AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Chi Li (185)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Trouée dans les nuages

Dès la première page une atmosphère bien particulière à la littérature asiatique est posée. Tout est feutré. Mais suite à une invitation, le calme serein va laisser place à un huit clos tendu.

Là, un passé douloureux va être révélé mettant alors un terme à 15 années de vie "sans histoire".

Un petit livre bouleversant.
Commenter  J’apprécie          160
Tu es une rivière

Lala, ses nombreux enfants, son beau-frère et les autres personnages de ce livre ont fait partie de ma vie pendant deux jours. C'est vite lu en effet mais l'écriture est forte, puissante et réaliste. De nombreuses notes des traductrices nous aident à parcourir la distance qui existe entre cette famille chinoise maoïste et nous. A travers les tourments et les joies de leur vie mouvementée, c'est la Chine qui se dévoile!
Commenter  J’apprécie          160
Soleil Levant

Nouvelle lecture réussie de Chi Li. On y retrouve toujours la même sensibilité et la même finesse dans la construction des personnages. Le style traduit par Angel Pino est très factuel sans être trop simpliste et contribue largement au rythme du récit.

Avec Soleil Levant on suit les aventures et mesaventures d'un jeune couple de leur mariage plutôt épique à la naissance de leur premier enfant, avec en arrière-plan la Chine des années 60 et sa politique de l'enfant unique. Le récit pourrait paraître banal s'il n'était pas aussi tendrement réaliste et drôle, sans jamais sombrer dans la caricature. Chi Li a le don de portraiturer des hommes et des femmes à la fois unique et universel. Dans chaque personnage, j'ai cru retrouver un ami avec ses doutes, son histoires, ses petites joies, ses bassesses et son grand coeur. Bref, j'adore et je recommande à tout amoureux d'une littérature fine, intelligente, humaniste et réaliste, un brin féministe aussi.



Commenter  J’apprécie          150
Une ville à soi

Actes Sud est fidèle à la romancière chinoise Chi Li depuis deux décennies. Une ville à soi est son dixième roman traduit, sachant que celui-ci a été publié en 2000 en Chine. L'ouvrage est dans la continuité de l'oeuvre de l'auteure qui, à travers des gens plutôt ordinaires, prend le pouls d'un pays en plein bouleversement, sur le plan économique mais aussi social et humain. Contrairement à d'autres écrivains chinois de sa génération, mondialement connus comme Mo Yan ou Yu Hua, Chi Li n'est pas du style à aller du côté du burlesque, du grotesque ou du picaresque. Son écriture, souvent qualifiée de néo-réaliste, est simple et ses intrigues plutôt resserrées. Une ville à soi est une histoire d'amitié, légèrement teintée d'ambigüité, entre deux femmes : Fengchun, une trentenaire mal mariée, et Mijie, une veuve sans âge. Cette dernière dirige avec succès une échoppe de cirage de chaussures où elle emploie sa jeune voisine perturbée par l'indifférence et la vacuité de son époux. Leurs relations vont passer par tous les états en une seule journée sous l'œil d'une sage octogénaire, la belle-mère de Mijie. Roman minimaliste, aux dialogues parfois surprenants par leur naïveté (est-ce la traduction ?), Une ville à soi, comme son titre l'indique, est aussi un témoignage sur les relations en constante évolution entre habitants d'une cité (Wuhan en l'occurrence) avec des modes de vie bouleversés par les valeurs nouvelles du capitalisme. Et tout doucement, sans élever le ton, Chi Li suggère que, heureusement, s'il reste une chose à laquelle se raccrocher c'est bien l'amitié. Notamment entre deux âmes sœurs.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
Commenter  J’apprécie          150
Les sentinelles des blés

Comme à chaque fois, les livres de Chi Li m’enchantent.

« Les sentinelles des blés » nous content l’histoire de Mingli dont la fille adoptive est partie pour Pékin et ne donne plus de nouvelles.

Mingli part à sa recherche et découvre chez sa fille une personnalité qu’elle ne lui connaissait pas.

Un étonnant voyage durant lequel Mingli essaie de comprendre sa fille et d’appréhender le monde qui l’entoure.

Beaucoup d’intelligence et de sensibilité dans ce roman.

Commenter  J’apprécie          152
Soleil Levant

Chi Li est une auteure chinoise, née en 1957 à Wuhan.

Dans ce livre, elle nous raconte les difficultés d'un jeune couple, tout juste marié, qui apprend que la jeune femme est enceinte.

