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Critiques de Anne Perry (1968)
Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 2 : ..

Anne Perry présente l'univers aristocratique victorien avec brio et mène ses enquêtes avec talent. Charlotte est toujours des plus adorable et encore plus avec l'inspecteur Pitt. Tout deux sont déterminer à découvrir la vérité malgré les obstacles que la classe aisée, réticente à voir un inspecteur fouiner, met sur leur route. L'affaire en elle-même n'est pas des plus simple. Trouver qu'elle est l'origine des cadavres de nourissons découverts dans le square! L'horreur de cette découverte d'ailleurs ajoute à la répugnance ambiance. Enfin, les mystères sont tout de même résolus! Ces mystères résistent jusqu'aux dernières pages du roman, le laissant accrochée au livre et surprise du résultat. Malgré quelques légers soupçons ou antipathies, la surprise du résultat est bien là !
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Un Noël au bord de la Tamise

J'ai trois tomes de retard pour les histoires de Noël signée Anne Perry. Tant pis :j'ai lu celle de cette année, qui nous entraîne dans l'univers de Monk, l'enquêteur d'Ane Perry que je connais le moins.

Comme souvent, dans les intrigues de Noël, ce n'est pas l'intrigue policière proprement dite qui est intéressante, mais les personnages que nous croisons. Nous avons ici Squeaky, que je serai bien en peine de présenter dans une enquête traditionnelle de Monk, et Worm, jeune orphelin qui vit dans un foyer pour femmes à Londres. Je considère d'ailleurs que, dans ce récit, Londres est un personnage à part entière, tout comme peuvent l'être les bords de la Tamise, où se vivent des vies que la plupart des londoniens ignorent.

Worm, lui qui a dû survivre dans la rue, voit tout, observe tout, notamment quand il voit une belle jeune femme innocente brutalisée par deux hommes. Il a neuf ans, et ne se pose pas la question de savoir pourquoi elle accepte malgré tout de les suivre. Pourquoi accepter cette violence ? Il faudra le regard de Squeaky, revenu de tout, qui a tout vu aussi, tout cotoyé, pour donner un autre point de vue sur ce qui se passe. Il est question de violence, d'or, de meurtres et de vengeance. Mais il est surtout question de Noël, de l'esprit de Noël, qui n'en a que faire (encore heureux) que certains se tapent dessus à cause de ce qu'ils ont fait. Oui, c'est Noël, et c'est toujours mieux de le voir à travers les yeux de Worm, ce gamin des rues qui s'est trouvé une famille et qui entend bien protéger les autres, même celle qui n'a pas compris à quel point elle prenait des risques, à quel point elle avait, peut-être, idéalisé son passé. Et si vous voulez un personnage pas idéaliste mais courageux, n'oubliez pas Squeaky.
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Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 18 :..

Un roman trouvé dans une boîte à livres et plutôt une bonne découverte.

Il s'agit d'une enquête du commissaire Thomas Pitt : nous sommes en 1891 à Londres et une jeune femme, Unity Bellwood, est retrouvée morte. Problème : il semblerait que le révérend Parmenter avec qui elle travaillait, serait le coupable!

Un scandale viendrait à éclater si cet homme, destiné à devenir évêque, était bien le meurtrier.

La victime permet à l'auteure de nous présenter la situation complexe de la société à l'époque : la revendication de droits par les féministes et le bouleversement des idées par la théorie de Darwin.

Une plaisante lecture même si j'ai bien compris que j'aurais dû commencer par le premier tome de la série!
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L'odyssée de Noël

Petit livre lu rapidement, c'est ce qu'il me fallait après ma lecture précédente.



Londres, époque victorienne et période de Noël, M. Rathborne, gentleman respectable est chargé par un de ses amis de retrouver le fils de ce dernier. Le jeune homme choyé et n'ayant jamais souffert d'aucun manque, évolue désormais dans des milieux où se mèlent le crime et la prostitution, entraîné par une mystérieuse femme envoûtante.

M. Rathborne se fait accompagner dans sa quête par deux hommes ayant une plus grande expérience de ce milieu que lui.



Leur recherche est racontée au fil de l'eau et de la plume dans un récit qui n'est pas découpé en chapitres. Ce n'est pas d'un grand suspens malgré la collection "Grands Détectives". Ça se lit facilement et je n'en garderai pas un souvenir impérissable.



