émouvante. Ce roman s’inscrit dans une grande œuvre découpée en six opus. Celui-ci est le cinquième et débute en 1954. Hélas, Almudena Grandes est décédée, en novembre 2021, avant que ne soit achevé le sixième. Cependant, chaque tome peut se lire seul et la conclusion n’est pas ouverte. Rien ne laisse présager une suite.





J’ai adoré cette fresque captivante, elle est d’une grande richesse historique et humaine.




Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
Commenter  J’apprécie          60
Les Patients du docteur Garcia

Comme certains l'ont écrit dans leur critique, il est indéniable que les patients du docteur Garcia renoue avec un immense talent et une maîtrise totale avec le romanesque. C'est un roman de souffle ! C'est beau, prenant, bien mené, jamais ennuyeux, toujours actif grâce à des trouvailles narratives très bien insérées et totalement assumées. Les personnages, surtout les hommes, sont très réalistes. Quant à l'Histoire, elle est un personnage à part entière je dirai même le personnage central. Donc tu ouvres le roman, tu commences sa lecture et tu ne le refermes que lorsque tu as fini. Tu veux connaître la fin des histoires des un.es et des autres. Et A. Grandes donne la clé de tout le monde.



Cependant le roman est bourratif sur le plan Histoire. A. Grandes en met trop, en fait trop. Il manque des passerelles avec d'autres faits internationaux. L'exfiltration des Nazis ne se résume pas à l'Espagne franquiste. C'est plus large, plus complexe et surtout d'une profonde et troublante subtilité de la part des Alliés. Certes A. Grandes parle de son pays mais elle ne va pas au-delà. Et bourre un max et comme certains l'ont noté, elle n'a que très peu de recul sur son camp, le républicain. Pas d'humour, pas une once d'interrogation. On est communiste comme on sifflote un air connu. Or, quand on connaît le règlement de compte bien salé entre communistes et anarchistes pendant la guerre sur ordre de Staline et la traque effrénée des communistes (commencée avant la guerre) accélérée dès 1947, on ne croit pas notamment aux personnages féminins : Génie ou Rita ou Experta. Mais pareil aussi pour Amparo. Elles respirent un peu trop l'Espagne de la Transition et du retour à la démocratie. Donc on loupe un épisode très important dans l'histoire des Femmes en Espagne franquiste.



Pour moi ce sera : lecture conseillée car romanesque garanti mais des défauts non négligebales.
Commenter  J’apprécie          62
Inès et la joie

Grandes Almudena (1960-) – "Inès et la joie" – Lattès / Livre de poche, 2012 (ISBN 978-2-253-17345-8)

– 1048 pages – traduit de l'espagnol par Serge Mestre, titre original "Inés y la alegria" publié en 2010.



Un livre consternant, au sens le plus fort du terme.



L'écriture en est poussive, répétitive, lassante : sur ces mille pages, il eut fallu en supprimer au moins un bon quart, si ce n'est plus.



La trame historique relève pour une bonne part de l'imposture, probablement délibérée de la part d'une personne qui prétend avoir fouillé les archives et interrogé des témoins survivants.

Car c'est une imposture manifeste de commettre un roman aussi long sur la Guerre d'Espagne – et tout spécialement sur les agissements du Parti Communiste Espagnol (PCE) –, en passant totalement sous silence la véritable guerre que ce parti stalinien mena contre ses "alliés" dans le camp dit "républicain", s'employant au moins autant à éliminer ses "alliés" (anarchistes, socialistes, trotskystes n'ont droit qu'à une unique mention lapidaire et méprisante, p. 775) que les franquistes, pour ne viser que l'instauration d'une "dictature du prolétariat" dont on sait aujourd'hui qu'elles furent bien aussi sinistres et mortifères que les dictatures fascisantes.

Et lorsque la population du Val d'Aren ne se "soulève" pas pour venir appuyer la "reconquête" lancée par cette "glorieuse" escouade communiste, l'auteur fournit deux explications : d'une part, le régime franquiste terrorise les gens par une répression féroce qui les réduit au rang de trouillards (quel mépris!), d'autre part le Val d'Aren est un mauvais choix puisque cette population rurale est forcément arriérée, les "prolétaires éclairés" se trouvant dans les villes (une thèse centrale de la pensée de "gauche", aujourd'hui encore l'un des fondamentaux politiques dans ces milieux de bobos urbains).

