AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Bill Bryson (378)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Promenons-nous dans les bois

Alors, Brad Pitt considèrerait ce livre comme l'un des plus drôles qu'il ait jamais lus. Le pauvre qui, semble-t-il, n'a pas la vie la plus facile qui soit ces derniers temps, devrait se débarrasser de ses cigarettes qui font rire: elles nuisent à sa crédibilité de critique littéraire. Alors, certes, le livre contient des passages proprement hilarants, mais ils se font de plus en plus rares au fil de la lecture. Ce changement de ton n'est pas inintéressant car Bryson ne se contente pas de moquer l'Américain moyen qu'il est qui, après avoir fait la fortune du "Vieux campeur" local, se demande pourquoi il s'est mis en situation de ployer en ahanant sous le fardeau d'un sac à dos monstrueux: il s'interroge sur ce masochisme propre au randonneur, qui s'extrait d'un agréable confort bourgeois pour goûter sinon à la haire et à la discipline, du moins aux tours de rein et aux ampoules. Les joies du retour à la nature ne sauraient tout expliquer: c'est que la nature est parfois salement inhospitalière (et puis, qui regarde le paysage quand il s'agit de garder les yeux rivés sur un chemin traîtreusement caillouteux?)

Mais bon, si la question a le mérite d'être soulevée, Bryson ne sait pas trop quoi en faire. Alors il meuble avec des tartines sur la formation des Appalaches et la gestion des sentiers ou tient le compte des gens tués sur le sentier, ne nous épargnant ni la main arrachée par un ours d'un gamin aux doigts maculés de miel, ni le meurtre sauvage de deux randonneuses que personne n'entendit crier du fond de leur bivouac. Pire encore, le lecteur s'aperçoit très vite que Bill Bryson se contente de frôler le ridicule quand il s'agit de lui mais qu'il ne manque jamais d'enfoncer la tête sous l'eau à ses petits camarades (en gros, tous les autres), bref qu'il manie un peu trop le rire d'humiliation. Même son acolyte, dont le portrait touchant pourrait nous émouvoir, est rabaissé du seul fait qu'on n'apprend jamais rien de Bryson sinon qu'il est un homme comblé bien obligé de supporter les manques et les faiblesses de ses congénères.

Trois étoiles quand même, me direz-vous? C'est qu'il m'est arrivé de rire aux éclats; et surtout l'homme a marché 1400 km sur le sentier des Appalaches (le S.A. pour les initiés) et comme je ne suis pas sûre d'avoir marché autant de toute ma vie, je ne vois pas comment je pourrais prendre M. Bryson de haut. Dans la lecture, il y a bien des choses qui échappent à la littérature.
Commenter  J’apprécie          3415
Une histoire de tout, ou presque...

On répond à beaucoup de questions dans ce livre et, que l'on soit scientifique ou pas, on y trouvera son bonheur.



Le cosmos et ses mystères. Les découvertes scientifiques, depuis leurs hypothèses les plus farfelues jusqu'à leur aboutissement : l'atome, les cellules...Le chemin parcouru depuis la naissance de la terre, l'apparition et la naissance de la vie.



" Une planète, une expérience", alors tâchons de ne pas la rater. c'est une chance inouïe, un exploit, un formidable concours de circonstances, que la vie soit apparue, on ne sait encore trop comment. Faisons en sorte que cette chance dure encore longtemps.



Livre agrémenté d'anecdotes amusantes, où on suit l'évolution du savoir humain : le génie et l'intuition de certains hommes, pas toujours scientifiques d'ailleurs, qui nous ont permis d'avancer dans la compréhension de notre planète, son histoire. Il reste tant à apprendre, l'exploration des fonds marins pourrait nous en conter sur cette vieille planète.
Commenter  J’apprécie          341
Promenons-nous dans les bois

Nature-writing, travel-writing ? je fuis ! Bill Bryson ? je reviens doucement. Humour à la clef, j'accours. Voici le premier récit de voyage que je lis, et ce fut un plaisir.