C'est une première rencontre pour moi avec Anne Perry, auteure de plusieurs séries de policiers avec des personnages récurrents. Je me demande si ses autres livres sont de la même veine et s'il y en a un ou plusieurs qui valent plus le coup ?



Merci pour vos avis qui sont les bienvenus ;).
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La révélation de Noël

Nous sommes à la veille de Noël, Emily Radley, quitte Londres pour se rendre dans le Connémara, au chevet de sa tante Susannah, soeur cadette de son père...



Une intrigue bien ficelée, un très léger soupçon de légende et de fantastique, un petit village qui se meurt, en cause un secret bien gardé, des paysages hostiles et sauvages, une forte tempête, le naufrage d'un navire, un jeune homme retrouvé amnésique sur la plage...



Une escapade en Irlande...., agréable à lire... le dommage une fin un peu bancale...
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Dans l'oeil du cyclone

Une nouvelle série d’Anne Perry, c’est toujours un événement. Cette autrice, sans révolutionner ni le genre ni le style, saura éveiller notre intérêt. Bien sûr, au regard de sa prolifique production, j’ai plus ou moins apprécié ses romans. Je me suis lassée de la série Charlotte & Thomas Pitt, encore plus de celle avec Monk trop sombre à mon goût. Les histoires de Noël me plaisent bien, même si elles sont assez inégales. En revanche, l’histoire de Joseph et Matthew Reavley m’avait passionnée.

Je n’ai donc pas su résister à L’œil du cyclone. Cette période de l’entre-deux guerres avec l’accession au pouvoir d’Hitler, la montée du nazisme et son corollaire d’exactions que beaucoup ne veulent pas voir. Des interrogations ne manquent pas de se poser : refus d’une seconde guerre pour ceux qui ont vécu les combats ou qui ont perdu des êtres chers et doutes quant à l’efficacité d’un pacifisme à outrance.

C’est dans ce contexte historique que la nouvelle héroïne de la romancière va se retrouver embarquée malgré elle. Une rencontre avec un jeune et séduisant journaliste qui s’avère être un espion britannique et une mission qu’elle se doit d’achever, voici le début de ce roman qui va nous faire voyager en train d’Italie vers Berlin puis en Angleterre. On y retrouve les ingrédients qui ont fait le succès des précédentes séries : une famille de la bonne société, secrets de famille, drames personnels qui se retrouvent dans les conflits mondiaux.

Je dois toutefois avouer que je n’ai pas vraiment été emballée par cette histoire qui m’a semblé manquer de profondeur. Les événements qui se succèdent et les actions de certains protagonistes ne m’ont pas toujours paru cohérents. Toute cette histoire est survolée trop vite finalement, tout en appliquant des ficelles certes maîtrisées mais que l’on voit venir.

En résumé, une lecture en demi-teinte pour un roman qui aurait pu être meilleur.

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La disparue de Noël

Premier livre d'Anne Perry que je lis.

Il ne correspond pas exactement à ce que j'attendais, à savoir, une enquête policière un peu genre Agatha Christie. Cependant, la lecture de ce roman fut agréable.

Bien que l'enquête semble résolue dès le départ, l'intrigue demeure et d'autres apparaissent, mais au final on est plus dans un récit de voyage initiatique. J'ai particulièrement apprécié la sagesse d'Omégus Jones.



La plume d'Anne Perry est fluide et efficace : elle dépeint ici l'univers victorien des gens de la haute société dans toute sa « splendeur » ; en décrivant la condition de la femme ainsi que les ravages de l'exclusion sociale, dans cet environnement où tout n'est qu'apparence. Les descriptions des différents lieux du périple expiatoire et les états d'âme des différents personnages sont très bien restituées.

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Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 1 : ..

J'avais déjà lu quelque livres d'Anne Perry, j'aime beaucoup ces romans qui mélange policier et histoire car cela se passe au XIX° siècle.

Dernière des histoire policières, c'est aussi le milieu aristocratique et de la grande bourgeoise, qui nous est dépeinte avec des drames cachés, l'étiquette y est tellement sévère que le mensonge ou les secrets sont nombreux. Et c'est surtout la condition des femmes qui est décrite et qui me touche le plus.