Dans son entreprise de falsification, l'auteur "oublie" la raison la plus évidente : la population espagnole a suffisamment vu les partis "républicains" s'entre-tuer tout en se livrant à divers massacres de curés ou d'opposants pour ne pas souhaiter le retour de telles exactions.



Soulignons que l'auteur elle-même, née en 1960, n'a pas connu la période historique dont elle traite.

Sa thèse sous-jacente est simplissime si ce n'est simpliste : il y eut le vilain PCE incarné par Dolorès Ibarruri (surnommée la Passionaria, objet d'un culte de la personnalité délibéré comme les partis communistes savent en imposer cf pp. 662, 928 etc) et son exécuteur des basses oeuvres Santiago Carillo (cf pp. 664-680) – deux personnages qu'elle vilipende tout au long du récit – et il y aurait eu un tout bon et gentil parti communiste, incarné par Jesus Monzon, celui-là même qui lança la pitoyable invasion du Val d'Aran en octobre 1944 à laquelle Carillo mit brutalement fin.

Certes, il est incontestable que Staline et ses séides dirigeants des divers partis communistes européens liquidèrent les tentatives de "révolution communiste" initiées par les maquisards des années 1940-1945, aussi bien en Espagne que – surtout – en Grèce (seul Tito parvint à s'imposer en Yougoslavie), mais ce point historique mérite des analyses autrement plus fouillées que cette thèse formulée à l'emporte pièce et de manière unilatérale, à la limite de la malhonnêteté.



L'auteur dresse d'ailleurs à plusieurs reprises un portrait flatteur de ce Jesus Monzon, séducteur, galant homme, élevé dans le luxe d'une famille de la grande bourgeoisie (laquelle le sauvera de la peine de mort), bien sûr très cultivé, ne vivant que dans les hôtels de luxe, mais tout plein dévoué à la révolution prolétarienne et au parti communiste (les partis communistes regorgent de tels dirigeants, dans la pure lignée de leur maître Karl Marx épousant une aristocrate qu'il cocufie avec la servante).

Ce portrait masculin reflète – en miroir – le portrait de l'héroïne féminine centrale : Inès vient elle aussi d'une riche famille prenant fait et cause pour les phalangistes qui la sauvera de la prison.



Avec cette héroïne, l'auteur se place au niveau des romans de la série "harlequin" : la toute belle héritière s'enfuit sur son beau cheval blanc, séduit le plus bel officier le soir même (pp. 376-392), capture toute seule le grand vilain traître en le saucissonnant (heureusement, il est manchot) ; lorsque les glorieux desperados rentrent en France, elle monte bien évidemment le "meilleur restaurant espagnol de France" (p. 881), tandis que son glorieux officier devient un richissime importateur de produits espagnols, et ils engendrent les plus beaux enfants qui soient, ils sont "parfaitement normaux" (p. 927), c'est-y pas beau tout ça ?



Car c'est l'autre thèse centrale de ce roman : les grands tournants de la Grande Histoire s'expliquent par les peines de coeur et démangeaisons charnelles de la petite histoire : leitmotiv maintes fois répété "L'Histoire immortelle accomplit des choses étranges en croisant la trajectoire de l'amour des corps mortels" ( cf par exemple p. 676, 677, 691 etc).

Le lecteur baigne ad nauseam dans le plus pur récit de type "Tribune de l'histoire" (Alain Decaux André Castelot) voire carrément "Angélique marquise des anges"...



Remarque plus générale : ces derniers temps, j'ai lu des romans, nouvelles et essais de Ferdinand von Schirach : cet auteur allemand, qui est le petit-fils de celui qui fut le bras droit d'Adolf Hitler dirigeant la Hitler-Jugend (jeunesse hitlérienne), se taille en Allemagne une belle renommée littéraire en assumant les thèmes et idées de la bien-pensance la plus standardisée actuellement en cours.