Bill Bryson relate une épopée de plusieurs semaines, effectuée au milieu des années 1990 dans l'Appalachian Trail, un sentier qui traverse les montagnes sur 3 500 kilomètres du Maine à la Géorgie. Malgré son expérience de la marche, ses inquiétudes surgissent dès la préparation de cette randonnée au long cours. Il s'équipe à prix d'or, réalise qu'il trimbalera 20 kilos en marchant, se retrouve avec un compagnon de voyage qui laisse craindre le pire. Et à la lecture des témoignages et des guides, il prend conscience d'innombrables dangers qu'il n'avait pas envisagés - ours bruns en tête.



L'auteur enrichit brillamment son récit d'anecdotes sur ceux qui l'ont précédé dans l'aventure et qui ont marqué les esprits. Auteur minutieux, Bryson donne beaucoup de chiffres (statistiques, distances, altitudes, etc.) et étoffe ce carnet de voyage d'enseignements passionnants sur la géologie, la géographie, l'histoire des lieux traversés. Son humour à la fois cinglant et doux, plein d'auto-dérision, le rend particulièrement sympathique et amusant, tout autant que la plupart des personnages qu'il côtoie.



En résumé : un témoignage instructif et très drôle. Un hymne à la nature, au dépassement de soi et à la solidarité. Mais aussi en filigrane le rappel effrayant que le développement économique détruit les écosystèmes à vitesse grand V depuis deux siècles.



Mon avis est globalement enthousiaste, mais j'avoue une faiblesse sur les cent dernières pages qui m'ont paru piétiner et que j'ai trouvées aussi lassantes qu'une randonnée dont on ne voit pas l'issue. Mea culpa, j'aurais dû morceler davantage cette lecture.
Commenter  J’apprécie          340
Promenons-nous dans les bois

Il arrive qu'à la cinquantaine, les hommes aient envie de changement...

A défaut de changer de métier ou de femme, Bill Bryson, écrivain bedonnant et bourré d'humour, décide un jour d'aller marcher...

C'est accompagné d'un vieux copain obèse et plus intéressé par le confort des motels et la perspective d'un bon repas que par la beauté de mère nature, qu'ils vont s'attaquer à « l' Appalachian Trail », un sentier qui serpente à travers les montagnes sur 3 500 kilomètres, du Maine à la Géorgie.

Bien évidemment, le Bill en question et son copain ne sont pas des randonneurs du tout, et vouloir marcher sur plus de 3500 km quand on ne va déjà pas de sa maison jusqu’au bureau de poste à pieds alors qu’il n’est situé qu’à deux rues de là ne présage rien de bon pour cette expédition !



Entre le récit de l'achat du matériel hautement spécialisé, celui des rencontres improbables avec des marcheurs compulsifs et autres « allumés du sentier », l'obsession de Bill Bryson pour tout ce qui peut arriver de terrible et de pire encore dans les bois, on compulse fébrilement les pages de ce récit hilarant et on aurait presque envie d'aller faire une petite balade d'à peine 24 km dans le froid, sous la pluie, l'estomac bourré de snickers…



L’auteur nous raconte avec beaucoup d’humour le poids du sac à dos, les ampoules aux pieds, les journées entières à marcher sous la pluie ou la neige, les repas constitués de pâtes, de pâtes et encore de pâtes, les dégringolades dans la boue, les nuits passées dans des dortoirs immondes et puants, mais aussi les paysages à couper le souffle, la joie de se réveiller sous la tente, seuls au milieu des arbres et le plaisir de se sentir vivant.

Le récit est également agrémenté de plein de faits historiques sur l’histoire des chemins de randonnées.

Commenter  J’apprécie          330
Une histoire de tout, ou presque...