Cette future naissance imprévue va bouleverser leur vie.

Ce petit roman est agréable à lire et très intéressant car il décrit une Chine post Mao, qui s'ouvre à la société de consommation.

Une société où tout est compliqué, démarches administratives longues et lourdes, permis de naissance, attestation d'enfant unique, tickets de rationnement...

Mais l'arrivée de la petite fille prénommée "soleil levant" va responsabiliser ce couple, le faire grandir.

Dans un style simple et direct, Chi li brosse un portrait sans complaisance mais avec sensibilité, verve et humour.
Commenter  J’apprécie          150
Triste vie

Une vie simple et anodine comme des millions d’autres chinois... Voilà comment peut être définie la vie de Yin, jeune père et ouvrier qualifié, dans une Chine en pleine expansion.



A trois dans une chambre exiguë, Yin est obligé de se lever tous les matins à cinq heures s’il veut espérer ne pas arriver en retard à son travail. Après avoir fait la queue aux toilettes communs, aux lavabos communs, à l’arrêt de bus (archi bondé, pire qu’une heure de pointe sur la ligne 13 du métro un jour de grève), pris le bateau, le tout avec son fils de 4 ans dans les bras, il arrive enfin à son usine avec... 1 min 50 de retard : blâme et absence de reconnaissance par ses employeurs. Que lui reste t’il donc dans cette vie, face à un monde du travail qui le dépasse, face aux reproches de sa femme toujours plus incessants, face aux difficultés financières qui installent le couple dans une monotonie sans espoir ? Les « rêves », peut-être... et surtout l’amour de son fils de 4 ans, certainement sa seule joie de vivre dans cette nouvelle Chine.



Un tendre et amer témoignage d’une vie ordinaire, insignifiante et triste, en Chine...
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
Commenter  J’apprécie          150
Trouée dans les nuages

Un couple marié, sans histoires apparemment, vivant en Chine de nos jours.

Suite à une rencontre avec les anciens camarades de classe de Jin Xiang, l'atmosphère change entre lui et son épouse du tout au tout.

Zeng Shanmei devient soupçonneuse, accusatrice. Elle demande à fouiller le passé de son mari . De son côté, elle révèle des morceaux troubles de son passé.

Ce très court roman est un huis clos terrifiant, dont le lecteur sait que personne ne sortira indemne , après un déballage sordide des souvenirs anciens.

Une fois de plus, j'ai été conquise par la plume de Chi Li.
Commenter  J’apprécie          142
Soleil Levant

L'arrivée d'une petite fille dans ce couple chinois va bouleverser leur vie . Banal? oui sans aucun doute et pas de quoi en faire tout un roman! Soleil Levant -puisqu'elle s'appelle ainsi- est un bébé ordinaire, qui pleure, rit, boit du lait et salit ses couches, émerveille ses parents et leur pourrit les nuits. Mais à travers cette histoire de tous les jours, Chi Li , avec tendresse, réalisme et ironie, trace le portrait d'une Chine postmaoïste, et la découverte de la consommation. Pas si anodin! Et la couverture de ce roman publié chez Acte Sud est tirée d'un tableau de Georges De La Tour, tout de même!

Commenter  J’apprécie          140
Triste vie

Une superbe découverte que ce tout petit livre de la romancière chinoise Chi Li, relatant la journée ordinaire d'un ouvrier de Wuhan dans la Chine post-maoïste.

Yin Jiahou est un travailleur pauvre qui affronte la vie avec une certaine résignation, affrontant quotidiennement la cohue des transports, les humeurs de son patron mais aussi de sa femme.

J'ai aimé la narration riche et l'immersion immédiate dans le quotidien de Yin, avec la culture chinoise en toile de fond.

C'est un roman très intéressant d'un point de vue historique et sociologique, novateur au moment de sa parution en Chine car il évoque la simple vie d'une famille anonyme, et non les fastes ou la grandeur du pays.

Ce roman fait à peine 100 pages mais il ne m'a pas du tout laissé un goût d'inachevé, il est concis, juste et précis, mais aussi émouvant à sa façon.

Une très belle découverte, je compte me pencher un peu plus sur l'oeuvre de Chi Li...
Commenter  J’apprécie          140
Trouée dans les nuages

Ce roman Trouée Dans les Nuages est délicieusement cruel. Rien ne semblait altérer le train-train de ce couple sans enfants qui roule sur de bons rails, ingénieurs chercheurs dans une grande université de Wuhan consacrée par le Parti.



