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Citations de Antoine Choplin (343)


Il finit par faire volte-face et remonte vers la brèche. Dans le sens de la montée, en l’absence d’appuis stables, son allure est laborieuse et les cailloux continuent à dégringoler.
Il les rejoint enfin, reprend son souffle.
Il y a un pierrier qui démarre là, juste dessous, il dit. Un sacré morceau. D’un seul tenant jusqu’en bas, on dirait.
Il souffle encore.
C’est raide, mais on doit pouvoir descendre dedans. Le remonter, ce serait même pas la peine d’y penser. Mais le descendre, ça doit pouvoir se faire. La taille et le grain des cailloux paraissent bons.
De toute façon, y’a pas d’autre possibilité, il ajoute après un instant. Et les plaines, ça dit quoi ?
Bof, fait Jamarr.
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Les eaux lisses et peu profondes ont perdu leur robe de mercure des premières clartés et s'allument maintenant de mille scintillements. S'en échappent déjà en plusieurs endroits de fines colonnes de vapeur. En face de Basilio, à une trentaine de mètres, un groupe de grèbes circule en silence, au plus près du rempart des roseaux.
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Toutes les choses qu’on ne voit pas. Tout ce qui palpite sans figurer sur les images, ce qu'on éprouve avec force et qui se refuse à nos sens premiers. Et dont on voudrait tellement témoigner pourtant.
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Écoute, j'étais en train de lire ça quand tu es arrivé : " Ô malheureux mortels ! ô terre déplorable ! Ô de tous les mortels assemblage effroyable ! D'inutiles douleurs éternel entretien ! Philosophes trompés qui criez : « Tout est bien ! » ; Accourez, contemplez ces ruines affreuses, Ces débris, ces lambeaux, ces cendres malheureuses, Ces femmes, ces enfants l'un sur l'autre entassés, Sous ces marbres rompus ces membres dispersés... " On dirait que c'est d'actualité, hein ?
Oui.
Eh bien, Voltaire a écrit ça au sujet du tremblement de terre de Lisbonne.
Un tremblement de terre, c'est à la fois pareil et pas pareil, dit Basilio.
T'as raison. Ici à Guernica, les hommes ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes.
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Il repense aux forêts aperçues depuis le train et à cette étrange sérénité que ces paysages lui ont procurée malgré tout. Les forêts portent les espoirs, il se dit. Elles ne trompent pas. On n'a jamais rapporté le cas d'une forêt d'arbres creux, n'est-ce pas ?
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C’est une figure simple et élégante. Un carré enfermant un cercle dans lequel s’inscrit un triangle équilatéral. Dans l’angle inférieur gauche du carré est gravé un M majuscule. (page 171)
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J'ai ouvert mon cahier d'oiseaux. C'était un petit cahier grand format où je dessinais au crayon des oiseaux étranges, nés de mon imagination. Je faisais ça depuis plusieurs années, sans savoir d'où ça me venait. J'y m'étais du soin. On pouvait y voir les oiseaux sous différents angles, posés ou en vol, se nourrissant, avec en plus, des vues détaillées d'une partie de l'anatomie. Les croquis étaient presque toujours accompagnés de petits textes qui le plus souvent n'avaient rien à voir avec l'oiseau lui-même mais qui se mêlaient au dessin. Des textes vaguement poétiques si c'est pas trop crâner de le dire comme ça.
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Il lui disait combien les livres et les choses du savoir, c'était important. Le calcul, la poésie. Même ici, à Terezin, ça comptait. Surtout ici, il a ajouté, ici et maintenant, à Terezin.
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Regarder le monde comme il est, ce n’est pas si facile mais surtout, je me dis que ce n’est qu’une occupation parmi toutes celles qu’on peut avoir. Je trouve que c’est bien aussi de regarder le monde comme il pourrait être, ou comme on voudrait qu’il soit. Et c’est bien aussi de ne rien regarder du tout. […] Je t’écris ça parce que c’est ma façon à moi de me tenir debout, et j’ai envie que tu le saches.
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Antoine Choplin
Doucement, Basilio a redressé le torse, puis la nuque. Comme pour emprunter au héron quelque chose de son allure, de sa droiture, de son élégance hiératique.
Comme chaque fois, il s'émerveille de la dignité de sa posture. C'est ce mot qui lui vient à Basilio. C'est d'abord ça qu'il voudrait rendre par la peinture. Cette sorte de dignité, qui tient aussi du vulnérable, du frêle, de la possibilité du chancelant.
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Durant le long temps de silence qui suit, il semble à Gouri que c'est comme si on attendait ensemble que se dissipe le nuage dont Kouzma vient de parler.
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T'as l'aviation allemande qui nous passe à ras la casquette et qui balance des bombes sur nos maisons et tu voudrais qu'on s'émerveille devant un héron qui s'envole.
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La lumière est douce, tamisée par les bois de bouleaux et de résineux qui encadrent la route. Un semblant de voile, moins qu'une brume, paraît ainsi jeté sur le paysage, et on peut en distinguer le grain dans l'air.
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Il y a eu nos messages, à une fréquence dont elle a décidé de la modestie. A mes mails souvent longs et touffus, elle répondait tardivement et trop brièvement à mon goût. Elle suivait mon actualité sur Internet, manifestait une admiration sincère et argumentée pour ma trajectoire d'artiste. Mais aux questions que j' énonçais et reformulais à l'infini, elle apportait des réponses imprécises ou pas de réponse du tout.
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Quelques frênes se dressent sur la piazza dit Sant'Egidio. Une brise légère en fait frémir les ramures. Par moments, des volées d'étourneaux s'en échappent pour gagner le bord d'un toit, puis un fil électrique, avant de revenir se percher sur les branches.
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Moi aussi, j'ai besoin de me tenir aux aguets, être sûre que l'aube qui arrive me surprend à l'endroit même où je veux être vraiment, à côté de ceux que j'ai choisi pour de vrai.
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Avec la lumière qui déclinait , il m'a semblé que les paysages immenses se ramassaient autour de moi. Le monde s'effaçait en même temps qu'il venait se coller à moi et me serrer dans ses bras. Me voilà à présent comme un trou noir de pacotille, c'est ce que j'ai pensé. Lourd et flottant à la fois, sombre cannibale de tout ce qui brille.
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En haut du funiculaire, deux musiciens jouaient pour les touristes, l'un de la guitare, l'autre de la flûte de pan. Ema a dit qu'elle aimait pas ça, la flûte de pan.
Moi non plus, j'ai dit. Ça manque de franchise, comme instrument.
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Le long des ruelles en pente
S'avancent les capes sinistres,
Laissant derrière elles des traces
De ciseaux tournoyant en vrilles.

D'autres jeunes filles couraient,
par leurs deux tresses poursuivies,
dans une atmosphère où explosent
des roses de poudre noircie.
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Il y a cette nuit qui se profile, comme la veille. Et ce monde qui continue à valser, et la lune imperturbable.
Et son corps fatigué et transpercé d'images, et l'infinie procession des choses. Et son corps fatigué, transpercé d'images mais indivisible, venu à bout, vaille que vaille, des heures de cette journée.
Basilio, toujours lui, seulement entaillé d'une journée de plus.
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