Ce livre est simplement enthousiasmant. Loin des ouvrages de vulgarisation souvent didactiques, sinon pontifiants, voire moralisateurs maintenant que nous sommes responsables de tous les maux géologiques qui s'abattent sur nous (enfin pas sur tous ...).

Ici, c'est un véritable roman, des anecdotes, des rebondissements, des saillies inattendues qui jalonnent l'histoire de l'humanité. Même un scientifique apprendra des choses sur les noms qu'il cite régulièrement dans ses lois ; « Newton n'appliquait que pour une faible part ses brillants talents à la science véritable. Il consacra la moitié de sa vie à des travaux d'alchimie et à une quête religieuse forcenée. Il était secrètement membre de la secte hérétique des arianistes, qui réfutait le dogme de la Sainte-Trinité – ce qui ne manquait pas de sel pour un membre du Trinity College de Cambridge. »

C'est une moquerie sans en être une, c'est juste le talent de l'auteur à remettre à sa juste place chacun des noms que l'on a tendance à révérer béatement alors que ce n'étaient que des hommes, avec leurs faiblesses, leurs tares mêmes.

Quel humour ! : « Pilâtre de Rozier testa l'inflammabilité de l'hydrogène en en avalant une gorgée et en la recrachant sur une flamme, démontrant du même coup que l'hydrogène est bien explosivement combustible et que les cils ne sont pas nécessairement un trait permanent sur un visage humain ».

On y retrouve cette idée que le génie qui découvre quelque chose de novateur dans son coin est une construction a posteriori, comme la plupart des grands mythes historiques d'ailleurs.

« C'est bien parce que les idées de Mendel n'avaient jamais totalement disparu de l'horizon scientifique qu'elles furent si promptes à reprendre vie quand le monde fut prêt à les recevoir»

Les derniers chapitres consacrés à l'évolution et au climat sont justes incroyables d'intérêt.

« L'ADN ne faisait strictement rien. Il était simplement posé dans le noyau, liant peut-être les chromosomes ou ajoutant une pointe d'acidité sur commande, ou remplissant une autre tâche triviale à laquelle on n'avait pas encore pensé. La nécessaire complexité, pensait-on, devait se trouver dans des protéines du noyau. Toutefois, écarter l'ADN posait deux problèmes. D'abord, il y en avait trop : 2 mètres dans quasiment chaque noyau, ce qui semble indiquer que les cellules le tiennent en grande estime ».

On y touche l'essentiel de l'esprit scientifique, à l'opposé du scientisme : le doute et le questionnement.

« L'idée que vous puissiez en retirer un de votre corps et l'embarquer pour l'étudier ailleurs était aussi absurde pour bien des pairs de Morgan que l'est de nos jours l'idée de capturer une pensée et de la placer sous un microscope. »

Et une mise en perspective de notre prétention à porter des valeurs morales « universelles ».

« Dans les années 1950, les chercheuses de King's College étaient traitées avec un dédain qui trouble la sensibilité moderne – et d'ailleurs toutes les sensibilités. Quel que fût leur degré d'ancienneté, elles n'étaient pas autorisées à pénétrer dans la salle des professeurs, mais devaient prendre leurs repas dans une pièce que Watson qualifiait lui-même de « turne défraîchie ».

Enfin, de grandes idées, sujettes à débat et à réflexion sont là, simplement exposées :

« Cela commence à devenir un peu énervant, mais il semble bien que le but de la vie soit de perpétuer l'ADN. Les 97 % de votre « ADN-poubelle » sont constitués de groupes de lettres qui, selon les termes de Ridley, « existent pour la pure et simple raison qu'ils sont bons à se dupliquer ». En d'autres termes, l'essentiel de votre ADN n'est dévoué qu'à lui-même : vous êtes une machine pour le reproduire, et non l'inverse. La vie, nous le savons, veut simplement être, et l'ADN est ce qui la pousse à le vouloir. »

Par contre, avec ce genre de phrases, on se demande s'il serait édité aujourd'hui :

