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Critiques de Danièle Sallenave (97)
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Adieu

« Adieu » Danièle Sallenave (125p, POL)

"Adieu" se présente comme un récit plutôt qu’un roman. C’est un livre de rien. Dans une province campagnarde de l’Ouest de la France, un homme rend visite presque chaque jour pendant un mois à son vieil oncle essoufflé, qu’on devine au bout de son chemin sans doute. L’homme a pris une chambre en location pas très loin, pour fuir un moment difficile dont on ne saura rien, il photographie des ponts pour une publication à venir, mais il en profite aussi pour photographier son oncle, qui se laisse faire en bougonnant, en hésitant. Il l’interroge également sur sa vie, sa famille. Pas de suspense, pas de révélation, une centaine de pages de petites choses insignifiantes qui tissent pourtant un fil de vie, des bribes de souvenirs du vieil homme, des regards que celui-ci porte sur le monde qu’il va quitter, et qui éclairent son acceptation du temps qui passe, irrémédiablement. Un petit livre de rien qui se lit bien, à l’écriture ciselée.

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Dictionnaire amoureux de la Loire

Livre de chevet indispensable à tout honnête homme (ou femme!) curieux de l'histoire de sa région et sensible aux charmes du fleuve et de ses alentours.
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Viol ; six entretiens, quelques lettres et ..

Si vous souhaitez lire ce livre, commencez tôt, sinon vous n'irez pas au lit. Il est très prenant et difficile à lâcher, du moins pour les adeptes du genre.
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Castor de guerre

La relation Sartre Beauvoir, un livre très bien écrit on ne le lache pas on entre dans leur vie.
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La Fraga

Un personnage somme toute banale pour l'epoque : Une jeune femme etouffée par les carcans de la société comme toutes les femmes...

Moins banal, son emancipation, sa personnalité qui s'ouvre comme une fleur dans une venise decrite avec brio.

Bref, une destinée à decouvrir et qui pousse à se poser des questions sur la condition feminine et son pouvoir.
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Castor de guerre

'Castor de guerre' est la biographie politique de Simone de Beauvoir. Danièle Sallenave décortique les écrits et les engagements de Simone de Beauvoir pour mettre en lumière la radicalité qui a traversé tant ses œuvres que sa vie.

La lecture est parfois ardue - notamment parce que l'autrice fait des aller-retours entre les périodes.
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Sibir. Moscou-Vladivostok, mai-juin 2010

Revisiter le motif du voyage en Transsibérien est un défi qu’a relevé Danièle Sallenave

dans ce « Sibir » où elle relate la traversée en train de neuf fuseaux horaires en compagnie de quelques écrivains qui eux aussi ont tiré des livres de cette expérience.



Il faut lire entre autres Dominique Fernandez (Le Transsibérien), Maylis de Kerangal (Tangente vers l’est) ou Sylvie Germain (Le monde sans vous), le meilleur de tous ces récits.



Écrire est, pour Sallenave, une manière d’être au monde, de s’inscrire dans le réel et de le comprendre.



Ce voyage est le cinquième qu’elle effectue en trente ans. « Sibir » est un journal de bord, imprimé sur un papier légèrement ocré et illustré par quelques photos peu engageantes de l’auteur.



Y sont mêlés descriptions de paysages, souvenirs des séjours passés, réflexions sur l’évolution politique (Sallenave avait été tentée un temps par le communisme), et documentation ajoutée a posteriori et développée à partir de notes. Sans oublier les allusions littéraires et les notations plus prosaïques sur la vie à bord, la fatigue, les petits échanges entre amis, les rencontres avec des étudiants, l’accueil en musique à chaque gare.



Tout cela est très professoral, très didactique et manque de souffle. On tourne souvent les pages quand les descriptions d’architectures soviétiques s’éternisent.



Mais il y a le lac Baïkal et des fleuves, la Volga et l’« Amour » qui veut dire « le boueux », et la « perception de l’immensité » et finalement de quoi nourrir ses propres rêves si on est patient.

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La Fraga

Je ne suis ni une féministe effrénée, ni une dans de roman d’apprentissage Et encore moins de Venise alors le pari était risqué... plaisant sans plus en raison de descriptions trop appuyées pour moi de Venise et des destins des uns et des autres
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Sibir. Moscou-Vladivostok, mai-juin 2010

Prendre le temps de le lire, à la manière de ce voyage à travers l'immense Russie.

Une véritable dégustation littéraire.
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L'églantine et le muguet

Passionnant voyage historique dans ces territoires de l'Ouest où s'est construite difficilement la République laïque, face à la culture féodale ancrée depuis les temps si longs. Danielle Sallenave creuse avec une exigeante lucidité , qui lui coûte parfois, l'histoire mouvementée, douloureuse de la République et de la laïcité et de leurs tissages.