Le roman espagnol dont il est ici question, publié par Almudena Grandes, montre comment une toute belle héroïne issue d'une famille franquiste parvient à faire fortune en passant dans le camp communiste... La résilience à tout crin est bien l'une des principales caractéristiques de ces gens issus des "bonnes" familles de la "bonne" société : tout comme les chats, elles et ils retombent toujours sur leurs pattes.



En tout cas, ce roman est tellement mal écrit, tellement ennuyeux qu'il ne mérite que la poubelle.



PS : ma déception est d'autant plus forte que j'avais lu, il y a quelques temps, le remarquable roman de Victor del Arbol Victor del (1968-) – "Toutes les vagues de l'océan" (cf recension du 18 nov. 2019)



Commenter  J’apprécie          63
Malena c'est un nom de tango

J'en garde un mauvais souvenir, une lecture interminable !
Commenter  J’apprécie          60
Le lecteur de Jules Verne

Almudena Grandes nous transporte dans une époque tellement violente de l'histoire de l'Espagne que seul un p'tit gars de dix ans peut nous guider sur les sentiers brûlants de la montagne de Jaen. Moi qui n'avais plus oublié cet univers depuis ma recontre avec Malena, je repars dans cette nouvelle saga
Commenter  J’apprécie          60
Inès et la joie

Avec son énorme pavé, Le coeur glacé, il était légitime de penser que Almudena Grandes en avait terminé avec le guerre civile espagnole et qu'elle allait passer à autre chose. Inés et la joie, d'une longueur plus modeste (760 pages, seulement !), revient pourtant sur cette période et la romancière annonce que 5 autres livres vont suivre, tous relatifs, d'une façon ou d'une autre, à ce traumatisme indélébile de l'histoire espagnole. Moins abouti, plus délayé que son oeuvre précédente, Inés et la joie a le mérite d'évoquer un épisode méconnu, y compris de l'autre côté des Pyrénées, une expédition donquichottesque menée en octobre 44, par une poignée de membres du parti communiste espagnol, avec le but ultime de reconquérir le pouvoir, avec l'aide des Alliés et de la population locale. Un véritable fiasco, en définitive, due en partie à l'incurie du PCE, dont les leaders étaient alors basés à Moscou. Almudena Grandes mêle la grande histoire et la petite dans une construction astucieuse, un peu lourde, parfois, où le didactisme le dispute au romanesque avec un sens du détail impressionnant. Si elle n'est pas l'héroïne du livre, Dolores Ibárruri Gómez, dite La Pasionaria, y occupe une place de choix, chef communiste pateline et charismatique, admirée aussi bien par Staline que par ... Franco. Au-delà des faits avérés, Almudena Grandes a imaginé une fiction qui lui permet non seulement de relater cette "invasion' ratée, mais aussi de s'attarder sur la vie des clandestins en mission dans l'Espagne franquiste et des républicains en exil à Toulouse. Galan et Inés, ses deux personnages principaux, liés par un amour immense, prennent alternativement la parole et racontent leur quotidien : avant, pendant et après ce fameux mois d'octobre 1944. Des vies abîmées, des âmes cabossés, des résistants indomptés, jusqu'à la mort du caudillo. Une fresque ambitieuse, sentimentale, gastronomique (il y est énormément question de cuisine) et politique qui aurait tout aussi bien pu s'appeler Inés et la souffrance. Malgré des longueurs certaines, ce livre confirme le talent de Grandes à assaisonner élans du coeur et défis à la mort, au service d'un objectif noble : la reconquête de la liberté et de la dignité.
Commenter  J’apprécie          60
Le Coeur glacé, tome 2

Dans le deuxième livre, en version poche, on trouve une partie de la "glace" et le troisième chapitre s'appelle "coeur gelé", ce chapitre est un chef-d'oeuvre car nous assistons à la transformation de l'amour qui s'exprimait merveilleusement bien dans les premier et deuxième chapitres en désespoir et peut-être en haine chez le même personnage. le professeur de physique pour qui tout semblait fonctionner de manière carrée réalise que celui qui admirait et aimait ses parents découvre la glace et le désespoir. Dans ce chapitre, la partie que j'ai peut-être préférée, c'est quand la petite-fille se venge de son grand-père ou du moins essaie de le faire. Cette petite fille de six ans qui a vu son grand-père pleurer et qui ne laissera pas ce souvenir dans un coin de sa mémoire, mais qui, à travers la légitimité générationnelle, affrontera celui qui a fait pleurer son grand-père un jour. Enfin, cette lecture est spectaculaire en espagnol et peut-être un peu moins pour moi en français, mais je la recommande à 100%.