« Grâce aux carottes de glace du Groenland, nous disposons d'un relevé détaillé du climat sur plus de 100 000 ans, et ce que l'on y trouve n'est pas réconfortant. Il montre que sur l'essentiel de son histoire récente, la Terre n'a pas été cet endroit stable et tranquille où a pu se développer la civilisation, mais qu'elle n'a cessé d'osciller brutalement entre des périodes de chaleur et de froid intenses. »

Mieux, il permet une vraie réflexion loin du prêchi-prêcha mâchouillé par nos embrouilleurs actuels :

« le réchauffement global de la planète pourrait donc paradoxalement entraîner un fort refroidissement local de l'Amérique et de l'Europe du Nord. le climat est le produit de tant de variables – les variations des niveaux de dioxyde de carbone, la dérive des continents, l'activité solaire, les oscillations des cycles de Milankovitch – qu'il est aussi difficile de comprendre les événements passés que de prédire les événements futurs. Cela nous dépasse, tout simplement »

Il finit bien sûr sur une note triste sur le rôle de l'humanité dans la diminution drastique des espèces vivantes à la surface de la terre, pas parce que nous prenons des bains, copulons et roulons en automobile pour nous rendre à la plage, mais parce que nous n'avons d'humanité que le nom et passons la plupart de notre temps à tuer, exterminer, éradiquer tout ce qui nous gêne, animal, végétal ou même congénères.

« Rothschild n'était pas le seul à vouloir capturer des oiseaux à n'importe quel prix, et d'autres se montrèrent bien plus cruels que lui. En 1907, quand un célèbre collectionneur du nom d'Alanson Bryan apprit qu'il avait tué les trois derniers spécimens de drépanide noir, une espèce d'oiseau des forêts découverte à peine dix ans auparavant, il nota que la nouvelle « l'emplissait de joie »

Pour finir par cette phrase philosophique :

« C'est une pensée troublante de se dire que nous pouvons être l'achèvement suprême du monde vivant et son pire cauchemar à la fois »

A lire absolument.

Commenter  J’apprécie          330
American rigolos : Chroniques d'un grand pays

De retour au pays avec sa chère épouse anglaise et ses quatre enfants, c'est avec l'autodérision d'un éternel gaffeur qu'il croque délicieusement les petites manies des américains ou les invraisemblables dysfonctionnements des administrations américaines.



Lu pendant mes insomnies, le plus dur était de se retenir d'éclater de rire, arriver à rire en silence en évitant que les tremblements du lit ne réveille mon épouse;-)

Commenter  J’apprécie          333
Promenons-nous dans les bois

J'ai dévoré le livre de Bill Bryson comme un thruhiker ses donuts , une fois arrivé dans le Maine et au pied du Mont Katahdin , quelque 3500km après avoir quitté le Mont Springer, en Georgie...



J'ai lu à grandes foulées, comme ces fêlés de thruhikers qui s'avalent l'AT - comprenez l'Appalachian Trail, chemin de randonnée mythique qui traverse tout droit une impressionnante succession de montagnes du Sud au nord des USA- soit 3500 km de sentier sauvage et forestier en 123 jours. Un record: 27 km a pied, en moyenne, par jour!



J'ai appris, j'ai découvert et surtout j'ai ri à gorge déployée ! Car Bryson est un naŕrateur qui n 'engendre pas la mélancolie!



Une vraie leçon de géographie-zoologie-botanique et ... de sociologie! Mais dispensée avec humour, simplicité et un bon sens décapant !

Commenter  J’apprécie          335
L'été où tout arriva

Avant toute chose, je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Payot et Rivages pour cet envoi.

Voici un document absolument fascinant pour les passionnés d'histoire, car ça parle de tout : politique, économie, aviation, base-ball, innovations technologiques, personnages célèbres tels l’aviateur Lindbergh, Al Capone, le président Hoover, Henri Ford, Walt Disney, Sacco et Vanzetti, faits divers... et tout se passe durant l’été 1927 aux Etats-Unis.

