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Citations de Dennis Lehane (1474)


Angie était chez elle, maintenant, à esquisser quelques autres pas de cette grotesque danse de douleur qu'elle appelait un mariage. Un mot dur, une claque ou deux, quelques accusations hurlées, et au lit jusqu'au lendemain. L'amour. Je me suis de nouveau demandé pourquoi elle était avec lui, qu'est-ce qui pouvait pousser une personne de sa qualité et de son discernement à se laisser traiter comme de la merde.
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Dennis Lehane
Le chagrin [...] est carnivore. Il se repaît de vous, que vous en soyez conscient ou non, que vous luttiez ou non. En cela, il ressemble beaucoup au cancer. Et puis, un beau matin, quand vous vous réveillez, il a englouti toutes les autres émotions - joie, envie, convoitise, et même amour - . Alors, vous vous retrouvez seul, complètement nu devant lui. Et il prend possession de vous.

Dennis Lehane (Sacré
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Les temps changent. Pas les hommes.
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Le temps en Floride était toujours prévisible, jusqu'au moment où il ne l'était plus. Ensuite, il se muait en une force vengeresse : éclairs qui déchiraient le ciel, vent hurlant comme les fantômes d'une armée défunte, soleil chauffé à blanc, si implacable qu'il enflammait les champs à l'automne... De telles conditions climatiques avaient le pouvoir de rappeler à Joe qu'il n'était qu'un homme. Malgré toutes ses illusions de grandeur, il n'était rien de plus.
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Elle lui avait demandé : « Est-ce que tous ceux qu'on connaît sont brisés de l'intérieur ? »
Après l'avoir regardée un petit moment, Joe avait opté pour la vérité :
« Presque tous, oui ».
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Repère nécessaire en des temps déroutants, le lycée Caroline Howard Gilman saura faire de votre fille une jeune dame accomplie.
Quand son futur époux demandera sa main, il ne manquera pas de serrer la vôtre pour vous remercier de lui offrir une compagne dont la moralité et l'éducation sont en tous points irréprochables.
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De nuit, la façade du Blue Diner est vraiment chouette. Seule tache de néon visible sur Kneeland Street à l'entrée du quartier gay, doté d'une enseigne surmontée d'une grosse tasse blanche, l'établissement situé dans une zone essentiellement commerciale semble - du moins, vu de l'autoroute - sorti tout droit d'un tableau d'Edward Hopper, d'une de ses rêveries diurnes imprégnées d'atmosphère nocturne.
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On est tous perdus, malades, et on fait tous semblant de ne pas l'être, mais ça ne change rien : à la fin, on disparaît.
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- C'était un mec sympa. Tu te souviens?
J'ai hoché la tête, parce que je me souvenais. Phil avait été un mec super, autrefois. Avant que les factures arrivent, avant que les boulots partent et que l'avenir devienne un sale mot pour rire jaune, désignant tout ce qu'il n'aurait jamais. Phil n'avait pas toujours été le Connard. Il l'était devenu.
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Il fallait qu'elle explique à quelqu'un pourquoi elle était partie, pourquoi elle avait abandonné un homme qu'elle avait juré d'accompagner dans les bons moments comme dans les mauvais, un homme qui était le père de son enfant, qui la faisait rire, lui caressait la main, lui offrait son torse pour qu'elle puisse s'endormir. Un homme qui ne s'était jamais plaint, qui ne l'avait jamais frappée, qui avait toujours été un mari et un père merveilleux. Elle avait besoin de confier à quelqu'un combien elle se sentait perdue maintenant que cet homme-là semblait avoir disparu, comme s'il avait laissé tomber le masque pour révéler le monstre sournois tapi derrière.
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Bubba sait à peine lire et écrire. Disons qu'il possède juste assez de connaissances rudimentaires dans ce domaine pour déchiffrer le mode d'emploi des armes qu’il manipule et autres instructions simples, du moment qu'elles sont accompagnées de schémas. Il est capable de comprendre en gros les articles le concernant, mais il lui faut une bonne demi-heure pour y parvenir […] Son ignorance de l’actualité est si totale que pour lui, Lewinsky est une marque de cigares.

Mais il n'est pas stupide.

Ceux qui ont supposé le contraire ont en général commis une erreur fatale, comme ils l'ont découvert à leurs dépens.


Patrik Kenzie décrit son pote Bubba. Vous aurez noté la blague subtile sur Monica Lewinski, stagiaire de Bill Clinton…
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Le chagrin (...) est carnivore. Il se repait de vous, que vous en soyez conscient ou non, que vous luttiez ou non.
(...) Et puis, un beau matin, quand vous vous réveillez, il a englouti toutes les autres émotions - joie, envie, convoitise, et même amour. Alors, vous vous retrouvez seul, complètement nu devant lui. Et il prend possession de vous.
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Un homme n'est jamais que la somme des histoires qu'il raconte sur lui-même, dont la plupart sont des mensonges.
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Ça ne disparaît jamais. L'inquiétude. La peur. Ça ne vous laisse pas une seconde de répit. C'est le prix à payer pour avoir donné la vie.
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Ils savaient au moment d'entrer dans le parc qu'elle était morte, et pourtant, une infime partie d'eux-mêmes, Sean ne l'ignorait pas, aspirait à un dénouement différent. C'était toujours la même chose : on arrive sur les lieux du crime en connaissant la vérité, mais on se raccroche le plus longtemps possible à l'espoir de s'être trompé.
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Hélène s'est grattée le cou à l'endroit où, pareille à un coléoptère piégé sous la peau, une minuscule veine palpitait furieusement.
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"il lui semblait que tous les peuples avaient, à un moment donné de leur histoire, été considérés comme les nègres d'un autre. Ainsi, dès que les Noirs accéderaient à la respectabilité, de nouveaux boucs émissaires seraient forcément désignés, peut-être par ceux-là mêmes qui venaient d'échapper à l'indignité."
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Les rues étaient silencieuses quand Bob rentra chez lui. Arrivé devant une longue plaque de verglas sur le trottoir, il hésite un instant puis, au lieu de la contourner, s’élança dessus, les bras écartés afin d’assurer son équilibre. Comme un gosse. Parvenu au bout sans encombre, il sourit aux étoiles.
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— Alors, il y a anguille sous roche, inspecteur ?
J'ai haussé les épaules :
— Ce sont des élus. Le jour où ils diront toute la vérité, les putes feront des passes à l'œil.
Elle a souri.
— Comme toujours, tes métaphores sont superbes. Le pur produit d'une bonne éducation, voilà ce que tu es.
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Bubba est un anachronisme absolu à notre époque [...] Il mesure 1,90m pour 105 kilos d'adrénaline brute et de colère discordante. Et il tuerait quiconque me ferait un clin d'oeil torve.

PS : torve, se dit d'un regard oblique et menaçant, pour les incultes comme moi.
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