Car les femmes avait bien peu de liberté, dans ces milieux où les hommes sont l'autorité, eux seul travaillent, décident des dépenses, les femmes n'ayant aucun moyen et doivent dépendre de leurs maris ou frères.

Alors que les hommes peuvent faire des entorses, adultères ou autres, les femmes doivent être très prudente pour ne pas entacher leur réputation.

Dans ce roman, on fait connaissance avec l'inspecteur Pitt qui enquête sur des meurtres dans Cater Street, quartier riche de Londres, il va faire la connaissance de Charlotte, fille d'une maison bourgeoise, l'enquête va révéler des secrets dans cette maison, les Ellison, qui va bouleverser leur quotidien bien réglé, amenant la suspicion dans cette famille. Charlotte, ses 2 sœurs et sa mère vont avoir des révélations sur le comportement des hommes de la maison dont elle n'avait aucune idée et découvrir un autre monde que celui, bien fermer dans lequel elles évoluent.

Passionnée par ce milieu et leurs intrigues, je vais enchainer avec un autre roman d' Anne Perry.

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Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 32 :..

J'avais lu les 2 premiers tomes de la série et Masse Critique vient de me permettre d'écouter le dernier paru.

Les deux héros, Charlotte et Thomas Pitt que j'ai quitté jeunes mariés, ont désormais une longue vie commune derrière eux et deux grands enfants. Thomas n'est plus un simple policier mais chef de la Special Branch. C'est la reine Victoria elle-même qui lui confie la mission objet de l'histoire : un de ses proches est mort dans d'étranges circonstances alors qu'il enquêtait pour elle sur un proche de son fils le Prince Édouard. Pitt doit donc discrètement savoir ce qui est arrivé et poursuivre l'investigation dans le monde de la haute société anglaise. Il ne peut pas partager avec Charlotte ne serait-ce que le sujet de son travail, mais celle-ci est toujours assez fine pour deviner une partie des préoccupations de son mari et assez téméraire pour tenter de recueillir des informations à sa manière.

Ce n'est pas une histoire pleine d'action, mais l'auteur nous fait partager les états d'âme, les interrogations, les réflexions de ses personnages, nous éclairant ainsi sur les mentalités de l'époque. Elle nous fait bien sentir les barrières sociales, les premières réflexions féministes sur le droit de vote des femmes, la rigueur purement de façade des mœurs, sur fond de politique internationale où une seconde guerre des boers se profile.

Du côté de l'intrigue, sans rebondissements, il y a un vrai cheminement qui conduit nos héros étape par étape vers la découverte de la vérité sur ce traitre de Kensington Palace.



Côté audio, j'ai trouvé le rythme de lecture de Frédérique Dufour trop rapide dans les parties narratives. Par contre, tous les dialogues sont interprétés avec justesse.



Au final, j'ai apprécié retrouver l'ambiance qui m'avait plu dans les premiers tomes. Les personnages et moi-même nous retrouvons à des âges proches, ce qui me donne l'impression de retrouver de bons amis perdus de vus depuis de nombreuses années.
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Un innocent à l'Old Bailey

Au départ, je pensais que c'était une nouvelle enquête de Thomas et Charlotte mais l'histoire se centre complètement sur Daniel (qui a bien grandi) et qui est devenu avocat et a quitté le nid familial ( au passage on apprend que Jemina s'est mariée , a deux filles et vit désormais à New York comme le laissait sous entendre le dernier conte de Noel).



Donc, le temps a passé (enfin !) Vespasia et Narraway sont morts (RIP !) et Daniel se retrouve face à sa première affaire importante. Je trouve que l'auteure a réussi à créer un personnage qui n'est pas une pale copie de son père et qui a ses propres convictions. L'affaire se corse quand on commence à entrevoir ce qui est son potentiel love interest : la fille de son patron (une rousse... qui a des convictions et maitrise la médecine : en gros, un mélange de Charlotte et Hester...) Sur l'enquête, elle est bien menée et j'apprécie de revenir aux basiques : un meurtre, un innocent que tout accuse et le vernis de la bonne société prêt à sauter ! L'idée de faire appel aux techniques modernes est également bonne et apporte (grâce au bond dans le temps) un renouveau dans l'écriture d'Anne Perry. Je n'en dirais pas plus sur l'histoire pour ne pas spoiler mais l'histoire était aussi retorse que possible