Mais n'étant pas une passionnée d'histoire et l'année 1927 me semblant quand même bien lointaine, je n'ai pas apprécié cette lecture autant que les autres titres de cet auteur.

Etant curieuse de nature, j’ai beaucoup aimé découvrir ce pan de l’histoire passé sous la loupe de Bill Bryson, mais sa passion immodérée pour l’aviation (car il y revient à chaque chapitre) m’a finalement assez vite lassée, de même que les nombreux chapitres consacrés au base-ball ou à certains personnages historiques dont je ne me souvenais pas vraiment, comme le président Coolidge par exemple.

Je n’ai pas retrouvé ici l’humour habituel de cet auteur.

Beaucoup de passages m'ont vraiment semblé ennuyeux.

Une lecture en demi-teinte donc pour ce pavé historique qui plaira à ceux qui aiment l’histoire avec un grand H et les petites anecdotes du quotidien qui donnent du relief au passé, mais qui pourra laisser de marbre les fans de l’auteur qui préfèrent ses écrits humoristiques et ses récits de voyages.
Commenter  J’apprécie          314
Promenons-nous dans les bois

Vous aimez marcher dans la nature, mais vous n'osez pas vous lancer ? Ce livre est fait pour vous, bon, pour les autres aussi, car si l'épine dorsale du récit est le sentier des Appalaches, c'est aussi un livre plein d'humour, d’auto-dérision, d'anecdotes sur la nature, d'Histoire. On y apprend beaucoup avec plaisir.

Nos deux randonneurs partis sans entrainement sur un sentier difficile vont réaliser une bonne partie de leur projet malgré des conditions qui pourraient sembler réellement risquées à un randonneur aguerri . Le récit fourmille d'anecdotes et sait s'égarer sur des chemins de traverses qui rendent la lecture moins monotone et donne envie de reprendre ses chaussures de marche pour un tour dans la nature.

Le style est léger, on se sent très vite emporté et on y revient sans difficulté tant qu'il n'est pas terminé.


Lien : http://allectures.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          310
American rigolos : Chroniques d'un grand pays

Pour ma 1000ème critique Babelio, je voulais parler d'un livre lu et relu et qui me fait toujours autant rire, plus de vingt ans après sa première lecture.



Pour apprécier American rigolos, point n'est besoin d'être Américain ou d'avoir visité ce pays - ce que je n'ai (pas encore) fait. Ou d'avoir vécu de longues années hors de son pays natal, ce qui m'est arrivé entre 2006 et 2017.



Bill Bryson est un journaliste américain spécialisé dans les récits de voyage. Il a vécu vingt ans en Angleterre où il s'est marié et a eu quatre enfants. A son retour aux Etats-Unis au début des années 1990, il a commencé à écrire des chroniques décrivant son retour dans le pays qui n'est plus celui de son enfance et de sa jeunesse.



Tout l'étonne : la malbouffe, la publicité omniprésente, les nombreuses chaines de télévision plus abêtissantes les unes que les autres, les centres commerciaux, ...



Comme ce qui se passe aux Etats-Unis arrive en Europe avec une ou deux décennies de retard, les sujets évoqués par Bill Bryson sont devenus d'actualité au début du XXIème siècle. Avec l'arrivée d'internet et des réseaux sociaux, la tendance s'est accélérée. Le format en courtes chroniques est également très agréable pour lire dans les transports en commun.
Commenter  J’apprécie          303
Promenons-nous dans les bois

L'écrivain américain mais à l'humour "so british" (car il a vécu très longtemps en Grande-Bretagne) Bill Bryson raconte ici son périple à travers les Appalaches, lors du trail du même nom, accompagné sur une grande partie du trajet par un compagnon de voyage peu accoutumé à de longues marches en forêt chargé d'un lourd fardeau.