Il aura fallu une soirée entre anciens amis d'école pour que, les secrets bien gardés par Zeng Shanmei et par Jin Xiang, cherchent à remonter à la surface.



Mais qui a bien pu piquer la tendre et belle Zeng Shanmei ? Pourquoi cherche t-elle, à savoir après 30 ans comment ses parents sont morts, brillants chercheurs empoisonnés avec d'autres ?



La grande adresse de Chi li est de dénouer, insensiblement le fil invisible des doutes ou des zones d'ombres, jusqu'aux révélations de Zeng Shanmei minutieusement distillées aux oreilles de Jin Xiang, aux moments précis où ceux ci feront le plus de dégâts .



Vengeance, peut être, comme dans le film, "La Vie est un Long Fleuve Tranquille", jusqu'au jour où la trahison éclate, ici aussi on serait tenté de dire "Oh la salope !", mais ici c'est bien Zeng Shanmei, orpheline enfant, qui est la victime.



Court comme un roman d' Amélie Nothomb, avec l’habileté de Fred Vargas et la férocité de James Ellroy, le livre tourne au cauchemar pour Jin Xiang.



A vous de découvrir l'intrigue diabolique, avec jubilation, parcourir ce huis clos si magnifiquement enveloppé.
Commenter  J’apprécie          141
Les sentinelles des blés

Yi Mingli, une quadragénaire va a la rencontre de la vie et de la vérité en recherchant Rongrong.



Rongrong est sa fille adoptive. En la cherchant à Pékin elle se dévoile, découvre qui elle est. Cela ressemble un peu à une quête, une crise de la quarantaine. Elle semble un peu idiote selon son mari, mais elle a adoptée une philosophie de vie, "Pour la paix des ménages, on doit s'accommoder des mensonges", de l amour, d'un art de vivre le quotidien quotidien, elle gomme les rugosités de la vie, les mesquinerie de son mari Yu Shijie qui semble heureux de vivre d'illusions.



On découvre la Chine, avec un regard sur l'extérieur. L'économie, les gratifications, les commissions, les récompenses et l'intégrité des fonctionnaires. Yi Mingli quand à elle, vit avec son passé, se rappelle de ses moments de bonheur, posée, c'est avec calme et sérénité que Yi Mingli, regarde avec lucidité ses proches jouer des rôles.



Un petit livre plein de bonheur, une leçon pour vivre sereinement. Une belle écriture et plein de subtilité qui distillent ces pages, une auteure à lire ou à découvrir.
Commenter  J’apprécie          140
Trouée dans les nuages

« Au tout début tout était calme, paisible, serein, comme au premier jour. » Zeng Shanmei et Jin Xiang sont ensemble depuis une quinzaine d’années. Ils travaillent tous les deux à l’Institut de recherches métallurgiques. Ils approchent de la quarantaine. Ils n’ont pas d’enfant. Ils sont perçus par leurs collègues comme un couple modèle. Lorsque Jin Xiang reçoit une invitation pour une réunion d’anciens élèves, il est emballé, et s’y rend avec sa femme. À partir de là, tout part en vrilles... Le conte (plus caustique et ironique quand même que « de fée ») se transforme en polar. L’un des deux ne survivra pas. Il y a bien plus derrière l’image. J’ai passé un bon moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          130
Les sentinelles des blés

Un livre assez surprenant, l'histoire reste simple, sans trop de surprises, mais pourtant il nous interroge. Mingli part à la recherche de sa fille adoptive à Pékin, ayant plus de nouvelles de cette dernière, l'inquiétude la gagne. C'est plus qu'un besoin c'est une évidence, il faut qu'elle fasse ce voyage.

C'est aussi ce voyage qui va être un moment à cette femme ordinaire de si situer dans sa propre vie, sur son propre chemin. Elle nous conte un peu de son enfance, de son amitié avec la mère utérine de Rongrong (j'avoue que les prénoms sont surprenants), l'origine des sentinelles des blés, puis son mariage, sa vie sans grandes couleurs, et son attachement à sa fille adoptive.

Simple mais profond à la fois ce livre nous interroge sur notre propre place dans notre vie, les destins, nos choix, et ceux de nos enfants.

Beaucoup de sagesse, de sensibilité, une belle plume qui m'a agréablement plu.