Elle documente précisément les liens directs, voire la parenté, entre les anti-républicains et anti-laïcs et les colonisateurs de l'Algérie. Sa connaissance du terrain, imprégnée des souvenirs d'enfance confèrent une sensibilité douce à la lecture.

Tout d'abord, vous ne lâchez pas le livre et puis vous voulez l'offrir à vos meilleurs amis.
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La Fraga

Ce livre avait tout pour me passionner, le cadre vénitien, l'héroine qui se libère des contraintes de sa vie étriquée pour choisir une voie différente, la réputation de l'auteure.. et pourtant il m'est resté comme un goût de trop peu. Je ne suis pas arrivée à vraiment rentrer dans le livre, l'héroine est restée un peu abstraite, comme une idée plus qu'un personnage vivant.

Par contre j'ai adoré la description de la "vraie" Venise des gens qui y habitent.
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D'amour

J'ai été bouleversé par la lecture de ce livre de Danièle Sallenave. J'ai ressenti le titre " D'amour "comme la fin de la phrase, " Mourir d'amour ". Elle nous compte la vie et la fin de deux êtres qui lui étaient chers. Odette, une tante, qui se donne la mort de n'avoir pas supporté la perte de son mari, l'oncle tant aimé de l'auteur. Pierre, son amant, malade, qui renonce à lutter et se laisse mourir prisonnier d'une double vie. Au début, grâce à son écriture, Danièle Sallenave paraît prendre de la distance par rapport à ces disparitions, puis progressivement elle nous entraîne dans son émotion, dans ses interrogations. L'amour est présent tout le long de ce récit, pour moi il atteint son paroxysme dans les pages 178/181 qui abordent l'amour physique des gens âgés. C'est un peu triste, mais c'est beau.
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Sibir. Moscou-Vladivostok, mai-juin 2010

A l'occasion de l'année France-Russie, en 2010, une quinzaine d'écrivains français ont été invités, aux frais de la princesse, à effectuer le trajet Moscou-Vladivostok par le train transibérien, en échange de conférences, de réunions, de séances de questions/réponses avec des étudiants russes, dans les différentes villes de passage. Danièle Sallenave était de ceux-là, et a rapporté ce récit (d'autres écrivains, également du voyage, auront fait aussi, chacun avec sa vision, le même exercice). Il faut être clair: nous sommes en présence d'une femme extrêmement cultivée, fine et sensible, et la lecture de son récit est un très bon moment. Revenue des erreurs de ses pairs, les intellectuels de gauche, qui ont durant des décennies nié, contre toutes les évidences, les crimes du stalinisme, D.Sallenave n'est pas de ceux-là: observatrice attentive, elle sait être tour à tour, et à bon escient, ou sévère, ou indulgente, ou enthousiaste. Disons qu'elle est objective. Touchée par la "grandeur", dans tous les sens du terme, du pays qu'elle traverse, émue par les traits de caractère divers de chacune des personnes, même la plus humble, quelle rencontrera, elle décrit pour nous avec précision et vivacité chaque chose vue ou sentie. Compte tenu du champ si large de ses connaissances et de ses références, elle nous écrase un peu, et nous montre l'étendue de notre ignorance dès qu'elle aborde un fait historique, la description d'un lieu, d'un monument, d'un personnage qui compte, d'un musée visité..... Elle reste toutefois modeste, d'une manière générale, et compte tenu de la dimension gigantesque d'un sujet qu'elle sait seulement effleurer: la Russie, son peuple, son histoire. Elle sait ce que ce pays - qui n'est vraiment pas sans défaut - recèle de mystères, combien se posent à son sujet des questions non réglées... Toujours est-il que ce livre dense peut représenter pour le lecteur un parcours initiatique, et qu'il lui donne follement l'envie d'approfondir le sujet (en commençant par relire Michel Strogoff par exemple?). Mais nous sommes prévenus: il est inépuisable, et nous en avons déjà le vertige.
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Le don des morts

p. 41, Danièle Sallenave présente son livre ainsi :

"Ce livre n'est pas autre chose que le récit d'une vocation de lecteur".

Pourquoi d'ailleurs ce titre "le don des morts" ?

Parce que nous pouvons nous enrichir de tous les livres écrits par les générations précédentes.

Grâce à eux c'est notre pensée qui s'élargit, s'émancipe.

Pour conclure je voudrais citer cette phrase mise dans le résumé du livre fait par la librairie Decitre :

"Ne pas avoir l'expérience de la littérature n'empêche ni de connaître ni de savoir, ni même d'être " cultivé " : il manque seulement à la vie vécue d'être une vie examinée. "
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D'amour

"D'amour" se présente comme un récit et la quatrième de couverture en donne curieusement la dernière page. Le "je" utilisé semble autobiographique.

