Citations de David Eddings (317)
L'histoire est très tolérante, Anheg, fit sire Loup. Nul n'est besoin d'essayer de l'impressionner. De toute façon, elle oublie la majeure partie de ce que nous disons, alors ...
Gelta, Reine de la Nuit, s'époumonait tant qu'on l'entendait de l'autre côté de la vallée. Elle s'attarda à loisir sur les concepts de «couardise» et d'«incompétence», puis mit en doute la virilité de ses forces en usant de termes extrêmement colorés.
— Je ne saisis pas la moitié des mots qu'elle emploie, avoua le chef Albron.
— C'est parce que vous êtes un gentilhomme, mon chef, lui rappela Khalor. Vous n'êtes pas censé connaître leur signification.
-Comment ça ils en rajoutent? releva Silk, sidéré. Vous ne voulez pas dire que les chevaux peuvent mentir, tout de même.
-Oh! que si, rétorqua Hettar en haussant les épaules. Ils passent leur temps à bluffer. Ils sont très bons à ce jeu-là, d'ailleurs.
Aucune des deux prophéties n'exclut quoi que ce soit de l'autre jusqu'à la confrontation finale. Le déroulement de tout ce qui s'ensuivra dépendra de l'issue de la confrontation. Une prophétie s'accomplira; l'autre cessera d'être. Tout ce qui est déjà arrivé, tout ce qui va encore arriver converge vers ce point et s'y confond. L'erreur sera effacée et l'univers suivra une direction ou l'autre, comme s'il n'avait jamais obéi à une trajectoire depuis le commencement des temps. La seule véritable différence c'est qu'une chose très importante n'arrivera jamais si nous échouons.
- Pas de familiarités ! protesta Miratï dans les ténèbres.
- Pardon, je cherchais ta cheville.
- Oui, et bien, elle est à l'autre bout de ma jambe.
Emouchet plissa les yeux.
- Je m'interroge, fit-il. Le Bhelliom a ramené Ehlana des limites de la mort. Je me demande si je pourrais le persuader de faire de même avec Martel.
- Pourquoi le désirerais-tu ?
- Afin de pouvoir le tuer à plusieurs reprise, monseigneur. Avec un rien d'encouragement, je pourrais consacrer le reste de ma vie à tuer Martel sans cesse et sans cesse.
-Non ! décréta Vanion en fourrant le paquet de lettres dans sa tunique. Oscagne a demandé à Norkan de nous accompagner. Nous lui donnerons tes lettres. Il les remettra à Ehlana en les espaçant de façon à ce qu’elle n’ait aucun soupçon. Le bateau est prêt depuis une semaine, maintenant, et Emban commence à s’impatienter. Nous partirons avec la marée, demain matin
-Je vais arracher les boyaux d'Annias, gronda-t-il. Avec un poignard émoussé.
Le petit médecin parut soudain intéressé.
-Voici la façon de procéder, suggéra-t-il. Effectuez une incision latérale juste en dessous du nombril. Puis retournez-le sur le dos d'un coup de pied. Tout devrait être éjecté d'un coup.
-Comment pourrais-je vous remercier?
-C'est gratuit.
- Ce type m’a pris à rebrousse-poil, grommela Garion. Tu as dit quelque chose ? ajouta-t-il devant l’expression un tantinet réprobatrice de Belgarath.
- Je n'ai même pas ouvert la bouche.
- Oh, tu n'as pas besoin de parler. Je t'entends penser d'ici.
- Eh bien, comme ça, je fais des économies de salive, hein ?
S'il veut manger régulièrement, un voleur professionnel doit passer beaucoup de temps dans les tavernes à espionner les conversations des autres, car l'information est la matière première de son art.
Et il n'y a pas grand-chose à gagner en dépouillant les pauvres !
- Je ne savais pas.
- Eh bien, tu vois tu auras au moins appris une chose aujourd'hui, et une journée où on apprend quelque chose n'est pas complétement perdue.
Les deux Murgos piquèrent des deux et partirent au grand galop vers le nord.
- J'ai bien peur qu'il ne succombe, soupira Silk d'un ton sinistre.
- Sous les coups des Malloréens ? demanda Durnik.
- Non, au charme de cette fille. Je lui ai trouvé un regard très matrimonial, à l'instant.
- C'est si romantique, renifla Ce'Nedra.
- Romantique ? Révoltant, vous voulez dire, maugréa le petit Drasnien en balayant les environs du regard.
Kail, le Gardien de Riva, protesta avec énérgie quand Belgarion, son roi, l'informa qu'il avait l'intention de se rendre sans escorte au Val d'Aldur avec Ce'Nedra, mais Garion tapa du pied - à la grande surprise de sa petite épouse, parce que ce n'était pas vraiment son genre - et dit :
-C'est une réunion de famille, Kail. Nous n'avons pas besoin d'avoir une bardée de domestiques dans les pattes.
-Mais c'est dangereux, Majesté !
Les choses vraiment importantes ne peuvent pas être faciles, Belgarion. Si elles étaient faciles, nous n'y attacherions aucune importance.
Ce'Nedra, qui s'était laissée tomber en arrière, sur ses coudes, leva les yeux vers lui.
- Garion ?
- Oui ?
- Tu voudrais m'embrasser ?
Le coeur de Garion s'arrêta de battre.
C'est alors que la voix de Durnik s'éleva non loin d'eux, et l'espace d'un instant, Garion se prit pour son vieil ami d'une haine fulgurante.
p.273.
- Vous n'êtes pas un marchand comme les autres, accusa la fillette.
- C'est le prince Kheldar de Drasnie, confirma tante Pol. Les autres sont d'une égale noblesse. Je suis sûre que vous comprenez maintenant à quel point votre titre nous impressionne peu. Nous sommes bien placés, étant titrés nous-mêmes, pour savoir à quel point ce que l'on appelle le rang peut être vide de sens.
p.286.
Le Destin m'a condamné à ce qui peut arriver de pire à un homme, et la mort n'est pas ce qu'il y a de pire.
Ivre mort, un crétin s'était vanté de sa bonne fortune au mauvais endroit devant les mauvaises personnes. Depuis les indigènes de Shaan, fous de rage, massacraient les Trogites à tour de bras. Histoire de marquer leur désapprobation, ils allaient parfois jusqu'à les faire bouillir pour mieux les dévorer.
Quand s’annonça le troisième été de sa vie, la petite eut le droit de s’aventurer hors de la grotte pour suivre les jeunes dauphins, amateurs de cabotage autour de l’île de Thurn. Très vite, elle passa son temps avec eux, et, stimulée par leur exemple, réussit à se nourrir toute seule.Zelana s’en réjouit. La nouvelle indépendance de sa protégée allait lui laisser le loisir de retourner à ses passions, la musique et la poésie.
- Il nous a encore blousés ! grommela Beldin alors qu'ils regagnaient leurs appartements après le tournoi. Il commence à me courir, ce salopard aux yeux de poisson bouilli. Je vais finir par prendre des mesures radicales.
- Ce ne serait pas discret, objecta Belgarath.