Ce que j'aime : le fait d'avoir de nouveaux personnages, Daniel, le meurtre bien trivial comme j'aime





Ce que j'aime moins : on voit à des kilomètres arriver ce qui va se passer d'un point de vue personnel pour le héros, notamment dans les tomes futurs





En bref : Un bon premier tome qui situe l'histoire dans une nouvelle époque et permet de garder le contact avec les personnages de la première saga





Ma note





8/10
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Un Noël en Sicile

Comment aurais-je pu résister à une telle couverture ?! Rien que pour cette porte bleue patinée par le temps et pour cette couronne de citrons, il me fallait ce joli objet, sans oublier le côté doudou de cette lecture sans prise de tête pour commencer les vacances.



Soyons honnête, ce n’est absolument pas pour l’intrigue policière – presque anecdotique ici – qu’il « faudrait » lire ce petit roman de 150 pages à peine. Anne Perry a choisi d’y mettre en scène James Latterly, frère d’Hester Latterly épouse Monk, un homme veuf depuis peu et qui porte toujours en lui la honte liée à la ruine de ses parents. Il vient chercher un peu de repos et de réconfort dans l’île de Stromboli. Et c’est là tout l’intérêt de la lecture : cette évocation sensorielle de la douceur de vivre à l’italienne (on est loin du New York enneigé de l’épisode de Noël 2017) – avec l’accueil et les plats colorés de Stefano, les jeux de lumière sur les pentes du volcan – et de la violence de l’éruption du Stromboli durant laquelle se place également une mort violente. Les pensionnaires de l’hôtel ne pourront compter que sur eux-mêmes pour échapper au volcan en furie et au tueur qui se trouve forcément parmi eux. Il faut avouer que cette expédition est assez rocambolesque et peu vraisemblable mais les rapports humains sont comme souvent finement étudiés par Anne Perry et se terminent sur une note positive. Cerise (ou plutôt citron) sur le gâteau : quand, sur le rivage, nos héros épuisés entendent les douze coups de la messe de minuit, tout est bien qui finit bien.
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Un Noël en Sicile

Ce roman de la série "grands détectives" a pour décor la Sicile . Les personnages sont on ne peut plus caricaturés: un colonel tout raide, des époux sans amour, une adolescente orpheline et son tuteur, un vieillard malade... sont tous hébergés par Stefano, un autochtone serviable et avenant. Le gîte se trouve au pied d'un volcan! J'ai trouvé l'intrigue mince et peu plausible. Je ne garderai aucun souvenir de ce fade roman.
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Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 2 : ..

Des crimes qui ne sont dévoilés que dans les dernières pages de l'histoire, enlevant beaucoup d'intérêt et de suspense côté roman policier. Par contre l'auteur ne se prive pas de décrire le milieu bourgeois aisé de notables de l'époque et de mettre l'accent sur les comportements ignobles et révoltants de ces "gentlemen" considérant les femmes comme accessoires, et surtout les domestiques.

L'intérêt est donc plus historique avec la description de la condition féminine et des comportements hypocrites et sans morale de la haute bourgeoisie londonienne des années 1880.
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Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 1 : ..

En essayant de comprendre ce qui fait le succès des romans d’Anne Perry, on se rend compte qu’ils procurent au lecteur une triple évasion, un dépaysement qui tient à la fois au genre policier, au lieu, du moins pour les lecteurs français, et à l’époque, puisqu’il se déroule en 1880, en pleine époque victorienne. Si on ajoute que la personne qui est au centre de l’enquête, même si ce n’est pas à proprement parler elle qui la mène, est une jeune fille de la bonne bourgeoisie, que l’attente d’un beau mariage confine à des travaux d’aiguille, des conversations de salon ou à l’accomplissement de bonnes œuvres, on se rend compte à quel point cet éloignement de notre univers quotidien offre une bonne dose d’évasion. Le père de Charlotte Ellison lui interdit même de lire les quotidiens, remplis à son avis d’horreurs qui risquerait d’effrayer et de corrompre la jeune fille, interdiction qu’elle s’arrange pour outrepasser, contrairement à ses deux sœurs, plus enclines à adopter les vues de leurs parents.