Une lecture plaisante sans prise de tête mais si il y a beaucoup d'annotations en renvoi en fin de livres, on se laisse séduire par cette femme déterminée et dévouée.

Commenter  J’apprécie          120
Soleil Levant

Enthousiasmée par ma lecture du roman Les sentinelles des blés dont j'avais aimé à la fois le style et le propos, j'ai récidivé avec Soleil levant, roman relatant les débuts de vie de couple de Zhao Shengtian et Li Xiaolan, leur mariage la grossesse trop précoce qui fait réfléchir le couple qui pense recourir à un avortement et finalement la naissance de Soleil Levant une petite fille.

J'ai été déstabilisé par la tournure et le style (dû à l'auteur ou au traducteur ?) un style crû où le couple tient des propos grossiers pour se parler sans montrer de considération l'un pour l'autre. Passée cette surprise, le roman se lit facilement et il est particulièrement intéressant pour sa description des lourdeurs administratives et des contraintes imposées dans la Chine des années 80, où, politique de l’enfant unique oblige, il faut obtenir un permis pour en avoir un !!!

Ce court roman est un témoignage intéressant mais je l'ai beaucoup moins apprécié que Les sentinelles des blés.

Commenter  J’apprécie          120
Les sentinelles des blés

Voici un drôle de petit roman, hors du temps, hors des modes. Empli de poésie, de regards sur la nature, sur la naissance, la renaissance, empli d'amour, d'envie, de regret. Un petit roman qui sonne un hymne à la vie toute simple, tout simplement.

A la base, l'histoire de deux petites filles qui se rencontrent à l'école, Mingli et Ruifang. L'une suit un trajet à peu près dans les normes, l'autre dévie vers la folie. Mingli adopte alors la petite fille de son amie. Jusqu'au jour où Rongrong, la petite fille, s'enfuit, vole vers cette Chine moderne, modernisée, financiarisée. Mingli ne pourra plus jamais rencontrer Rongrong, car leurs vies ne peuvent plus se croiser.

J'ai vraiment aimé l'histoire de ces deux destinées, de ces deux Chines contemporaines, l'une "pure" et l'autre "prostituée", mais l'auteure ne juge pas, elle pose le constat de cette Chine nouvelle.

J'ai aimé l'écriture poétique, légère pour aborder des sujets graves.

J'ai aimé ce réalisme caractéristique : on dit ce qui est, comme un observateur, froid, mais on le dit.

L'héroïne, Mingli, est admirable. Femme moderne, diplömée supérieure, indépendante mais encore ancrée à des traditions qui l'infériorisent. Admirable car elle mène son combat tout en douceur (ce qui ne veut pas dire sans questionnement ou sans souffrance). Mais elle est persévérante, obstinée, têtue, combative, pure et si humaine. J'ai sympathisé avec son personnage.

Commenter  J’apprécie          110
Triste vie

Très court roman de Chi Li.

On nous raconte ici la journée ordinaire d'un travailleur chinois: Maison exiguë, relation compliquée avec sa femme , gestion difficile du petit, trajet pour aller au travail gangréné par la queue , les changements, la longueur. Et puis, un travail pénible , une stagiaire qui le tente bien.Enfin , retour à la maison , aussi compliqué que l'aller.



Le but de l'auteur est atteint, montrer la difficulté d'une journée ordinaire. Elle dépeint un homme droit que rien ne peut dévier d'un chemin qui semble tracé d'avance. Le système est aussi montré du doigt à travers divers évènements.

Sans être désagréable , on n'a pas le temps de s'attacher aux personnages que l'histoire est finie . On peut s'intéresser à ce livre pour avoir une approche d'une journée type d'un ouvrier Chinois .
Commenter  J’apprécie          118
Préméditation

Malgré un début peu prometteur, c'est un livre qui valait le détour!

Pour s'en rendre compte, il faut d'abord passer outre le caractère foncièrement agaçant et horripilant du personnage principal (Wang Liegou). Un homme effronté, amer, calculateur, manipulateur, menteur, orgueilleux et borné. Et obsédé pas une seule chose : tuer Ding Zongwang. Au fil des pages, sa quête et des stratagèmes deviennent de plus en plus lassants et insignifiants.

On se réjouit donc de le voir puni pour sa bêtise et sa méchanceté. D'abord châtié par le général qu'il admirait, et ainsi devenir lui aussi "handicapé physique", comme sa femme qu'il avait violentée et rejetée pour cette même raison. C'est finalement dans l'éducation de ses enfants qu'il trouvera sa rédemption. Même si dans un contexte comme celui de la Chine cette conclusion apparaît bien douce-amère...