J'ai retrouvé par moments la dérision de l'auteur envers lui-même (et, à l'occasion envers son principal comparse) mais j'avoue avoir plus ri à la lecture de "Nos voisins du dessous" concernant son voyage en Australie.

En revanche, ce livre regorge d'informations sur les forêts des USA et sur les parcs nationaux de ce pays immense.

Aurais-je envie de l'imiter ? Pas sûr en constatant leur joie lors du retour à la "civilisation".

Commenter  J’apprécie          300
Promenons-nous dans les bois

Ah ce Bryson m'a vraiment donné mal au ventre.... de rire!



J'ai adoré avec quelle finesse, quelle retenue il raconte sa presque réalisation des 3500km du sentier mythique des Appalaches, les appréhensions lors de sa préparation, la compagnie encombrante du gros copain Katz, les rencontres de randonneuses, randonneurs et petits rongeurs pas toujours très sympas..... le tout entrecoupé d'informations souvent intéressantes.



De quoi me mettre encore plus l'eau à la bouche en vue de mon tour du Queyras prévu fin aout;-)



Commenter  J’apprécie          292
American rigolos : Chroniques d'un grand pays

L'auteur, américain d'origine, vivant depuis une vingtaine d'années en Angleterre, rentre au pays avec sa famille. il publie, pour un journal anglais, une chronique hebdomadaire ayant pour objet les américains. Ce sont ces chroniques qui constituent ce recueil.

Bien que ce bouquin a été publié en 1998 tout laisse à penser que la vie, outre Atlantique, n'a pas changé d'un iota. La plume de Bill Bryson quelquefois trempée dans de l'acide, toujours légère et jamais méchante, prête, souventes fois à sourire, à rire et à éclater de rire à s'en décrocher la mâchoire.

On ne peut tout citer tant sont riches en petites pépites les lignes de cet ouvrage, cependant l'histoire du porte gobelet intégré dans l'ordinateur (le lecteur de CD/DVD), truculent au possible, les quiproquos au téléphone, la location de voiture dans un aéroport et l'assurance qui va avec - à noter que Bryson dit ne jamais avoir trouvé la voiture -, les acronymes savants pour personnes perdues dans la technique actuelle, les américains et leur(s) voiture(s), les procès pour tout et rien, la méconnaissance géographique des autres pays sont des moments de bravoure qui a eux seuls justifient le prix du dit bouquin.

Bien sûr de bien sûr, la paille dans l'oeil du voisin ne cache pas la poutre dans le nôtre pour autant, mais fichtre, qu'est-ce que c'est savoureux à lire à petite dose, une par soir juste avant le coucher pour bien l'assimiler et s'endormir en souriant. C'est toujours ça de gagner, s'pas ?

L'apologie de la dernière chronique, pour se dédouaner, sur ce que sont les côtés rafraichissants de ce grand pays montrent bien que l'auteur n'est en rien dupe et c'est bien ainsi.

Le sous-titre plus proche de l'original convient mieux, à mon avis, que "American rigolos" qui fâche plus qu'il ne convient.

Ici pas de sens caché, on lit au premier degré et c'est bien reposant.

J'ai vu que Bryson avait écrit sur les australiens dans "Nos voisins du dessous", j'irai y faire un jour pour sûr!






Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          280
Une histoire du corps humain à l'usage de ses..

Vous n’avez pas suivi d’études de médecine mais vous aimeriez quand même lire un ouvrage simple à comprendre, drôle et instructif sur le fonctionnement du corps humain ?

Bill Bryson l’a écrit pour vous !

Dans cet ouvrage, il nous parle de tout ce qui touche au corps, que ce soit le fonctionnement des différents organes, l’évolution des maladies au cours des siècles, il nous raconte comment ont été découvertes diverses pathologies et leurs traitements, il mentionne des malades célèbres….