Lorsque plusieurs jeunes femmes sont étranglées à l’aide d’un fil de fer dans le quartier de Cater Street, tout proche du domicile de la famille Ellison, tout le monde devient tour à tour suspect, d’autant que les hommes de la famille semblent chacun avoir quelque chose à dissimuler. L’enquête est confiée à l’inspecteur Pitt, qui rend plusieurs fois visite à la famille pour poser des questions, et il amusant de le voir avec leurs yeux. Un inspecteur de police est pour eux une personne vraiment inférieure, mal habillée et manquant de bonnes manières. Quoique Charlotte finisse par le regarder d’une manière un peu différente.



Le caractère de Charlotte est intéressant à plus d’un titre. Plus frondeuse que ses sœurs, ayant du mal à ne pas dire ce qu’elle pense, elle est secrètement attirée par le mari de sa sœur aînée, Dominic. Moins futile que ses sœurs, elle ressent aussi plus fortement l’angoisse de savoir un assassin courant les rues, et elle aime à confronter ses idées à celle du (malgré tout) séduisant inspecteur Pitt.

Ce premier volume de la série est plaisant à lire, le texte est dense en dialogues qui sonnent assez justes, et de nombreuses pistes laissent jusqu’au bout l’assassin dans l’ombre. L’atmosphère de ce quartier bourgeois de Londres est bien rendue, évoquant autant le monde des employés de maison que celui des commerçants, les jeunes filles bien nées comme les personnes plus dévoyées. Je ne dis pas que je lirai toute la série, mais c’est le genre de livre à dénicher en bouquinerie pour une lecture simple et non contraignante !
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Charlotte Ellison et Thomas Pitt, tome 30 :..

Habitué des enquêtes de Thomas et Charlotte Pitt, j’ai lu tous les tomes, suivant de près les aventures de Charlotte, et la carrière de Thomas comme inspecteur puis commissaire à Bow Street. Depuis quasiment une dizaine de livres, à la suite d’une disgrâce en haut-lieu et d’une affectation à la Special Branch, sorte de police secrète, Thomas a rejoint Victor Narraway, le directeur de cette SB, qui lui a très vite laissé le poste. Il pensait, à juste titre, ne s’occuper que d’affaires sensibles, espionnage, terrorisme irlandais, complots étrangers, mais de temps en temps il doit travailler sur des affaires de terrain, dites classiques, mais impliquant des personnalités influentes.

Cette fois-ci une anglaise émigrée en Espagne, revient à Londres, non pas pour faire du tourisme, mais prêcher une nouvelle façon de prier ou de se conduire à l’égard de la religion (catholique). Pas de quoi mobiliser les forces de la Special Branch, si ce n’est qu’en haut-lieu on intime l’ordre à Thomas de veiller sur cette personne, à qui il ne doit rien arriver, faute de quoi les relations déjà tendues avec l’Espagne pourraient s’envenimer de façon plus dramatique encore. Il faut dire que prêcher en pays anglican ou protestant, peut s’avérer très sensible et provoquer des réactions violentes. Voilà pourquoi Thomas se retrouve à surveiller les réunions publiques de Sofia Delacruz, au cours de la première desquelles il aperçoit Charlotte et Jemima, du haut de ses seize ans et devenue une très belle jeune femme, comme sa maman. Or dans les jours qui suivent, la Señora Delacruz disparaît, et au cours de ses recherches, Pitt tombe rapidement sur les corps de deux amies de Sofia, sauvagement assassinées. Dès lors l’enquête prend une nouvelle tournure beaucoup plus dramatique…



Sur l’ensemble du livre les différents rebondissements et les détails de l’histoire sont cohérents et lui donnent une véritable dimension dramaturgique. Les nouveaux acteurs, Vespasia, Narraway, Stocker prennent place au fil du roman et vont élargir le champ des investigations. Les différents protagonistes sont peints avec le talent confirmé d’Anne Perry, et les soupçons vont de l’un à l’autre sans qu’on ait de véritable mobile à leur attribuer. La fin est éclatante même si on aurait préféré un épilogue un peu consistant. Si j’arrêtais là je pourrais mettre au moins 4 étoiles, mais…