Cela constitue donc un bon roman d'apprentissage, à sa manière, puisque l'idéaliste Ding Zongwang apprend lui aussi, parfois à ses dépends la véritable nature de l'Homme - qui est bien différente de celle que ses études de mandarin lui avaient enseignées.

En plus de ça, l'arrière-plan historique montre bien les profonds bouleversements qu'a connu la Chine. Une mini fresque historique qui montre bien que les rancoeurs infondées et la quête vaine qui en découle n'amènent rien de bon : c'est la loi du karma!

(et comme les enseignements bouddhiques le disent : rien ne vaut la Connaissance)
Commenter  J’apprécie          110
Les sentinelles des blés

Ce 21 juin 2001, Mingli, une pharmacienne de 40 ans dans un laboratoire de recherche de Wuhan, prend la parole et livre au lecteur un long monologue par lequel elle fait une sorte de bilan de "moitié de vie". Elle s'interroge, en mêlant subtilement passé et présent, sur la fillette qu'elle était autrefois, sur son amitié née dans l'enfance avec une camarade de classe, sur son admiration pour son père, un agronome réputé qui avait consacré sa vie à l'étude des blés et des graminées qui pouvaient servir de "sentinelles" au champ qu'il avait planté. Elle pose un regard critique sur l'épouse soumise à son mari et sur la mère anxieuse à l'égard de sa fille adoptive Rongrong, sur la femme introvertie qu'elle est devenue par la suite.

Car le 21 juin de cette année-là n'est pas un jour ordinaire; Rongrong qui vit à Pékin, n'a pas donné signe de vie depuis trois mois, jour pour jour, et c'est suffisamment inhabituel pour que sa mère s'en inquiète. Inhabituelle également l'opposition qu'elle manifeste à son mari en décidant de partir seule à Pékin à la recherche de sa fille.

Cela va être une quête sans relâche pendant laquelle Mingli va découvrir une facette inconnue de sa fille qui, à 20 ans, symbolise une jeune génération affairiste et sans scrupule dans la Chine du 21ème siècle. Une quête qui toutefois ne sera pas vaine, car c'est une "autre" femme qui, neuf jours plus tard, va rentrer chez elle. Alors même que les informations recueillies sur les activités de sa fille seraient de nature à l'alarmer, Mingli reviendra animée d'une sagesse toute nouvelle, qui ne doit pas, à mon sens, être assimilée à du fatalisme.

Ce court roman est porté par une poésie mélancolique symbolisée notamment par ces "sentinelles des blés" qui représentent ici à la fois la mémoire et la permanence des choses, ce qui laisse toujours un goût d'inachevé.
Commenter  J’apprécie          100
Les sentinelles des blés

Les Sentinelles des blés est le premier roman de l'auteure chinoise Chi Li que je lis. Ce court roman fut une agréable lecture malgré la fin assez décevante.



L'auteur nous décortique de façon très précise (malgré le peu de pages que contient le roman) l'environnement social et familial de Mingli, protagoniste du roman qui part à la recherche, malgré l'avis de son mari, de sa fille adoptive qui ne lui donne plus aucune nouvelle depuis quelques mois. L'auteur nous dépeint, avec une écriture tout en finesse, sa relation avec son mari, avec sa fille adoptive et la mère de celle-ci qui est une amie d'enfance très chère. Il ne faut surtout pas attendre de ce roman des rebondissements à la chaîne ou de l'action mais la lecture n'en ai pas désagréable pour autant. On apprend à connaître cette femme, qui finalement n'a rien de vraiment extraordinaire, mais l'écriture de l'auteure fait que finalement, on a vraiment envie d'en savoir plus.



Dans les romans courts (de moins de 200 pages) de littérature contemporaine que j'ai lue, il y a souvent une chute à la fin du récit, quelque chose qui explique tout ou qui nous chamboule, et j'avoue que j'attendais cette chute dans ce roman. Une fois le roman terminé, j'étais un peu frustré de la fin proposée par l'auteure, je m'attendais vraiment à quelque chose et finalement, j'ai trouvé que cela se finissait assez abruptement.
Commenter  J’apprécie          100




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Chi Li (516)Voir plus

Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1724 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur cet auteur

{* *}