Par exemple, saviez-vous que le bégaiement concernait surtout des hommes et plus particulièrement les gauchers contrariés ?

Avez-vous déjà réfléchi au fait que votre nombril est un véritable nid à microbes ?

Auriez-vous pu deviner que la majorité des individus possèdent 12 paires de côtes mais qu’une personne sur 8 en a une treizième paire sans qu’on sache pourquoi ?

Saviez-vous que le virus de l’herpès ne concerne pas que l’homme, mais aussi plein d’espèces animales dont les huîtres ?

Auriez-vous pu deviner que les intoxications alimentaires étaient davantage provoquées par les légumes verts que par la viande ou la mayonnaise ?

Ce documentaire est véritablement palpitant, on y apprend des tas de choses de façon tout à fait ludique, le vocabulaire est accessible à tous, c’est souvent étonnant, très instructif et assez drôle.

Commenter  J’apprécie          270
Motel Blues

Comme beaucoup de mes billets, il s'agit de réflexions qui me restent de lectures lointaines, souvenirs épars, résurgences au fil d’événements de ma vie. « Motel blues » est de ceux-là. A l'époque où je n'étais pas encore allé aux États-Unis, ce livre m'a fait découvrir ce pays. Pas pour le meilleur ! Tant l'auteur s'ingénie à décrier tout ce qu'il voit. L’Amérique de son enfance a fait place à l'uniformisation des villes, les mêmes motels crasseux, les mêmes banlieues commerciales, les vastes parkings…je me souviens d'une ambiance assez désespérante. Les images qui me restent de ce livre se croisent avec celles non moins dépressogènes de « Amérique pauvre » de Barbara Ehrenreich. Une vision de l'Amérique profonde peu reluisante. Mais c'est ce qui fait la force de cette littérature américaine. La dénonciation de la société de consommation, des laissés pour comptes, le mal-être… Dénoncer ce qui ne va pas. (sans que rien ne change, soit dit en passant!) La Beat-Generation a donné le ton, Fante et Bukowski le pérennise.

Motel Blues est un de ces livres.
Commenter  J’apprécie          263
Promenons-nous dans les bois

J'ai rarement autant ri à la lecture d'un livre ! Bill Bryson, randonneur néophyte mais au combien motivé, se prépare pour la plus longue et périlleuse marche de sa vie : la traversée des 3000 km du célèbre Appalachian Trail, sans entraînement préalable et accompagné d'un camarade encore moins sportif que lui... Entre situations cocasses et rencontres loufoques, Bill Bryson nous conte tout de même autre chose : l'histoire des états-unis, ce pays paradoxal qui construit à tour de bras tout en conservant jalousement ses forêts à coup de tampons "réserve naturelle" et de lois plus ou moins protectrices selon les états ...

On y apprend beaucoup sur les Nationals parcs, leurs flores et faunes mais également sur la faune locale : touristes et randonneurs, promeneurs du dimanche et population locale dont les habitudes "d'américain moyen" viennent ponctuer le récit d'une note sociologique chère à l'auteur.

C'est instructif, intelligent, mais c'est surtout à mourir de rire !

A lire absolument avant de partir camper.

Commenter  J’apprécie          263
Promenons-nous dans les bois

Excellent bouquin, très drôle, dans lequel tout amateur de randonnées, chevronné ou non, se reconnaîtra. Les situations cocasses, les périodes de découragement, les longues journées d’effort silencieux sans croiser âme qui vive et puis l’arrivée dans des refuges bondés à partager avec d’autres randonneurs parfois sympas, parfois sans gêne, parfois franchement désagréables ou pots de colle, la peur des mauvaises rencontres, les nuits mouvementées, les caprices de la météo... Mais toujours, la récompense, des paysages grandioses et la communion avec une nature sauvage et parfois hostile qu’il faut prendre le temps d’apprivoiser. Les passages sur la géologie, la disparition des espèces ou certains sites remarquables sont intéressants bien que parfois un peu longs, et, ce qui est plus agaçant, citent rarement leurs sources, si bien que l’on hésite à leur accorder une vérité scientifique. Un point de vue assez critique sur les Parcs nationaux américains, dont moi, touriste naïve, j’admire la beauté et le parfait entretien, ainsi que l’apparent souci de la préservation de la faune et de la flore sauvage. Mais il est vrai que je suis la touriste en voiture pour laquelle ces parcs ont visiblement été conçus. L’envers du décor dénoncé par l’auteur fait réfléchir …