Mais, plus ça va, plus les romans sont copieux et longs à lire. Et cette fois-ci l’auteur nous sert et ressert des considérations philosophiques et religieuses, les hésitations personnelles de Thomas sur sa capacité à assumer son poste, sans compter les états d’âmes de Jemima - certes de son âge - avec sa maturité grandissante. Mais que c’est bavard, que de redites et de réflexions sans nécessité ! On aurait pu faire l’économie de presque 100 pages tout en gardant l’intérêt de l’enquête et des idées religieuses évoquées. Je n’aurais pas l’indélicatesse de mettre cela sur l’âge d’Anne Perry, mais peut-être se sent-elle plus encline à faire passer d’autres messages qu’à ses débuts.

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Un Noël à New York

Tous les ans, un peu avant Noël, Anne Perry sort un roman qui se passe à cette période de l'année et dans lequel on retrouve un personnage secondaire de sa série consacrée à Thomas Pitt ou William Monk.

Cette fois-ci, l'héroïne est Jemima, la fille de Thomas Pitt et Charlotte. Elle a maintenant 23 ans, on est en 1904. Elle quitte Londres pour la première fois pour accompagner une de ses amies à New York. Celle-ci, Delphinia Cardew doit en effet épouser prochainement Brent Albright, un jeune homme issu d'une famille aisée et il s'agit pour eux de préparer ce mariage.

Une ombre plane sur la famille de Delphinia, sa mère, Maria Cardew l'a abandonnée alors qu'elle était petite et a disparu depuis.

Comme on craint qu'elle assiste au mariage de sa fille et fasse un scandale, Harvey, le frère du futur marié, décide de demander à Jemima de l'aider à retrouver Maria pour lui donner de l'argent en échange de son silence. C'est donc la première enquête de Jemima.

La description de New York sous la neige est très belle, l'ambiance de ces familles de la haute bourgeoisie est bien rendue mais j'avoue avoir été déçue. Pas tellement de suspense, la résolution de l'énigme est trop facile et invraisemblable.

Un petit roman distrayant qui se lit bien.
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Un étranger dans le miroir

The Face Of A Stranger

Traduction : Roxanne Azimi



ISBN : 9782264033048



Eh ! bien, contrairement à notre chère Elisabeth, je suis personnellement une fanatique des aventures de William Monk, probablement parce que je les juge dans le fond, à quelques rares exceptions près, d'un noir pour ainsi dire sublime. (Ce qui ne m'empêche pas d'avoir aussi sur mes rayons nombre d'ouvrages dont Charlotte et Thomas Pitt sont les héros, attention, hein ! ) J'y trouve également une critique sociale beaucoup plus acérée - attention encore, ce n'est que mon opinion ! - du règne de Victoria dans les années 1850. Ceux qui se sont intéressés un tant soit peu à Jack l'Eventreur , premier "tueur en série" officiellement reconnu même s'il eut bien des prédécesseurs, non seulement en Europe mais dans le reste du monde (ne serait-ce qu'en France, si vous croyez encore que la Bête du Gévaudan n'était qu'un "loup" un peu bizarre, lisez donc l'excellent ouvrage que Michel Louis lui a consacré (avec la fiche que Lydia nous a concoctée - je ferai la mienne plus tard ) et demandez-vous un peu si un loup, si intelligent qu'il soit, est capable de remettre à sa juste place, sur le cadavre qu'il vient d'éventrer, un bonnet ou tout autre vêtement) ne sont pas sans savoir que l'état de la police britannique, et particulièrement londonienne, était pour tout dire lamentable dans la première partie du XIXème siècle. Ce sera justement l'affaire Jack l'Eventreur qui fera beaucoup pour faire évoluer dans le bon sens cette carence scandaleuse. Encore la chose se fera-t-elle assez lentement et après cinq assassinats particulièrement atroces et audacieux qui ne sont d'ailleurs pas toujours résolus, l'ouverture des archives policières, au début de notre siècle, n'ayant pas donné grand chose.