Quelques petites pages constituent une partie spécial du livre, les notes de l'auteure : de l'autre coté de la glace, ou elle remercie à tous ceux qui ont raconté leurs histoires et qui lui ont permis de raconter, on apprend qu'il s'agit des histoires vraies. Il faut dire que j'ai beaucoup apprécié la version audio en espagnol que j'ai combiné avec la lecture de la version en français.

Commenter  J’apprécie          50
Les Patients du docteur Garcia

A la fois fiction et récit historique, ce roman permet de suivre la destinée de deux hommes profondément impliqués pour la liberté en Espagne, l'un médecin, l'autre diplomate. 660 pages qui se lisent avec passion et enthousiasme, une envie de comprendre le rôle de ces combattants courageux qui ont voulu faire tomber Franco et se sont battus en prenant tous les risques. Un voyage dans la grande histoire entre Madrid et Buenos Aires, qui vient d'être adapté avec brio pour la télévision par José Luis Martin.
Commenter  J’apprécie          50
Le Coeur glacé, tome 1

Une belle fresque de la guerre civile espagnole sous la forme d’une saga sur 3 générations. Deux familles que tout oppose, l’une noble, républicaine et ruinée par la guerre, l’autre roturière, franquiste et parvenue, ont un lien mystérieux noué par un amour passionné. Les 2 arbres généalogiques qui figurent en début d’ouvrage sont indispensables pour situer les personnages dont le prénom est souvent identique de père en fils et le nom de famille double. Avec une écriture que j’ai trouvée difficile en début de lecture (le récit passe d’un personnage et d’une époque à l’autres avec un simple alinéa), le roman prend progressivement essor et clarté au fil de l’intrigue. On est obligé de continuer sur le 2 ème tome...

Commenter  J’apprécie          50
Les trois mariages de Manolita

Ce roman énorme (plus de 1000 pages) se lit comme un pain frais et encore tiède tant il est d'une belle humanité.

Il y avait une telle nécessité de remettre cette histoire politique, sociale et surtout humaine dans notre propre histoire. L'écriture est belle, précise, absolue. Les personnages sont magnifiques, aussi bien combatifs que faibles, lucides que naïfs, épris de liberté. Une belle leçon de vie, de courage, et surtout je pense de lutte contre l'oubli de cette histoire atroce de l'Espagne franquiste.
Commenter  J’apprécie          50
Le Coeur glacé, tome 1

Depuis l'édition en poche en 2010, je lorgne sur la photo de Robert Capa qui illustre le premier livre inaugurant cette saga, hésitant toujours à franchir le pas ; c'est enfin chose faite.



En deux tomes, et sur plus de 1300 pages, est retracé le destin de deux familles espagnoles, l'une républicaine, l'autre franquiste, lors d'une traversée du XXe siècle passionnante. le pont qui les relie est incarné par une jeune gestionnaire à la Caja Madrid, Raquel, qui fut la maîtresse d'un vieillard de 83 ans puis, à la mort de ce dernier, de son fils Alvaro, physicien et prof de fac. Curieux héritage, me direz-vous. C'est qu'il recouvre bien d'autres choses lorsqu'on sait que Raquel est issue d'un clan républicain, exilé en France suite à la victoire fasciste, et qu'Alvaro est le dernier fils du vieil homme qui a fait fortune sous la dictature de Franco. A partir de là, les conjectures qui président à leur rencontre et aliment leur liaison, sont nombreuses...