Deux êtres que la narratrice a aimés viennent de mourir : Odette, une coquette, la femme de son oncle, s'est jetée sous un train et Pierre, son ancien amant, s'est laissé mourir de faim. Rien ne rapproche ces deux êtres-là sinon leur impossibilité à subir la vieillesse, la déchéance du corps, les désillusions. A partir de ces évènements traumatisants, l'auteur reconstitue son passé : l' absence du père pendant la guerre, la difficulté à le reconnaître pour tel à son retour, la relation avec cet homme marié plus âgé qu'elle.

Une introspection fine et originale du sentiment amoureux, de ses impasses et de son ancrage dans le temps.
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Pourquoi on écrit des romans...

Le tire était prometteur, mais très déçue par le style, la manière de parler aux jeunes très simpliste voir qui donne l'impression qu'ils ne peuvent rien comprendre...
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Sibir. Moscou-Vladivostok, mai-juin 2010

Le 27 mai 2010, quatorze auteurs, accompagnés d’artistes, de journalistes, d’interprètes et d’organisateurs du Transsibérien des écrivains (CulturesFrance et Années croisées France-Russie) embarquent dans un avion à destination de Moscou. Parmi eux, Sylvie Germain, Élisabeth Kapnist, Patrick Deville, Jean Echenoz, Mathias Énard, Dominique Fernandez, Ferrante Ferranti, Olivier Rolin, Eugène Savitzkaya et notre académicienne française qui publie aujourd’hui son récit-journal d’un voyage «officiel» en transsibérien («dix mille kilomètres et neuf fuseaux horaires [...] le train est la récompense supérieure, dans la mystérieuse façon qu’il a de vous faire couler dans le monde tout en gardant le corps immobile»). Généreuse, humaniste, modeste, attentive à autrui et d’une exemplaire honnêteté intellectuelle, ainsi connaît-on l’écrivaine ligérienne rassurée de ne pas rencontrer chez ses pairs ferroviaires «de surestimation de l’acte d’écrire». Ce «plus grand pays du monde [...] palimpseste mobile», Danièle Sallenave l’a déjà visité à plusieurs reprises, sous différents régimes, «mais aujourd’hui est un autre monde, j’ai pu le constater sur la place Rouge le soir même de notre arrivée».

"Sibir", c’est, en russe, Sibérie, soit : «froid inhumain, déportation, goulag, mort». Au fil des trois semaines dont témoignent ces pages toutes de précision et de simplicité – illustrées de photos presque exclusivement réalisées par elle-même –, l’invitée, perplexe quant à cette dépense publique, est, tour à tour bouleversée, déçue, ébranlée (quant à certaines idées préconçues), désenchantée. On ne peut ne pas penser ici à Gide (1936), bien légitimement cité en exergue, de même qu’à Dumas et Gautier (1858) ou Custine (1839) – ajoutons, transsibérien oblige, Cendrars (1905-1912). Dans ce témoignage s’exprime l’insatiable curiosité de Danièle Sallenave, pour les individus, célèbres ou anonymes, anciens ou contemporains – d’Antoine Vitez à Evguenia Guinzbourg en passant par Avvakoum, mais il y en aurait trop à citer – comme pour les paysages, les architectures, les «scénographies urbaines», les peuples, les civilisations, la politique, les modes ou les conditions de vie, la petite ou la grande Histoire. Un regard unique et pénétrant, personnel et précieux.



Critique parue dans "Encres de Loire" n° 59, page 34, printemps 2012


Lien : http://www.paysdelaloire.fr/..
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La vie fantôme

Pris dans les contrats et les contraintes d'une vie familiale réglée, Pierre croit avoir trouvé en Laure la figure d'un amour idéal propre à résoudre toutes ses insatisfactions. Et Laure, dans son extrême jeunesse, répond avec élan à la passion de Pierre : ils connaissent ensemble des après-midi secrètes, des moments charnels très forts et les joies équivoques de la clandestinité.

Ont-ils, enfin, rencontré la « vraie vie » ? Ou sont-ils condamnés à ne connaître toujours, en fin de compte, qu'un simulacre de vie, une vie fantôme ?
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Viol ; six entretiens, quelques lettres et ..

C'est comme chez le psy : Mado se raconte, elle se reprend, elle ment. La journaliste ne juge pas, elle se contente de souligner les contradictions.Et la vérité peu à peu se fait jour, insupportable . Le mari en mourra, Mado aussi, plus tard. Tout cela en douceur, dans un langage de tous les jours, celui des humbles. Cela n'excuse rien, on est dans l'empathie pourtant. Comme chez le psy...
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Sibir. Moscou-Vladivostok, mai-juin 2010

Récit de voyage, esquisse de tableau de la Russie contemporaine, en même temps que restitution critique d’une aventure intellectuelle et politique, Sibir tire sa force d’un obsédant désir d’y voir plus clair.
Lien : http://www.humanite.fr/cultu..
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