Néanmoins, à l'époque à laquelle débute le roman d'Anne Perry, Scotland Yard existe déjà. le problème, c'est que les policiers ne sont absolument pas considérés comme des gentlemen - on les fait en général entrer par la porte de service, comme les fournisseurs ou les domestiques - et qu'ils seraient même, à bien y regarder, plus bas, dans l'esprit d'un victorien bien né, que le plus rustre des épiciers. Or, justement, l'homme qui se réveille, complètement amnésique, à la première page d'"Un Etranger Dans le Miroir", est policier. C'est même le plus fin limier du Yard, son supérieur hiérarchique, Runcorn (qui, pourtant, le déteste pour des raisons que nous apprendrons peu à peu), est le premier à l'admettre. Seulement, question sociabilité et ambition, il faut bien reconnaître que le William Monk qui s'est si mal sorti de son accident de fiacre au point qu'il ne se rappelle que des bribes de son "avant-la-chute", si je puis me permettre ;o) , était loin d'être un modèle. Un excellent policier certes, mais froid, raide, antipathique et hautain, y compris avec ses collègues. Autre problème : ce passé, si glorieux sur le plan professionnel, gêne le "nouveau" Monk et, tout au long de ses aventures, on va le voir lutter pour découvrir les raisons qui le poussaient à afficher une telle personnalité et faire de remarquables efforts pour "renverser la vapeur." Car, là-dessus aussi, tout le monde est d'accord : William Monk est un homme intègre - une sorte d'"Incorruptible" anglais, sans les histoires politiques et sans la guillotine bien sûr puisque, chez Sa Très Gracieuse Majesté, on pend encore mais on ne guillotine pas, shocking ! Alors, si cet Incorruptible pouvait devenir sympathique ... Surtout qu'il n'est pas mal du tout, le bougre ...



Si Runcorn est relativement soulagé de voir son meilleur policier (et son meilleur ennemi) émerger des vapeurs de son délire pseudo-comateux, il n'en est pas moins heureux de lui remettre, en toute traîtrise et avec tout plein d'arrière-pensées, après une petite semaine de repos tout de même , une affaire qui est loin de sentir la rose et qui implique la bonne société londonienne. le benjamin de la famille Grey, Joscelin, revenu blessé à la cheville de la Guerre de Crimée, vient d'être retrouvé dans son appartement, battu à mort et vraiment pas joli à voir. Ce n'est pas là le travail d'un professionnel mais l'acte passionnel et plein de haine de quelqu'un qui connaissait fatalement la victime. Secondé par le sympathique sergent Evan, Monk arrive presque immédiatement à cette conclusion. Il a peut-être perdu la mémoire mais son cerveau, lui, n'a rien perdu de ses talents de déduction.



Ce roman constituant le premier d'une série, il est aussi un tome d'exposition. Car, au moment de son accident, Monk s'occupait d'une autre affaire : le suicide de leur père sur lequel les Latterly (Charles et Hester, les deux enfants, et Imogen, la belle-fille) tenaient à voir la lumière faite de manière intégrale, le malheureux étant mort parce qu'il ne pouvait régler ses dettes et, visiblement victime d'un escroc de haut vol, parce qu'il ne se pardonnait pas d'avoir entraîné certaines de ses relations à investir, tout comme lui, là où il ne fallait pas. Suicide ... Ruine ... Déshonneur ... Et nous sommes sous Victoria, Reine d'Angleterre et Impératrice des Indes, pas sous un Sarko ou un Hollande, présidents respectivement "bling-bling" et "carpette intégrale." Alors, vous imaginez le scandale ...



S'il se rappelle Imogen, qu'il croise dans une église avec son mari et sa belle-soeur, Monk ne regarde pratiquement pas cette dernière : grande pour une femme, une grande bouche aussi, pas vraiment jolie ... Par la suite, on apprend que, admiratrice de Florence Nightingale, Hester Latterly, elle aussi, a participé à la Guerre de Crimée, comme Joscelin Grey donc, mais en qualité d'infirmière. Au lecteur d'en déduire la nature de son caractère - à peu près le même que Monk, au féminin.



Hester Latterly et William Monk, retenez bien ces deux noms : vous les lirez encore souvent sur Nota Bene - et fatalement chez Woland, sur Babélio. Dans ce premier opus, ils se rencontrent, commencent à se disputer et à se contrarier l'un l'autre, à s'épauler aussi : bref, comment dire, si les thèmes choisis par Anne Perry n'étaient pas aussi souvent si noirs et si ciblés et si l'aspect policier à trame historique n'était pas là, on pourrait presque songer à Claudette Colbert et Clark Gable dans "New-York/Miami", en moins léger cependant, victorianisme et genre "roman noir" oblige.