Et c'est avec brio, et dans un complexe montage chronologique, que l'auteure va nous livrer les éléments qui nourrissent cet amour pour le moins inattendu. de la bataille de Madrid en 1936 en passant par les camps de réfugiés républicains du sud de la France en 1939 et le front de l'Est où la División azul, composée de phalangistes, partit se battre en 1941 sous uniforme de la Wehrmatch contre les armées de Staline, puis des maquis où durant la dernière guerre syndicalistes et républicains luttèrent au côté des Français, jusqu'à la mort de Franco en 1975 et les années suivantes qui virent le retour des exilés, c'est une plongée passionnante dans l'Histotre que nous offre Almudena Grandes. Histoire espagnole certes, mais aussi Histoire française, guère à notre honneur au regard du traitement inhumain que l'on infligea aux réfugiés qui n'hésitèrent pas pour autant à nous aider à vaincre le fascisme allemand avec l'espoir déçu qu'ensuite les Alliés les débarrasseraient de Franco.



Deux figures sont omniprésentes, Ignacio, grand-père de Raquel, "Ignacio Fernández Muños, alias l'Avocat, défenseur de Madrid, capitaine de l'Armée populaire de la République, combattant antifasciste lors de la Seconde Guerre mondiale, rouge et espagnol, décoré deux fois pour avoir libéré la France." et Julio, père d'Alvaro, "Plus jamais Julio Carrión González ne retournera auprès de ceux qui perdent, se promit-il à cet instant. Jamais, plus jamais". Forts de leurs convictions ou de leurs promesses, ces deux-là se croiseront peu de temps, juste assez pour préparer le terreau sous lequel s'enracinera le destin de leur descendance.



Une histoire parmi tant d'autres, histoire d'une ville, Madrid, histoire de guerre et de paix, de deuils et d'amours, de solidarité et de pouvoir, de trahisons et de vengeance, c'est surtout une fresque foisonnante où la fiction se nourrit de la réalité comme l'attestent les notes de l'auteure qui sont tout aussi passionnantes. de plus, l'écriture fait la part belle à l'introspection de la jeune génération et nous invite à réfléchir à la notion de transmission et d'héritage, ou comment gérer l'ambivalence de nos attachements à des êtres aimés tout autant que détestables et assumer le poids du passé.



"Le temps a fait son oeuvre, me direz-vous, et vous aurez raison, mais nous portons tous encore la poussière de la dictature sur les chaussures, vous aussi, même si vous ne le savez pas."



L'exposition de Guernica, vue récemment, et notamment les archives présentées, m'ont enfin donné envie de lire ce roman.
Lien : http://moustafette.canalblog..
Commenter  J’apprécie          50
Le coeur glacé

J'ai adoré ! Et pourtant, j'ai eu beaucoup de mal au début avec la relation naissante entre Álvaro et Raquel, je ne voyais pas ce qu'elle venait faire au milieu des flash back de la guerre civile, de l'exil, de la deuxième guerre mondiale, du retour... Et puis, petit à petit, chaque pièce du puzzle trouve sa place.



C'est une fresque magnifique de l'Espagne du XXe siècle que nous offre là Almudena Grandes. Une histoire, des mots qui résonnent encore moi, alors que j'ai refermé cette brique énorme il y a quelques jours déjà. C'est une plongée dans cette ambiance feutrée de non-dits, de secrets et ces tensions qui ont traversés toutes les familles espagnoles et qui les traversent peut-être encore.



Personne n'est oublié. Ceux qui ont choisi le clan des "gagnants", ceux qui ont choisi de partir et ceux qui sont restés, par défaut. Ceux qui ont été braves, ceux qui ont été lâches, ceux qui ont souffert, ceux qui ont profité des "opportunités".



Une histoire qui prend aux tripes pour ces visages, ces petites histoires que donne, avec beaucoup de tendresse, Almudena Grandes à cette partie sombre de l'histoire, pas si ancienne, d'Espagne.



À lire, sans aucun doute !
Commenter  J’apprécie          50
Inès et la joie

Livre magnifique qui commence à la fin de la guerre d'Espange lorsque les républicains passent la frontière au Perthus et à leur internement dans les camps d'Argeles et de Saint-Cyprien, sur la tentative de reprise de l'Espagne avec "l'invasion" du Val d'Aran au cours de l'automne 44. S'en suis une histoire d'amour entre le héros et sa compagne Républicaine espagnole contrainte au silence pendant des années. Après on suit leur vie entre elle qui ouvre un restaurant à Toulouse lui qui retourne en Espagne dans la clandestinité. Le livre se termine à Madrid où tout le monde est revenu vivre après la mort de Franco et la restauration de la monarchie républicaine.