Un bouquin qui donne envie de prendre son sac à dos et de partir à son tour pour une bonne rando en forêt, en suivant le balisage rouge et blanc de nos bons vieux GR européens…

Commenter  J’apprécie          260
Une histoire du monde sans sortir de chez moi

Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce livre porte bien son titre : il s'agit effectivement de l'Histoire du monde à partir de la visite des pièces de la maison de l'auteur, ancienne demeure de pasteur. Histoire de la vie quotidienne, plutôt, mais aussi des inventions majeures qui font de notre quotidien ce qu'il est, et explications de l'origine de ce qui nous entoure : vêtements, architecture, nourriture, mais aussi histoire des maladies, des congés, des énergies fossiles, du téléphone, que sais-je encore...

Sous des airs de joyeux fourre-tout, cet essai qui se lit véritablement comme un roman recèle des pépites. C'est drôle (plein d'ironie, comme dans l'excellent "Promenons-nous dans les bois" du même auteur), intelligent (quelles recherches et quelle érudition, sans prétention en plus !), passionnant et rafraîchissant. Seul bémol : l'histoire est centrée sur la Grande-Bretagne, forcément quand on est français on est parfois un peu frustré.

J'avoue ne pas l'voir lu d'une traite mais par petits morceaux quand le cœur m'en disait, et ce fut un vrai plaisir !
Commenter  J’apprécie          250
Motel Blues

Une traduction impeccable, un récit savoureux qui peut nous décomplexer : il y a beaucoup de ploucs dans l'Amérique profonde, et ils s'ennuient ferme. Quant aux touristes américains en voyage dans leur propre pays, ce sont des moutons obèses, qui suivent la lumière des boutiques de souvenirs. Malgré tout, le français que je suis reste fan de l'Amérique !

Je conseille particulièrement l'orgie alimentaire dans un restaurant qui sert à volonté, typique de nos sociétés modernes (p.188 de l'édition Payot) ou encore le ton absurde de l'auteur (c'est une qualité) quand il indique que dans sa chambre d'hôtel il peut toucher les quatre murs en même temps (p. 194)!

La prouesse de l'auteur : nous faire rire et innover à chaque Etat, quand bien même les choses à voir sont identiques.

Commenter  J’apprécie          250
Des cornflakes dans le porridge

Décidément mes derniers choix de lecture sur le thème des road trip sont de mauvais choix, après Black Coffee de Sophie Loubière qui fut interminable à lire pour moi j'ai eu un peu le même ressenti pour ce livre-ci.



Je m'attendais peut-être trop a ce que cela ressemble aux bouquins de Stephen Clarke, du coup j'ai été fort déçu. Je me suis ennuyée tout au long de ma lecture et je suis restée insensible à toutes les situations vécues de l'hôtel miteux, à l'hôtel trop cher, à l'hôtel ou il est interdit de faire à peu près tout, du train qu'il faut attendre des heures.



Je pense que je n'ai pas adhérer du tout au style de l'auteur du coup je suis resté hermétique à cette lecture.
Commenter  J’apprécie          240




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Bill Bryson Voir plus

Quiz Voir plus

La propriété intellectuelle

La propriété intellectuelle protège:

Les idées
Les oeuvres finies

11 questions
105 lecteurs ont répondu
Thèmes : Propriété intellectuelle , droit d'auteurCréer un quiz sur cet auteur

{* *}