Si ce que je viens de vous raconter vous a plu, alors n'hésitez pas et allez jeter un coup d'oeil dans ce miroir où un "étranger" cherche en vain son véritable "Moi." Une précision qui me semble cependant nécessaire et même indispensable : au risque de vous lasser (mais rien ne vous empêche d'éviter l'obstacle en alternant avec, par exemple, un Frère Cadfaël d'Ellis Peters ou, pourquoi pas ? bonne occasion pour découvrir ce petit nouveau, avec la Frénégonde de "Quand La Fratrie S'Emmêle", de Lydia Bonnaventure, l'un de nos auteurs "Maison" (si l'auteur en question me permet cette formule, ;o) ), tout comme dans la série des Pitt d'ailleurs, mieux vaut lire les "Monk" par ordre chronologique. Et revenez nous dire si vous avez aimé ! N'oubliez pas surtout - celle-là, je ne pouvais pas la rater tout de même ! ;o)

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Un Noël à Kanpur

Je n'aime pas spécialement Victor Narraway mais j'admets que j'ai bien aimé le voir dans sa jeunesse (et donc pas encore le tout puissant ex chef de la Special Branch).Le côté historique est bien rendu et c'est intéressant de découvrir des épisodes sur les Indes (l'histoire de la graisse sur les balles par exemple). En revanche, on tourne beaucoup en rond dans cette enquête qui n'avance pas vite et dont la résolution est finalement assez simple... C'est bien écrit mais assez plat et j'avoue que certains passages (comme celui avec la veuve et les orphelins) m'ont ennuyée. J'ai bien compris que l'auteure voulait donner une image plus humaine/vulnérable de Victor mais j'aurais préféré une enquête moins facile à résoudre





Ce que j'aime : Victor jeune, les informations sur les Indes





Ce que j'aime moins : l'enquête est plate et on se vautre parfois trop dans les états d'âme du héros





En bref : Un conte de Noël assez plat qui vaut surtout pour les épisodes historiques et non pour l'intérêt de l'enquête





Ma note





6/10
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Le fantôme de Baker Street

Un polar historique, fantastique et ésotérique qui rend un bel hommage à la littérature victorienne. Aux écrivains de cette époque, à leur imagination, mais surtout à ces personnages qui sont devenus des piliers de notre imaginaire collectif jusqu'à aujourd'hui. Derrière le récit, on trouve la passion d'Arhur Conan Doyle pour le spiritisme et toutes les questions que cette activité peut engendrer.
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Le mystère de High Street

Ce court roman, ou cette nouvelle, se déroule à Cambridge, dans une librairie qui vend des éditions anciennes. Un mystérieux parchemin fait surface dans les éditions vendues lors d’une succession. Trois personnages étranges ou inquiétants, un vieil homme et sa bizarre petite-fille, un évêque et un scientifique sont prêts à l’acquérir à n’importe quel prix. Face à eux, Monty, rondouillard libraire sensible aux manifestations surnaturelles et son ami Hank, solide rationaliste au flegme tout britannique. Au mystère du manuscrit se mêle la mort criminelle du patron de la librairie où travaille Monty.



Dans ce petit opus, ouvrage de commande, Anne Perry mêle les genres : enquête criminelle, milieu intellectuel de Cambridge, fantastique voire ésotérisme avec les révélations supposées du manuscrit en rapport avec la foi et la raison. Et ma foi, c’est sympathique, vivant, mais trop court pour ne pas me laisser sur ma faim. Anne Perry nous a habitués à camper ses personnages dans un décor longuement décrit, à leur tracer un portrait fouillé : ici ça va trop vite pour garder mémoire de cette lecture.



C’est donc un pétard mouillé qui inaugure ma série de lectures anglaises, c’est dommage car les éditions Ombres noires (dont le site n’affiche bizarrement pas les informations sur les livres (et pourtant ma connexion fonctionne) semblent bien prometteuses (à part quelques malheureuses fautes d’orthographe…) : elles veulent publier des romans noirs, de diverses origines et la qualité éditoriale est au rendez-vous, avec une jolie couverture à rabats, interview de l’auteure en fin de volume.
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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