Commenter  J’apprécie          50
Le coeur glacé

J'ai tenu jusqu'au bout parce que la guerre civile en espagne m'intéresse. Mais je n'ai pas trouvé le livre réussi: beaucoup trop long. La moitié aurait largement suffit. La plupart du temps l'effet est manqué parque ce l'auteur délaie la sauce. Le "scénario" est excellent, la construction subtile, mais ça manque cruellement de spontanéité, d'émotion, de poésie - pour mon goût. Ma lecture s'est trouvée parasitée par l'impression que l'auteur voulait "bien" écrire, avec des façons modernes. J'aurais préféré plus simple et plus personnel. Moins recherché. Il y a de quand même bons moments, tel les funérailles, l'expulsion de la méchante de la maison qu'elle s'était accaparée, la visite du grand-père spolié, noble et communiste, à celui qui l'a volé, les scènes des soldats de la Legion Azul... mais enfin assez peu compte tenu du volume de pages. J'ajouterai que j'ai trouvé cela trop sentimental, en plus: l'amour-attraction est encore une fois présenté avec une majuscule bien féminine. Enfin, ça c'est une critique non artistique. Pour finir, un dernier couip de griffew: la traduction ne m'a pas paru géniale. assez souvent je cherchais dans ma tête l'original, sans doute pas commode à adapter en français.
Commenter  J’apprécie          51
Le coeur glacé

Un roman d'un grand lyrisme sur des histoires de familles ayant participé et vécu la guerre civile espagnole (1936-1939). L'amour, la haine, la traîtrise, la misère, l'exil, le souvenir et l'oubli, tous ces thèmes sont abordés dans ce roman d'une écriture riche et intense qui nous fait voir les ravages causés par cette guerre fratricide.

Un bémol pour l'édition : l'arbre généalogique nécessaire à une bonne compréhension a été placé à la fin du livre.
Commenter  J’apprécie          51
Les Patients du docteur Garcia

L’Espagne est un pays très proche de nous géographiquement mais dont on oublie souvent qu’il a eu des heures sombres récemment. Dans ce roman inspiré de faits réels, nous pouvons connaître les débuts du franquisme et la fuite des nazis après la seconde guerre mondiale, grâce aux personnages dont l’histoire se mêle durant plus de 30 ans. On s’attache à ses personnages, on se met à leur place régulièrement et surtout on découvre cette histoire récente avec une excellente facilité. Un excellent roman, idéal pour découvrir le pays et son histoire.
Commenter  J’apprécie          40
Le Coeur glacé, tome 1

Ce livre est indispensable si vous voulez en savoir plus sur la situation de l'Espagne de 1937 jusqu'aux années 2000, mais surtout si vous voulez connaître les différentes situations difficiles que les Espagnols ont vécues à cause de la Seconde Guerre mondiale et surtout après, pendant le franquisme. Les histoires racontées ici sont basées sur des événements réels que l'auteure mentionne à la fin du livre. Il est divisé en 3 parties, la première s'appelle : "le cœur", dans ces pages, nous découvrons la situation de grands-parents qui apprennent la chute de Franco en 1977. Mais aussi de l'événement qui restera gravé dans la mémoire de Raquel, la petite-fille d'Ignacio, un événement qu'elle garderait dans son cœur. Dans cette partie, j'ai apprécié les références au ciel de la patrie et à la saveur de la nourriture, à travers la mention des aubergines qui, selon Anita (la grand-mère), ne sont pas les mêmes en France, où ils sont exilés, qu'en Espagne. Les personnages espagnols disent que leur pays est un pays de "fils de pute" et la référence au moment où ils retourneront en Espagne. Le verbe "retourner" prend un sens réel à travers ces récits. Cependant, il me semble que dans différentes phrases, la force du texte espagnol est obscurcie par la traduction. Cela est peut-être influencé par le fait que l'espagnol est ma langue maternelle. Almudena Grandes, à travers son texte, nous enseigne que la conjugaison de certains verbes a une signification particulière pour les Espagnols. Cela signifie que même si je parle espagnol, peut-être, en raison de mon contexte socio-culturel différent du sien, cela peut provoquer une compréhension différente de ces actions. Parler des souvenirs du grand-père et de ceux de la petite-fille et les mettre presque sur un même plan à travers l'argumentation justifie ce que l'auteure dit sur l'importance de la mémoire dans la constitution de l'identité des individus. Elle a mentionné dans une interview que "la mémoire n'a pas seulement à voir avec le passé, mais elle est liée au présent et à l'avenir, car cela signifie savoir à qui nous voulons ressembler dans notre lignée familiale et c'est aussi un point de comparaison pour éviter les mêmes erreurs". La deuxième partie s'appelle "le cœur de glace", c'est la partie la plus longue et elle nous fournit des informations pour en savoir plus sur les circonstances du cœur glacé. Un va-et-vient entre les histoires du grand-père et de la petite-fille Raquel nous offre des éléments décisifs du passé qui tissent leur présent. Le verbe "attendre" et la notion du temps sont utilisés pour créer une toile intrigante pour le lecteur. Le personnage principal est physique et à travers une loi de la physique qui prétend que la somme des parties n'est pas égale aux parties, semble aussi refléter une fallacieuse argumentation perçue tout au long des pages de ce long chapitre.
Commenter  J’apprécie          40
Les Patients du docteur Garcia

Comme dans chacun des tomes de cette série, l'intrigue se déroule avant la Guerre Civile, pendant et après. Ici, par contre, la majorité de l'histoire se déroule après.



Globalement, je le trouve assez différent des tomes précédents. Le thème tout d'abord n'est pas centré sur l'Espagne, on prend de l'ampleur, on élargit fortement le cadre spatial de l'intrigue. Par la période traitée, on aborde aussi les relations de l'Espagne franquiste avec les autres nations. Que ce soit l'Allemagne et l'Italie mais aussi les États-Unis et l'Argentine. Ce côté plus (géo)politique était intéressant.



Et puis, le thème principal est quand même particulièrement interpellant et passionnant. Il y a aussi un côté plus roman espionnage assez marqué dans ce tome.



Autre particularité, au niveau de la forme cette fois, il s'agit d'un ouvrage découpé en petits chapitres. Ce qui facilite grandement la lecture. Et entre des chapitres de fiction, il y a des chapitres plus brefs reprenant des événements et le contexte historique. Cela donne un éclairage plus concret et un ancrage dans l'époque relatée pour le lecteur moins averti.



Une dernière différence pour moi est que j'ai eu plus de mal à réellement m'attacher aux personnages. On est un peu moins dans leur quotidien, plus dans la clandestinité, dans ces doubles vies qu'ils sont obligés de mener et donc ils m'ont moins touchée.



Malgré cela, ça reste un roman au thème très intéressant, bien documenté et haletant. À lire, évidemment.
Commenter  J’apprécie          40
Le coeur glacé

Le Cœur glacé / Almudena Grandes



Quelques semaines, avant de partir en vacances, pour une durée de trois semaines environ, en général au mois d’août, je suis à la recherche de « mon roman de l’été » Cette année, j’ai jeté mon dévolu sur un roman dense de plus de 1000 pages, Le Cœur glacé de Almudena Grandes. Tout d’abord, le titre a attiré mon regard. Ensuite, cette grande fresque espagnole a attisé ma curiosité. Je dois avouer, par ailleurs que j’ai une profonde affection pour l’Espagne de part mes origines. De Plus, j’ai toujours été passionné par les sagas familiales.

Embarquement immédiat pour Madrid, dans l’Espagne du 20è siècle, marquée par les blessures indélébiles de la Guerre Civile où le lecteur part à la rencontre de deux familles les Carrión (qui se sont enrichis pendant la période franquiste) et les Fernandez (Les républicains) dont il partage les joies, les peines, les doutes, les craintes, les trahisons, les deuils.

Tout commence le jour des obsèques de Julio Carrión où une jeune femme mystérieuse inconnue de tous les membres la famille est présente. Tous y compris le lecteur ont envie de savoir qui elle est ? Que vient-elle chercher ? Il ne va vous falloir que quelques pages, avant que vous soyez happés par l’intrigue. Certes ce livre est un pavé, mais n'ayez pas peur, il est à la fois bien écrit et se lit très facilement sur la plage, ou au bord d’une piscine.. Vous entrerez dans l'histoire sans difficulté car elle est prenante du début jusqu'à la fin.

Ce livre ne laisse pas indifférent. On se rend compte que le secret en littérature est un sacré moteur. L’auteur ne manque pas d'imagination et s'évertue à créer des histoires où le secret occupe une large place.). Je me suis laissé emporter dans le tourbillon des rebondissements qui s'enchainaient à une vitesse un peu trop peut être vertigineuse mais qu’importe. Ce roman est une preuve supplémentaire que les sagas ont encore de beaux jours devant elles.
Commenter  J’apprécie          40
Vents contraires

Je poursuis ma découverte d'Almudena Grandes avec ce roman paru en 2002, avant le Coeur glacé. Epoque, ambiance, intrigue, personnages totalement différents. Histoire d'un trio que rien ne prédisposait à se rencontrer, et pourtant...



Juan, médecin madrilène approchant la quarantaine, quitte la clinique réputée où il exerçait et vient s'installer dans un lotissement cossu d'une banlieue balnéaire du golfe de Cadix. Il est accompagné d'Alfonso, son frère cadet handicapé mental, et de Tamara, sa nièce de 11 ans, orpheline suite à la disparition de ses parents par accident. "Depuis qu'il avait admis qu'il ne lui appartenait pas de décider, Juan Olmedo ne s'était jamais attardé à planifier sa vie privée."



Sara, discrète retraitée madrilène, célibataire et quinquagénaire, est d'origine modeste. Mais dorénavant à l'aise financièrement, elle est arrivée depuis peu dans la région et occupe la maison qui fait face à celle de Juan. "Jusqu'à ce moment-là, elle avait vécu pour se venger. Désormais, il lui fallait apprendre à survivre aux conséquences de la vengeance."



Maribel est la femme de ménage de Sara, elle est gironde, nature, peu cultivée mais enjouée malgré une vie laborieuse. Elle élève seul Andrès, son fils de 11 ans qui sympathise vite avec Tamara. Maribel devient également l'employée de Juan. "Vous voyez, j'en sais, des choses, tout un tas... Mais si je vis avec tout ce que je sais, j'en crève, c'est là le problème, mon problème."



Du passé de chacun, au gré des "vents contraires" qui balaient la côte, émergent petit à petit blessures, mensonges et trahisons qui nourrissent ces trois solitudes. Telles des boules de billard, leurs trajectoires, lorsqu'elles se croisent, permettront aux protagonistes de se révéler dans des chamboulements peut-être salutaires.



Ce roman est encore un pavé de presque 900 pages, si je lui ai trouvé quelques longueurs, je n'ai pu pour autant le lâcher. J'ai retrouvé le talent de l'auteure à décortiquer les âmes, à fouiller les conséquences des choix et des petits arrangements avec la vie permettant aux personnages de poursuivre leur chemin. Et j'ai beaucoup aimé cette histoire de vents, le Levant et le Ponant, qui perturbent les humeurs des humains (et des mouettes !) dont le souffle va modeler cette grande histoire d'amitié.



Je ne vous conseille pas de lire les critiques de Babelio, dans l'ensemble elles sont bonnes, mais certaines en dévoilent beaucoup trop. Et pour les réfractaires, sachez que la Guerre civile y est évoquée de façon parcellaire. Ce n'est pas non plus une gentille histoire à la Gavalda, la narration est parfois complexe, la chronologie capricieuse et les bons sentiments absents. C'est une lecture qui se mérite et dont on n'oublie pas facilement les personnages.
Lien : http://moustafette.canalblog..
Commenter  J’apprécie          43




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Almudena Grandes (1043)Voir plus

Quiz Voir plus

Le coeur glacé

Quelle boisson manque tant au grand père Ignacio habitant à Paris ?

Champagne
rhum
vermout
aucune

4 questions
2 lecteurs ont répondu
Thème : Le Coeur glacé, tome 1 de Almudena GrandesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}